• Les chroniques de Félix, le chat noir

    Je vous ai montré un bout de texte l'autre jour, eh bien le voilà en entier ! J'espère que vous rirez !

    Je viens de l'envoyer pour le concours !

    Interdit de copier, écrit par Tom Lévêque, envoyez moi un message si vous voulez le mettre sur votre blog !

    Bonne lecture !

     

     

     

    Le sommeil d’un chat nommé Félix

    Je suis un chat. Et alors ? Me direz-vous. Je m'appelle Félix. Banal, un nom peu original, je l'avoue.  Et je suis noir, avec un peu de blanc sur le ventre. Non je ne vais pas vous dire : Qui suis-je ? Et vous allez bêtement me répondre : Félix, le chat ! Non, je ne suis pas LE Félix, LE vrai ! Las… Bonne nouvelle, j'ai une petite particularité… Moins bonne nouvelle : c'est une mauvaise. Je suis maudit. Non pas maudit dans le sens où quelqu'un passe devant moi et dit : "Oh mon dieu je suis passé devant un chat noir !!!" Non, je suis maudit, tout simplement ! Par exemple je suis né avec 8 vies au lieu de 9, allez savoir pourquoi ! En tout cas, je suis là aujourd'hui, pour vous raconter une histoire… Elle m'est arrivée il y a une semaine. Non que ce fût pour me rendre intéressant, mais c'était anticipé. Vous allez comprendre. Je l'ai appelée : Histoire de ne pas dormir du tout.

    J'ai décidé de l'appeler comme ça pour deux raisons : d'abord, comme je vous connais, vous, les humains, vous rigolerez tellement que vous ne dormirez plus ! C'est vrai quoi, vous riez pour un rien !  On vous met un bonhomme avec un nez rouge, un autre tout blanc, le nez rouge donne une claque au blanc: conclusion, vous éclatez de rire ! Non mais y'a pas de quoi rire ! Enfin bon. La seconde raison est aussi simple: ce titre résume mon histoire !

    Mon histoire commence un lundi matin: toute la famille était partie, les enfants à l'école (et non sans pousser un soupir de dépit  après ce week-end cool) et les parents au travail (et oui en poussant un soupir de dépit après ce week-end cool).

    Je me retrouvai donc seul. Tranquille.

    Je décidai alors de m’installer sur le fauteuil blanc en cuir (celui où je n’ai pas le droit de dormir) et de fermer les yeux. J’étai crevé, à plat. J’entendais les couinements de souris. Rhaa ce qu’elles m’énervaient celle là ! Toujours à me narguer car je ne leur courrai plus après « l’accident » ! Non pas celui où je me suis retrouvé coincé le museau dans leur trou, mais celui où j’ai voulu manger le bout de fromage coincé sur le piège à souris. Vous devinez la suite.

    Je fermai les yeux en pensant à la journée très longue qui m’attendait : dormir, manger et… dormir. Pff, rien d’autre à faire ! A quoi bon vivre et être un chat si c’est pour dormir ? Dans ce cas là la vie ne valait pas le coup d’être vécue !

    Je ne pus plus fermer les yeux après cette pensée qui me tarauda la tête pendant un moment ! Je commençais à m’étirer. Je m’étirai un looooooooong moment les pattes, le ventre, le dos… Je me roulai sur le fauteuil et… PAM ! Je m’écrasai sur le sol ! Remarquez, au moins je peux vous prouver qu’un chat retombe toujours sur… LA TÊTE ? Ben quand je vous dis que je suis maudit ! M’fin bon, passons ! J’avais une drôle d’idée en tête. Je ne voulais pas dormir. Non pas ne pas dormir maintenant, mais ne plus dormir du tout !

    Avant de commencer mes bêtises (car vous allez voir par la suite, c’était une très mauvaise idée !) je décidai de manger un peu. Ils m’avaient encore servi cette pâtée immonde ! Je passai donc dans le cellier et éventrai un paquet de chips : c’était tout de même meilleur !

    Après avoir fini mon royal petit-déjeuner, je me dirigeai vers la cuisine. Première étape du plan : boire du café, beaucoup de café. Car apparemment la caféine était réputée pour nous tenir éveillé. Par chance (j’ai de la chance ?), la femme de la maison n’avait pas bu son, café. Elle le retrouverait vide en rentrant ! Je le lapai doucement. Je faillis arrêter à plusieurs moments, mais le goût n’était pas si mauvais. Je vidai la tasse.

    En descendant de la table (et non sans montrer une deuxième fois que je retombe sur la tête !) je mis à sauter et faire des petits bonds. Parfait pour la suite de mon plan.

    L’étape 2 (ça y est je me prends pour un professionnel !) était peu nécessaire. Il suffisait juste d’allumer toutes lumières de la maison pour ne pas m’endormir [Rire diabolique].

    Je commençai par la cuisine. Grâce à mes petits bonds que je faisais c’était déjà une petite aide pour allumer les interrupteurs que les humains avaient l’idée de placer si haut !

    Ensuite j’allumai (avec beaucoup de difficultés) les lampes de chevet qui étaient posées de part et d’autre de la pièce. Ensuite la lampe allogène (beaucoup plus facile !) puis les interrupteurs du salon, de la salle à manger et des couloirs. Je décidai d’allumer aussi les chambres, les toilettes, la salle de bain, la salle de jeu, le garage, le cellier. Cela me prit presque une heure. A la fin j’étais exténué. Mais ce n’était pas fini, j’avais encore pleins de choses à faire.

    L’étape suivante était plus compliquée encore : il ne fallait pas que je m’assoie sur le fauteuil, et pour ça, j’avais une idée.

    Juste à coté du fauteuil, se dressait un vaisselier tout garni, de belles porcelaines de toutes les couleurs. L’idée était simple : comme les assiettes étaient posées les unes à cotés des autres sur une étroite étagère, il suffisait de passer derrière et de les pousser une par une par terre. Posée sur le placard du haut, j’avais aussi repéré une petite valise remplies de couverts bien pointus en argent. Je crois que c’était un héritage et qu’ils ne les sortaient que pour les grandes occasions. Il me suffisait que je la pousse et avec un peu de chance, elle s’ouvrirait !

    D’abord je décidai « d’ouvrir » le fauteuil. Ce serait ardu et difficile et mes griffes en bavèrent, mais je réussis à l’éventrer pour que le verre tombe dedans.

    Je passai donc à l’action. Je me glissai derrière les assiettes, et, l’endroit étant trop étroit pour moi et les assiettes, elles tombèrent alors une à une sur le bord du vaisselier, explosèrent en mille morceaux ce qui répandit des petits bouts de verre partout, donc sur le fauteuil.Ca, c’était fait.

    J’agrippai ensuite un rebord de la partie haute du vaisselier et grimpais tout en haut. La petite malle était là. Je la poussai avec difficulté. Elle se retourna alors dans le vide et elle bascula. Hélas, elle ne s’ouvrit pas… En fait elle ne devait pas être bien solide car au lieu de ça, elle s’écrasa au sol et éclata. Les couverts sautèrent, certains tombèrent autour du fauteuil, d’autres dessus. Tout était parfait. Même un peu trop parfait.

    Effectivement, je ne pouvais plus descendre. Enfin si, mais au risque de m’enfoncer du verre dans mes coussinets.

    Il fallait trouver une solution, et vite. Je tournais la tête, et je le vis, grand, imposant, en métal : le plateau. Je souris. Je m’installai alors dedans. Oui, je pense qu’il résisterait. Je commençai à donner des petits coups vers l’avant pour le faire avancer… et ensuite glisser. Et alors il bascula lentement dans le vide. Il fit un piquet dans le vide, rebondit sur le bord bas du vaisselier et fonça vers le fauteuil. Il atterrit dessus, moi avec je vous rassure. J’étais crispé, je ne bougeai plus, les griffes plantées dans le fauteuil. Le temps que je me calme  (cela dura bien cinq minutes) et je me levais doucement et sautai le plus loin possible, par-dessus le dossier du fauteuil.

    J’anticipai la suite de mon plan : il me fallait du bruit. Le plus de bruit possible.

    La chaîne Hi-fi. Je me dirigeai vers la commode, qui était fermée, évidemment. Je sortis ma griffe la plus longue et la plus pointue et je la passais dans le trou de la clé et… je tirai de toutes mes forces. Après environ cinq minutes à tenter de l’ouvrir, je retirai ma griffe et je donnai un coup rageur dans la porte…qui s’enfonça et s’ouvrit. Rhalala, les systèmes idiots des humains. Je rentrai dans le placard, où une petite lumière s’alluma ! Magique, mais n’importe quoi. Je repérai la chaîne Hi-fi, imposante. J’appuyai sur le bouton pour l’allumer, le son sortit des enceintes. Il fallait maintenant monter le son. Je retirai ma griffe qui m’avait servie pour l’allumer, et le bouton resta accroché à mes griffes. Je secouai la patte et il se glissa sous le meuble. Tant pis. Je repérai un gros bouton, et je pensai qu’il fallait le tourner, comme le faisait le mari. Je donnai des petits coups sur le bouton et il se tourna. Le son monta au maximum, à nous crever les tympans.

    Voilà, tout est fait. Maintenant, je ne dormirai plus.

    Je m’assis en contemplant mon œuvre, mes bêtises.

    Et maintenant, que faire ? Chasser dehors ? Gambader comme un idiot ? Manger ?

    J’optai pour la dernière solution. Je soupirai et me dirigeai vers le cellier. Je voulais éventrer un dernier paquet de chips quand j’entendis un petit couinement. Léger, faible. Et pourtant siiiiiii agaçant. Je regardai autour de moi, et la vis, posée sur le tapis à grignoter une miette de pain. Elle était blanche, tout l’opposé de moi. Petite, et moi gros, blanche, et moi noir, proie et moi chasseur. Je me mis aux aguets, me rapprochai doucement d’elle, rapprochai ma patte de sa petit et fine queue quand… elle partit en courant !

    Commença alors une folle poursuite dans toute la maison. Je la suivis, toujours à quelques centimètres d’elle. Je passai sous les commodes, les lits, les armoires… Je sautai par dessus un fauteuil, un lit, un bureau. Des vases se brisaient sur mon passage, des assiettes aussi… Par plusieurs fois je faillis l’attraper, mais elle trouvait toujours une issue.

    Cela faisait déjà longtemps que je la poursuivais : les objets plus ou moins fragiles tombaient et se cassaient parfois en milles morceaux. Elle se retrouva alors coincée dans un coin. Je me rapprochai doucement d’elle, je tendis la patte quand soudain un cri retentit. La souris en profita pour filer. Je me stoppai net, tournait le regard et frissonnait. La femme de la maison était rentrée.

    Une voix d’homme retentit alors :

    « Félix ! »

    Et toute la famille était là, je crois. Je me dirigeai vers le hall d’entrée, et quand je les vis tous, choqués et menaçants, je partis en courant.

    « Reviens là ! »

    Je me dirigeai vers le cellier, qui menait au garage. Je partis alors me cacher dans un endroit que pas même les souris ne connaissaient.

    Je me dirigeai vers le mur du fond et passait dans un trou très étroit dans le coin du mur. Il était juste assez gros pour moi et menait dans… le mur.

    Les murs du garage étaient creux. Peut être même tous les autres. Mais la famille ne le savait pas. Les constructeurs voulaient ne pas trop dépenser de sous, je suppose, et ils ne leur avaient donc pas dit par la suite.

    J’entendais des cris de la famille par dessus la musique Rock’n’roll qui passait en boucle dans le salon. Je m’installai tranquillement sur une couverture que j’avais prise il y a longtemps. Ils allaient me chercher un bout de temps ! Je ne sortirai que lorsqu’ils seraient calmés (ce qui tarderait !), qu’ils auraient nettoyé mes bêtises… ou alors quand mon ventre crierait famine ! Mais pour l’instant je n’avais qu’une seule envie : DORMIR !

    Powmmemulticolore 

     

    Œuvre certifié originale, personnelle et inédite.

     


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