• Chapitre 2 – Où es-tu ? Je suis là !

     

    La matinée à passer vite. Avec Esma, le temps passe vite. Maintenant il faut attaquer les cours de l’après midi ...

    Nous voilà en sport. La marche pour aller au stade est longue, en plus dans le sable, ça rentre partout, ça fait travailler les mollets ... A la plage en sport, on ne peut même pas se baigner ! Remarque vu la température qu’il faut maintenant, je préfère y aller un autre jour. Voilà les vestiaires, à l’extérieur, ils sont moches, à l’intérieur, ils puent. De vieux locaux, non fermer à clef et où les gens sou viennent se soulager, très passionnant ....

    Le programme du mois : du saut en longueurs. Et ce n’est pas gagner, courir dans le sable ce n’est pas facile. Nous nous mettons à la queue. Les garçons, comme d’habitude font leur intéressants et ça dure des heures, mais nous fait perdre du cours ! Je les remercie d’un côté.

    Arrive le tour d’Esma, et ensuite le mien, je déteste ça. Mais avant, j’aurais été toute seule. Elle court, mais au moment de sauter, quelle que chose la déconcentre et elle s’écroule par terre, avant d’avoir atteint le sable où l’on doit atterrir. Je me précipite vers elle. Elle n’a rien, ouf, seulement quelques égratignures à cause des pierres. Elle refuse d’aller à l’infirmerie, je l’accompagne jusqu’aux toilettes pour qu’elle puisse se rincer, mais elle a un air bizarre, elle ne veut pas.

     

    -S’il te plait, tu peux rester dehors.

    -Pourquoi ?

    -C’est que heu, c’est personnel, je n’ai pas vraiment envie...

    -Ok, c’est comme tu veux, après tout, tu me fais louper mon tour !

    -Si tu veux, prend le comme tu veux.

     

    Quinze minutes, toujours pas là. Le robinet ne cesse de couler et Esma ne répond pas à mes appels, rien, même pas un bruit, sauf celui de l’eau, mais je ne pense pas que ce soit ça sa réponse ! Je ne dois pas ouvrir la porte, je ne dois pas ouvrir la porte ! Et pourtant il le faut. On avait envoyé quelqu’un pour venir nous chercher, et le prof d’impatience.

    De l’eau coule, elle atteint mes pieds. Esma ! J’ouvre la porte, par chance elle ne l’avait pas fermé à clef.  Il n’y a personne. Elle ne peut même pas sortir d’ici, il n’y a pas de fenêtre ! Et elle ne peut pas être sortie par la porte je l’ai attendus et je ne suis pas partie une seule fois, et impossible de passer à la vitesse d’un clignement d’œil ! Je ferme le robinet, ici c’est une vraie pataugeoire, l’eau me monte jusqu’aux chevilles. Mais où est-elle ? Je cherche partout, impossible de la trouvée, elle avait disparue. Peut-être au plafond ? Non. Sur les toilettes, personne. Pas un mot, pas un message. Je regarde de tout côté si il y a quelqu’un. Personne. Je fouille de fonte en comble l’endroit, mais rien. Le sol glisse. L’eau me donne l’impression d’un bras autour de ma cheville et cette fois, encore plus que d’habitude me tiens au sol. Je glisse, traverse la pièce et tombe sur le distributeur de papier. Aïe ! J’ai mal. Je retombe au sol, je suis trempé. Je me relève. Le distributeur sur lequel je suis tombé s’ouvre en grand. Il n’y a pas de papier, mais un portable, un téléphone que quelqu’un à laisser là, comme si il voulait me dire quelque chose. L’a-t-elle laissé ici pour que je le trouve ? Il me serait indiscret de regarder, mais c’est pour une bonne cause, alors je suis bien obliger ... Pas de mot de pass, ni de code pin, seulement un message.

    « Ne te pose aucune questions, fait attention dans la rue, des gens sont à ta ». Le message a été coupé. Le portable s’éteint, sûrement l’eau ou l’humidité c’est tout de même une chance  que j’ai réussis à lire ce message et qu’il est bien voulu fonctionner !

    Mais que voulait-elle dire ? Et, serais-ce elle qui l’a écrit ? Était-il prévu que je le trouve ou c’est une coïncidence ? Et si le message était destiné à quelqu’un d’autre. Et pourtant, on aurait tellement dit le portable d’Esma. Et comment aurait-elle fait pour pouvoir le mettre là sans le casser comme moi j’ai fait ? Pas le temps pour les questions, maintenant il faut que j’y aille, je vais me faire coller.

    L’après-midi passe lentement, Esma n’est toujours pas rentré. Ca fait seulement deux jours que je la connais et sa disparition me fait un vide, ça ne me sert à rien d’appeler sur son portable, c’est moi qui l’ai et je ne connais pas le numéro de chez elle ... Je l’ai cherché partout ici, elle est nulle part, et la chercher dans la ville, n’en parlons pas, j’en ai pour des mois. Le seul moyen, c’est d’attendre ! Peut-être que je me suis assoupie ou qu’une partie de ma mémoire me fait défaut ... Mais apparemment ça n’inquiète personne, sauf moi bien sûr, ou je serais la seule à ne pas savoir ce qu’elle ? Pour tout le monde, elle est peut-être seulement malade. Tous ça m’inquiète et me stress. Un enlèvement ? Je ne pense pas, comment auraient-ils fait ? Toutes ses questions sans réponse ... je ne connais même pas l’endroit où elle habite, même pas la ville, puisqu’elle prend le train, c’est bien vague ....

     

    Il est l’heure de rentrer. Je suis resté le plus longtemps possible, mais elle n’est pas réapparue. Je tourne en rond et pour rien. Je repense à ce moment, n’aurait-elle du crié si on l’enlevait ? Il n’y a ni trappe, si autre porte, ni fenêtre ! Et pourtant je n’ai pas la moindre bosse ou tête qui tourne ... J’ai mangé comme d’habitude, on ne peut pas m’avoir mis quelque chose dans ma nourriture ! En plus, elle ne ferait jamais ça ! Sa disparition me parait étrange ...

    Hier j’attendais aujourd’hui avec impatience, mais aujourd’hui, elle n’est toujours pas de retour. Elle n’est pas venue ce matin en cours et elle n’a pas téléphoné, mais personne ne s’inquiète, sauf moi bien sûr !

    Arrive le cours de chimie. Une migraine me prend, ma tête me fait mal et des images me viennent. Une cabine téléphonique, celle de la gare, je ne sais pas pourquoi, mais il faut m’y rendre, je n’ai pourtant personne à appeler et j’avais à le faire, j’ai pourtant mon portable, mais je veux y aller, il y a quelque chose là bas, quelque chose d’inconnu. Je m’assis à ma place. Mais j’avais envie de me lever et partir à la gare.  Un bourdonnement, des gens parlent. Je regarde autour de moi, ils sont tous scotcher au tableau et personne ne parle. Des paroles incompréhensibles, parfois un cri, un rire ou une douleur. Je me sens blêmir, ma tête devient lourde. Il faut que je quitte ce cours. Je sors dans le couloir. Je marche, doucement et ensuite de plus en plus rapidement. Des images, des gens à la gare, la date d’aujourd’hui avec l’année, un billet dans les mains. Je les regarde, il n’y a rien, mais  des bruits. Un bruit de pièces qui tombent dans le réceptacle pour les mettre et passer un coup de fil. Des touches avec des numéros. Puis le couloir de des salles de sciences. Mon téléphone sonne, je marche, je veux le prendre et puis je trébuche, pourtant il n’y a rien par terre. Ma tête me fait tout autant mal, le bruit de tout à l’heure se transforme en paroles, mélangées, ma tête me fait ma. Je ne me relève pas. Le sol blanc, froid, glacé me soulage. Je m’endors.

    « Amel, Amel ! Réveille-toi ». Cette voix m’ai familière. On me secoue, puis on me tire, je m’éloigne du sol, une lumière aveuglante. Cinq minutes, c’est le temps qu’il m’a fallut pour pouvoir revoir. Esma ! Son visage !

     

    -Tu es vivante ! (ma voix est tremblante et fatiguée)

    -Non sans blague ? Tu croyais que j’étais morte ? Ça c’est la meilleure !  Et toi qu’est-ce que tu as fait ? Tu es toute blanche ! Il faut que je t’emmène à l’infirmerie ! Tempi je ne vais pas aller en cours de chimie !

    -Non, vas-y, je vais y arriver toute seule

    -Tu t’es vu ? Tu es à moitié écrouler sur le sol et tu pense pouvoir y aller toute seule ? Non je t’accompagne ! Tu vas tomber dans les escaliers, vu comment je te connais !

     

    Je ne peux rien lui répondre. Je suis très contente de la revoir, mais dans mon état, je ne suis pas sûr que ça soit la réalité ! Nous arrivons à un escalier. Heureusement, il faut le descendre, je me vois mal le monter. Le sol se rapproche de et ma tête frappa le sol violement.  Mes yeux se fermèrent.

    Une lueur douce, des voix incompréhensibles, une ombre devant la lumière, le visage d’Esma. Ce n’était pas un rêve, elle était revenue. Son visage a quelque peu changé. Elle a lissé ses cheveux, qui lui donnent des joues plus rondes. Allonger sur me lit, elle me parait grande. Elle porte un décolleter en V, qui lui donne un coup large et haut. Sa peau est pâle, ses yeux sont rouges et sa bouche est pincée.  Elle n’ose rien me dire, quelque chose la tracasse, elle regarde la fenêtre, ensuite me regarde, fixe un point, change, elle a peur de quelque chose, mais quoi ? Ou je me fais peut-être des idées ...

     

    -Qu’est-ce qui t’es arrivé tout à l’heure ?

    -J’avais un gros mal de tête, j’avais l’impression que tout le monde bavardait, criait, mais tout le monde fixait le tableau, personne ne parlait ! Et puis j’ai demandé à sorti, à aller à l’infirmerie. Juste avant je voulais aller à la gare, je ne sais pas pourquoi, mais je voulais absolument. Quand je suis sortie, je voyais trouble, je me sentais pas bien, comme des coups sur la tête !

    -A je vois ...

     

    Elle suspecte quelque chose, elle regarde tout autour pour voir s’il y a quelqu’un. L’infirmière débarque. Une petite femme, brune quelques rides, une peau vieillie par la cigarette, la cinquantaine pas loin. Elle a de petits yeux noirs, un nez en trompette et des cheveux très courts.

     

    -Alors notre malade s’est réveillée, enfin il était temps !

     

    Sa voix est très aiguë quand elle parle. La petite femme repart chercher son thermomètre. Elle l’approche de mon front.

     

    -37° ! Tu n’as pas de fièvre. C’est bon tu peux partir, je bous fais un mot pour ton absence et zou ! Tu t’en vas ! D’autres attendent !

     

    Elle me rend mon cahier et nous partons. Je l’ouvre pour voir se qu’elle à marquer. Le stylo à été très appuyer, mais l’écriture ressemble à celle d’un médecin, incompréhensible. Esma, me suis, son visage, elle a l’air pensive. Je n’ose rien lui dire. Je vais la déranger et ...


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  • Chapitre 3 – Vous avez dit étrange ?

     

    Quelques jours sont passés, Esma à toujours cet air inquiet, elle ne parle presque plus. Elle devient de plus en plus blanche, des cernes aux yeux, elle dort en cours. J’ai mal à la tête de plus en plus souvent, mais l’infirmière me dit que c’est normal, si on a un peu de stress, etc ... Et quand je lui en parle elle se dresse et deviens plus pâle.

    Ça sonne ! Enfin voilà la récréation. Nous partons aux casiers. Une salle avec des « cubes à portes » pour mettre nos affaires. Ils ne sont pas bien grands. Je mets mes affaires des heures suivantes.

    Nous sommes toutes seules. Nous ne disions rien. Toujours devant les casiers. Soudain la sonnerie retentit. Tout le monde arrive dans les couloirs, mais personne ne vient ici. Un mal de tête affreux, comme un brouha atroce qui déchire les tympans, en continue. Les portes des casiers s’ouvrent et se ferment, claquent, les casiers volent. Esma se dirige vers la porte et la ferme à clef. Elle s’approche de moi, je suis plié en deux, les mains sur les tempes. Le bruit se rapproche, mais s’arrête, mon mal de tête s’arrête. Je sens un pois, comme si quelque chose me pèse dessus. Je me retourne, les casiers flottent. Le poids est de plus en plus lourd, je m’écroule, je me relève, mais tombe à plat. Mes yeux se ferment, mais je vois Esma se jetée sur moi, les casiers sont de nouveaux à terre.

    Impossible de dire combien de temps sont passé, mais il fait noir, noir total. J’entends, des voix, inquiètes, elles résonnent, vont très vite, enfin trop pour que je les comprends. Soudain, on ouvre mon œil, une lumière forte, je me relève brutalement. Un bruit sourd, quelque chose ou quelqu’un est tombé. Je cligne des yeux pour pouvoir distinguer quelque chose, malgré la forte lumière, la petite femme, que l’on nomme tous l’infirmière est écrouler contre le mur inconsciente. Il y a comme un battement qui vient de ma tête, comme quand j’ai fait quelque chose d’intense. Je regard autour de moi, se sont bien les murs blancs crème, vieillis par le temps qui sont là. Je frotte mes yeux, et regarde de nouveau dans la direction de l’infirmière. Esma est à côté d’elle. Un air bizarre sur son visage, elle est effrayé, mais par qui ? Par moi ? Des images me saisissent, je me vois allongée sur le lit, l’infirmière m’ouvre l’œil et passe la lampe pour voir si mes yeux réagissent, et soudain je me relève, l’infirmière projetée par une force invisible, semblant venir de moi. Je reviens enfin à moi, Esma me regarde.

     

    -Va chercher quelqu’un !

     

    Mais ses lèvres n’ont pas bougées, elle me fixe, en continue, mais ne bouge pas. Elle n’a pourtant pas venté ses talents de ventriloque !

    Nous voilà en cours, de je sais plus, à oui c’est vrai ! De maths ! Je n’écoute rien, je ne comprends plus rien, plus un mot, complètement déconnecter. Ma voisine, Esma, non plus n’écoute pas vraiment. La seule chose que je sache faire c’est dessiner. Bonne idée, le cours passera sûrement plus vite ! Et mince ! Plus de feuilles, et je n’ai pas envie de demander, surtout que la réponse va être à chaque fois « oh Ba mince c’était ma dernière ». Tempi, je ne ferais rien.

    J’ai l’impression que 15 minutes sont passées. Je regarde ma montre seulement 5. Qu’est-ce que le temps est long quand on s’ennuis ! Je regarde le prof, il circule de gauche à droite de la classe tantôt pour prendre un règle, tantôt pour prendre un feutre. Je le regardais, longuement, quand soudain j’entends, avec comme avec un peu d’éco « Quand est-ce qu’elle va se déclencher cette saleté d’alarme ! Ils nous avaient dit quinze heure et qu’il est quinze heure cinq ! Allez ! ». Je sursaute. Esma me regarde, m’ayant sentis sauter sur ma chaise. Elle me demande à voix basse :

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien, prend juste tes affaires, l’alarme incendie va se déclenchée !

    -Comment tu sais ça ? Tu écoute aux portes ?

    -Non pas exactement, je t’expliquerais plus tard ! Range tes affaires, on va en profiter, comme on a pas cours ensuite on part vite fait !

    -Mais t’es folle !

    -Non, t’inquiète, je sais se que je fais, on sera bien le cadet des soucis de ce prof ! Je me demande même si il sait qu’on existe !

    -Je te fais confiance, mais j’espère qu’on ne sera pas punis !

    -Parce que tu as fais comment la dernière fois ?

    -Mes demoiselles, taisez vous tout de suite !

     

    Je range mes affaires discrètement. Je regarde ma montre, quinze heure dix. Je repars dans mes pensées, quand soudain l’alarme ! Enfin elle retentit ! Nous partons dans la cours, pour l’exercice incendie ...

    Nous sommes toutes les deux dans la rue. Nous sommes en route pour aller chez moi. Oui j’ai invité Esma.

     

    -Au faite, tu ne m’as pas expliqué comment tu avais fait pour savoir l’alarme à incendie ?

    -Ah oui c’est vrai, je n’ai pas franchement envie d’en parler.

    -Tu avais promis !

    -Ok. Je vais commencer par le début. Mais tu ne vas pas me croire !

    -Mais si, allez raconte !

    -Je m’ennuyais, je cherchais comment m’occuper, je regardais ma montre, enfin se qu’on fait quand on s’ennuie.

    -Oui et ...

    -Et le prof il fait beaucoup d’aller et retours.

    -Oui, toi aussi tu as remarqué ? Ah ! Ba ça va alors !

    -Bon je continue si tu veux bien. Alors j’ai fixé le prof, et comme une voix avec un léger éco, que apparemment j’étais la seule à l’entendre, la preuve, même toi tu ne l’as pas entendus !

    -Et tu veux que je gobe ça ? Aller dit moi la vérité ! Qui sont tes complices ?

    -Mais c’est la vérité te le dit !

    -Ouai, ouai ... Mais en attendant, je ne suis pas non plus cruche, je ne crois pas à ses trucs de pouvoirs et de magie !

     

    Je ne réponds rien, je change de place mon regard, j’ai envie pleurer, mais non, je n’ai pas le droit de pleurer pour ça, et puis, quand je raconte une excuse aux profs quand j’arrive certains matins en retard et qu’ils ne me croient pas, je ne pleurs pas ! De plus, je n’ai plus l’âge pour les histoires d’enfants de deux ou trois ans ! Mais la peine est là, j’ai envie de pleurer.


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  • Un chapitre jamais publié ailleur !

    Chapitre 4 – Poursuite

     

    Nous marchons toujours. Comme aujourd’hui nous n’avons pas pris le bus, le trajet deviens plus long. Cinq minutes, pas un seul bruit, pas un seul mot, rien, même pas les bruits de pas. Je me retourne.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Non, rien, j’ai l’impression que quelqu’un nous suit, mais je dois être fatiguée !

     

    Je  n’aime pas avoir cette intuition, se sentiment d’être observer, voir même traquer. Je me retourne encore une fois. Cette fois, des paroles rapides, avec un éco, comme dans la classe pour l’alarme. Je sens que ces individus nous veulent du mal. Je m’arrête soudainement, Esma elle continue à avancer. Je me re-retourne. Cette fois, les paroles sont plus clair « Audrey doit prendre l’impasse, moi je prends la ruelle étroite et manu ? Je ne sais pas. J’espère que la pêche sera bonne ! Qui sait ? Cent euros ? Des bijoûts ?... ». Cette fois je cour vers Esma et lui attrape la main. En me suivants, elle m’interroge :

     

    -Mais pourquoi tu cour ? Et où tu m’emmène ?

    -Tais-toi et cour vite ! Suit moi !

    -Hein ?

    -Cour !

     

    Nous courons. Descendant comme une araignée, sûrement une femme, avec un masque noir. Elle pointe sur nous un pistolet. Un petit révolver noir, très cour, avec un silencieux au bout. C’est cette Audrey don parlait le bonhomme tout à l’heure. Il faut la distraire. Je hurle ce prénom. La femme s’arrête figée. Elle me regarde (enfin du moins je pense, mais vu son masque, on dirait qu’elle s’est mis une chaussette sur la tête, on ne peut pas savoir dans quelle direction elle regarde). Elle s’avance vers moi, lentement, et me lance :

     

    -Tu dois faire erreur petite ! Je ne te connais pas.

    -Moi non plus, mais pourquoi faites vous ça ?

    -Oh la ferme et file-moi ton fric et tout ce que tu as pigé ! Je n’ai pas qu’ça à foutre ! Aller grouille !

    -Même pas en rêve !

    -Mais c’est qu’elle est casse pied la petite ! Tu vois c’est simple, c’est comme à halloween ! C’est la bourse ou la vie, pigée ?

    -Oui c’est bon, à vrai dire tu la connais pas très bien la phrase d’halloween, et c’est les bonbons ou la vie !

     

    Esma m’attrape le bras, elle me tire, vers l’impasse ? Mais quelle idée a-t-elle en tête ? C’est un cul-de-sac ! A moins de passer à travers les murs, je ne vois pas un autre moyen... Je fixe la femme en noire, elle tourne la tête dans tous les sens, mais pourtant, nous somme là devant elle. Nous sommes adosser au mur de l’impasse, nous la regardons.

     

    -Allô manu ? Les deux filles, je les aie perdus, elles ont disparues ! Mais non je ne me fou pas de toi, j’te le jure. Hey ! A chaque fois c’est moi qui me tape le sale boulot, alors si t’es pas content fait le toi-même ! Oui, oui, tu as très bien entendu, toi-même ! Passe moi ton copain s’te plait, je n’ai pas que ça à faire. Elles ont du réussir à passer, en étant invisible. Oui invisible ! Non je ne suis pas folle, et oui tu es idiot. Allez passe moi Bernard tout de suite !

     

    Elle repart de la même façon qu’elle est venue, par le ciel. Esma me lâche la main. Nous nous regardons droit dans les yeux. Comme si elle veut que je devine quelque chose. Mais, il n’y a plus un bruit, l’atmosphère est pesante, comme si j’avais oublié quelque chose. Je me tourne, face à la ruelle de l’autre côté. Mais devant il y a la femme de tout à l’heure, son masque est en partie arracher. Elle s’avance et nous reculons, mais nous touchons le mur. Nous nous regardons, comme si c’était la dernière fois que nous nous verrons dans ce monde. Elle glisse sa main, sur une ceinture, garnie de multiples armements : révolver, grenade, radio etc ...

    Peut-être une chance pour nous, elle prend son pistolet, le tend vers nous.

     

    -C’est bon en faite, je vais les avoir. Aller finit de jouer les gamines ! Vous avez assez rigolé, maintenant c’est à moi !

     

    Je suis scotché. Je ne peux plus bouger. Mais que ce passe-t-il ? Il y a deux secondes, la femme ne nous voyait pas et ... Esma me, me tenait la main ! C’est sûr, ça vient d’elle ! Alors tous ces trucs viendraient d’elle ?! Elle m’aurait mentalement transmis se que le prof disait ?  Elle aurait soulevez les casiers et m’aurais assommé pour que je pense à un rêve, et j’en passe ! Elle m’attrape la main, elle a commencé à grimper. Nous nous dépêchons. Nous arrivons en haut. Esma est à cheval sur le mur. Elle m’attrape le bras. Je glisse, mais elle me tient. La femme araignée cour vers nous. Elle est toujours accrocher au filin et saute de mur en mur, de plus en plus haut, pour arriver à notre hauteur. Je regarde en bas, le mur est trop haut pour sauter. Esma me tir d’un coup, mais trop fort et nous passons de l’autre côté. Nous tombons. Je ferme les yeux, notre dernière heure à sonner. Nous nous sommes arrêtés, sans douleur. Je sens quelque chose de bizarre, comme un poids, comme quand l’air est très lourd, j’ai mal au cœur. Je rouvre les yeux, nous sommes à plat ventre, quelques centimètres au dessus du sol, retenus par une force invisible. J’ai ouvert les yeux depuis 5 secondes, mais la force invisible nous lâche et nous tombons, même si la chute ne correspond nullement à celle que l’on devait faire au départ. Nous nous relevons et nous retournons vers le mur que nous avons escaladé il y a, à peine quelques minutes de ça. La femme arrive, toujours sur son grappin, de plus en plus vite. Je me jette en avant, les deux bras tendus vers l’araignée. Action complètement absurde, je l’avoue.Elle va franchir le mur. Mais au moment de traverser le haut du mur, elle heurte quelque chose d’invisible. Elle repart dans le sens inverse à une vitesse folle, puis remonte d’où elle vient. Je reviens sur Esma. Elle a la bouche grande ouverte, les yeux ronds comme des billes. J’avance vers elle. Mes jambes sont mole, mon encore entier le devient. Je m’écroule. Esma hurle « Nan ! Réveille toi qu’est-ce qui ... ». Je ne réussis pas à entendre ses paroles, tous mes sens sont éteints.

    Je flotte, dans le noir. Je suis seule. Peut-être qu’en appelant quelqu’un...

     

    -Hey ! Y a quelqu’un ! Je suis seule, aidez moi ! S’il vous plait, je me sens pas bien, aidez moi ! Je vous en supplie !

     

    Une forme au loin, une grande lumière. Elle est trop loin. Elle se rapproche, mais je ne peux pas. Je flotte, mais impossible d’avancer. La lumière se rapproche. La lumière n’est plus blanche, comme je l’ai cru il y a quelques secondes, mais orange, orange feu. Je ne sais pas quoi faire. Appeler la forme ou être condamné à attendre, que quoi ? Qu’elle s’en aye et qu’il ne se passe plus rien ? Il faut tenter quelque chose, au pire qu’est-ce que je risque, à part bien sûr devenir folle ? Rien.

     

    -Eu, y a, quelqu’un ? (avec une voix très hésitante)

     

    La forme se transforme en créature, en un oiseau. Mais pas n’importe quel oiseau, aucun que l’on connaisse, un oiseau de feu. Je l’ai déjà vu quelque part, mais je ne me souviens pas.

    Cet oiseau ne me fait pas peur. A ma vue, cet oiseau me réconforte même. J’essaye de me rapprocher, mais toujours pas. La bête s’approche. Plus il se rapproche, plus je me sens bien. Ne devrais-je pas être affolé à la vue d’un tel animal ? Je ne sais pas. Il s’approche de plus en plus, se met à battre des ailes. Il s’approche de plus en plus vite. Il va me foncer dedans ! Je le regarde, je ne peux que gigoter, me fatiguer pour rien. Il arrive. La bête s’arrête net devant moi. Je lève la tête, il est gigantesque. Il déploie ses ailes et les entours autour de moi. Je vais donc mourir cramer ? Autant sauter du cinquième étage d’un immeuble, ça revient au même.

    L’anneau que forment ses ailes se resserre de plus en plus. Mon cœur palpite, je le sens, le sang me monte à la tête. La bague n’est plus qu’a quelques millimètres, elle s’approche lentement, mais je ne peux pas lui échapper. Je me débats, pour mes quelques secondes de vie qu’il me reste. L’anneau me touche. C’est brulant, mes bras brûlent, mon corps entier brûle. L’oiseau me serre dans ses bras de plus en plus fort. Je ne peux plus me retenir, des cris, comme quand quelqu’un se fait étrangler, aigu, angoissant, mais moi à la différence je brûle. J’ai l’impression de me renverser de l’eau bouillante sur la tête et qu’elle dévale tout mon corps. Je résiste. Les ailes arrivent à transpercer mes bras, elles arrivent à ma poitrine et me serrent. Mes yeux sont fermer, ma bouche ne produit aucun son, je n’entends plus rien, je ne fait que sentir, les bras qui me brûlent et m’étouffent. Je ne sens plus mes bras, comme s’ils avaient disparus. J’ai l’impression que l’oiseau me rentre dedans. Il faut que j’ouvre les yeux. Ils sont collés, retenus, ou peut-être brûlés. Je ne sais pas.  Non c’est impossible, il faut que je le voie, l’oiseau, le phénix.

    Mes yeux s’ouvrent brusquement. Ce n’est pas lui qui me serre, mais moi qui l’aspire. Mais il ne se débats pas, comme moi je l’ai fait, il ne fait que me serrer. Je sens en moi, je brûle, j’ai mal, je vais comme exploser : je brûle de l’intérieure. On m’arrache le cœur, ma tête, mes muscles, on me brûle le sang. Soudain, une voix douce, sortit de nulle part, me parle :

     

    -Ne te débats pas.

    -Mais, je, je ne peux pas me débattre !

    -Détend-toi, sinon tu souffriras encore et tu vas mourir.

    -Je ne suis pas en train de mourir là ?

     

    Elle ne répond pas. J’ai mal, très mal, de plus en plus mal : la voix à peut-être raison, je vais mourir. Ça brûle de plus en plus. Je repense à ce rêve, cette petite qui ... Mais je la revoie, sautillant, volant ? Et ses parents, heureux. Tout d’un coup le phénix disparus, je l’ai aspiré. Je n’ai plus mal, je me sens, même mieux. Je regarde mes mains, je brule. Mais je n’ai pas mal, au contraire je me sens très bien. Je peux me déplacer, je vole. Je me retourne pendant mon trajet, des traînées de feu, de moins en moins opaque au fur et à mesure qu’ils s’éloignent de moi. Je m’arrête. Comment faire pour retourner dans le monde réelle, à moins bien sûr d’être morte ... Et si la voix est toujours là, peut-être qu’elle a la réponse ?!

     

    -Hé oh ! La voix, tu es là ? S’il te plait, j’ai besoin de réponses, aide moi ! Comment faire pour revenir chez moi ?

     

    Soudain, de la lumière blanche, jaillis de moi. Je brille de plus en plus, jusqu'à être éblouis. Mes yeux une nouvelle fois s’ouvrent en grand. Je prends une grande respiration, ça fait du bien.


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  • Bonjour,


    En ce moment j'écris une petite histoire qui se divise en chapitres. J'essaye de corriger le max de fautes possible, mais bon, il en reste toujours ! J'attend vos commentaires avec impatience et j'en ai besoin, plus j'en aurais, plus je pourrais l'améliorer !


    merci d'avance


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  • Exclusivité !

    Chapitre 5 – Révélations

     

    Je reviens enfin à moi entièrement. Je tourne la tête lentement sur le côté droit, je vois un mur avec une armoire : mon armoire. Il y a dessus, sur chaque porte, deux miroirs en biseaux, le bois, lui est sculpté de manière fine et soignée. Plus au fond de l’armoire il y a la porte, bleu, de la même couleur que le papier peint, les couleurs que les propriétaires ont mis. A côté du lit, il y a ma table de nuit, mais contrairement à d’habitude, il y a un vase, avec une rose, blanche. Au pied du vase il y a des pétales de la rose, tombés. Je tourne la tête de l’autre côté, vers ma gauche. Il y a les fenêtres. En dessous, il y a la commode. Je me relève doucement. Mes draps sont en cotons blancs. Ils sont doux et sentent le frais. Je pivote et m’assoie sur le bord du lit. Je me lève. J’essaye de faire quelques pas, mais le tombe. Ma tête cogne contre le bord de la table de nuit. Je suis par terre, je passe ma main dans mes cheveux, derrière ma tête. Je saigne. J’entends des bruits de pas rapides, quelqu’un cour. La porte s’ouvre violement. Esma, est là. Elle m’aide à me relever, mais rien à faire, mes jambes ne tiennent plus. Elle réussit à m’emmener sur mon lit. Elle est baissée vers moi, comme une maman ferait avec son enfant malade. Les larmes me coulent sur les joues. Des perles glacées.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

     

    Je lève ma tête vers elle. Elle s’assoie à côté de moi. J’essuie mes larmes et la regarde.

     

    -C’est que, comme je suis passé de famille d’accueille en famille d’accueille, je ne me suis jamais attacher à une femme, que j’aurais pu comparer à une mère. Quand j’étais malade, on me donnait les médicaments dans ma nourriture. Je ne parlais pas. Pour moi c’était des inconnus qui m’hébergeaient. Ils n’avaient pas vraiment d’amour pour moi, je n’ai en faite jamais connus le bonheur d’aimer sa mère ou même son père. Quand je voyais à l’école les autres qui embrassaient leurs parents, j’étais heureuse pour eux, mais moi je n’avais rien et ...

    -C’est bon, je comprends.

     

    Quand s’approche de moi, les bras grand ouverts, j’ai un mouvement de recule, puis quand je réfléchis, elle ne peut pas être le phénix, pas celui que j’ai vu. Des larmes de bonheur, coulent sur mes joues et sur celle d’Esma.

    Je réessaye à marcher. Esma est à mes côtés, pour me tenir si je tombe. Au bout de deux fois, quand même, je réussis à tenir debout et puis à faire un pas devant l’autre.

    Nous passons à table. Ma petite maman a préparé des œufs au plat avec des épinards.

     

    -Eu, au faite, combien de temps j’ai dormis ?

    -Dix jours.

    -Dix jours !

    -Oui, et tu n’arrêtais pas de hurler la mort, certaines fois, tu, tu, tes mains s’enflammaient.

    -Et, comment tu as fait pour ne pas que l’appartement prenne feu ?

    -Tu sais, ça ne durait que quelques instants et s’était une fois, hier, j’ai du changer tes draps, mais ça pas été facile de les changer vu que tu bougeais sans arrêt !

    -Et comment tu as fait pour les voisins ?

    -Tu parles des petits vieux ? Ils sont sourds comme des pots !

     

    Je suis gêné. De lui avoir causé autant d’ennuies

     

    -Et pour le lycée, tu as fait comment ?

    -J’ai dit que tu étais malade

    -Ça a marché ?

    -Oui, apparemment, et puis en quelque sorte s’était vrai !

    -Oui ...

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien d’important.

    -Je sais que tu me cache quelque chose, et je vais le découvrir !

    -Pas la peine, mais je n’ai pas envie d’en parler maintenant.

    -Je comprends.

     

    Nous finissons le repas, sans bruit, seulement celui des fourchettes et des couteaux. Je ne sais pas quoi lui dire. Et puis je repense, à ce que je pensais il y a quelques semaines ou jours (je ne sais pas), qu’elle était bizarre, mais moi je le suis autant, enfin en rêve, pour l’instant.

    Nous voilà dans le parc. La journée à beaucoup trop commencer pour aller au lycée, et puis tempi, je m’ennuie moins à me balader qu’a aller en cours, en ce moment, je n’ai pas vraiment la tête à ça. Il va commencer à pleuvoir quelques goutes tombent. Ça me fait du bien. L’air et frai pur, mais un orage se prépare, l’atmosphère est lourd et frais. Nous nous asseyons sur un banc. Nous ne parlons pas. Je lève la tête, un rapace plane. Un flash, l’oiseau qui arrive, mes bras brûlent, la souffrance, mon cœur arraché. Un autre flash puis je reviens à la réalité. Esma me dévisage. Elle est inquiète.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien.

    -Encore rien ? Et quand est-ce que tu vas me dire quelque chose ? Je sais que tu sais quelque chose, mais que tu ne veux pas le dire !

    - Si mais, et puis tempi, je n’ai rien à perdre de toute façon. Alors voilà, tu sais quand on courrait dans la rue, qu’on est passé au dessus du mur etc ...

    -Oui et bien quoi ?

    -La femme, elle a voulu passer de l’autre côté.

    -Oui

    -Et bien, en faites c’est moi qui est fait un mur invisible. Je ne sais pas comment, mais je sais que c’est moi.

    -Je croyais que c’était son fil qui était trop court !

    -Ah ok ...

     

    Elle a tournée la tête. Je sais qu’elle me cache quelque chose. Je dois découvrir se que c’est. Mais après tout, peut-être que ...

     

    -Au faite, comment tu av ais fait ?

    -Fais quoi ?

    -Tu sais, un moment la femme allait nous tirer dessus, puis tu m’as donné la main et hop ! Comme par magie elle ne nous voyait plus ! Et je ne savais pas que tu avais des talents ventriloques !

    -Hein ? Mais d’où tu sors ça ?! Ce n’est pas vrai, je suis aussi ventriloque que toi, et je ne suis pas magicienne aussi !

    -Arrête de te moquer de moi !

     

    Le ton monte de plus en plus. Il faut que je sache, je sais qu’il y a quelque chose, il m’échappe, je l’ai entre les doigts, mais comme de l’eau il glisse.

     

    -Et ta disparition dans les toilettes, comment tu as fait ça, il n’y a même pas de fenêtres, et comment tu as fait ? Tu ma assommer peut-être ?

    -Mais qu’est-ce que tu veux dire par là ? Que je suis magicienne ? Crois ce que tu veux.

    -Je ne crois rien du tout, mais tu me cache tout ! Je ne sais pas où tu habite, d’où tu viens, si tu as de la famille, pourquoi tu es venue ici, rien, tu ne me réponds pas et tu dis que c’est moi qui est des secrets ? Non mais là c’est abusé !

    -Tu as raison (d’un ton posé), je t’ai caché la vérité, mais je ne peux pas te le dire ici, il y a trop d’espace et, on ne sait pas qui pourraient arriver.

    -Hein ?

    -Viens cette nuit ici et je t’expliquerais tout, en attendant, rentre chez toi te reposer, tu en auras besoin.

     

    Je suis bouche bée. Elle s’en va, elle me laisse seule. J’ai mis le doigt sur quelque chose, apparemment, quelque chose d’important. Je marche le long du lac, Esma a disparue. Je regarde le sol, de l’herbe et des cailloux de toute taille. Je marche toujours, je traine les pieds, les mains dans poches. Il pleut. Je traine sous la pluie froide, elle me fait du bien.

    Je rentre enfin. Je suis trempée. Je m’allonge sur le lit. Je repens à la discutions dans le parc, j’aurais comment dire ? Du être plus douce ! Mais peut-être que si je l’aurais été, elle n’aurait pas voulu que je connaisse la vérité. Je me rappelle de sa tête, juste avant de partir. Je suis d’accords, j’ai été trop rapide, elle ne s’y est pas attendue. Je n’ai jamais vu sur son visage, cette expression, elle était, impressionner. D’habitude, elle est toujours sûr d’elle, elle sait que qu’elle fait, ce qui va se passer, mais là non, elle ne s’attendait pas à une réaction aussi violente que la mienne. A force de réfléchir, je m’endors. Cette fois aucun rêve, juste du repos.

    Je me réveille en sursaut. Je regarde le réveille vingt trois heure quarante. Je suis en retard ! Elle m’a dit minuit, comme le parc est fermé à cette heure là ... Il me reste seulement quinze minutes et qu’il m’en faut trente pour aller à ce parc ! Aller pas le temps de discuter. Je cour. Je ferme la porte à clef et me met en route. Je cour, sans m’arrêter. Je suis essouffler, mais il faut que j’y aille, elle compte sur moi, et j’ai besoin d’avoir des réponses ! Je cour, de plus en plus vite. Je trébuche. Hein quoi ? Je ne suis pas tomber, je vole ! Qu’est-ce qui se passe ? Mon rêve s’est réalisé ? Je me concentre. Qu’est-ce que j’avais ressentit la dernière fois que ... je volais, dans mon rêve ? A oui je me rappelle, j’avais peur, je voulais m’enfuir et je ... Me voilà partit, je vole à une vitesse phénoménale. Pour me diriger c’est simple : penser là où je dois aller. Je vole de plus en plus vite, mais pas assez. Je fonce. Tout autour de moi, rien n’est flou, mais je sens cette vitesse. Au non un poteau ! Je vais le prendre ... à moins que ... Il faut que je me concentre. De justesse, je l’évite par la droite. Je regarde le poteau. Je relève la tête, un banc ! Je mets mes bras devant ma figure pour me protéger. J’ouvre les yeux. Je suis passé à raz.  Géniale ! Je me re-concentre. Il ne faut pas que ça recommence. Je ne suis pas sûr à cent pour cent de ne pas le prendre la prochaine fois, et vu la vitesse, ça risque de faire mal, même très mal.

     Voilà le parc. Mais comment on s’arrête ? Aaah ! Je vole de plus en plus bas. J’atterris dans l’eau. Me voilà au milieu du lac, mouillée et pleine de boue. Il me faut nager jusqu’à la berge, il faut que je retrouve Esma. Je nage, le plus vite possible, pas question de voler ! L’eau est gelée, je grelotte, en plus cette nuit il faut froid. J’arrive enfin. Je n’y croyais plus. Je rampe à quatre pattes. Un bruit de pas. Je relève la tête, Esma est là, devant moi.

     

    -Qu’est-ce que tu fais dans cette état là !

    -Très drôle ! Aide-moi plutôt à me relever !

     

    Elle tend ça main vers moi pour m’aider. Nous nous regardons droit dans les yeux. Elle a retrouvé le sourire, j’oublie d’avoir froid. Elle me tend une serviette.

     

    -Mais, mais, comment tu l’as eu ?

    -J’habite à côté !

    -Mais tu m’as dit que tu prenais le train pour ...

    -C’est terminer, quand tu as dormit dix jours, j’ai trouvé un appartement, il n’est pas loin. Et de la fenêtre je t’ai vu plonger dans le lac, alors je me suis dit qu’une serviette te serais utile !

    -Tu avais raison.

    -Merci.

    -Au faite, qu’est-ce que tu voulais me dire, tu ...

     

    Sans me couper la parole, j’ai compris qu’il faut que je me taise.

     

    -Quand tu disais que je ne suis pas normal, en faite, tu as raison. Je suis comme toi, j’ai des pouvoirs. J’ai été envoyé pour connaître leur développement, et pour chercher d’autres personnes comme toi et moi.

    - Je ne pige pas tout là.

    -Et normalement je devais seulement t’observer, mais ils ont été plus rapides.

    -Hein ?

    -Arrête, fais pas l’idiote, c’est sérieux ! Des gens veulent ta peau !

    -Quoi ?! C’est pour ça que dans la rue, la dernière fois ...

    -Oui ! Et le problème, c’est qu’ils se développent très rapidement, trop pour ton corps, qui ne supporte pas un exercice trop intense !

    -Et alors, si je ne fait que roupiller ...

    -C’est pas seulement ça, tu risque de mourir un jour !

     

    Je suis complètement anéantie.

     

    -Alors si je comprends bien, un jour, un pouvoir peut se développer chez moi, et comme un idiot, il peut me tuer !

    -Normalement, ça ne devait pas arriver ...

    -Ça veut dire quoi « normalement ça ne devait pas arriver » ?

    -Quand tu étais petite ...

    -Quoi ! Tu me connaissais ?!

    -Tais-toi et laisse-moi finir ! Des hommes t’ont enlevé, ils ont tués des parents. Ils te voulaient pour leurs expériences, mais ils ont réussis à te reprendre. Pour éviter que ça recommence, ils ont bridés tes pouvoirs et t’on effacer ta mémoire.

    -Brider mes pouvoirs ? Et effacer ma mémoire ?

    -Oui, normalement, ils seraient bloqués, ils ne pourraient pas se développer, ils seraient, détruit, mais voilà, ils ont été plus fort et ils ont cassé la bride, comme en pourrais dire.

    -Et alors ?

    -C’est impossible normalement ! Le seul moyen est que celui qui l’a lancé l’enlève, elle est incassable, mais voilà que toi, tu défis toutes les lois !

    -Et ma mémoire ?

    -Je n’en ai aucune idée !

    -Ils étaient comment mes parents ?

    -Je ne me rappelle plus exactement. J’ai juste quelques souvenirs ça et là

    -Et toi, qu’est-ce que tu as comme don ?

    -Moi l’eau et le renvoie de lumière.

    -C’est quoi tout ça ?

    -C’est pas très compliquer, je peux contrôler l’eau, regarde derrière toi.

     

    Sa main se lève, elle est concentrer, sur quelque chose. Je tourne ma tête vers le lac. Des vagues de deux voir trois mètres se forment sur le lac. Je retourne ma tête vers Esma. Elle est essoufflée.

     

    -Qu’est-ce qui ce passe ?

    -Rien, c’est juste que je ne suis pas au point et que ça me fatigue.

    -Et par renvoie de lumière, qu’est-ce que tu entends ?

    -Je parle d’invisibilité. Je peux aussi renvoyer la lumière de l’invisibilité et la transformer en énergie, enfin en théorie.

    -En théorie ?

    -Oui, je n’ai pas encore la, maitrise parfaite de mes pouvoirs.

    -Et moi qu’est-ce que j’ai ?

    -Je ne sais pas exactement. Tu es si puissante, je connais déjà ton élément.

    -Mon élément ?

    -Oui, chaque personne dotée d’un don possède un élément. Il en existe plusieurs, il n’y a pas que ceux de l’alchimie, il y en a d’autre, mais je ne les connais pas.

    -Et c’est quoi le mien ?

    -Le feu

    -C’est grave ?

    -C’est un élément rare, il est très souvent signe de puissance

    -Ah ok, je suis fatiguer, je vais m’effondrer !

    -Aller je t’invite, vu le nombre de fois où je me suis taper l’incruste chez toi ...

    -Ok je suis d’accords. Merci !

     

    Nous voilà devant chez elle. Son appartement est grand, spacieux. Quatre pièces : une chambre, une cuisine, une salle de bain et un salon. Les peintures et papiers peint sont récents et ses meubles s’accordent bien avec. Sur la table, une rose blanche dans un vase, comme sur ma table de nuit.

     

    -Tu dormiras dans le salon, le lit est plus grand et plus confortable et comme ça, si tu as envie de regarder la télévision quand je dormirais encore, tu pourras !

    -Ok d’acc !

     

    Elle me fait visiter son appartement. Il est très grand, l’impression l’est encore plus que quand je suis renter. Ses meubles sont design, sûrement de chez Ikea ou un autre commerçant du même genre ... Ils sont dans les tons marron. Ses rideaux et tapis etc ... sont verts.

    Un bruit de verre cassé ?! Je me relève soudainement. Je suis encore dans le brouillard. Le bruit vient de la cuisine. J’avance à tâtons, aïe ! La table basse du salon, elle est là ! Je me suis pris le coin. Maudite table basse ! Mon tibia me fait mal. Je suis plus réveiller maintenant. Je me mets à cloche pied pour frotter le bas de ma jambe, et je tombe, faute d’équilibre. Aïe ! Mon dos s’ajoute ! Il y a eu en même temps un bruit, de verre qui casse. Ensuite des pas. Quelqu’un s’est introduit chez elle ? La lumière s’allume. Je ne vois rien, la lumière m’aveugle, j’ai mal aux yeux. Esma me lance :

     

    -Qu’est-ce que tout ce bruit ?

    -...

    -Tu as du te faire mal, viens dans la cuisine je vais voir ça.

    -Non pas la peine je ... oh éteins cette lumière !

     

    La lumière s’étains, je peux ouvrir les yeux. Il y a la lumière de la cuisine, douce. Je la fixe, pour que mes yeux s’y habituent. Elle vient m’aider à me relever. Elle m’emmène jusqu'à la cuisine, jusqu'à une chaise. Elle sort d’une armoire, de la pommade. Je regarde ma jambe, il y a un gros bleu, qui tourne au noir sur mon tibia. Je suis perdu dans mes pensées. Est-ce que j’ai rêvé hier soir ? J’avais volé aussi vite ? Je suis perdue. Et si, si ce dernier mois aurais été qu’un rêve, un long rêve qui va se terminer ou tourner au cauchemar ? Non. Enfin si c’est un rêve, je dois tout faire pour qu’il se terminer bien, qu’une chose au moins dans ma vie aille bien. Je secoue ma tête. On m’a réveillé. Je cligne des yeux. Esma m’interroge :

     

    -Ca va ? Tu es toute pâlotte !

    -Oui, oui, t’inquiète, c’est rien.

    -Tu me cache quelque chose toi ...

    -Non

     

    Je regarde ma jambe, le bleu est remplacer par du blanc. Elle n’a pas voulue trop appuyer, donc elle a préférer en mettre un paquet, comme ça sa rentrera sans douleurs. Je ne sais pas se que nous allons faire aujourd’hui. Suis-je encore malade ? Esma à la réponse :

     

    -C’est quoi le programme d’aujourd’hui ? On ne va pas au lycée, je suis encore malade ?

    -Quoi ? Tu veux aller au lycée ? On est samedi !

    -Hein ?

    -Samedi, le jour juste après vendredi et juste avant dimanche !

    -Très drôle ! Non, je ne pensais pas ...

    -Ba si ! Tu as roupillé tout ce temps ! Pour mon compte, je vais faire des courses, avec ça, j’ai plus rien à manger moi !

    -Et moi ?

    -Tu fais ce que tu veux !

    -Super !

    -Au faite, il y a un champ, avec plein de fleurs, tu pourrais y aller ...

    -Hein ?

     

    Elle est déjà partie. Tempi, aujourd’hui, ce n’est pas compliquer, je ne vais rien faire. Tempi, j’ai perdu une dizaine de jours à dormir, alors un de plus ou un de moins, qu’est-ce que ça peut faire ? En plus on est samedi, alors ...

    Objectif de ce matin : campagne, tout particulièrement le champ qu’Esma m’a parler. Je doute qu’elle m’en a parlé pour voir les fleurs, non, elle a autre chose en tête. Mais quoi, ça mystère !

    J’allume l’ordinateur d’Esma. Un grand bruit, puis plus rien et enfin l’image du système d’exploitation. Je démarre le navigateur, à enfin, le moteur de recherche. Une carte. Tient, tient, le champ est complètement au nord, un peu éloigné de la ville, ce n’est pas un champ, mais une clairière. Maintenant le site de la compagnie de bus de la ville. Il y a un arrêt au parc qui va jusqu’au bord de la ville, le bus passe toutes les trente minutes, ça me laisse de la marge. Je marcherais de toute façon, mais ça sera moins long. J’éteins tout. Il faut que je fasse un aller-retour jusque chez moi, et puis pour prendre quoi ? Une bouteille d’eau ?! Pas besoin, je ne vais pas courir, j’aurais donc pas très soif !

    Il ne doit pas être loin de la demie. Je descends. Le hall pour aller aux appartements est immense ! Ils ont, perdu un peu de place je trouve à construire un si grand hall, mais bon, les appartements seraient plus chère que se qu’ils sont ....

    Voilà le bus. Il y a du monde. On peut dire que c’est normal, c’est l’heure d’aller amener les enfants à l’école. Le bus est complet. On est serrer, comme des sardines si je peux me permettre. Quatrième arrêt, enfin, des gens descendent. Cinquième arrêt une majorité s’en va. Sixième arrêt, c’est le mien. Je descends. On voit le bois, il n’est pas très loin, il n’y a seulement qu’un petit chemin pour y aller, ça ne devrai pas être trop difficile, et normalement impossible de se perdre. J’avance, doucement, à mon rythme.

    J’arrive à la forêt. Les oiseaux chantent, des biches courent avec leur faon, comme si il n’y avait pas la ville à côté. J’avance de plus en plus. Il n’y a plus de chemin. Mais il faut que j’aille à cette clairière, si Esma l’a bien dit, elle est fleurie, et j’en ai marre toujours de voir ce maudit paysage de ville ! J’avance de plus en plus. L’herbe n’est pas haute, mais elle ne semble pas non plus tondue. Ça doit bien faire une demi-heure que je marche. Je m’arrête. Je m’assis sur une racine d’arbre qui sort du sol. Mais la racine est trop molle, et je tombe en arrière ! Ma tête est au sol. Waw ! Je ne sais pas si c’est elle, mais elle est magnifique. Il y a un mélange de fleurs violettes et blanches, comme un tapis. La lumière est un faisceau qui éclaire le centre de la clairière, les arbres sont tellement hauts que le soleil n’est pas encore passé dessus. Je m’avance, jusqu’au centre. C’est incroyable, elles dessinent une forme, des traits qui se dirigent vers moi : vers le centre. Je fais un tour sur moi-même pour tout voir. C’est incroyable ! La clairière est ronde, parfaitement en cercle ! Je m’assoie. Le sol est frais, mais pas mouillé. L’air est doux, et me donne envie de dormir. Je m’allonge pour regarder les nuages. Les fleurs et l’herbes sont tièdes et agréable au toucher. Je me rappelle de mes cours de relaxation : on oublie son corps, ensuite on se concentre sur une main, puis l’autre, ensuite on s’occupe des jambes, etc ... Je suis détendue, que j’ai, l’impression de voler. C’est bizarre, je ne sens plus les fleurs ni l’herbe ! Je mets ma main vers, le, le vide ! Je m’assoie et regarde autour de moi, je vole, à peut-être un mètre ou plus ! Alors non, ce n’était pas un rêve hier, à moins, que je me suis endormie encore une fois. Non, je ne veux pas y croire ! Pour une fois quelque chose de bien se passe dans ma vie ! Mais j’y pense, Esma m’a peut-être envoyer ici, pour m’exercer... Qui sait ? Personne ne peux me voir ici, les arbres sont tellement hauts et personne n’aime s’aventurer dans les bois ... Aïe (petit aïe quand même) ! Je suis tombé. Je me rappelle, hier soir, j’avais ressentit de la peur, non, une envie de fuir. Et là, comment j’ai fait ? A chaque fois j’étais concentré sur moi. Cette fois je suis debout. Je recommence, comme la séance de relaxation. Je sens mes mains, plus fort que d’habitude, elles sont sèches et froides. Je sens mes jambes, raides froides elles aussi. Je me sens légère : je vole. Mon corps à disparue de ma tête, tout est léger, sauf mon cœur, il y a un poids, assez conséquent, j’ai un peu envie de vomir. J’ouvre les yeux lentement, ça y ai ! J’ai réussis. Mon corps n’est plus qu’une plume, sauf cette envie de vomir qui est présent. Je lévite de plus en plus haut. Je regarde le sol s’éloigner, le dessin est de plus est plus flagrant. J’arrive à la cime des arbres, mon cœur bat à la chamade. Je vois la ville, toutes les voitures. Soudain, le vent s’intensifie. Je suis poussé. Je lutte pour rester en l’air. Mais une rafale ; je suis projeter contre un arbre, je rebondis sur un deuxième arbre, je reviens, je me cogne encore, comme une balle de Ping pong qu’on aurait jeté sur un mur en face d’un autre. Au bout d’un moment je ne touche plus d’arbres. Un choc, encore plus fort que les précédents : le sol. J’essaye de me relever. Quelque chose de chaude coule sur mon front, je passe ma main, du sang. Ma tête tourne, je me relève, mais je ne marche pas très droit. Je retombe. Je me relève difficilement. Je m’appuis sur un arbre, le temps de retrouver ma stabilité. C’est bon, je retiens debout. Mais il y a une forme au loin, entre les arbres, la forme d’une femme, je peux même dire un elfe. J’avance vers elle, elle regarde de tous les côtés. Je lui dis pour la rassurer :

     

    -Ne t’inquiète pas, je ne te veux aucun mal...

     

    Mais la femme, s’en va. Je cour pour la rattraper, les branches sembles se refermer derrière elle, comme si les arbres étaient ses amis. Je cour, mais une grosse racine (ou branche, elle est tellement grosse qu’on peut croire au deux) me barre le passage. Je regarde par le misérable trou, la direction dans laquelle cour l’elfe. Elle disparait. Je faire demi tour. Comment je vais rentrer moi maintenant ? Je suis bien maligne à courir après les gens, mais pour rentrer après, c’est une autre histoire. Ça m’apprendra à courser les gens dans les bois. N’empêche, que je suis dans la mouise, je ne sais pas d’où je viens et encore moins là où je dois aller pour rentrer. Il faut que je recommence, cette fois il faut que je sois plus concentré, je dois être plus forte que le vent. Je ferme les yeux (décidément, ils sont souvent fermer), mes mains, mes jambes, mon corps etc ... je les récents, et c’est ce qu’il faut. Mes pieds ne touchent plus le sol, j’ouvre les yeux. Je regarde vers le ciel. Je dois aller vite. Enfin, je vois les cimes. Je regarde le sol, non ce n’est pas le moment de flancher ! Je fonce, en direction de la ville. Je regarde, ouf personne en bas. Je descends. Je sens tout mon petit déjeuner remonter : j’ai envie de vomir. Je n’arrive plus à me retenir, je le fait au pied d’un arbre. Ça fait du bien. J’ai faim. Quelle heure est-il ? Voilà le bus, il doit être midi et demi ! J’entre dedans. Comme il n’y a ... personne, j’allais dire, non il y a Esma ! Elle est venue voir si je l’ai écouté, et elle doit être contente. Elle me lance :

     

    -Coucou ! Alors comme ça tu m’as écouté !

    -Et ouai ! Au faite, quelle heure il est ?

    -Dix sept heure trente !

    -Quoi ? C’est impossible, je suis partie à onze heure, c’est impossible que le temps soit passé aussi vite.

    -Toi aussi ça te le fait ?! J’ai eu la même impression quand j’y suis allé, cet endroit est magique ! Tu n’es pas d’accords ?

    -Si, si, je te l’accorde. Est-ce que tu sais s’il y a quelqu’un qui y habite ?

    -Non, pourquoi ?

    -Parce que, quand j’y suis allé, j’ai vu une femme, on aurait dit un ...

    -Un ?

    -Un elfe !

    -Un elfe ?

    -Oui un elfe !

    -Ah ah ! Tu me fais rire ! Non, enfin, pas à ma connaissance !

     

    Elle non plus ne le sait pas, et je doute qu’elle me cache quelque chose. Ça fait donc six heures et demie que je suis là bas. J’ai faim, mon ventre gargouille. Et si cette forêt, arrête le temps pour les personnes qui y sont, et si cette femme est prisonnière de la forêt, qu’elle ne connaît plus le temps, qu’elle pense n’être là que depuis quelques minutes, et si ça faisait des siècles qu’elle est là ? Il faut que je l’aide ou du moins, que j’essaye de l’aider.


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  • La petite biographie de moi que j'ai fait pour fashiown-design

    Désoler pour les fautes d'orthographes

    Je suis une fille qui a entre 0 et 1000 ans (c'est super facile à deviner !). Je m'appelle Alizé (sans le "e" à la fin sinon je te fusille, non je rigole). J'ai commencer l'ordi vers mes 3 ans et internet vers 4 ans. Je n'ai commencer la colorisation il y a 1 an et demi (ou moins, je sais plus), j'ai commencer les 6 premiers semaines avec photofiltre, mais je l'ai trouver trop limiter, donc je suis passer à gimp pendant 6-7 mois et encore un logiciel trop limiter pour mois, donc je suis passer à photoshop CS2. J'ai appris le logiciel en 1 semaine, sans tutos ni aide, toute seule en l'explorant ... J'attends que mon père m'installe le CS4 et je passe encore une étape XD. (J'ai pas envie de passer pour une vantarde, ne le prenez pas dans ce sens !)

    Niveau école, je suis une élève avec une moyenne, assez moyenne (15 au 2eme trimestre), je gagne surtout sur l'art plastique, maths et technologie. Je ne suis pas une grande dessinatrice, je gribouille seulement sur mes cahiers en maths parce que je m'ennuie. Sinon, je préfère être critiquer qu'être complimenter. La critique nous améliore, enfin moi je préfère. Par contre je fait énormément de compliments quand ils sont mérités et que j'apprécie se que fais la personne. Comme ceux qui ont pu le remarquer, j'ai un humour noir, très noir ...

    Pour fashiown, je suis dans à peu près toutes les parties, dans les mannequins, j'ai baisser car j'en ai eu un troisième il y a pas longtemps. Dans la partie agence (Lyoko mania), je suis première dans le plus de contrats (mon record 416 quand il y a eu la mise à jour !). En temps que styliste (Lyoko), j'essaye d'avoir le plus de vêtements validés, mais c'est pas franchement gagner -_-, pour l'instant j'en ai 7 en vente et 9 en cours de validation, mais j'espère que le nombre en vente va augmenter !

    En ce moment ? Je fais des habits et j'écris une histoire. J'en suis à 94 pages A4 (avec des marges assez petites) se qui donne environs (94 x 2 = 188) 188 pages format livre. Pour l'instant, les 5 premiers chapitres sont postés sur mon blog (pour les voir c'est ici), si vous les lisez, vous verrez que l'orthographe et moi, et bien, c'est deux mots complètement différent.

    Je vais arrêter de vous souler avec ma vie car vous devez en avoir bien marre XD


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  • Chapitre 1 – Seule

     

    « Maman ! Maman ! Tu peux venir ! Une enfant, des cheveux brins court, des yeux verts et un teint assez pal tient une boule de neige dans ça petite main recouverte par une moufle. Son père est juste à côté, caché par le mur de neige. La mère arrive près d’eux. Ils se lèvent subitement et bombarde la femme de boule de neige. Un téléphone sonne, c’est celui de l’homme :

    -Allo ?

    -Je vous ai déjà dit non !

    Il raccroche. Personne n’a fait attention à leur conversation. La femme est agenouillée, elle ramasse de la neige pour faire une boule. La petite fille se met à courir, mais ses pieds  ne s’enfoncent pas dans la neige, comme l’aurais fait n’importe quelle personne, non, elle court dans les airs, elle vole au dessus de la poudreuse. Tout le monde s’amuse. Mais le bonheur ne dure pas ; un bruit de pneus qui dérapent, une camionnette blanche, des hommes en noir sorte, armés d’un révolver. Personne ne les as vu, ils sont cachés derrière une bute de neige. L’un d’eux vise l’homme. Grâce une simple une pression sur la gâchette, il détruit une vie. L’homme s’écroule, la petite fille ne comprend pas ce qui se passe. Sa mère se fait tirer dessus. Dans un dernier souffle la femme hurle :

    -Ael, va-t-en !

    Mais il est trop tard et un homme se jette sur la petite fille qui tente mais en vin  de lui échappé».

     

    -Amel ! Amel ! (hurle mon professeur)

    -Hein ? Heu oui.

    -Mon cours est si ennuyant que ça ? Venez donc faire cours à ma place et on verra bien !

    -Mais non, c’est que heu ...

    -Je vous verrais à la fin de mon cours.

     

    Je suis une jeune fille de seize ans, une brunette aux yeux verts, rien d’exceptionnel. Le début de ma vie (les sept première années de ma vie), ont été, comment dire ? Supprimées, ou peut oubliées ! Les médecins ne l’expliquent pas, je  n’ai pourtant pas eu de traumatisme crânien ou autre. Je suis encore trop jeune pour l’Alzheimer. Toujours des mystères dans nos vies, même si la mienne est ennuyeuse.

    J’habite à trente voir quarante minutes de  marche du lycée (tout dépend du temps qu’il fait dehors). Aller courage !

    Encore une autre journée comme les autres m’attendent, si seulement il pouvait se passer quelque chose d’intéressant ici, peut-être pas de tempêtes ni d’ouragans, mais des évènements sportifs, musique ou autre, au moins quelque chose ! Après les vacances de février, c’est toujours la même chose, les commerces ferment, paraît que c’est mieux de partir en vacance quand tout le monde travail (ils ont bien de la chance).

    Deux jours. Deux jours que je ne dors pas. Une petite fille, la neige ses parents, le sang, les hurlements .... Ah ! J’en ai des frissons. Et à cette heure là, rien à faire, je ne peux même pas allumer la télé, il parait que c’est gênant pour les voisins, ils n’entendent pas bien la leur, même si je pense personnellement, qu’à deux heure du matin les gens, à part s’ils ne dorment plus comme moi, ils ne regardent plus la télé. Après il y a des exceptions, mais là c’est tous les jours ! Je me couche avec et je me réveille avec, et même la nuit elle reste allumé ! Et comme ses gens ne sont pas tout jeune, ils entendent mal et mettent la télé à fond ! Alors si avec ça c’est moi qui les embêtes ...

    J’arrive au lycée. Tient bizarre, tout le monde est agglutiner, ils ont du trouver un billet de vingt euros ou une autre chose qui les attire, peut-être une bimbo.

    Ça sonne, il faut aller en cours. Ils s’écartent tous pour aller en cours. Une fille, châtain, habillée toute en noir. Elle a une silhouette mince et élancée. Elle tourne ça tête vers moi. Je la dévisage longuement. Des yeux bleus, profond, des joues rondes tournant au rose. Ses cheveux sont bouclés, de grosses boucles qui encerclent sont visage. Sa bouche est rouge, tellement rouge, que je pense qu’elle utilise du rouge à lèvre.

    Elle est seule, personne n’est resté avec elle. Je n’ai pas le temps. Même si elle est toute seule et nouvelle, je dois y aller. Elle ne connaît personne ici et ... Et alors ? Je ne la connais pas, ce n’est pas mon affaire ! Ça me fait mal au cœur de la laisser là, mais il faut que j’y aille.

    Nous arrivons en cours. Nous nous asseyons, toujours avec le bruit. Le prof nous hurle de ce taire, mais personne ne le fait, comme d’habitude. Le professeur se tourne vers la porte. Il a du dire quelque chose, mais avec le chahut, même pas la peine d’essayer d’entendre ce n’est pas la peine ! Les uns se font des chatouilles, d’autres s’envoient des sms, les avertissements du professeur ne change rien, ils continuent. Je le vois aller à l’autre bout de la classe, chercher la règle de maths, même si, c’est un cours de français. J’ai compris, il va taper sur la table, le seul moyen qu’il trouve pour nous faire taire. Bonne pioche ! Un bruit atroce de plastique contre plastique, tapé fort. Je plein le plastique. Tout le monde s’arrête et se retournent vers le tableau. Le prof nous lance :

     

    -Enfin il était temps ! Je me croyais dans un zoo ! Bande de sauvage ! Je vous ai vu Laetitia et Camille ! Amenez-moi vos portables ici. Et pas de commentaires sinon je ne les rends pas à la fin de l’heure. C’est bien clair ?

    -Oui monsieur (sur un ton insolent répondent les deux filles)

    -A vos places tout de suite ! Au faite, il y a une nouvelle dans votre classe. Esma tu veux bien rentrer s’il te plait. Tient tu as une place à côté d’Amel si tu veux bien ! Amel je compte sur toi pour l’intégrer dans la classe

     

    Elle arrive à côté de moi. Je ne sais pas quoi lui dire, qu’est-ce que je peux faire pour l’intégrer, alors que moi-même j’ai du mal, et je ne suis pas sûr de l’être, même pas à moitié ! Je la regarde. Voyant que je ne lui dit rien elle me dit en chuchotant :

     

    -Salut

    -Eu... Salut

    -Tu es là depuis combien de temps ?

    - Je n’sais pas, je n’ai pas compté ...

    -Tu t’appelle comment ?

    -Amel, toi je suppose que c’est Esma...

    -Comment tu as deviné ? Non je rigole. Il pleut tout le temps ou c’est seulement aujourd’hui ?

     

    Je ne préfère pas répondre, si je me fais prendre, déjà avec hier ... Elle n’écoute pas le cours et continue la conversation :

     

    -Tu habite où ?

    -Dans un appartement, pas loin du lycée et toi ?

    -Pour l’instant à une heure et demis d’ici en train !

    -Ok.

     

    Le professeur intervient pendant notre conversation :

     

    -Mlle Benaïssa, si qu’avez-vous de si important à raconter ? Au faite, vous n’êtes pas venue me voir hier à la fin du cours si je ne m’abuse !

    -Ce n’est pas de sa faute c’est de la mienne ! (rétorque Esma au prof)

    - A oui, dites nous ce que vous avez si d’important à vous dire !

    -Je lui demandais si on avait d’autres cours en communs !

    -Assez parler ! Si vous continuez ...

     

    Il se tu. Elle est nouvelle et il ne veut pas dès son premier jour ici, la renvoyer de cours, même si, je pense l’aurais fait, si elle sera là depuis 3 jours.

    La journée se passe, et Esma devient mon amie, on parle de beaucoup de choses, chose que je ne fais pas d’habitude. Par chance, tous nos cours étaient les mêmes et nous pouvions être ensembles. Les cours passent plus vite. Le soir arrive facilement sans qu’on s’en rende bien compte ...

     

    Enfin l’heure de rentrer. L’appartement me parais loin, tellement je suis fatiguer. Pourtant, je ne suis pas dans la rue pour aller chez moi, je me suis peut-être tromper, mais pas besoin de faire demi-tour comme je connais le détour pour rentrer chez moi. Je tourne dans une rue, qui n’est pas très loin de la mienne, même si je vais plus de temps pour arriver. Pour rentrer plus vite, je me mets à courir, mais des bruits de pas autour de moi, augmentent aussi. Je m’arrête, à bout de souffle. Des hommes sortis de nulle part, un révolver à la main, ma vie est déjà terminée, qu’est-ce que j’ai fait pour ça ?! En plus pour la première fois, je me fais une amie, j’aurais commis erreur en faisant ça ?

    Ils sont grands, comme ça ils me paraissent deux fois ma taille, mais ce n’est qu’une impression, puisque je suis un peu plier. Ils sont cagoulés et vêtus d’une combinaison noire. Les gants eux aussi sont noirs. Les hommes tombent, comme assommés, mais personne n’est là, je suis toute seule avec eux. J’ai mal à la tête, puis suivit par une envie de dormir qui s’empare de moi. Je résiste, mais ce n’est pas assez et la nuit se fait autour de moi au fur et à mesure, jusqu'à atteindre le noir total.

    Je me réveil, ma tête me fait très mal. Quelqu’un tape à ma fenêtre et à ma porte, je ne sais pas, je suis dans le brouillard. Je me retourne, je suis chez moi. J’étais pourtant dans la rue tout à l’heure ? Il fait nuit noire dehors. Les lampadaires sont éteints, il doit être entre minuit-et-demi et quatre heure trente (pour des économies de lumières, car ils ne servent à rien à cette heure là). On refrappe. Je vais voir, à la fenêtre il y a une ombre noire. Je recule. Et si c’était ses hommes de tout à l’heure ? Qui pouvait bien venir frapper à ma porte à cette heure là ?  Je ne sais quoi dire. Je reste à réfléchir pendant cinq minutes, quand une voix me cris :

     

    -C’est Esma ! S’il te plait ouvre-moi ! Je sens que je vais, que je vais...

     

    Je lui ouvre la porte. Elle tombe juste avant d’entrer chez moi. Je la tire et referme la porte à clef. Ses cheveux et ses habits dégoulinent d’eau. Au bout de dix minutes, elle réussit à revenir à elle, mais toujours un peu sonner.

     

    -Qu’est-ce qui t’ai arrivé ?

    -Si je te le disais, tu ne me croirais pas !

    -Dit quand même !

    -Je rentrais chez moi, quand des hommes autours de moi ont surgie de nulle part !

    -Toi aussi ?

    -Attend je n’ai pas terminé ! Ils se sont tous écroulés et moi avec ! Quand je me suis réveillé, tous mes petits bouts de papiers, qu’on peut aussi appeler billets, n’étaient plus dans mon portefeuille, tout comme les hommes. Remarque, je préfère qu’ils soient partis, je n’ai pas vraiment envie qu’ils soient là à mon réveille ! Mais tu disais ?

    -Rien, rien !

     

    Je n’ose pas lui dire que j’avais eu la même chose au même endroit. Et quelles explications ? Il valait mieux ne pas se poser de questions.

     

    -Tu as faim je pense ?

    -Oui ! Et je suis fatiguée ...

    -T’inquiète pas, je te prête mon lit, je vais dormir dans le salon ! Je n’ai pas grand-chose à te proposer, je n’ai pas eu le temps de faire des courses !

    -C’est pas grave je peux me contenter de rien !

     

    Il n’y avait plus de mots. Je cherche quelque chose à lui prêter pour la nuit, heureusement il me reste une chemise trop grande. J’ouvre la table et nous mangeons vite fait, et partons vite nous coucher, nous étions très fatiguées.

    Alzheimer : maladie de perte de mémoire mortelle, elle touche surtout les personnes âgées


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  • Voilà ce que j'ai écris en entier :p

    1 – Phénix de feu : Qui suis-je ?

    Chapitre 1 – Seule

     

    « Maman ! Maman ! Tu peux venir ! Une enfant, des cheveux brins court, des yeux verts et un teint assez pal tient une boule de neige dans ça petite main recouverte par une moufle. Son père est juste à côté, caché par le mur de neige. La mère arrive près d’eux. Ils se lèvent subitement et bombarde la femme de boule de neige. Un téléphone sonne, c’est celui de l’homme :

    -Allô ?

    -Je vous ai déjà dit non !

    Il raccroche. Personne n’a fait attention à leur conversation. La femme est agenouillée, elle ramasse de la neige pour faire une boule. La petite fille se met à courir, mais ses pieds  ne s’enfoncent pas dans la neige, comme l’aurais fait n’importe quelle personne, non, elle court dans les airs, elle vole au dessus de la poudreuse. Tout le monde s’amuse. Mais le bonheur ne dure pas ; un bruit de pneus qui dérapent, une camionnette blanche, des hommes en noir sorte, armés d’un revolver. Personne ne les as vu, ils sont cachés derrière une bute de neige. L’un d’eux vise l’homme. Grâce une simple une pression sur la gâchette, il détruit une vie. L’homme s’écroule, la petite fille ne comprend pas ce qui se passe. Sa mère se fait tirer dessus. Dans un dernier souffle la femme hurle :

    -Ael, va-t-en !

    Mais il est trop tard et un homme se jette sur la petite fille qui tente mais en vin  de lui échappé».

     

    -Amel ! Amel ! (hurle mon professeur)

    -Hein ? Heu oui.

    -Mon cours est si ennuyant que ça ? Venez donc faire cours à ma place et on verra bien !

    -Mais non, c’est que heu ...

    -Je vous verrais à la fin de mon cours.

     

    Je suis une jeune fille de seize ans, une brunette aux yeux verts, rien d’exceptionnel. Le début de ma vie (les sept première années de ma vie), ont été, comment dire ? Supprimées, ou peut oubliées ! Les médecins ne l’expliquent pas, je  n’ai pourtant pas eu de traumatisme crânien ou autre. Je suis encore trop jeune pour l’Alzheimer. Toujours des mystères dans nos vies, même si la mienne est ennuyeuse.

    J’habite à trente voir quarante minutes de  marche du lycée (tout dépend du temps qu’il fait dehors). Aller courage !

    Encore une autre journée comme les autres m’attendent, si seulement il pouvait se passer quelque chose d’intéressant ici, peut-être pas de tempêtes ni d’ouragans, mais des évènements sportifs, musique ou autre, au moins quelque chose ! Après les vacances de février, c’est toujours la même chose, les commerces ferment, paraît que c’est mieux de partir en vacance quand tout le monde travail (ils ont bien de la chance).

    Deux jours. Deux jours que je ne dors pas. Une petite fille, la neige ses parents, le sang, les hurlements .... Ah ! J’en ai des frissons. Et à cette heure là, rien à faire, je ne peux même pas allumer la télé, il parait que c’est gênant pour les voisins, ils n’entendent pas bien la leur, même si je pense personnellement, qu’à deux heure du matin les gens, à part s’ils ne dorment plus comme moi, ils ne regardent plus la télé. Après il y a des exceptions, mais là c’est tous les jours ! Je me couche avec et je me réveille avec, et même la nuit elle reste allumé ! Et comme ses gens ne sont pas tout jeune, ils entendent mal et mettent la télé à fond ! Alors si avec ça c’est moi qui les embêtes ...

    J’arrive au lycée. Tient bizarre, tout le monde est agglutiner, ils ont du trouver un billet de vingt euros ou une autre chose qui les attire, peut-être une bimbo.

    Ça sonne, il faut aller en cours. Ils s’écartent tous pour aller en cours. Une fille, châtain, habillée toute en noir. Elle a une silhouette mince et élancée. Elle tourne ça tête vers moi. Je la dévisage longuement. Des yeux bleus, profond, des joues rondes tournant au rose. Ses cheveux sont bouclés, de grosses boucles qui encerclent sont visage. Sa bouche est rouge, tellement rouge, que je pense qu’elle utilise du rouge à lèvre.

    Elle est seule, personne n’est resté avec elle. Je n’ai pas le temps. Même si elle est toute seule et nouvelle, je dois y aller. Elle ne connaît personne ici et ... Et alors ? Je ne la connais pas, ce n’est pas mon affaire ! Ça me fait mal au cœur de la laisser là, mais il faut que j’y aille.

    Nous arrivons en cours. Nous nous asseyons, toujours avec le bruit. Le prof nous hurle de ce taire, mais personne ne le fait, comme d’habitude. Le professeur se tourne vers la porte. Il a du dire quelque chose, mais avec le chahut, même pas la peine d’essayer d’entendre ce n’est pas la peine ! Les uns se font des chatouilles, d’autres s’envoient des sms, les avertissements du professeur ne change rien, ils continuent. Je le vois aller à l’autre bout de la classe, chercher la règle de maths, même si, c’est un cours de français. J’ai compris, il va taper sur la table, le seul moyen qu’il trouve pour nous faire taire. Bonne pioche ! Un bruit atroce de plastique contre plastique, tapé fort. Je plein le plastique. Tout le monde s’arrête et se retournent vers le tableau. Le prof nous lance :

     

    -Enfin il était temps ! Je me croyais dans un zoo ! Bande de sauvage ! Je vous ai vu Laetitia et Camille ! Amenez-moi vos portables ici. Et pas de commentaires sinon je ne les rends pas à la fin de l’heure. C’est bien clair ?

    -Oui monsieur (sur un ton insolent répondent les deux filles)

    -A vos places tout de suite ! Au faite, il y a une nouvelle dans votre classe. Eloane tu veux bien rentrer s’il te plait. Tient tu as une place à côté d’Amel si tu veux bien ! Amel je compte sur toi pour l’intégrer dans la classe

     

    Elle arrive à côté de moi. Je ne sais pas quoi lui dire, qu’est-ce que je peux faire pour l’intégrer, alors que moi-même j’ai du mal, et je ne suis pas sûr de l’être, même pas à moitié ! Je la regarde. Voyant que je ne lui dit rien elle me dit en chuchotant :

     

    -Salut

    -Eu... Salut

    -Tu es là depuis combien de temps ?

    - Je n’sais pas, je n’ai pas compté ...

    -Tu t’appelle comment ?

    -Amel, toi je suppose que c’est Eloane...

    -Comment tu as deviné ? Non je rigole. Il pleut tout le temps ou c’est seulement aujourd’hui ?

     

    Je ne préfère pas répondre, si je me fais prendre, déjà avec hier ... Elle n’écoute pas le cours et continue la conversation :

     

    -Tu habite où ?

    -Dans un appartement, pas loin du lycée et toi ?

    -Pour l’instant à une heure et demis d’ici en train !

    -Ok.

     

    Le professeur intervient pendant notre conversation :

     

    -Mlle Benaïssa, si qu’avez-vous de si important à raconter ? Au faite, vous n’êtes pas venue me voir hier à la fin du cours si je ne m’abuse !

    -Ce n’est pas de sa faute c’est de la mienne ! (rétorque Eloane au prof)

    - A oui, dites nous ce que vous avez si d’important à vous dire !

    -Je lui demandais si on avait d’autres cours en communs !

    -Assez parler ! Si vous continuez ...

     

    Il se tu. Elle est nouvelle et il ne veut pas dès son premier jour ici, la renvoyer de cours, même si, je pense l’aurais fait, si elle sera là depuis 3 jours.

    La journée se passe, et Eloane devient mon amie, on parle de beaucoup de choses, chose que je ne fais pas d’habitude. Par chance, tous nos cours étaient les mêmes et nous pouvions être ensembles. Les cours passent plus vite. Le soir arrive facilement sans qu’on s’en rende bien compte ...

     

    Enfin l’heure de rentrer. L’appartement me parais loin, tellement je suis fatiguer. Pourtant, je ne suis pas dans la rue pour aller chez moi, je me suis peut-être tromper, mais pas besoin de faire demi-tour comme je connais le détour pour rentrer chez moi. Je tourne dans une rue, qui n’est pas très loin de la mienne, même si je vais plus de temps pour arriver. Pour rentrer plus vite, je me mets à courir, mais des bruits de pas autour de moi, augmentent aussi. Je m’arrête, à bout de souffle. Des hommes sortis de nulle part, un révolver à la main, ma vie est déjà terminée, qu’est-ce que j’ai fait pour ça ?! En plus pour la première fois, je me fais une amie, j’aurais commis erreur en faisant ça ?

    Ils sont grands, comme ça ils me paraissent deux fois ma taille, mais ce n’est qu’une impression, puisque je suis un peu plier. Ils sont cagoulés et vêtus d’une combinaison noire. Les gants eux aussi sont noirs. Les hommes tombent, comme assommés, mais personne n’est là, je suis toute seule avec eux. J’ai mal à la tête, puis suivit par une envie de dormir qui s’empare de moi. Je résiste, mais ce n’est pas assez et la nuit se fait autour de moi au fur et à mesure, jusqu'à atteindre le noir total.

    Je me réveil, ma tête me fait très mal. Quelqu’un tape à ma fenêtre et à ma porte, je ne sais pas, je suis dans le brouillard. Je me retourne, je suis chez moi. J’étais pourtant dans la rue tout à l’heure ? Il fait nuit noire dehors. Les lampadaires sont éteints, il doit être entre minuit-et-demi et quatre heure trente (pour des économies de lumières, car ils ne servent à rien à cette heure là). On refrappe. Je vais voir, à la fenêtre il y a une ombre noire. Je recule. Et si c’était ses hommes de tout à l’heure ? Qui pouvait bien venir frapper à ma porte à cette heure là ?  Je ne sais quoi dire. Je reste à réfléchir pendant cinq minutes, quand une voix me cris :

     

    -C’est Eloane ! S’il te plait ouvre-moi ! Je sens que je vais, que je vais...

     

    Je lui ouvre la porte. Elle tombe juste avant d’entrer chez moi. Je la tire et referme la porte à clef. Ses cheveux et ses habits dégoulinent d’eau. Au bout de dix minutes, elle réussit à revenir à elle, mais toujours un peu sonner.

     

    -Qu’est-ce qui t’ai arrivé ?

    -Si je te le disais, tu ne me croirais pas !

    -Dit quand même !

    -Je rentrais chez moi, quand des hommes autours de moi ont surgie de nulle part !

    -Toi aussi ?

    -Attend je n’ai pas terminé ! Ils se sont tous écroulés et moi avec ! Quand je me suis réveillé, tous mes petits bouts de papiers, qu’on peut aussi appeler billets, n’étaient plus dans mon portefeuille, tout comme les hommes. Remarque, je préfère qu’ils soient partis, je n’ai pas vraiment envie qu’ils soient là à mon réveille ! Mais tu disais ?

    -Rien, rien !

     

    Je n’ose pas lui dire que j’avais eu la même chose au même endroit. Et quelles explications ? Il valait mieux ne pas se poser de questions.

     

    -Tu as faim je pense ?

    -Oui ! Et je suis fatiguée ...

    -T’inquiète pas, je te prête mon lit, je vais dormir dans le salon ! Je n’ai pas grand-chose à te proposer, je n’ai pas eu le temps de faire des courses !

    -C’est pas grave je peux me contenter de rien !

     

    Il n’y avait plus de mots. Je cherche quelque chose à lui prêter pour la nuit, heureusement il me reste une chemise trop grande. J’ouvre la table et nous mangeons vite fait, et partons vite nous coucher, nous étions très fatiguées.

    Chapitre 2 – Où es-tu ? Je suis là !

     

    La matinée à passer vite. Avec Eloane, le temps passe vite. Maintenant il faut attaquer les cours de l’après midi ...

    Nous voilà en sport. La marche pour aller au stade est longue, en plus dans le sable, ça rentre partout, ça fait travailler les mollets ... A la plage en sport, on ne peut même pas se baigner ! Remarque vu la température qu’il faut maintenant, je préfère y aller un autre jour. Voilà les vestiaires, à l’extérieur, ils sont moches, à l’intérieur, ils puent. De vieux locaux, non fermer à clef et où les gens sou viennent se soulager, très passionnant ....

    Le programme du mois : du saut en longueurs. Et ce n’est pas gagner, courir dans le sable ce n’est pas facile. Nous nous mettons à la queue. Les garçons, comme d’habitude font leur intéressants et ça dure des heures, mais nous fait perdre du cours ! Je les remercie d’un côté.

    Arrive le tour d’Eloane, et ensuite le mien, je déteste ça. Mais avant, j’aurais été toute seule. Elle court, mais au moment de sauter, quelle que chose la déconcentre et elle s’écroule par terre, avant d’avoir atteint le sable où l’on doit atterrir. Je me précipite vers elle. Elle n’a rien, ouf, seulement quelques égratignures à cause des pierres. Elle refuse d’aller à l’infirmerie, je l’accompagne jusqu’aux toilettes pour qu’elle puisse se rincer, mais elle a un air bizarre, elle ne veut pas.

     

    -S’il te plait, tu peux rester dehors.

    -Pourquoi ?

    -C’est que heu, c’est personnel, je n’ai pas vraiment envie...

    -Ok, c’est comme tu veux, après tout, tu me fais louper mon tour !

    -Si tu veux, prend le comme tu veux.

     

    Quinze minutes, toujours pas là. Le robinet ne cesse de couler et Eloane ne répond pas à mes appels, rien, même pas un bruit, sauf celui de l’eau, mais je ne pense pas que ce soit ça sa réponse ! Je ne dois pas ouvrir la porte, je ne dois pas ouvrir la porte ! Et pourtant il le faut. On avait envoyé quelqu’un pour venir nous chercher, et le prof d’impatience.

    De l’eau coule, elle atteint mes pieds. Eloane ! J’ouvre la porte, par chance elle ne l’avait pas fermé à clef.  Il n’y a personne. Elle ne peut même pas sortir d’ici, il n’y a pas de fenêtre ! Et elle ne peut pas être sortie par la porte je l’ai attendus et je ne suis pas partie une seule fois, et impossible de passer à la vitesse d’un clignement d’œil ! Je ferme le robinet, ici c’est une vraie pataugeoire, l’eau me monte jusqu’aux chevilles. Mais où est-elle ? Je cherche partout, impossible de la trouvée, elle avait disparue. Peut-être au plafond ? Non. Sur les toilettes, personne. Pas un mot, pas un message. Je regarde de tout côté si il y a quelqu’un. Personne. Je fouille de fonte en comble l’endroit, mais rien. Le sol glisse. L’eau me donne l’impression d’un bras autour de ma cheville et cette fois, encore plus que d’habitude me tiens au sol. Je glisse, traverse la pièce et tombe sur le distributeur de papier. Aïe ! J’ai mal. Je retombe au sol, je suis trempé. Je me relève. Le distributeur sur lequel je suis tombé s’ouvre en grand. Il n’y a pas de papier, mais un portable, un téléphone que quelqu’un à laisser là, comme si il voulait me dire quelque chose. L’a-t-elle laissé ici pour que je le trouve ? Il me serait indiscret de regarder, mais c’est pour une bonne cause, alors je suis bien obliger ... Pas de mot de pass, ni de code pin, seulement un message.

    « Ne te pose aucune questions, fait attention dans la rue, des gens sont à ta ». Le message a été coupé. Le portable s’éteint, sûrement l’eau ou l’humidité c’est tout de même une chance  que j’ai réussis à lire ce message et qu’il est bien voulu fonctionner !

    Mais que voulait-elle dire ? Et, serais-ce elle qui l’a écrit ? Était-il prévu que je le trouve ou c’est une coïncidence ? Et si le message était destiné à quelqu’un d’autre. Et pourtant, on aurait tellement dit le portable d’Eloane. Et comment aurait-elle fait pour pouvoir le mettre là sans le casser comme moi j’ai fait ? Pas le temps pour les questions, maintenant il faut que j’y aille, je vais me faire coller.

    L’après-midi passe lentement, Eloane n’est toujours pas rentré. Ca fait seulement deux jours que je la connais et sa disparition me fait un vide, ça ne me sert à rien d’appeler sur son portable, c’est moi qui l’ai et je ne connais pas le numéro de chez elle ... Je l’ai cherché partout ici, elle est nulle part, et la chercher dans la ville, n’en parlons pas, j’en ai pour des mois. Le seul moyen, c’est d’attendre ! Peut-être que je me suis assoupie ou qu’une partie de ma mémoire me fait défaut ... Mais apparemment ça n’inquiète personne, sauf moi bien sûr, ou je serais la seule à ne pas savoir ce qu’elle ? Pour tout le monde, elle est peut-être seulement malade. Tous ça m’inquiète et me stress. Un enlèvement ? Je ne pense pas, comment auraient-ils fait ? Toutes ses questions sans réponse ... je ne connais même pas l’endroit où elle habite, même pas la ville, puisqu’elle prend le train, c’est bien vague ....

     

    Il est l’heure de rentrer. Je suis resté le plus longtemps possible, mais elle n’est pas réapparue. Je tourne en rond et pour rien. Je repense à ce moment, n’aurait-elle du crié si on l’enlevait ? Il n’y a ni trappe, si autre porte, ni fenêtre ! Et pourtant je n’ai pas la moindre bosse ou tête qui tourne ... J’ai mangé comme d’habitude, on ne peut pas m’avoir mis quelque chose dans ma nourriture ! En plus, elle ne ferait jamais ça ! Sa disparition me parait étrange ...

    Hier j’attendais aujourd’hui avec impatience, mais aujourd’hui, elle n’est toujours pas de retour. Elle n’est pas venue ce matin en cours et elle n’a pas téléphoné, mais personne ne s’inquiète, sauf moi bien sûr !

    Arrive le cours de chimie. Une migraine me prend, ma tête me fait mal et des images me viennent. Une cabine téléphonique, celle de la gare, je ne sais pas pourquoi, mais il faut m’y rendre, je n’ai pourtant personne à appeler et j’avais à le faire, j’ai pourtant mon portable, mais je veux y aller, il y a quelque chose là bas, quelque chose d’inconnu. Je m’assis à ma place. Mais j’avais envie de me lever et partir à la gare.  Un bourdonnement, des gens parlent. Je regarde autour de moi, ils sont tous scotcher au tableau et personne ne parle. Des paroles incompréhensibles, parfois un cri, un rire ou une douleur. Je me sens blêmir, ma tête devient lourde. Il faut que je quitte ce cours. Je sors dans le couloir. Je marche, doucement et ensuite de plus en plus rapidement. Des images, des gens à la gare, la date d’aujourd’hui avec l’année, un billet dans les mains. Je les regarde, il n’y a rien, mais  des bruits. Un bruit de pièces qui tombent dans le réceptacle pour les mettre et passer un coup de fil. Des touches avec des numéros. Puis le couloir de des salles de sciences. Mon téléphone sonne, je marche, je veux le prendre et puis je trébuche, pourtant il n’y a rien par terre. Ma tête me fait tout autant mal, le bruit de tout à l’heure se transforme en paroles, mélangées, ma tête me fait ma. Je ne me relève pas. Le sol blanc, froid, glacé me soulage. Je m’endors.

    « Amel, Amel ! Réveille-toi ». Cette voix m’ai familière. On me secoue, puis on me tire, je m’éloigne du sol, une lumière aveuglante. Cinq minutes, c’est le temps qu’il m’a fallut pour pouvoir revoir. Eloane ! Son visage !

     

    -Tu es vivante ! (ma voix est tremblante et fatiguée)

    -Non sans blague ? Tu croyais que j’étais morte ? Ça c’est la meilleure !  Et toi qu’est-ce que tu as fait ? Tu es toute blanche ! Il faut que je t’emmène à l’infirmerie ! Tempi je ne vais pas aller en cours de chimie !

    -Non, vas-y, je vais y arriver toute seule

    -Tu t’es vu ? Tu es à moitié écrouler sur le sol et tu pense pouvoir y aller toute seule ? Non je t’accompagne ! Tu vas tomber dans les escaliers, vu comment je te connais !

     

    Je ne peux rien lui répondre. Je suis très contente de la revoir, mais dans mon état, je ne suis pas sûr que ça soit la réalité ! Nous arrivons à un escalier. Heureusement, il faut le descendre, je me vois mal le monter. Le sol se rapproche de et ma tête frappa le sol violement.  Mes yeux se fermèrent.

    Une lueur douce, des voix incompréhensibles, une ombre devant la lumière, le visage d’Eloane. Ce n’était pas un rêve, elle était revenue. Son visage a quelque peu changé. Elle a lissé ses cheveux, qui lui donnent des joues plus rondes. Allonger sur me lit, elle me parait grande. Elle porte un décolleter en V, qui lui donne un coup large et haut. Sa peau est pâle, ses yeux sont rouges et sa bouche est pincée.  Elle n’ose rien me dire, quelque chose la tracasse, elle regarde la fenêtre, ensuite me regarde, fixe un point, change, elle a peur de quelque chose, mais quoi ? Ou je me fais peut-être des idées ...

     

    -Qu’est-ce qui t’es arrivé tout à l’heure ?

    -J’avais un gros mal de tête, j’avais l’impression que tout le monde bavardait, criait, mais tout le monde fixait le tableau, personne ne parlait ! Et puis j’ai demandé à sorti, à aller à l’infirmerie. Juste avant je voulais aller à la gare, je ne sais pas pourquoi, mais je voulais absolument. Quand je suis sortie, je voyais trouble, je me sentais pas bien, comme des coups sur la tête !

    -A je vois ...

     

    Elle suspecte quelque chose, elle regarde tout autour pour voir s’il y a quelqu’un. L’infirmière débarque. Une petite femme, brune quelques rides, une peau vieillie par la cigarette, la cinquantaine pas loin. Elle a de petits yeux noirs, un nez en trompette et des cheveux très courts.

     

    -Alors notre malade s’est réveillée, enfin il était temps !

     

    Sa voix est très aiguë quand elle parle. La petite femme repart chercher son thermomètre. Elle l’approche de mon front.

     

    -37° ! Tu n’as pas de fièvre. C’est bon tu peux partir, je bous fais un mot pour ton absence et zou ! Tu t’en vas ! D’autres attendent !

     

    Elle me rend mon cahier et nous partons. Je l’ouvre pour voir se qu’elle à marquer. Le stylo à été très appuyer, mais l’écriture ressemble à celle d’un médecin, incompréhensible. Eloane, me suis, son visage, elle a l’air pensive. Je n’ose rien lui dire. Je vais la déranger et ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 3 – Vous avez dit étrange ?

     

    Quelques jours sont passés, Eloane à toujours cet air inquiet, elle ne parle presque plus. Elle devient de plus en plus blanche, des cernes aux yeux, elle dort en cours. J’ai mal à la tête de plus en plus souvent, mais l’infirmière me dit que c’est normal, si on a un peu de stress, etc ... Et quand je lui en parle elle se dresse et deviens plus pâle.

    Ça sonne ! Enfin voilà la récréation. Nous partons aux casiers. Une salle avec des « cubes à portes » pour mettre nos affaires. Ils ne sont pas bien grands. Je mets mes affaires des heures suivantes.

    Nous sommes toutes seules. Nous ne disions rien. Toujours devant les casiers. Soudain la sonnerie retentit. Tout le monde arrive dans les couloirs, mais personne ne vient ici. Un mal de tête affreux, comme un brouha atroce qui déchire les tympans, en continue. Les portes des casiers s’ouvrent et se ferment, claquent, les casiers volent. Eloane se dirige vers la porte et la ferme à clef. Elle s’approche de moi, je suis plié en deux, les mains sur les tempes. Le bruit se rapproche, mais s’arrête, mon mal de tête s’arrête. Je sens un pois, comme si quelque chose me pèse dessus. Je me retourne, les casiers flottent. Le poids est de plus en plus lourd, je m’écroule, je me relève, mais tombe à plat. Mes yeux se ferment, mais je vois Eloane se jetée sur moi, les casiers sont de nouveaux à terre.

    Impossible de dire combien de temps sont passé, mais il fait noir, noir total. J’entends, des voix, inquiètes, elles résonnent, vont très vite, enfin trop pour que je les comprends. Soudain, on ouvre mon œil, une lumière forte, je me relève brutalement. Un bruit sourd, quelque chose ou quelqu’un est tombé. Je cligne des yeux pour pouvoir distinguer quelque chose, malgré la forte lumière, la petite femme, que l’on nomme tous l’infirmière est écrouler contre le mur inconsciente. Il y a comme un battement qui vient de ma tête, comme quand j’ai fait quelque chose d’intense. Je regard autour de moi, se sont bien les murs blancs crème, vieillis par le temps qui sont là. Je frotte mes yeux, et regarde de nouveau dans la direction de l’infirmière. Eloane est à côté d’elle. Un air bizarre sur son visage, elle est effrayé, mais par qui ? Par moi ? Des images me saisissent, je me vois allongée sur le lit, l’infirmière m’ouvre l’œil et passe la lampe pour voir si mes yeux réagissent, et soudain je me relève, l’infirmière projetée par une force invisible, semblant venir de moi. Je reviens enfin à moi, Eloane me regarde.

     

    -Va chercher quelqu’un !

     

    Mais ses lèvres n’ont pas bougées, elle me fixe, en continue, mais ne bouge pas. Elle n’a pourtant pas venté ses talents de ventriloque !

    Nous voilà en cours, de je sais plus, à oui c’est vrai ! De maths ! Je n’écoute rien, je ne comprends plus rien, plus un mot, complètement déconnecter. Ma voisine, Eloane, non plus n’écoute pas vraiment. La seule chose que je sache faire c’est dessiner. Bonne idée, le cours passera sûrement plus vite ! Et mince ! Plus de feuilles, et je n’ai pas envie de demander, surtout que la réponse va être à chaque fois « oh Ba mince c’était ma dernière ». Tempi, je ne ferais rien.

    J’ai l’impression que 15 minutes sont passées. Je regarde ma montre seulement 5. Qu’est-ce que le temps est long quand on s’ennuis ! Je regarde le prof, il circule de gauche à droite de la classe tantôt pour prendre un règle, tantôt pour prendre un feutre. Je le regardais, longuement, quand soudain j’entends, avec comme avec un peu d’éco « Quand est-ce qu’elle va se déclencher cette saleté d’alarme ! Ils nous avaient dit quinze heure et qu’il est quinze heure cinq ! Allez ! ». Je sursaute. Eloane me regarde, m’ayant sentis sauter sur ma chaise. Elle me demande à voix basse :

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien, prend juste tes affaires, l’alarme incendie va se déclenchée !

    -Comment tu sais ça ? Tu écoute aux portes ?

    -Non pas exactement, je t’expliquerais plus tard ! Range tes affaires, on va en profiter, comme on a pas cours ensuite on part vite fait !

    -Mais t’es folle !

    -Non, t’inquiète, je sais se que je fais, on sera bien le cadet des soucis de ce prof ! Je me demande même si il sait qu’on existe !

    -Je te fais confiance, mais j’espère qu’on ne sera pas punis !

    -Parce que tu as fais comment la dernière fois ?

    -Mes demoiselles, taisez vous tout de suite !

     

    Je range mes affaires discrètement. Je regarde ma montre, quinze heure dix. Je repars dans mes pensées, quand soudain l’alarme ! Enfin elle retentit ! Nous partons dans la cours, pour l’exercice incendie ...

    Nous sommes toutes les deux dans la rue. Nous sommes en route pour aller chez moi. Oui j’ai invité Eloane.

     

    -Au faite, tu ne m’as pas expliqué comment tu avais fait pour savoir l’alarme à incendie ?

    -Ah oui c’est vrai, je n’ai pas franchement envie d’en parler.

    -Tu avais promis !

    -Ok. Je vais commencer par le début. Mais tu ne vas pas me croire !

    -Mais si, allez raconte !

    -Je m’ennuyais, je cherchais comment m’occuper, je regardais ma montre, enfin se qu’on fait quand on s’ennuie.

    -Oui et ...

    -Et le prof il fait beaucoup d’aller et retours.

    -Oui, toi aussi tu as remarqué ? Ah ! Ba ça va alors !

    -Bon je continue si tu veux bien. Alors j’ai fixé le prof, et comme une voix avec un léger éco, que apparemment j’étais la seule à l’entendre, la preuve, même toi tu ne l’as pas entendus !

    -Et tu veux que je gobe ça ? Aller dit moi la vérité ! Qui sont tes complices ?

    -Mais c’est la vérité te le dit !

    -Ouai, ouai ... Mais en attendant, je ne suis pas non plus cruche, je ne crois pas à ses trucs de pouvoirs et de magie !

     

    Je ne réponds rien, je change de place mon regard, j’ai envie pleurer, mais non, je n’ai pas le droit de pleurer pour ça, et puis, quand je raconte une excuse aux profs quand j’arrive certains matins en retard et qu’ils ne me croient pas, je ne pleurs pas ! De plus, je n’ai plus l’âge pour les histoires d’enfants de deux ou trois ans ! Mais la peine est là, j’ai envie de pleurer.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 4 – Poursuite

     

    Nous marchons toujours. Comme aujourd’hui nous n’avons pas pris le bus, le trajet deviens plus long. Cinq minutes, pas un seul bruit, pas un seul mot, rien, même pas les bruits de pas. Je me retourne.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Non, rien, j’ai l’impression que quelqu’un nous suit, mais je dois être fatiguée !

     

    Je  n’aime pas avoir cette intuition, se sentiment d’être observer, voir même traquer. Je me retourne encore une fois. Cette fois, des paroles rapides, avec un éco, comme dans la classe pour l’alarme. Je sens que ces individus nous veulent du mal. Je m’arrête soudainement, Eloane elle continue à avancer. Je me re-retourne. Cette fois, les paroles sont plus clair « Audrey doit prendre l’impasse, moi je prends la ruelle étroite et manu ? Je ne sais pas. J’espère que la pêche sera bonne ! Qui sait ? Cent euros ? Des bijoûts ?... ». Cette fois je cour vers Eloane et lui attrape la main. En me suivants, elle m’interroge :

     

    -Mais pourquoi tu cour ? Et où tu m’emmène ?

    -Tais-toi et cour vite ! Suit moi !

    -Hein ?

    -Cour !

     

    Nous courons. Descendant comme une araignée, sûrement une femme, avec un masque noir. Elle pointe sur nous un pistolet. Un petit révolver noir, très cour, avec un silencieux au bout. C’est cette Audrey don parlait le bonhomme tout à l’heure. Il faut la distraire. Je hurle ce prénom. La femme s’arrête figée. Elle me regarde (enfin du moins je pense, mais vu son masque, on dirait qu’elle s’est mis une chaussette sur la tête, on ne peut pas savoir dans quelle direction elle regarde). Elle s’avance vers moi, lentement, et me lance :

     

    -Tu dois faire erreur petite ! Je ne te connais pas.

    -Moi non plus, mais pourquoi faites vous ça ?

    -Oh la ferme et file-moi ton fric et tout ce que tu as pigé ! Je n’ai pas qu’ça à foutre ! Aller grouille !

    -Même pas en rêve !

    -Mais c’est qu’elle est casse pied la petite ! Tu vois c’est simple, c’est comme à halloween ! C’est la bourse ou la vie, pigée ?

    -Oui c’est bon, à vrai dire tu la connais pas très bien la phrase d’halloween, et c’est les bonbons ou la vie !

     

    Eloane m’attrape le bras, elle me tire, vers l’impasse ? Mais quelle idée a-t-elle en tête ? C’est un cul-de-sac ! A moins de passer à travers les murs, je ne vois pas un autre moyen... Je fixe la femme en noire, elle tourne la tête dans tous les sens, mais pourtant, nous somme là devant elle. Nous sommes adosser au mur de l’impasse, nous la regardons.

     

    -Allô manu ? Les deux filles, je les aie perdus, elles ont disparues ! Mais non je ne me fou pas de toi, j’te le jure. Hey ! A chaque fois c’est moi qui me tape le sale boulot, alors si t’es pas content fait le toi-même ! Oui, oui, tu as très bien entendu, toi-même ! Passe moi ton copain s’te plait, je n’ai pas que ça à faire. Elles ont du réussir à passer, en étant invisible. Oui invisible ! Non je ne suis pas folle, et oui tu es idiot. Allez passe moi Bernard tout de suite !

     

    Elle repart de la même façon qu’elle est venue, par le ciel. Eloane me lâche la main. Nous nous regardons droit dans les yeux. Comme si elle veut que je devine quelque chose. Mais, il n’y a plus un bruit, l’atmosphère est pesante, comme si j’avais oublié quelque chose. Je me tourne, face à la ruelle de l’autre côté. Mais devant il y a la femme de tout à l’heure, son masque est en partie arracher. Elle s’avance et nous reculons, mais nous touchons le mur. Nous nous regardons, comme si c’était la dernière fois que nous nous verrons dans ce monde. Elle glisse sa main, sur une ceinture, garnie de multiples armements : révolver, grenade, radio etc ...

    Peut-être une chance pour nous, elle prend son pistolet, le tend vers nous.

     

    -C’est bon en faite, je vais les avoir. Aller finit de jouer les gamines ! Vous avez assez rigolé, maintenant c’est à moi !

     

    Je suis scotché. Je ne peux plus bouger. Mais que ce passe-t-il ? Il y a deux secondes, la femme ne nous voyait pas et ... Eloane me, me tenait la main ! C’est sûr, ça vient d’elle ! Alors tous ces trucs viendraient d’elle ?! Elle m’aurait mentalement transmis se que le prof disait ?  Elle aurait soulevez les casiers et m’aurais assommé pour que je pense à un rêve, et j’en passe ! Elle m’attrape la main, elle a commencé à grimper. Nous nous dépêchons. Nous arrivons en haut. Eloane est à cheval sur le mur. Elle m’attrape le bras. Je glisse, mais elle me tient. La femme araignée cour vers nous. Elle est toujours accrocher au filin et saute de mur en mur, de plus en plus haut, pour arriver à notre hauteur. Je regarde en bas, le mur est trop haut pour sauter. Eloane me tir d’un coup, mais trop fort et nous passons de l’autre côté. Nous tombons. Je ferme les yeux, notre dernière heure à sonner. Nous nous sommes arrêtés, sans douleur. Je sens quelque chose de bizarre, comme un poids, comme quand l’air est très lourd, j’ai mal au cœur. Je rouvre les yeux, nous sommes à plat ventre, quelques centimètres au dessus du sol, retenus par une force invisible. J’ai ouvert les yeux depuis 5 secondes, mais la force invisible nous lâche et nous tombons, même si la chute ne correspond nullement à celle que l’on devait faire au départ. Nous nous relevons et nous retournons vers le mur que nous avons escaladé il y a, à peine quelques minutes de ça. La femme arrive, toujours sur son grappin, de plus en plus vite. Je me jette en avant, les deux bras tendus vers l’araignée. Action complètement absurde, je l’avoue.Elle va franchir le mur. Mais au moment de traverser le haut du mur, elle heurte quelque chose d’invisible. Elle repart dans le sens inverse à une vitesse folle, puis remonte d’où elle vient. Je reviens sur Eloane. Elle a la bouche grande ouverte, les yeux ronds comme des billes. J’avance vers elle. Mes jambes sont mole, mon encore entier le devient. Je m’écroule. Eloane hurle « Nan ! Réveille toi qu’est-ce qui ... ». Je ne réussis pas à entendre ses paroles, tous mes sens sont éteints.

    Je flotte, dans le noir. Je suis seule. Peut-être qu’en appelant quelqu’un...

     

    -Hey ! Y a quelqu’un ! Je suis seule, aidez moi ! S’il vous plait, je me sens pas bien, aidez moi ! Je vous en supplie !

     

    Une forme au loin, une grande lumière. Elle est trop loin. Elle se rapproche, mais je ne peux pas. Je flotte, mais impossible d’avancer. La lumière se rapproche. La lumière n’est plus blanche, comme je l’ai cru il y a quelques secondes, mais orange, orange feu. Je ne sais pas quoi faire. Appeler la forme ou être condamné à attendre, que quoi ? Qu’elle s’en aye et qu’il ne se passe plus rien ? Il faut tenter quelque chose, au pire qu’est-ce que je risque, à part bien sûr devenir folle ? Rien.

     

    -Eu, y a, quelqu’un ? (avec une voix très hésitante)

     

    La forme se transforme en créature, en un oiseau. Mais pas n’importe quel oiseau, aucun que l’on connaisse, un oiseau de feu. Je l’ai déjà vu quelque part, mais je ne me souviens pas.

    Cet oiseau ne me fait pas peur. A ma vue, cet oiseau me réconforte même. J’essaye de me rapprocher, mais toujours pas. La bête s’approche. Plus il se rapproche, plus je me sens bien. Ne devrais-je pas être affolé à la vue d’un tel animal ? Je ne sais pas. Il s’approche de plus en plus, se met à battre des ailes. Il s’approche de plus en plus vite. Il va me foncer dedans ! Je le regarde, je ne peux que gigoter, me fatiguer pour rien. Il arrive. La bête s’arrête net devant moi. Je lève la tête, il est gigantesque. Il déploie ses ailes et les entours autour de moi. Je vais donc mourir cramer ? Autant sauter du cinquième étage d’un immeuble, ça revient au même.

    L’anneau que forment ses ailes se resserre de plus en plus. Mon cœur palpite, je le sens, le sang me monte à la tête. La bague n’est plus qu’a quelques millimètres, elle s’approche lentement, mais je ne peux pas lui échapper. Je me débats, pour mes quelques secondes de vie qu’il me reste. L’anneau me touche. C’est brulant, mes bras brûlent, mon corps entier brûle. L’oiseau me serre dans ses bras de plus en plus fort. Je ne peux plus me retenir, des cris, comme quand quelqu’un se fait étrangler, aigu, angoissant, mais moi à la différence je brûle. J’ai l’impression de me renverser de l’eau bouillante sur la tête et qu’elle dévale tout mon corps. Je résiste. Les ailes arrivent à transpercer mes bras, elles arrivent à ma poitrine et me serrent. Mes yeux sont fermer, ma bouche ne produit aucun son, je n’entends plus rien, je ne fait que sentir, les bras qui me brûlent et m’étouffent. Je ne sens plus mes bras, comme s’ils avaient disparus. J’ai l’impression que l’oiseau me rentre dedans. Il faut que j’ouvre les yeux. Ils sont collés, retenus, ou peut-être brûlés. Je ne sais pas.  Non c’est impossible, il faut que je le voie, l’oiseau, le phénix.

    Mes yeux s’ouvrent brusquement. Ce n’est pas lui qui me serre, mais moi qui l’aspire. Mais il ne se débats pas, comme moi je l’ai fait, il ne fait que me serrer. Je sens en moi, je brûle, j’ai mal, je vais comme exploser : je brûle de l’intérieure. On m’arrache le cœur, ma tête, mes muscles, on me brûle le sang. Soudain, une voix douce, sortit de nulle part, me parle :

     

    -Ne te débats pas.

    -Mais, je, je ne peux pas me débattre !

    -Détend-toi, sinon tu souffriras encore et tu vas mourir.

    -Je ne suis pas en train de mourir là ?

     

    Elle ne répond pas. J’ai mal, très mal, de plus en plus mal : la voix à peut-être raison, je vais mourir. Ça brûle de plus en plus. Je repense à ce rêve, cette petite qui ... Mais je la revoie, sautillant, volant ? Et ses parents, heureux. Tout d’un coup le phénix disparus, je l’ai aspiré. Je n’ai plus mal, je me sens, même mieux. Je regarde mes mains, je brule. Mais je n’ai pas mal, au contraire je me sens très bien. Je peux me déplacer, je vole. Je me retourne pendant mon trajet, des traînées de feu, de moins en moins opaque au fur et à mesure qu’ils s’éloignent de moi. Je m’arrête. Comment faire pour retourner dans le monde réelle, à moins bien sûr d’être morte ... Et si la voix est toujours là, peut-être qu’elle a la réponse ?!

     

    -Hé oh ! La voix, tu es là ? S’il te plait, j’ai besoin de réponses, aide moi ! Comment faire pour revenir chez moi ?

     

    Soudain, de la lumière blanche, jaillis de moi. Je brille de plus en plus, jusqu'à être éblouis. Mes yeux une nouvelle fois s’ouvrent en grand. Je prends une grande respiration, ça fait du bien.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 5 – Révélations

     

    Je reviens enfin à moi entièrement. Je tourne la tête lentement sur le côté droit, je vois un mur avec une armoire : mon armoire. Il y a dessus, sur chaque porte, deux miroirs en biseaux, le bois, lui est sculpté de manière fine et soignée. Plus au fond de l’armoire il y a la porte, bleu, de la même couleur que le papier peint, les couleurs que les propriétaires ont mis. A côté du lit, il y a ma table de nuit, mais contrairement à d’habitude, il y a un vase, avec une rose, blanche. Au pied du vase il y a des pétales de la rose, tombés. Je tourne la tête de l’autre côté, vers ma gauche. Il y a les fenêtres. En dessous, il y a la commode. Je me relève doucement. Mes draps sont en cotons blancs. Ils sont doux et sentent le frais. Je pivote et m’assoie sur le bord du lit. Je me lève. J’essaye de faire quelques pas, mais le tombe. Ma tête cogne contre le bord de la table de nuit. Je suis par terre, je passe ma main dans mes cheveux, derrière ma tête. Je saigne. J’entends des bruits de pas rapides, quelqu’un cour. La porte s’ouvre violement. Eloane, est là. Elle m’aide à me relever, mais rien à faire, mes jambes ne tiennent plus. Elle réussit à m’emmener sur mon lit. Elle est baissée vers moi, comme une maman ferait avec son enfant malade. Les larmes me coulent sur les joues. Des perles glacées.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

     

    Je lève ma tête vers elle. Elle s’assoie à côté de moi. J’essuie mes larmes et la regarde.

     

    -C’est que, comme je suis passé de famille d’accueille en famille d’accueille, je ne me suis jamais attacher à une femme, que j’aurais pu comparer à une mère. Quand j’étais malade, on me donnait les médicaments dans ma nourriture. Je ne parlais pas. Pour moi c’était des inconnus qui m’hébergeaient. Ils n’avaient pas vraiment d’amour pour moi, je n’ai en faite jamais connus le bonheur d’aimer sa mère ou même son père. Quand je voyais à l’école les autres qui embrassaient leurs parents, j’étais heureuse pour eux, mais moi je n’avais rien et ...

    -C’est bon, je comprends.

     

    Quand s’approche de moi, les bras grand ouverts, j’ai un mouvement de recule, puis quand je réfléchis, elle ne peut pas être le phénix, pas celui que j’ai vu. Des larmes de bonheur, coulent sur mes joues et sur celle d’Eloane.

    Je réessaye à marcher. Eloane est à mes côtés, pour me tenir si je tombe. Au bout de deux fois, quand même, je réussis à tenir debout et puis à faire un pas devant l’autre.

    Nous passons à table. Ma petite maman a préparé des œufs au plat avec des épinards.

     

    -Eu, au faite, combien de temps j’ai dormis ?

    -Dix jours.

    -Dix jours !

    -Oui, et tu n’arrêtais pas de hurler la mort, certaines fois, tu, tu, tes mains s’enflammaient.

    -Et, comment tu as fait pour ne pas que l’appartement prenne feu ?

    -Tu sais, ça ne durait que quelques instants et s’était une fois, hier, j’ai du changer tes draps, mais ça pas été facile de les changer vu que tu bougeais sans arrêt !

    -Et comment tu as fait pour les voisins ?

    -Tu parles des petits vieux ? Ils sont sourds comme des pots !

     

    Je suis gêné. De lui avoir causé autant d’ennuies

     

    -Et pour le lycée, tu as fait comment ?

    -J’ai dit que tu étais malade

    -Ça a marché ?

    -Oui, apparemment, et puis en quelque sorte s’était vrai !

    -Oui ...

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien d’important.

    -Je sais que tu me cache quelque chose, et je vais le découvrir !

    -Pas la peine, mais je n’ai pas envie d’en parler maintenant.

    -Je comprends.

     

    Nous finissons le repas, sans bruit, seulement celui des fourchettes et des couteaux. Je ne sais pas quoi lui dire. Et puis je repense, à ce que je pensais il y a quelques semaines ou jours (je ne sais pas), qu’elle était bizarre, mais moi je le suis autant, enfin en rêve, pour l’instant.

    Nous voilà dans le parc. La journée à beaucoup trop commencer pour aller au lycée, et puis tempi, je m’ennuie moins à me balader qu’a aller en cours, en ce moment, je n’ai pas vraiment la tête à ça. Il va commencer à pleuvoir quelques goutes tombent. Ça me fait du bien. L’air et frai pur, mais un orage se prépare, l’atmosphère est lourd et frais. Nous nous asseyons sur un banc. Nous ne parlons pas. Je lève la tête, un rapace plane. Un flash, l’oiseau qui arrive, mes bras brûlent, la souffrance, mon cœur arraché. Un autre flash puis je reviens à la réalité. Eloane me dévisage. Elle est inquiète.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien.

    -Encore rien ? Et quand est-ce que tu vas me dire quelque chose ? Je sais que tu sais quelque chose, mais que tu ne veux pas le dire !

    - Si mais, et puis tempi, je n’ai rien à perdre de toute façon. Alors voilà, tu sais quand on courrait dans la rue, qu’on est passé au dessus du mur etc ...

    -Oui et bien quoi ?

    -La femme, elle a voulu passer de l’autre côté.

    -Oui

    -Et bien, en faites c’est moi qui est fait un mur invisible. Je ne sais pas comment, mais je sais que c’est moi.

    -Je croyais que c’était son fil qui était trop court !

    -Ah ok ...

     

    Elle a tournée la tête. Je sais qu’elle me cache quelque chose. Je dois découvrir se que c’est. Mais après tout, peut-être que ...

     

    -Au faite, comment tu av ais fait ?

    -Fais quoi ?

    -Tu sais, un moment la femme allait nous tirer dessus, puis tu m’as donné la main et hop ! Comme par magie elle ne nous voyait plus ! Et je ne savais pas que tu avais des talents ventriloques !

    -Hein ? Mais d’où tu sors ça ?! Ce n’est pas vrai, je suis aussi ventriloque que toi, et je ne suis pas magicienne aussi !

    -Arrête de te moquer de moi !

     

    Le ton monte de plus en plus. Il faut que je sache, je sais qu’il y a quelque chose, il m’échappe, je l’ai entre les doigts, mais comme de l’eau il glisse.

     

    -Et ta disparition dans les toilettes, comment tu as fait ça, il n’y a même pas de fenêtres, et comment tu as fait ? Tu ma assommer peut-être ?

    -Mais qu’est-ce que tu veux dire par là ? Que je suis magicienne ? Crois ce que tu veux.

    -Je ne crois rien du tout, mais tu me cache tout ! Je ne sais pas où tu habite, d’où tu viens, si tu as de la famille, pourquoi tu es venue ici, rien, tu ne me réponds pas et tu dis que c’est moi qui est des secrets ? Non mais là c’est abusé !

    -Tu as raison (d’un ton posé), je t’ai caché la vérité, mais je ne peux pas te le dire ici, il y a trop d’espace et, on ne sait pas qui pourraient arriver.

    -Hein ?

    -Viens cette nuit ici et je t’expliquerais tout, en attendant, rentre chez toi te reposer, tu en auras besoin.

     

    Je suis bouche bée. Elle s’en va, elle me laisse seule. J’ai mis le doigt sur quelque chose, apparemment, quelque chose d’important. Je marche le long du lac, Eloane a disparue. Je regarde le sol, de l’herbe et des cailloux de toute taille. Je marche toujours, je traine les pieds, les mains dans poches. Il pleut. Je traine sous la pluie froide, elle me fait du bien.

    Je rentre enfin. Je suis trempée. Je m’allonge sur le lit. Je repens à la discutions dans le parc, j’aurais comment dire ? Du être plus douce ! Mais peut-être que si je l’aurais été, elle n’aurait pas voulu que je connaisse la vérité. Je me rappelle de sa tête, juste avant de partir. Je suis d’accords, j’ai été trop rapide, elle ne s’y est pas attendue. Je n’ai jamais vu sur son visage, cette expression, elle était, impressionner. D’habitude, elle est toujours sûr d’elle, elle sait que qu’elle fait, ce qui va se passer, mais là non, elle ne s’attendait pas à une réaction aussi violente que la mienne. A force de réfléchir, je m’endors. Cette fois aucun rêve, juste du repos.

    Je me réveille en sursaut. Je regarde le réveille vingt trois heure quarante. Je suis en retard ! Elle m’a dit minuit, comme le parc est fermé à cette heure là ... Il me reste seulement quinze minutes et qu’il m’en faut trente pour aller à ce parc ! Aller pas le temps de discuter. Je cour. Je ferme la porte à clef et me met en route. Je cour, sans m’arrêter. Je suis essouffler, mais il faut que j’y aille, elle compte sur moi, et j’ai besoin d’avoir des réponses ! Je cour, de plus en plus vite. Je trébuche. Hein quoi ? Je ne suis pas tomber, je vole ! Qu’est-ce qui se passe ? Mon rêve s’est réalisé ? Je me concentre. Qu’est-ce que j’avais ressentit la dernière fois que ... je volais, dans mon rêve ? A oui je me rappelle, j’avais peur, je voulais m’enfuir et je ... Me voilà partit, je vole à une vitesse phénoménale. Pour me diriger c’est simple : penser là où je dois aller. Je vole de plus en plus vite, mais pas assez. Je fonce. Tout autour de moi, rien n’est flou, mais je sens cette vitesse. Au non un poteau ! Je vais le prendre ... à moins que ... Il faut que je me concentre. De justesse, je l’évite par la droite. Je regarde le poteau. Je relève la tête, un banc ! Je mets mes bras devant ma figure pour me protéger. J’ouvre les yeux. Je suis passé à raz.  Géniale ! Je me re-concentre. Il ne faut pas que ça recommence. Je ne suis pas sûr à cent pour cent de ne pas le prendre la prochaine fois, et vu la vitesse, ça risque de faire mal, même très mal.

     Voilà le parc. Mais comment on s’arrête ? Aaah ! Je vole de plus en plus bas. J’atterris dans l’eau. Me voilà au milieu du lac, mouillée et pleine de boue. Il me faut nager jusqu’à la berge, il faut que je retrouve Eloane. Je nage, le plus vite possible, pas question de voler ! L’eau est gelée, je grelotte, en plus cette nuit il faut froid. J’arrive enfin. Je n’y croyais plus. Je rampe à quatre pattes. Un bruit de pas. Je relève la tête, Eloane est là, devant moi.

     

    -Qu’est-ce que tu fais dans cette état là !

    -Très drôle ! Aide-moi plutôt à me relever !

     

    Elle tend ça main vers moi pour m’aider. Nous nous regardons droit dans les yeux. Elle a retrouvé le sourire, j’oublie d’avoir froid. Elle me tend une serviette.

     

    -Mais, mais, comment tu l’as eu ?

    -J’habite à côté !

    -Mais tu m’as dit que tu prenais le train pour ...

    -C’est terminer, quand tu as dormit dix jours, j’ai trouvé un appartement, il n’est pas loin. Et de la fenêtre je t’ai vu plonger dans le lac, alors je me suis dit qu’une serviette te serais utile !

    -Tu avais raison.

    -Merci.

    -Au faite, qu’est-ce que tu voulais me dire, tu ...

     

    Sans me couper la parole, j’ai compris qu’il faut que je me taise.

     

    -Quand tu disais que je ne suis pas normal, en faite, tu as raison. Je suis comme toi, j’ai des pouvoirs. J’ai été envoyé pour connaître leur développement, et pour chercher d’autres personnes comme toi et moi.

    - Je ne pige pas tout là.

    -Et normalement je devais seulement t’observer, mais ils ont été plus rapides.

    -Hein ?

    -Arrête, fais pas l’idiote, c’est sérieux ! Des gens veulent ta peau !

    -Quoi ?! C’est pour ça que dans la rue, la dernière fois ...

    -Oui ! Et le problème, c’est qu’ils se développent très rapidement, trop pour ton corps, qui ne supporte pas un exercice trop intense !

    -Et alors, si je ne fait que roupiller ...

    -C’est pas seulement ça, tu risque de mourir un jour !

     

    Je suis complètement anéantie.

     

    -Alors si je comprends bien, un jour, un pouvoir peut se développer chez moi, et comme un idiot, il peut me tuer !

    -Normalement, ça ne devait pas arriver ...

    -Ça veut dire quoi « normalement ça ne devait pas arriver » ?

    -Quand tu étais petite ...

    -Quoi ! Tu me connaissais ?!

    -Tais-toi et laisse-moi finir ! Des hommes t’ont enlevé, ils ont tués des parents. Ils te voulaient pour leurs expériences, mais ils ont réussis à te reprendre. Pour éviter que ça recommence, ils ont bridés tes pouvoirs et t’on effacer ta mémoire.

    -Brider mes pouvoirs ? Et effacer ma mémoire ?

    -Oui, normalement, ils seraient bloqués, ils ne pourraient pas se développer, ils seraient, détruit, mais voilà, ils ont été plus fort et ils ont cassé la bride, comme en pourrais dire.

    -Et alors ?

    -C’est impossible normalement ! Le seul moyen est que celui qui l’a lancé l’enlève, elle est incassable, mais voilà que toi, tu défis toutes les lois !

    -Et ma mémoire ?

    -Je n’en ai aucune idée !

    -Ils étaient comment mes parents ?

    -Je ne me rappelle plus exactement. J’ai juste quelques souvenirs ça et là

    -Et toi, qu’est-ce que tu as comme don ?

    -Moi l’eau et le renvoie de lumière.

    -C’est quoi tout ça ?

    -C’est pas très compliquer, je peux contrôler l’eau, regarde derrière toi.

     

    Sa main se lève, elle est concentrer, sur quelque chose. Je tourne ma tête vers le lac. Des vagues de deux voir trois mètres se forment sur le lac. Je retourne ma tête vers Eloane. Elle est essoufflée.

     

    -Qu’est-ce qui ce passe ?

    -Rien, c’est juste que je ne suis pas au point et que ça me fatigue.

    -Et par renvoie de lumière, qu’est-ce que tu entends ?

    -Je parle d’invisibilité. Je peux aussi renvoyer la lumière de l’invisibilité et la transformer en énergie, enfin en théorie.

    -En théorie ?

    -Oui, je n’ai pas encore la, maitrise parfaite de mes pouvoirs.

    -Et moi qu’est-ce que j’ai ?

    -Je ne sais pas exactement. Tu es si puissante, je connais déjà ton élément.

    -Mon élément ?

    -Oui, chaque personne dotée d’un don possède un élément. Il en existe plusieurs, il n’y a pas que ceux de l’alchimie, il y en a d’autre, mais je ne les connais pas.

    -Et c’est quoi le mien ?

    -Le feu

    -C’est grave ?

    -C’est un élément rare, il est très souvent signe de puissance

    -Ah ok, je suis fatiguer, je vais m’effondrer !

    -Aller je t’invite, vu le nombre de fois où je me suis taper l’incruste chez toi ...

    -Ok je suis d’accords. Merci !

     

    Nous voilà devant chez elle. Son appartement est grand, spacieux. Quatre pièces : une chambre, une cuisine, une salle de bain et un salon. Les peintures et papiers peint sont récents et ses meubles s’accordent bien avec. Sur la table, une rose blanche dans un vase, comme sur ma table de nuit.

     

    -Tu dormiras dans le salon, le lit est plus grand et plus confortable et comme ça, si tu as envie de regarder la télévision quand je dormirais encore, tu pourras !

    -Ok d’acc !

     

    Elle me fait visiter son appartement. Il est très grand, l’impression l’est encore plus que quand je suis renter. Ses meubles sont design, sûrement de chez Ikea ou un autre commerçant du même genre ... Ils sont dans les tons marron. Ses rideaux et tapis etc ... sont verts.

    Un bruit de verre cassé ?! Je me relève soudainement. Je suis encore dans le brouillard. Le bruit vient de la cuisine. J’avance à tâtons, aïe ! La table basse du salon, elle est là ! Je me suis pris le coin. Maudite table basse ! Mon tibia me fait mal. Je suis plus réveiller maintenant. Je me mets à cloche pied pour frotter le bas de ma jambe, et je tombe, faute d’équilibre. Aïe ! Mon dos s’ajoute ! Il y a eu en même temps un bruit, de verre qui casse. Ensuite des pas. Quelqu’un s’est introduit chez elle ? La lumière s’allume. Je ne vois rien, la lumière m’aveugle, j’ai mal aux yeux. Eloane me lance :

     

    -Qu’est-ce que tout ce bruit ?

    -...

    -Tu as du te faire mal, viens dans la cuisine je vais voir ça.

    -Non pas la peine je ... oh éteins cette lumière !

     

    La lumière s’étains, je peux ouvrir les yeux. Il y a la lumière de la cuisine, douce. Je la fixe, pour que mes yeux s’y habituent. Elle vient m’aider à me relever. Elle m’emmène jusqu'à la cuisine, jusqu'à une chaise. Elle sort d’une armoire, de la pommade. Je regarde ma jambe, il y a un gros bleu, qui tourne au noir sur mon tibia. Je suis perdu dans mes pensées. Est-ce que j’ai rêvé hier soir ? J’avais volé aussi vite ? Je suis perdue. Et si, si ce dernier mois aurais été qu’un rêve, un long rêve qui va se terminer ou tourner au cauchemar ? Non. Enfin si c’est un rêve, je dois tout faire pour qu’il se terminer bien, qu’une chose au moins dans ma vie aille bien. Je secoue ma tête. On m’a réveillé. Je cligne des yeux. Eloane m’interroge :

     

    -Ca va ? Tu es toute pâlotte !

    -Oui, oui, t’inquiète, c’est rien.

    -Tu me cache quelque chose toi ...

    -Non

     

    Je regarde ma jambe, le bleu est remplacer par du blanc. Elle n’a pas voulue trop appuyer, donc elle a préférer en mettre un paquet, comme ça sa rentrera sans douleurs. Je ne sais pas se que nous allons faire aujourd’hui. Suis-je encore malade ? Eloane à la réponse :

     

    -C’est quoi le programme d’aujourd’hui ? On ne va pas au lycée, je suis encore malade ?

    -Quoi ? Tu veux aller au lycée ? On est samedi !

    -Hein ?

    -Samedi, le jour juste après vendredi et juste avant dimanche !

    -Très drôle ! Non, je ne pensais pas ...

    -Ba si ! Tu as roupillé tout ce temps ! Pour mon compte, je vais faire des courses, avec ça, j’ai plus rien à manger moi !

    -Et moi ?

    -Tu fais ce que tu veux !

    -Super !

    -Au faite, il y a un champ, avec plein de fleurs, tu pourrais y aller ...

    -Hein ?

     

    Elle est déjà partie. Tempi, aujourd’hui, ce n’est pas compliquer, je ne vais rien faire. Tempi, j’ai perdu une dizaine de jours à dormir, alors un de plus ou un de moins, qu’est-ce que ça peut faire ? En plus on est samedi, alors ...

    Objectif de ce matin : campagne, tout particulièrement le champ qu’Eloane m’a parler. Je doute qu’elle m’en a parlé pour voir les fleurs, non, elle a autre chose en tête. Mais quoi, ça mystère !

    J’allume l’ordinateur d’Eloane. Un grand bruit, puis plus rien et enfin l’image du système d’exploitation. Je démarre le navigateur, à enfin, le moteur de recherche. Une carte. Tient, tient, le champ est complètement au nord, un peu éloigné de la ville, ce n’est pas un champ, mais une clairière. Maintenant le site de la compagnie de bus de la ville. Il y a un arrêt au parc qui va jusqu’au bord de la ville, le bus passe toutes les trente minutes, ça me laisse de la marge. Je marcherais de toute façon, mais ça sera moins long. J’éteins tout. Il faut que je fasse un aller-retour jusque chez moi, et puis pour prendre quoi ? Une bouteille d’eau ?! Pas besoin, je ne vais pas courir, j’aurais donc pas très soif !

    Il ne doit pas être loin de la demie. Je descends. Le hall pour aller aux appartements est immense ! Ils ont, perdu un peu de place je trouve à construire un si grand hall, mais bon, les appartements seraient plus chère que se qu’ils sont ....

    Voilà le bus. Il y a du monde. On peut dire que c’est normal, c’est l’heure d’aller amener les enfants à l’école. Le bus est complet. On est serrer, comme des sardines si je peux me permettre. Quatrième arrêt, enfin, des gens descendent. Cinquième arrêt une majorité s’en va. Sixième arrêt, c’est le mien. Je descends. On voit le bois, il n’est pas très loin, il n’y a seulement qu’un petit chemin pour y aller, ça ne devrai pas être trop difficile, et normalement impossible de se perdre. J’avance, doucement, à mon rythme.

    J’arrive à la forêt. Les oiseaux chantent, des biches courent avec leur faon, comme si il n’y avait pas la ville à côté. J’avance de plus en plus. Il n’y a plus de chemin. Mais il faut que j’aille à cette clairière, si Eloane l’a bien dit, elle est fleurie, et j’en ai marre toujours de voir ce maudit paysage de ville ! J’avance de plus en plus. L’herbe n’est pas haute, mais elle ne semble pas non plus tondue. Ça doit bien faire une demi-heure que je marche. Je m’arrête. Je m’assis sur une racine d’arbre qui sort du sol. Mais la racine est trop molle, et je tombe en arrière ! Ma tête est au sol. Waw ! Je ne sais pas si c’est elle, mais elle est magnifique. Il y a un mélange de fleurs violettes et blanches, comme un tapis. La lumière est un faisceau qui éclaire le centre de la clairière, les arbres sont tellement hauts que le soleil n’est pas encore passé dessus. Je m’avance, jusqu’au centre. C’est incroyable, elles dessinent une forme, des traits qui se dirigent vers moi : vers le centre. Je fais un tour sur moi-même pour tout voir. C’est incroyable ! La clairière est ronde, parfaitement en cercle ! Je m’assoie. Le sol est frais, mais pas mouillé. L’air est doux, et me donne envie de dormir. Je m’allonge pour regarder les nuages. Les fleurs et l’herbes sont tièdes et agréable au toucher. Je me rappelle de mes cours de relaxation : on oublie son corps, ensuite on se concentre sur une main, puis l’autre, ensuite on s’occupe des jambes, etc ... Je suis détendue, que j’ai, l’impression de voler. C’est bizarre, je ne sens plus les fleurs ni l’herbe ! Je mets ma main vers, le, le vide ! Je m’assoie et regarde autour de moi, je vole, à peut-être un mètre ou plus ! Alors non, ce n’était pas un rêve hier, à moins, que je me suis endormie encore une fois. Non, je ne veux pas y croire ! Pour une fois quelque chose de bien se passe dans ma vie ! Mais j’y pense, Eloane m’a peut-être envoyer ici, pour m’exercer... Qui sait ? Personne ne peux me voir ici, les arbres sont tellement hauts et personne n’aime s’aventurer dans les bois ... Aïe (petit aïe quand même) ! Je suis tombé. Je me rappelle, hier soir, j’avais ressentit de la peur, non, une envie de fuir. Et là, comment j’ai fait ? A chaque fois j’étais concentré sur moi. Cette fois je suis debout. Je recommence, comme la séance de relaxation. Je sens mes mains, plus fort que d’habitude, elles sont sèches et froides. Je sens mes jambes, raides froides elles aussi. Je me sens légère : je vole. Mon corps à disparue de ma tête, tout est léger, sauf mon cœur, il y a un poids, assez conséquent, j’ai un peu envie de vomir. J’ouvre les yeux lentement, ça y ai ! J’ai réussis. Mon corps n’est plus qu’une plume, sauf cette envie de vomir qui est présent. Je lévite de plus en plus haut. Je regarde le sol s’éloigner, le dessin est de plus est plus flagrant. J’arrive à la cime des arbres, mon cœur bat à la chamade. Je vois la ville, toutes les voitures. Soudain, le vent s’intensifie. Je suis poussé. Je lutte pour rester en l’air. Mais une rafale ; je suis projeter contre un arbre, je rebondis sur un deuxième arbre, je reviens, je me cogne encore, comme une balle de Ping pong qu’on aurait jeté sur un mur en face d’un autre. Au bout d’un moment je ne touche plus d’arbres. Un choc, encore plus fort que les précédents : le sol. J’essaye de me relever. Quelque chose de chaude coule sur mon front, je passe ma main, du sang. Ma tête tourne, je me relève, mais je ne marche pas très droit. Je retombe. Je me relève difficilement. Je m’appuis sur un arbre, le temps de retrouver ma stabilité. C’est bon, je retiens debout. Mais il y a une forme au loin, entre les arbres, la forme d’une femme, je peux même dire un elfe. J’avance vers elle, elle regarde de tous les côtés. Je lui dis pour la rassurer :

     

    -Ne t’inquiète pas, je ne te veux aucun mal...

     

    Mais la femme, s’en va. Je cour pour la rattraper, les branches sembles se refermer derrière elle, comme si les arbres étaient ses amis. Je cour, mais une grosse racine (ou branche, elle est tellement grosse qu’on peut croire au deux) me barre le passage. Je regarde par le misérable trou, la direction dans laquelle cour l’elfe. Elle disparait. Je faire demi tour. Comment je vais rentrer moi maintenant ? Je suis bien maligne à courir après les gens, mais pour rentrer après, c’est une autre histoire. Ça m’apprendra à courser les gens dans les bois. N’empêche, que je suis dans la mouise, je ne sais pas d’où je viens et encore moins là où je dois aller pour rentrer. Il faut que je recommence, cette fois il faut que je sois plus concentré, je dois être plus forte que le vent. Je ferme les yeux (décidément, ils sont souvent fermer), mes mains, mes jambes, mon corps etc ... je les récents, et c’est ce qu’il faut. Mes pieds ne touchent plus le sol, j’ouvre les yeux. Je regarde vers le ciel. Je dois aller vite. Enfin, je vois les cimes. Je regarde le sol, non ce n’est pas le moment de flancher ! Je fonce, en direction de la ville. Je regarde, ouf personne en bas. Je descends. Je sens tout mon petit déjeuner remonter : j’ai envie de vomir. Je n’arrive plus à me retenir, je le fait au pied d’un arbre. Ça fait du bien. J’ai faim. Quelle heure est-il ? Voilà le bus, il doit être midi et demi ! J’entre dedans. Comme il n’y a ... personne, j’allais dire, non il y a Eloane ! Elle est venue voir si je l’ai écouté, et elle doit être contente. Elle me lance :

     

    -Coucou ! Alors comme ça tu m’as écouté !

    -Et ouai ! Au faite, quelle heure il est ?

    -Dix sept heure trente !

    -Quoi ? C’est impossible, je suis partie à onze heure, c’est impossible que le temps soit passé aussi vite.

    -Toi aussi ça te le fait ?! J’ai eu la même impression quand j’y suis allé, cet endroit est magique ! Tu n’es pas d’accords ?

    -Si, si, je te l’accorde. Est-ce que tu sais s’il y a quelqu’un qui y habite ?

    -Non, pourquoi ?

    -Parce que, quand j’y suis allé, j’ai vu une femme, on aurait dit un ...

    -Un ?

    -Un elfe !

    -Un elfe ?

    -Oui un elfe !

    -Ah ah ! Tu me fais rire ! Non, enfin, pas à ma connaissance !

     

    Elle non plus ne le sait pas, et je doute qu’elle me cache quelque chose. Ça fait donc six heures et demie que je suis là bas. J’ai faim, mon ventre gargouille. Et si cette forêt, arrête le temps pour les personnes qui y sont, et si cette femme est prisonnière de la forêt, qu’elle ne connaît plus le temps, qu’elle pense n’être là que depuis quelques minutes, et si ça faisait des siècles qu’elle est là ? Il faut que je l’aide ou du moins, que j’essaye de l’aider.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 6 – Sous terre

     

    Cette fois je rentre chez moi. Eloane descend à son arrêt. Quelques dizaines de minutes plus tard, le miens. Je lève la tête, la ville est bien plus haute à cet endroits, les bâtiments sont toujours de cette couleur rouge (ou orange) brique. Je rentre, chez moi. La journée passe. Le soir arrive, je me couche. Dimanche. Rien à faire, encore une fois. Je vais quand même aller voir Eloane, elle a toujours quelque chose d’intéressant faire.

    Elle est là, sur une chaise, elle m’attend. Elle ne parle pas. Je lance une conversation, on verra bien :

     

    -Hello

    -Hello

    -Tu m’attendais ?

    -Oui

    -Tu sais dire plus d’un mot ?

    -Oui

    -Bon, pourquoi tu m’attends ?

    -Il faut que tu t’entraine.

    -Ah ! Enfin une phrase de plus d’une syllabe, bravo ! Et m’entrainer à quoi ?

    -Numéro un, tu arrête de te foutre de moi, en deux, tu dois t’entrainer à voler et on verra la suite ...

    -Mais je me fou pas de toi, c’est que, oh ! Tempi. Si tu n’as pas d’humour ... Après tout c’est ton problème ! Mais où est-ce qu’on va s’entrainer ?

    -Dans la forêt

    -Là où j’ai été ?

    -Oui

     

    Peut-être vais-je revoir l’être perdu ? Personne ne sait. Nous arrivons à la forêt. Je ne rappelle plus quel chemin j’ai pris la dernière fois, mais Eloane, elle le sait, j’en suis sûr. Je la suis.

    Nous arrivons dans la clairière, là où j’étais la dernière fois, mais personne n’est là, sauf nous. Nous avançons jusqu’au milieu. Je me demande ce qu’elle va me faire faire ...

     

    -Qu’est-ce qu’on fait ?

    -Tu vas t’entrainer.

    -M’entraîner ?

    -Oui, à voler. Quand tu seras prête, je pourrais t’emmener le voir.

    -Qui ?

    -Quelqu’un.

    -Très drôle.

     

    Qui est cette personne qu’elle veut me faire rencontrer ? Et par rapport à quoi ? Elle relance la conversation, qui s’est arrêter, mais par un autre sujet :

     

    -Qu’est-ce que tu as ressentis la dernière fois ?

    -Pas besoin, je sais comment faire !

    -Hein ?

     

    Elle est vraiment étonnée. Elle me regarde, les yeux rond comme des billes, c’est sûr, elle ne s’y attendait vraiment pas. Mais elle se ressaisit, et me dit :

     

    -Montre-moi !

    -Ok

     

    J’adore cette sensation de légèreté. Ce sentiment d’être soulever, par soi-même ... Je me sens bien, tout de même le cœur un peu lourd. Elle me regarde décoller, elle me suit du regard, j’ai même l’impression qu’elle ne cligne pas des yeux ... Je vole de plus en plus haut, sa tête suis mon mouvement.

     

    -Tu sais te déplacer ?

    -En théorie oui.

     

    Je ne sais pas vraiment le déplacer. Mais la dernière fois, je ne le l’avais pas fait par, par la pensée ? Mais si c’est ça. Je pense droite, je bouge vers la droite, je pense gauche, je me déplace à gauche. Bien sûr les mouvements sont mécaniques mais ce n’est que le début ! Je pense direction plus souple. Je redescends, presque au niveau d’Eloane.

     

    - Tu ne peux pas te déplacer mieux que ça ?

    -Si, normalement ...

     

    Il faut que j’essayer. J’avance, dans la forêt. Et début, je ne vais pas vite, mais plus ça vas, plus la vitesse augmente. Mais non, je ne vois pas flou, tout est net autour de mois, il faut que je fasse attention aux arbres. Je m’éloigne de plus en plus de la clairière, il faut revenir. Je fais demi-tour. J’avance de plus en plus vite, je le sens, l’air est froid sur mes bras, là où le tee-shirt ne couvre pas. J’évite les arbres, de justesse, comme à chaque fois, mais je n’ai pas peur, j’ai confiance, en ... mon pouvoir, ou mon inconscient. La voilà. Je M’arrête net devant elle. Bizarrement elle n’a pas reculé ou essayer de ce protéger. Elle aussi à confiance, mais en moi.

     

    -C’est bon, tu es prête

    -Prête pourquoi ?

    -Tu veux faire quelque chose pour moi ?

    -Ça dépend quoi !

    -Arrête de poser des questions tu veux.

    -Si tu veux.

     

    Je me tais puisque ça lui fait plaisir. Nous nous enfonçons dans la forêt. Plus nous avançons, plus les arbres sont nombreux, les passages, sont de plus en plus étroits, il y a de plus en plus d’obstacles. Mais Eloane, à l’air de connaître l’endroit, elle sait comment monter, où aller etc ...  C’est impressionnant. Moi je plane, debout, au raz du sol, c’est plus facile de franchir les obstacles, et voir le chemin. Nous arrivons dans une autre clairière. Elle ne ressemble en rien à l’autre. Les bords sont irréguliers, les fleurs sont petites et fines. Nous nous avançons. Qu’est-ce qu’on peut bien trouver ici à part la tranquillité, les oiseaux et les arbres ? Et encore pour les oiseaux je n’en suis pas si sûr. Je lui ai promis de ne pas poser de questions, mais là, j’ai vraiment besoin d’une réponse :

     

    -Qu’est-ce qu’on fait ici ?

    -Qu’est-ce que tu m’as dit ?

    -Oui je sais, mais là, à part deux pommés, je ne vois pas ce qu’on peut faire ici !

    -Tu en es sûr ?

    -Avec toi, non.

     

    Elle explose de rire. Qu’est-ce que j’ai dit de drôle ? Pas de questions sinon elle va me reprendre, j’en suis sûr !

     

    - Suis-moi.

    -Ok

     

    Nous arrivons au milieu. Soudain, je comprends la forme de l’endroit : un grand soleil ou une fleur, cette forêt est extraordinaire ou alors des gens d’en occupent ... Nous arrivons au centre. Je regarde de tous les côtés, mais rien autour de nous. Je fais un tour sur moi, pour tout voir. Je reviens de là où je suis partie : Eloane à disparue. Sans bruit, sans messages ! Je me pose au sol. On me tire vers le sol. J’essaye de remonter. Je m’enfonce, des bras me tirent, de plus en plus fort. Je suis essoufflé, mais je tiens. Mais j’entends la voix d’Eloane :

     

    -Laisse toi faire !

    -Hein ?

     

    J’ai été déconcentré. On me tire complètement, je traverse le sol ? Je tombe et je tombe sur les fesses. Oh ! On dirait, on dirait, un bâtiment, en métal. Les couleurs sont dans les bleus, et les murs déforment les reflets.  Je tourne la tête, une main, celle d’Eloane. Je me relève, avec son aide bien sûr. Mais où suis-je ?

     

    -Mais qu’est-ce que ce truc ?

    -Eu, comment t’expliquer ? Oh et puis zut ! Il t’expliquera tous !

    -Qui ?

    -Tu verras, aller suis moi !

     

    Nous traversons des couloirs, toujours des couloirs. Les mêmes, enfin pour moi ... Nous arrivons à une impasse. Le mur s’ouvre. Nous entrons dans une salle. Il y a des choses bizarres, des hologrammes, des écrans, un vrai complexe informatique, ceux qu’on voit dans les films sur le futur ! Au fond il y a un homme, ils nous tournent le dos. Eloane, le connais, elle se dirige vers lui, elle veut lui parler. Je n’entends rien d’ici, ils parlent vraiment très bas. Au bout de cinq minutes, ils s’arrêtent de discuter, et ils se retournent vers moi. L’homme doit-être âgé de quarante ou cinquante ans. Il a un visage rond, avec des cheveux bruns très court. Il a des yeux marron en amende, un nez large. Il porte une chemise quadrillée rouge, style western, un jean. Il s’approche de moi. Il me dévisage, je suis gêner, surtout comment il me regarde ... Je baisse les yeux. Il comprend mon gêne, et me parle :

     

    -Fascinant.

    -De quoi ? Et qui êtes vous ?

    -Pardonne-moi, je suis mal poli. Je suis John Martin. Appel-moi John.

    -Qu’est-ce qui est fascinant ?

    -Ton pouvoir

    -Hein ?

    -Tu es si puissante ! C’est incroyable !

     

    Eloane s’approche de moi, elle ouvre sa bouche et me dit :

     

    -John à le pouvoir de l’air et de détecter les pouvoirs des autres.

     

    John intervient brutalement :

     

    -C’est incroyable, unique !

    -Mon pouvoir ?

    -Oui !

    -Qu’est-ce qu’il a ?

    -C’est vrai que tu n’y connais rien. En faite, chaque personne à le pouvoir d’un des éléments, il n’y a pas que ceux de l’alchimie ...

    -Oui je sais !

    -Et en plus il a un complémentaire. Soit celui de la mère, soit celui du père. Pour les éléments c’est pareil, enfin à quelques choses près ...

    -Et moi, qu’est-ce que j’ai ?

    -Tu as hérité de tes deux parents.

    -Et alors c’est grave ?

    -Enfin oui et non ...

    -Mais, mes parents, je ne les connais pas !

    -On t’a effacé la mémoire

    -Hein ? Pourquoi ? Et qui ?

    -Pourquoi, parce que tu savais déjà utiliser tes pouvoirs, et que tu devenais un risque important. Par qui, je ne sais pas.

    -Et mes parents, qu’est-ce qu’ils avaient ?

    -Tes parents étaient, normaux, entre guillemets. Tes deux parents avaient le feu comme élément, ta mère la télékinésie, ton père la télépathie. C’étaient des puissances incroyables !

     

    Mes mains me brûlent, je suis en colère et triste. John poursuit :

     

    -Je sais se que tu pense, enfin je pense ...

    -(Des larmes coulent de mes joues) Ils sont mort à cause de moi, juste à cause de ma puissance, et je ne dois pas réagir ! Vous ne comprenez pas !

    -C’est sûr, je ne peux pas comprendre, je ne suis pas dans la même situation que toi, mais ne pense pas à ça. Oublie ;

    -Oublier ? Je ne connais rien de mon passer et oublier ce que je sais ?! Vous ne me connaissez pas !

     

    Je m’énerve de plus en plus, j’ai l’impression de bouillir, de vouloir tout démolir. Eloane pose sa main sur mon épaule :

     

    -Ne prend pas ça mal, (je relève ma tête et la regarde) calme toi !

     

    Je bouillis de rage, énervé, tous les sentiments de rage que l’on peut éprouver. Mais je dois me calmer, sinon je risque, de m’emporter et tout va tourner mal.

     

    -Continuez s’il vous plait, je veux en savoir plus.

    -Continuer quoi ?

    -Sur mes pouvoirs !

    -Heu, qu’est-ce que je disais ? Ah oui, ce n’est jamais arrivé depuis la création de créatures vivantes. Normalement, comme je disais, tu aurais du avoir seulement un des pouvoirs de tes parents, mais toi, tu as hérité des deux. Pour l’élément, il n’y a pas de problème. L’élément de feu aussi ...

    -L’élément de quoi ?

    -Oui, ton élément est le feu, tes deux parents l’avaient, c’est l’élément le plus rare, seul les gens puissant l’ont, mais jamais autant que toi !

     

    Je reste bouche bée, enfin façon de parler, je suis impressionner.

     

    -Mais tu ne dois pas laisser tes sentiments t’envahir, pour l’instant tu as un contrôle, mais quand ils seront développés, ils auront plus d’influence sur toi, jusqu’à même te faire tout détruire, l’humanité tout entière. Tes pouvoirs peuvent même te tuer ! Ils puisent l’énergie en toi, avec peu d’entraînement, ils peuvent la vidé et te tuer.

    -Ça je le sais, Eloane me l’a expliqué !

    -Très bien ! Je vois qu’une de mes élèves ...

     

    Il ne termine pas sa phrase.

     

    -Il faut que tu reprennes des forces, je sens que tu es fatigué. Eloane, je te laisse t’en occuper

     

    Une porte s’ouvre, il entre. La porte disparaît, comme si il n’y en avait jamais eu. Eloane s’éloigne. Elle fait signe, pour que je la suive. Je contemple toute la pièce, c’est incroyable le nombre de machines et de bidules électronique que peut contenir cette salle ! Je ne sais pas si toutes les pièces sont comme ça, mais c’est de la haute technologie, enfin je pense, j’y connais rien en informatique moi, enfin presque.

     

    - Aller Amel, dépêche-toi !

    -Ok ça va j’arrive !

     

    Je la suis. Remarque, je suis une grande pommé dans cette endroit, et si en plus je perds mon guide, je suis dans la mouise. Nous traversons d’autres couloirs, les mêmes, mais comment elle fait pour connaître le chemin ? J’entends des portes s’ouvrir, mais où ? Je ne sais pas. C’est un immense labyrinthe cet endroit !

     

    -Combien il y a de gens ici ?

    -Je ne sais pas, je n’ai pas compté !

    -Et combien de salles ?

    -Non plus.

    -On est sous terre ?

    -Oui.

    -Comment on fait pour remonter ?

    -Tu verras !

     

    Comme ça je ne connaissais rien du bâtiment, sauf qu’on est sous la terre et que je ne sais pas comment remonter, c’est une vraie prison ce truc là ! Nous arpentons les couloirs. Nous arrivons à une impasse, une porte s’ouvre, comme toutes les autres. Mais cette porte là, laisse apparaître des lits. Nous entrons. Certains ont des couvertures rouges, d’autres bleues, et même jaune, et il y en a d’autres ...

     

    -Ton lit est au fond, c’est un avec une couverture jaune.

    -Pourquoi jaune ?

    -Parce que c’était la seule couleur qui restait !

    -A ok.

     

    Je m’allonge sur le lit. Cette pièce, n’est pas comme les couloirs, les murs sont opaques et il n’y a pas de reflets. Qu’est-ce que cet endroit ? Pourquoi je suis ici ? Il y a d’autres personnes ? On peut sortir d’ici ? Pour la première, deuxième, je ne sais pas. Pour d’autre personne, il y a John déjà, et pour sortir d’ici, Eloane est venue me chercher, il fallait bien qu’elle puisse sortir d’ici ! Je m’endors au fur et à mesure, mes pensées sont de plus en plus faibles et ...

    Je me réveille en sursaut. Où suis-je ? Ah oui, c’est vrai, je suis dans ce truc sous la terre ! Eloane n’est plus là ! Je me lève, je cherche la porte, mais elle n’est nulle part. Je court dans tout les sens, soudain, elle s’ouvre, celle que j’avais cherchée. J’entends des voix, partout, je ma tête bouge dans tous les sens, essayant de trouver d’où ça vient, mais ça vient de partout !  J’avance, j’essaye de me calmer. Mon bras touche le mur, pour le suivre, mais une espèce de pavé fin, heurte ma main. Je regarde, une pancarte avec écrit un C dessus. C’est peut-être ça ! Les couloirs ont des noms comme A, B, C etc ... Mais au faite, il y a combien d’étages ici ? Je prends le couloir à gauche, couloir D. Je cour jusqu’au fond, il doit y avoir une porte. J’y arrive. Comme je le pensais il y a une dizaines de secondes de là. Il y a des écrans partout, mais seulement un clavier. Il faut que je sache un peu plus sur cet endroit, et ma grande amie ne veut rien me dire. Tient, ils ne demandent pas de mot de passe, c’est quand même curieux pour un endroit de High technologie ! La personne qui a créer l’endroit à tellement confiance que ... ah oui ! C’est vrai, pas grand monde peut rentrer, ce n’est pas une entrée que l’on voit partout ! Ghita. Sûrement le nom du bâtiment. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Sur les écrans du haut, il y a des images, ce sont, ce sont des caméras de surveillance. Couloir D, quelqu’un arrive. Je regarde de tous côté, il n’y a pas de cachette, ni de table ni rien puisque le matériel est attaché au mur. Que je suis bête ! Je peux voler ! Les pas se rapprochent de plus en plus. Je m’envole. Je me colle le dos au plafond dans une zone très sombre de la pièce et essaye de respirer le moins possible, ce qui n’est pas très évident ! La porte s’ouvre, ouf, je ne suis pas éclairer par la lumière du couloir. C’est Eloane, qu’est-ce que je fais ? Je descends et essaye de tous lui expliquer soit elle va me pardonner, soit me reconnaître comme une traitre ou alors je reste là ? Je ne sais pas, d’un côté je risque de la perdre, de l’autre, je ne lui fait pas si confiance. Je ne la connais depuis combien de temps ? Je n’en sais rien ! Ça m’énerve ses situations là ! Mais temps que j’y pense, elle est restée à mon chevet pendant que je roupillais pendant une semaine ? Oh, aller, la seule chose que je risque, c’est qu’elle me fasse la tête ou me déteste au pire ! Je me laisse descendre. Ma tête est vers le bas, honteuse de ce que je viens de faire. Je l’ai trahi, j’en suis bien consciente.

     

    -Je te cherchais partout !

    -Hein ?! Tu n’es pas, tu n’es pas fâchée de me trouver là, à fouiner ?

    -Bah non, pourquoi je ferrais ça ? Et puis, ce n’est pas un crime, c’est juste là où on voit ce que filment les caméras ! Ce n’est pas comme si tu avais cassé la baraque !

    -Ok, je ne le voyais pas comme ça.

     

    Nous sortons de cette salle. C’est moi où ils sont, comment dire ? Déconnectés tous ici ? J’espère que je ne deviendrais pas comme eux ! Nous avançons. Nous tournons au couloir ... E. Nous marchons. Je sursaute, une porte s’est ouverte à droite. Eloane rigole, sûrement du faite que j’ai sursauté pour une porte ... Cette endroit est immense, on dirait un grand vestiaire, il y a des vêtements un peu partout, mais ils sont rangés.

     

    -Il y a une combinaison à porter. Le problème, c’est que tu ne peux pas entrer partout des les bâtiments.

    -Hein, de quoi ? Moi avoir rien compris !

    -En faite, il y a un vêtement, qui est obligatoire pour les élèves en entraînement.

    -Super un uniforme !

     

    Elle me donne le vêtement. Ensuite les bottines ?! Des talons hauts par dit ! Ça c’est la meilleure, on ne me l’avait jamais faite !

     

    -Et les talons ils servent à quoi ?

    -C’est que la plus part des femmes en veulent, donc tous le monde en porte.

    -C’est une blague ?

    -T’inquiète pas, ça va pas te gêner longtemps.

    -Qu’est-ce que ça veux dire ça ?

    -Rien, laisse tomber, aller enfile ta tenue, je t’attends.

     

    Je me change. C’est une combinaison intégrale, qui monte jusqu’au cou. Elle est moulante et souple, elle n’est pas gênante, ce que je croyais vu comment ça colle. Il n’y a que les mains et la tête qui sont à l’air libre et encore, il y a des gants. Je sors de la cabine. Eloane s’est changée, je l’ai même pas entendue, c’est incroyable le silence qu’elle peut faire cette fille !

     

    -Aller suit moi, j’ai quelque chose à te montrer !

    -Ok, mais on va où ?

    -Tu vas le savoir bientôt ! 

     

    Nous sortons de cette salle. Que je me rappelle ? C, dortoir, le D, c’est la salle des caméras et le E c’est les vestiaires. Je ne connais pas le plan et je ne sais pas où tous les couloirs ce rejoignent, si ils le font ... Eloane s’arrête et se retourne pour me dire :

     

    -On fait la course !

    -Tu crois que c’est le bon moment ?

    -C’était pas une question ! Tempi pour toi, ça ne sera pas aussi amusant pour toi !

    -Hein, mais que ....

     

    Elle est déjà partie. Je me mets à courir, je ne dois pas la perdre, je ne connais pas les bâtiments. Elle court vite ! Je m’essouffle et manque deux fois de suite de me tordre la cheville, saleté de talons ! Je suis fatiguée, je ne peux plus courir. J’entends un bruit, ça viens de derrière. Je me retourne et manque de me faire renverser. C’était une femme, elle vole ! Mais oui, bien sûr, c’est ça ! Si je suis fatiguée à courir, j’irais plus vite en volant. Pas une minute à perdre. Je décolle, comme les avions ! Je vais très vite, heureusement pour l’instant, le couloir ne se divise pas, enfin pour l’instant. Je rattrape Eloane ! Elle s’arrête, enfin, de courir. Incroyable ! Elle n’est presque pas essoufflée ! Je vais me poser, mais  Eloane saute dans un des trous qu’il y a sur le côté. Je plonge dans le même pour la suite. Je descends, ça je le sais. Il fait noir autour de moi. Je ne vais quand même pas re-sentir ce que j’ai sentis la dernière fois, pas encore ! Une lumière blanche. Je fonce encore plus vite. J’atterris dans une autre salle, mais je vais tellement vite que je n’ai pas le temps de freiner et boum, le mur ! Ouïe, ma tête ! J’ai mal ! Je suis assise par terre. Eloane arrive vers moi avec John. Seule Eloane à l’air inquiet de mon état, non, John rigole, de quoi ? De ma chute ? Je regarde Eloane tout en me frottant la tête. Nous éclatons de rire. Elle a gagné quand même. Ce n’est pas grave, je l’aurais une prochaine fois ! Elle m’aide à me relever, même si c’est difficile vu qu’on rigole. C’est là, que je me rends vraiment compte de la salle : elle est immense. Je reste bouche bée. C’est encore plus High-tech que la première salle du bâtiment que j’ai vu !  C’est impossible, j’ai du faire un bond dans le futur, ou eux en viennent, je ne sais pas, mais quelque chose d’incroyable ! Je ne sais pas pourquoi, mais une question trotte dans ma tête : comment on sort de cet endroit ? Je paris à tous les coups qu’ils me répondront « comme tu es rentrée ! ». Mais au faite, il sert à quoi cet endroit ? Je n’ai pas le temps de le prononcer, quand John prend la parole :

     

    -Tu dois sûrement te demander qu’est-ce que c’est comme salle, je vais t’épargner de la salive. C’est une salle d’entraînement.

    -Pour quels genres d’entraînements ?

    -Un peu de tous.

    -Un peu de tous, qu’est-ce que ça veux dire ?

    -Il y a physique, de pouvoirs, etc ... Tu as de tous, des combats, des parcours sportifs et plein d’autre, tout dépends de ce que tu veux faire !

     

    C’est encore mieux qu’un salon High-tech. Mais qui peu y aller dans ce grand truc ?

     

    -Comment on fait pour l’utiliser ?

    -Ne t’inquiète pas, ce n’est pas très compliquer, tous le monde peut le faire ! Tu pourras t’entraîner quand tu veux, quand tu auras suivit une petite formation sur le bâtiment et ses technologies !

    -Mais comment je vais faire, j’ai cours moi dans la semaine, et je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit le week-end ! Mais au faite, il faut que je rentre chez moi !

    -Eloane ne t’a rien dit ?

    -De quoi ?

    -Je vois. Ici, il y a des profs, comme une sorte d’école.

    -Oui et ?

    -Et comme il y a beaucoup de jeunes, il y a des jeunes qui ont terminés leurs études. Nous avons de tous : français, maths, histoire, sciences, biologie, langues ... Tu étudieras, avec tout le monde. Ton emploie du temps sera fait pour que tu puisses t’entraîner, étudier et te reposer.

    -Et mes affaires ?

    -Tu pourras aller les chercher, nous avons des chambres seules ou à plusieurs.

     

    Je ne suis pas vraiment attacher au lycée d’en haut, et en plus, pour une fois je peux faire autre chose qu’aller dans cette ville ... Si ça se trouve, je pourrais ... je pourrais retrouver mes parents ou les connaître un peu mieux, apprendre des choses sur mon passé ! J’accepte sa proposition, mais à une seule condition : que je puisse sortir quand je veux dans « le monde d’en haut ». Qu’allons-nous faire maintenant ? On est dimanche ! Le tube s’ouvre. Une femme, très jeune, blonde, des cheveux longs avec des fleurs dedans. Son visage est ovale, avec un nez en trompette. Sa peau est pâle, elle n’est pas malade, ça j’en suis sûr. La femme est souriante. Elle porte la même combinaison que nous. Elle se dirige vers John pour lui dire bonjour, apparemment. Elle lui demande :

     

    -C’est qui celle la ? (d’un ton un peu insolent)

    -C’est Amel, Amel, voici ma fille, Espoire

    -Bonjour Espoire

    -Salut (elle le très mollement)

     

    Elle se dirige vers Eloane, le sourire aux lèvres. Pareil que pour John, elle la connaît et l’aime bien, à moins que ce soit sa sœur ! Toutes les deux se dirigent vers la machine. Elles se placent sur deux cercles inscrits au sol. Toute les deux tendent la main en avant, un écran s’affiche. Elles posent sur celui-ci leurs paumes. Soudain, un petit flash et les deux femmes ont disparues, comme par enchantement. Je cour vers là où elles ont été il y a quelques secondes. Il n’y a rien. Je regarde dans le gros cube, elles y sont ! Mais qu’est-ce qu’elles font dedans ? Elles sont l’une contre l’autre, enfin, elles se battent l’une contre l’autre, elles sont ennemies maintenant ?

     

    -John, qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qu’elles font dedans ?

    -Ah ah (il rigole bien fort), mais non, ne t’inquiète pas !

    -Mais qu’est-ce qu’elles font à ce battre ? Et c’est quoi se truc ?

    -C’est un entraînement ! Elles ne se font pas mal, ne t’inquiète pas, c’est fait exprès. Ça c’est un cube qui empêche tout pouvoir de sortir ou de rentre, on ne peut pas intervenir de l’extérieur sur l’intérieur ou de l’intérieur vers l’extérieur.

    -Hein ? Mais elle va mourir !

    -Mais non, c’est comme une sorte de virtualisation, elles ont des points de vie, tout dépends de leur niveau. Quand une d’elle arrive à zéro, le combat s’arrête et elles reviennent ! Si tu veux va voir, leur combat de plus près.

     

    Je reviens au cube. Je regarde attentivement chacun de leurs mouvements. Elles n’ont pas encore commencé, elles attendent. John lance le top départ. Elles se regardent dans les yeux. Eloane lance une boule d’eau sur Espoire, qui l’évite de justesse. Espoire lance des feuilles, qui paraissent de plus en plus coupantes ... le combat continue, je les regarde. Ça fait environs un quart d’heure qu’elles se battent. Chaque combattante à des points forts et des points faibles. Eloane est propulsée contre le mur. Elle est par terre, elle a mal, ça se voit, elle est même peut-être aussi épuisée. Espoire s’approche de plus en plus. Elle commence à préparer les feuilles tranchantes qu’elle va lancer (sa technique est toujours la même et tellement prévisible !), s’approche d’Eloane de plus en plus. Elle les lance, oh non, Eloane ne peut pas les éviter, elle est trop fatiguée et blessée ! La même sensation que dans la rue, une envie de protéger. Je mets mes mains en avant ; je laisse mon pouvoir me contrôler. J’ouvre les yeux, les feuilles sont arrêtées net devant Eloane, elles sont retenues par quelque chose : moi. Je sais qu’elles m’obéissent et font ce que je veux : je les renvoie sur Espoire. Il y a un grand flash dans le cube et puis un autre dans la salle : les filles sont revenues. Je me dirige vers Eloane, qui perd un peu l’équilibre, tout comme Espoire. Elle me regarde, et me chuchote : merci. Elle a gagné grâce à moi.

    Nous sommes toujours dans la salle d’entraînement. Tous le monde à repris ses esprits. John est très impressionné, une expression que je n’ai pas vue à ce point sur le visage de quelqu’un de toute ma vie. Il a quelques questions à me poser :

     

    -C’est incroyable, et même impossible !

    -De quoi ?

    -Ton intervention ! Il n’y a que mes machines normalement qui peuvent le faire.

    -Qui peuvent faire quoi ?

    -Intervenir par dit ! Je me demande si ...

    -C’est de la triche moi je dis ! (intervient Espoire)

     

    Nous éclatons tous de rire. Quand elle l’a dis, elle n’a pas eu la même agressivité, non, elle l’a dit amicalement, me fait-elle confiance à présent ? Ou a-t-elle tout simplement peur de moi ? Je ne pense pas, à cause du caractère de cette fille, elle ne peut pas avoir peur de moi.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 7 – Nouvelle vie

     

    On est lundi aujourd’hui, enfin je crois. Cet endroit est confortable, les personnes que je rencontre sont très souvent sympathiques. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de mes semaines ni quel prof j’ai. Je suis toute seule dans ma chambre, allongée sur le lit, je regarde le plafond. Il est blanc. Je suis toute seule, dans cette chambre pour deux. J’ai faim, mais je n’ai pas envie de me lever, mais dans quoi je me suis embarquée ? Moi qui voulais quelque chose de nouveau, je suis servi ! Et puis zut ! Il y a tellement de pour, mais autant de contre, mais dans les pour, il y a que j’ai des amies maintenant, enfin une amie, mais c’est déjà un début ! Quelqu’un frappe à la porte et rentre : c’est Eloane. Elle s’assit sur son lit qui est sur l’autre mur, celui en face du mien. Je me relève et la regarde : elle a eu un entraînement, elle a les cheveux complètement ébouriffés ! Elle s’allonge, sûrement une matinée fatigante.

     

    -Qu’est-ce que tu as fait ce matin ?

    -Rien, je suis restée allongée sur le lit et toi ?

    -Entraînement intensif. Tu n’as pas reçu ton emploie du temps ?

    -Non

    -Tu ne dois pas savoir le faire ! Pause tes deux paumes sur le mur, un terminal va apparaître. Dessus tu peux voir les news, les infos de l’extérieur, ton emplois du temps, et pas grand-chose d’autre, des choses très basiques !

    -Ok, mais c’est super !

     

    Je me lève, et fais ce qu’elle m’a dit. Rien ne se passe, elle s’est moquée de moi ? Non, attends, c’est bon ! Incroyable ! On dirait un écran d’ordinateur tactile sans écran, et même pas besoin de capteurs sur les doigts ! Je regarde les différentes applications : infos, météo, EDT, agenda, alertes, réveil, date et heure, et plein d’autres ! Il y a même des jeux et on peut jouer avec d’autres personnes de l’établissement ! Je suis émerveillée, ça existe vraiment tout ça ou je vais me réveiller et tout s’effacera ? Non, c’est réelle, je le veux, c’est tellement ... tellement ... merveilleux ! Le lundi matin, je n’ai rien, l’après midi, j’ai histoire, arts, entraînement (trois heures). Je me demande ce qu’on fait pendant les entraînements à mon niveau ... Nous partons manger. Ce qui est pratique quand on est perdu, l’une des applications de notre interface est GPS, on voit où on est, les déplacements en temps réelle, les couloirs et pièces sont entrés etc ... C’est incroyable ! Je vois à quoi servent les cours d’informatique ici ! C’est bon, nous arrivons. Une porte s’ouvre. Il y a d’autres personnes qui mangent à des tables, des hommes comme des femmes, entre quinze et quarante ans. Je suis Eloane, elle sait où aller. Nous arrivons là où on se serre. Les carottes en entrée il n’y a que des légumes, mais ils sont très appétissant et surtout magnifique ! Je ne sais pas qui est le cuisinier, mais dit donc, il a passé des heures ! Les concombres forment des étoiles et ça dans chaque assiette, les carottes râpées d’un orange très lumineux, au milieu ressemble à un buisson et une tomate cerise dessus. Il y a une assiette pour tout le monde, même si j’ai bien envie d’en prendre plusieurs ! Moi qui n’avais pas faim, j’ai une faim de loup. Nous arrivons au plat. C’est de mieux en mieux ! Les épinards d’un vert assez foncé, recouvrent l’assiette. Juste au dessus il y a des œufs coupés en à moitié, il y en a quatre, donc deux œufs chacun.  Les jaunes d’œuf sont un peut fondus et les blanc bien lisses. Nous voilà au dessert. Il y a des pommes, rouges. Elles brillent tellement, on dirait qu’elles sortent de l’eau ! Il en sort un parfum si sucré, mettrais ma main à coupé qu’elles ont été cueillis il y a moins de deux minutes ! Nous nous installons à une table de quatre, même si nous ne sommes que deux. Je remarque que toutes les personnes, sauf quelques une ont la même tenue que nous (elles portent un logo à la poitrine), au moins, pas de distinction ! Je commence l’entrée, les carottes sont juteuse, légèrement sucrées mais pas trop. Les concombres sont croustillants, avec ce qu’il faut d’eau et frais. J’arrive aux épinards, même si, à vrai dire, je n’en suis pas fan. Ils sont, comme je le pensais, pas vraiment très bons. Mais je pense que si j’aurais aimé ce légume ils auraient été l’auraient été ... Les œufs ... exquis ! Le jaune est fondant et pas trop salé, le blanc est moelleux et fait ressortir le jaune. Ah ! Ma tête, il y a un sifflement, j’ai mal, j’ai l’impression qu’on me tape sur la tête avec un marteau, les mains sur mes tempes, les paroles d’Eloane qui s’inquiète pour moi sont de plus en plus lointaine. Elle essaye temps bien que mal, de m’emmener dehors. La porte n’a pas le temps de se refermer, je hurle de douleur. J’ai de plus en plus mal. Je ne suis plus en mesure de comprendre ni voir quelque chose. Je sens une piqure, quelque part sur mon corps, où je ne sais pas. La douleur s’atténue, j’ai l’impression de m’endormir ...

    Je me réveille, on dirait un hôpital. Je relève mon bras, il y a un tuyau qui sort d’une aiguille. J’essaye de l’enlever. Le pansement est bien accrocher et l’aiguille en dessous s’y tient. J’arrache d’un seul coup. Un peu de peau s’en va : je saigne abondement. Ça pique ! Je mets ma main dessus, histoire de ne pas en mettre partout, mais c’est trop tard, j’ai repeint le lit (plutôt les draps) en rouge. Je me lève pour essayer de voir où je suis exactement. Me voilà debout, tous les bip-bip s’affolent. La porte s’ouvre, mais la personne n’est pas alerté, elle me parle plutôt gentiment :

     

    -Bonjour Amel, je suis le docteur Martin, le médecin de ce bâtiment. Je suis ravie que tu sois rétablie. Oh, mais ton bras ! Pourquoi tu as arraché ta perfusion ?

    -Elle me gênait (en bougonnant)

    -Je vois, je vais te désinfecter tout ça.

     

    Elle m’emmène vers une arrière salle, là où elle soigne les choses les moins graves je suppose. Elle prend une espèce de bombe. Elle m’en asperge tout le bras : oh my god! Que ça fait mal ce truc, je me retiens de pleurer. Cette, je lui demande de ne pas mettre de pansement, histoire qu’il ne me gêne pas ! Elle en a terminé avec moi. Je sors de cet endroit, et j’espère bien ne pas y avoir à remettre les pieds ! Je fais comme Eloane m’a dit : les deux paumes sur le mur. Miracle ! L’interface réapparaît ! Elle se déplace même avec nous. Je suis dans le couloir ... A ! J’étais à l’infirmerie. Mais au faites, quel heure est-il, j’ai cours normalement ? Treize heures. Je regarde mon emploie du temps ... je prends à ... une heure trente, ça va, j’ai le temps, une demie heure pour y aller ... je commence par histoire, après art et ensuite entraînement pendant trois heures, un après-midi bien charger ! Mais au faite, elles sont où les salles ? Couloir B, juste à côté du couloir où il y a les chambres ! Je m’y rends. Il me faudra bien vingt minutes pour y arriver, le bâtiment est si grand que ça ! Il reste dix minutes à attendre, je vais le faire devant la salle et jouer en attendant ! Ils proposent le solitaire, échecs, dames, etc ... pour la première fois, je vais essayer le solitaire, j’y jouais souvent avant sur l’ordinateur, mais vu que j’ai plus le temps j’ai arrêté. Trop bien ! Les cartes sont en 3D ! On peut les déplacées avec deux doigts. Il y a des rires et puis j’entends des bruits de courses, je n’y fais pas attention. On me fonce dessus. L’interface disparaît et je tombe au sol. Par réflexe mon pouvoir me retient (enfin, c’est plutôt moi). Je me remets sur pied. J’aide la personne à se relever. C’est un jeune garçon, quinze voir seize ans. Cheveux court, brun yeux bleu, environ la même taille que moi. Je le fusille du regard. Il se relève seul : pas question de l’aider ! J’entends des rires, cette fois, c’est une fille. Mais je connais cette voix ! La fille déboule dans ce couloir : Eloane ! Elle court et se jette sur moi.

     

    -Tu n’as rien ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

    -Rien du tout, ne t’inquiète pas !

    -Pour que tu aille à l’infirmerie, faut quelque chose de grave !

    -Si tu le dit.

    -Ah oui, je ne t’ai pas présenté ! Voici Dylan, un garçon de notre classe. Vous avez déjà fait connaissance à ce que je vois.

     

    Cette fois ce n’est pas moi qui le regarde de travers, mais lui qui me regarde. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne lui fait pas confiance. Il me fixe, ça me gène. Mais heureusement, Eloane le rappelle et il arrête. Voilà d’autres élèves qui viennent. Certains ne sont pas dans le même cours que nous et vont d’autres salles. La porte s’ouvre. J’entends une voix d’assez de bonne humeur nous dire « Entrez s’il vous plait ! ». Nous entrons dans une grande salle, avec des chaises, mais pas de tables seulement une interface. Quand j’entre, le professeur (je devrais dire la) me demande d’attendre, sûrement pour me placer. Tout le monde s’assoie. Il ne reste qu’une seule place, est devant à droite, heureusement à côté d’Eloane. Je m’y assoie. Qu’est-ce que nous présente cette chose ?! Seulement les cours, pas de jeux (remarque c’est un peu normal). Le cours commence, le professeur parle. Je pars dans mes pensées. Hein quoi ? J’entends des voix ! Je ferme les yeux. Je peux voir les gens dans la classe, enfin je les ressens, j’entends ce qu’ils pensent, pas comme un brouillon, je peux passer d’une personne à l’autre. Et si, et si je pouvais leur parler ? J’arrive à Eloane.

     

    -Coucou Eloane !

    -Hein ? De quoi ? Qui c’est ?

    -C’est Amel !

    -Mais qu’est-ce que tu fais dans ma tête ?

    -(Petit moment à rigoler) Je sais comment j’ai fait mais c’est génial !

     

    J’entends des claquements de mains. Je rouvre mes yeux, la prof me réveille. En tapant ses mains à côté de mes oreilles. Je sursaute. La femme se met à rire, puis reviens son bureau. Il n’y a pas de tableau, seulement un mur blanc. La prof reprend son cours :

     

    -Dans l’Antiquité, chez les romains et les grecs qui il y avait trois grandes classes sociales, les esclaves ...

     

    Je n’écoute plus le cours. En plus, je l’ai déjà fait cette partie du programme ! Mais au faite, on sait comment que c’est la fin du cours, il y a une sonnerie ?

    Bip-bip ! Ça vient des interfaces ?! Tout le monde se lève et sort. La prof écrit quelques petites choses au tableau, mais impossible de lire, je me fais emporter par la foule, oh et puis tempi ! Aller, maintenant, j’ai art en salle 02, elle doit être au fond, à l’autre bout du couloir. Certains s’envolent, d’autres court, mais je ne suis pas presser. Je marche, tête baisser, comme une âme en peine. Ma meilleure amie n’est plus là, je suis toute seule, comme avant. Cette décision était si bonne que ça ? Maintenant, je n’en suis pas si sûr, en tout cas, plus autant. Qu’est-ce qui s’est passé ? Mon bonheur est partit, aussi vite qu’il est venu, voir même plus vite j’ai l’impression. Ça y est, me voilà, tout le monde est en train de rentrer. Je me glisse dans le tas, histoire de ne pas trop faire tâche. Nouvelle salle. Cette fois, il y a des tables et des chaises, une salle de classe des plus banales. Je m’assis, ma table par contre est séparer de celle d’Eloane, non, la sienne est collée à celle de ce Dylan. Le cours commence, tout comme l’autre l’avais fait. Je fixe un point et repart vagabonder dans mes pensées. Ça recommence ! Je ressens les autres. Mais je sens un trou ou comme si quelqu’un creuse sur moi. Il est de plus en plus fort, il vient, il vient de Dylan, j’en suis sûr ! J’essaye de le repousser, de toutes mes forces. Le trou disparait, je me sens bien, mais très fatiguée. Soudain, j’entends, comme un léger hurlement, pas très fort, mais suffisamment pour que je l’entende. Je reviens à moi : c’est Dylan, il est tombé et s’est évanouis, qu’est-ce que j’ai fais encore ? Peut-être que pour une fois ce n’est pas moi ! Et puis, qu’est-ce que je lui aurais fait ? Le professeur vient seulement de s’apercevoir qu’un des élèves  n’est pas bien, remarque, il est trop occuper à parler. Mais on va dire aussi que c’est son métier !

     

    -Amel et Eloane, amenez tout de suite votre camarade à l’infirmerie ! (avec un peu de dégout)

     

    Il n’est pas complètement évanoui, seulement sonné. Nous le relevons, histoire que ce soit plus facile de l’emmener que de le trainer ! Personne ne fait plus attention à nous, ils sont repartis à leurs petits gribouillages. Il pèse une tonne ce gars là ! C’est bon, nous voilà à l’infirmerie. Nous le déposons sur un des lits. C’est la même infirmière que ce midi :

     

    -Ah ! Je ne pensais pas te revoir de si tôt !

    -Mais ce n’est pas pour moi madame !

    -Oui, je vois, au faite, ton bras, ça vas mieux ?

    -Oui, oui pas de problèmes ! Mais qu’est-ce qu’il a ?

    -Je ne sais pas, je vais voir ça tout de suite.

     

    Il se réveil d’un coup. Nous nous regardons droit dans les yeux. Il ne dit rien, moi non plus. Et si, et si je lui parle comme j’ai fait tout à l’heure avec Eloane. Ça y est ! J’y arrive :

     

    -Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

    -C’est toi (voix très en colère)

    -Qu’est-ce que je t’ai fait ?

    -Tu m’as repoussé !

    -Repousser, mais comment ?

    -Mentalement, en cours d’art, tu ne te rappelle pas ?

    -Mais tu m’as attaqué !

    -Tu me fais bien rire ! J’essayais juste de comprendre qui tu es, d’habitude, les autres télépathes n’arrivent pas à me repousser et les autres ne peuvent pas !

    -Et qu’est-ce que j’ai de spécial ?

    -Je ne sais pas, je n’ai pas pu.

    -Et je ne te laisserai jamais faire !

     

    Il croit que c’est si simple ? On lit en quelqu’un comme dans un livre ouvert sans sa permission ! Il n’en est pas question ! Je suis furieuse. Je pars en toute hâte, je ne veux plus le revoir celui là ! Je n’ai pas le temps de franchir la porte qu’Eloane me retient le bras :

     

    -Qu’est-ce qui c’est passer ?

    -Rien ! Laisse-moi !

    -Tu vas où ?

    -Dans ma chambre

     

    Je pars, j’ai du la vexer, mais l’autre, l’autre il m’énerve à dire que c’est ma faute, quelle idée aussi de vouloir infiltrer ma tête ! C’est inhumain !

    J’arrive dans la chambre, complètement énervée. Je shoote dans le lit. Je me fais mal au pied, mais je m’en fiche !

    Dix minutes sont passées, je suis un peu calmé. Il faut peut-être que je pense à aller en cours. C’est quoi déjà ? Ah oui, entraînement, il faut ce mettre en tenue. C’est bon, j’arrive, je vais être seulement en retard, de quelques minutes !

    Nous sommes dans la salle d’entraînements. C’est John notre prof.

     

    -Tout le monde à la salle de physique, sauf Amel et Dylan, je dois vous tester.

     

    Oh non ! C’est le comble ! Je dois être, être avec ce, ce, je ne dirais pas le mot ! Nous nous plaçons sur les cercles, tous les autres entrent dans une autre salle.  

     

    -Amel, c’est comme pour l’interface, sauf que cette fois tu ne mets qu’une main !

     

    Dylan disparait dans un léger flash. Je regarde de tous les côtés, il n’y a que cette salle cubique et les murs, ensuite John et tous ses bidules électroniques. Je tends ma main en avant. Je ferme les yeux. J’ai la tête qui tourne. Je me sens flotter, je rouvre les yeux, je suis en l’air, et boum ! Je tombe sur les fesses ! Je me relève, mais ce n’est pas très facile : les murs glissent ! Il est en face de moi, arrogant, sûr de lui, il m’écœure de plus en plus ! Nous devons montrer ce que nous savons faire, mais moi, qu’est-ce que je sais faire à part voler ?

     

    -Ah ! Je vais te mettre une patté et rentrer chez moi dormir un petit coup ! Tu es faible ça ce voit, tu ne sais même pas tirer une boule de feu ! Tu es ridicule, tu ne sers à rien, tu as entendue ? A rien ! Tu n’es qu’un boulet qui suit Eloane sans arrêt !

    -Quoi ?!

     

    Je suis vraiment en colère, j’ai envie de lui fermer son caquet à celui là !

     

    -Tu es vraiment pathétique ! Rentre chez toi petite, maman t’as préparé un chocolat !

     

    Là c’est la goûte qui fait déborder le vase ! J’ai une poussée d’adrénaline, je me sens forte, je vais exploser ! Je regarde mes mains, il y a comme un halo de feu. Je projette tout sur lui. Un rayon de feu sort de mes mains et ce jettent sur lui. Il est projeté contre le mur. Il m’a traité de boulet,  de petite ... Et quand je pense aux autres choses !! Hein ? Quoi ?! Le rayon est de plus en plus fort au fur et à mesure que je m’énerve. Au faite, il y a combien de minutes de passées là ? Un grand flash, puis plus rien, ah si, la salle. Oh ma tête ! Je suis au sol, sur le cercle où nous sommes allés pour, être analyser. L’autre (et je ne dirais pas son nom, il en est hors de question !), est allongé, inconscient. Tempi pour lui, il l’a cherché ! Je cligne des yeux, ma vision est encore un peux flou. Eloane est à côté, entre nous deux elle est, comment dire ? Effrayée, par moi ? John arrive, voir ce qui s’est passé.

     

    -Vous trois, vous viendrez me voir tout à l’heure. Ne t’inquiète pas, il va se réveiller, il est juste un peu sonné. Rentrez dans vos chambres, la journée à été fatigante.

     

    Nous ne répondons rien, enfin je suis sûr que l’autre l’aurais fait si il était réveillé ! Je rentre dans ma chambre. Je mets sur le lit et m’endors sur le coup. Il y a cette salle cubique, de chaque côté, une personne : à gauche un homme, Dylan (oh pourquoi j’ai dis ce prénom !), à droite une fille : ses cheveux si des flammes, ses yeux aussi, elle vole à vingt ou trente centimètres du sol. Autour d’elle il y a un halo de flammes. Tout ce concentre ses mains. Le garçon s’envole, mais il souffre atrocement : c’est cette femme qui fait ça ! Et puis d’un coup, un rayon sort de ses mains : un rayon de flammes jaunes. L’homme hurle de douleur, il ne supporte plus la première et la deuxième se rajoute. Il est propulsé au mur. Soudain un grand flash. La scène n’a durée que quelques secondes, mais j’ai compris une chose : la femme, c’est moi ! Je me réveil soudain, Eloane tient mes mains. Elle me regarde, elle a des larmes qui lui coulent sur les joues, je comprends qu’elle est été si effrayé tout à l’heure !

     

    -Aller, vient avec moi, John veut nous parler. (Avec une voix triste)

     

    Nous marchons dans les couloirs, nous sommes tristes, la lumière qui nous éclair est rouge. Nous marchons, pas un bruit, pas un mot, comme le jour d’un enterrent. Eloane s’arrête. Des sanglots dans la voix elle me dit :

     

    -C’est comme pour entrer dans la salle d’entrainement, tu te mets sur le cercle, sauf que là, tu pose ta main sur le mur. Il y aura un grand flash blanc et tu te retrouveras dehors.

    -Et pour revenir ?

    -Tu te place au centre de la clairière.

    -A c’est si simple.

     

    D’habitude, elle aurait fait un petit sourire, mais là, elle baisse sa tête. Notre marche funèbre reprend. Nous voilà arrivée. Nous sommes tous les trois : Eloane l’autre et moi. Je regarde Eloane qui regarde l’autre et l’autre me regarde. Nous sommes dans le bureau de John.

     

    -Au faite Amel, je n’ai pas pu te présenter, mon petit frère, enfin mon frère jumeaux.

    -Hein, mais je croyais que ...

    -(tous les deux se mettent à rire) Tu croyais vraiment ça ? Tu pense que je sortirais avec ça ? Burk !

    -Oh tait toi, t’es pas vraiment mieux !

     

    Elle lui tire la langue. C’est pour ça qu’elle pleurait autant, quand elle m’a transmit les images, je sentais autant de peine. Je suis vraiment nulle ! Je m’en veux, pour tout ce que j’ai pensé de mal et ce que j’ai pu lui faire subir. Nous entendons un raclement de gorge. Nous nous retournons subitement : c’est John ! Il s’assoie sur le fauteuil, il a une réaction de soulagement.

     

    -Les enfants, j’ai à vous parler.

    -Justement on était en train de parler d’Ae...

     

    Hein ? Mais c’est qui Ae ? J’essaye pénètre leurs pensées, même si je n’ai jamais fait ça comme ça en instantané. Pour John, c’est très simple, mais pour Dylan, c’est beaucoup plus difficile, je pense que c’est son pouvoir de télépathie qui fait ça, mais j’y arrive. Les deux hommes se regardent dans les yeux, sans bouger les moindres lèves :

     

    -Qu’est-ce que je t’ai dis ? Ne recommence plus ça !

    -Et alors, il faut bien un jour qu’elle le sache !

    -Fait comme ta sœur, écoute ce que je te dis, elle connaîtra la réponse le moment voulu...

     

    Ma tête est dure, leurs pensées sont difficiles à entendre, écouter une personne, ça va, mais deux, c’est plus difficile. C’est bon, je réussis à revenir sur leur conversation, mais j’ai loupé quelque chose :

     

    -John, je crois que la conversation n’est plus privée.

     

    Ils me regardent tous les yeux. J’arrête, je comprends ce qu’ils ressentent. Cette fois, John s’adresse à nous à voix haute :

     

    -Qu’est-ce que je disais déjà ?

    -Mais tu n’as rien dis ! (Eloane étonnée)

    -Ah oui. Tous les deux, je pense que ça ne vous intéressera pas trop, c’est surtout d’Amel que je vais parler. Comme tu dois l’avoir entendu ...

    -Entendu quoi ?

    -J’ai des questions. Est-ce que, tu as dormie pendant plusieurs jours une fois ? Quand je parle de plusieurs jours, minimum cinq !

    -Oui, environs dix.

    -Tu n’as pas fait un rêve bizarre pendant ?

    -Si avec un phénix je crois ou quelque chose du genre, je ne me rappel plus de grand-chose.

    -(D’un air songeur) Tu peux me le raconter en détail s’il te plait ?

    -Je vais essayer : (je ferme mes yeux pour me rappeler mieux) il faisait noir tout autour. Il y a une forme, une flamme qui est arrivée vers moi, elle s’est approchée, je l’avais déjà vu et entendu quelque part, mais je ne me suis pas rappeler où et d’ailleurs, je ne sais pas même pas d’où ça vient. Elle s’est approchée et m’a encerclée, et ensuite je ne sais pas comment dire, j’avais mal, je souffrais, et quand je me suis rendue compte que c’est moi qui l’aspirais...

    -Je vois. C’est incroyable, vraiment incroyable. Je n’en reviens pas. Ce sont des souffrances terribles, même mettre sa main au feu ou se brûler, c’est une souffrance, beaucoup de gens essaye d’atteindre ce but mais ...

    -Qu’est-ce qu’il y a ? Vous voulez dire que des gens essayent de ressentir cette souffrance ?

    -Oui, elle est à chaque fois mortelle. C’est la fusion parfaite.

    -La fusion quoi ?

    -La fusion parfaite. En chacun de nous, il y a un animal de l’élément, même pour deux êtres de feu, les animaux peuvent être différents ...

    -Je paris que j’en ai un rare, je connais cette phrase, dans les films c’est toujours machin, qui as truc, c’est la plus puissante, elle va sauvée le monde, patati et patata ! J’en ai vu des milliards !

    -Mais tu ne comprends pas !

    -Oh que si !

    -Écoute-moi ! Pour chaque personne il est unique, donc le tiens n’est pas plus rare que celui des autres, seulement il est très puissant ! C’est un des créateurs des puissances !

    -Très drôle et en quoi il a quelque chose de spéciale ?

    -C’est la créature de la création. A l’origine, il y avait le phénix, une fée et un homme. Tous avaient des pouvoirs, chaque être sur terre, hommes animaux etc ... Le phénix représente les éléments, la fée les animaux et la nature et l’homme les êtres vivants. Des familles ce sont créer, succédées. Mais les hommes trop orgueilleux voulaient avoir le pouvoir, ils ont tout détruit, marcher sur la nature. Le phénix, la fée et l’homme ont décidés de supprimés définitivement les pouvoirs de la fée et de la nature pour qu’il y est un équilibre. Mais ses pouvoirs, ils ne peuvent pas disparaître. C’est le phénix qui a tous pris : seul les gens n’ayant pas essayé de prendre le pouvoir. Au début il y en avait pas mal, plus de la moitié de la population. Ils se sont mariés avec les hommes, assouvis leurs désirs en faisant pluie et beau temps, mais au fur et à mesure des naissances, il y avait moins en moins du pouvoir du phénix : le peuple disparaissait peu à peu. Le phénix ne pouvant pas laisser ce faire. L’histoire ne nous en a pas dit plus.

    -Ah, très drôle, vous racontez ça à chaque personne qui vient ? J’en ai raz le bol de vos histoires de contes de fée, si vos élèves y croient, moi non !

     

    Je sors énerver. Ça m’énerve qu’on me prenne pour une idiote. Je pars vers ma chambre. Je saute sur le lit. Ah ce plafond ! Je le regarde plus en plus souvent, peut-être parce que j’ai envie de partir, m’en aller loin, là où personne ne viendrais me voir, seulement me réveiller. Il a peut-être pas tors, après tout, comment aurait-il su pour mon cauchemar ? Il a raison, j’en suis sûr ! Il faut que j’aille m’excuser, mais comment ? Je ne pense pas que le lui dire est suffisant. Non, il faut que je trouve quelque chose. Mais quoi ? Apprendre quelque chose ? Mais par qui, c’est le seul ...

     

     

     

     

    Chapitre 8 – Pardon

     

    Nous sommes dans la forêt. Je suis seule avec lui, Dylan. Qu’est-ce que je fais là ? Apprendre à contrôler mon pouvoir, il faut que je montre à John que j’en suis capable et que je ne suis pas comme les hommes, cupides et orgueilleux.

     

    -Tu te concentre ou pas ? Moi je laisse tomber si tu ne m’aide pas ! Je n’ai pas que ça à faire. On recommence, mais c’est la dernière fois !

     

    Ce que j’apprends en ce moment ? Partager des souvenirs, pensés avec les autres, chose que je n’ai faite qu’une seule fois, en classe avec Eloane, sans le faire vraiment exprès. Nous sommes assis dans la clairière, celle où j’ai été la première fois dans cette forêt.

     

    -Putin ! Concentre-toi bon dieu !

    -Oui, d’accord, excuse moi.

     

    Il faut que je lui ouvre mon esprit, pas tout bien sûr, mais une grande partie, que j’arrive à lui montrer quelque chose.

     

    -Tu as un souvenir marquant à me montrer ? Ça serait peut-être plus facile pour toi.

     

    Un souvenir marquant ? Ah oui ! Mon cauchemar de dix jours. Je replonge profondément dans ce rêve étrange. Je n’ai pas mal, comme à chaque fois que je m’en rappel, mais je sens plutôt une chaleur intérieure, elle me fait du bien. J’y suis arrivé ! J’arrive à le partager avec Dylan ! J’ai accès à toute sa mémoire, je peux tout connaître, ses souvenirs, ce qu’il voit, entend etc ... Mais la liaison se coupe brutalement, j’ouvre les yeux, il est éloigné, il est très surpris et apeuré en même temps :

     

    -C’est impossible, j’ai cru, j’ai cru mourir ! Tu as vraiment supporté ça ? Comment tu as fait pour ...

    -Je ne sais pas, peut-être que je me sentais bien en même temps, et tu sais, je n’ai pas vraiment eu le choix, c’est sûr que si je l’aurais eu, j’aurais choisis de l’éviter.

    -C’est vrai.

    -On continu ?

    -Si tu arrête de fouiller dans ma tête.

    -Je ne le fais pas exprès !

    -C’est ça.

     

    Nous recommençons, encore et encore. Je ne sais pas depuis combien de temps nous sommes là, mais ça doit faire un petit moment.

     

    -On va faire la même chose, mais cette fois, il n’y aura pas de contact physique, c’est à toi de créer le chemin.

     

    Je me concentre sur lui, j’essaye de paraitre assez naturel, l’écouter le plus possible mentalement et oralement. Je vois (ou ressent) les animaux autour de nous, ensuite, lui. Il continu son baratin, même si j’y suis arrivé. C’est incroyable cette sensation, je ne la qualifierais pas d’agréable, mais encore mieux que ça, comme une grande bouffée d’air. Ce n’est pas comme la première fois où j’ai l’impression de faiblir, je reste en consente.

     

    -Pour que ce soit facile je vais émettre un signal assez fort pour que tu puisses ... Hein ? Mais c’est impossible ! Tu l’as déjà fait, sans que je ne fasse rien ! Arrête ! Je pense que c’est bon en faite. Suis-moi.

     

    Je le lâche. Mais nous allons où ? Je ne vais pas l’embêter, il est quand même sympa comme prof, en tous cas, ça change de ceux du lycée. J’adore cet endroit, la nature, la vie, tout ! Pendant le trajet, il ne pense rien. Dire quelque chose ? Encore moins ! Ah, une petite pensée ! Oh non, rien. C’est marrant comment en quelques semaines j’ai changé, et dire qu’il y a un mois je pense (je ne compte plus les jours), je m’ennuyais à mourir, je ne faisais rien, sauf regarder le ciel en espérant qu’il arrive quelque chose. Cette chose est à arrivée, je ne m’en lasse pas et je pense que jamais ! Nous marchons, parfois il faut escalader les rochers, d’autres fois les arbres couchés. Soudain, j’entends un bruit, une pensée plutôt. Ensuite, un souffle. Mais qui est-ce ? Je connais cette voix ... Je lève la tête ... Espoire ! Elle est debout sur une grosse branche. Elle va tomber ! Elle saute, non ! Je mets ma main en avant, comme pour retenir quelque chose. Je sens un poids sur mon poignet. Mes yeux s’ouvrent : Espoire flotte en l’air. Tous les deux me  regardent ébahis. Comment faire pour la faire redescendre ? Je tourne ma main, car la position me fait mal, mais c’est dur ! C’est incroyable, elle bouge en même temps que ma main et mes pensées. Je baisse la main lentement pour la reposer. Elle touche le sol. Elle ne peut toujours pas bouger. Elle se débat, j’ai l’impression de prendre des coups de pieds et des coups de points. J’en reçois un fort dans le ventre. Je tombe, mais une branche est sur le passage et je me la prends dans la figure. A mes pieds il y a des pierres pointues, peut-être pour ça qu’on ne glisse pas, mais en tout cas, elles sont assez pointues pour se planter dans ma peau, dans celle de mes mains qui sont en avant pour me protéger. Mes mains saignent, j’en mets une sur mon front et l’autre sur le ventre. J’entends Espoire et Dylan me demander si ça va, mais j’ai trop mal pour parler. Je sens qu’on me tire, sûrement mes deux camarades qui font le constat. J’essaye de mettre ma tête droite, mais elle tombe en arrière quand même. Quelques minutes. Quelques minutes, pour à nouveau reprendre le contrôle de mon corps. Quoi que quelques minutes je n’en suis pas sûr, ils sont toujours à m’appeler. Je relève ma tête. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je suis complètement dans le gaz. Je comprends un peu mieux les paroles de la voix féminine :

     

    -Elle saigne ! Tu crois que c’est grave ?

    -Non

    -Mais de partout ! Son ventre, son front et ses mains !

    -Mais c’est normal, elle vient de mettre ses mains à ses endroits là, réfléchis, ce sont ses mains, vu les cailloux qu’il y a un sol ...

     

    Cette fois, je reviens complètement à moi. Espoire est inquiète :

     

    -Ça va, je ne t’ai pas fait mal ?

    -Non, non, c’est bon, laissez moi me relever.

     

    Je regarde mes mains sanglantes, comme si j’avais commis un crime, mais ce n’est pas grand-chose, seulement quelques égratignures ! Nous nous mettons en route pour rentrer, Dylan juge que l’on en a assez fait aujourd’hui !

    J’arrive dans ma chambre. Eloane est sur son lit, en train de lire. Je m’allonge sur le miens, exténué. On frappe à la porte. Je n’ai pas le temps de crier entre que John entre.

     

    -Venez avec moi, vous devez mettre vos vaccins à jour.

     

    Je n’y ai pas pensé, je dois être en retard, car ça fait longtemps, je crois que ça remonte à la dernière famille d’accueil, c'est-à-dire il y a deux ans je crois. Quel jour sommes nous ?  Qu’est-ce qui se passe dans le monde extérieur ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je n’écoute plus la télé, je m’émerveille de chaque chose ici.

    Nous voilà à l’infirmerie. Mais cette fois ce n’est pas la même infirmière. Il jeune femme, le teint plutôt mat, un visage fin et ovale, et des yeux bleus. Elle a comme un air de princesse, mais fait plus pensé à un médecin avec sa blouse blanche. Elle nous invite à la suivre. Nous traversons une salle, il y a comme des sortes de cadavre en décompositions. J’ai un moment de recule. Je me retourne, John nous suit toujours :

     

    -Qu’est-ce que c’est ?

    -Ce sont des, eu, ce sont les enfants d’un homme humain et d’une femme avec des pouvoirs ou inversement.

    -Mais pourquoi sont-ils comme ça ?

    -C’est à cause de leur métabolisme, il n’est pas fait pour supporter une force pareil à l’intérieur d’eux même, ils finissent dans cet état.

    -Tous ?

    -Non, certains ont deux sens en moins, par exemple certains sont aveugles et sourds, d’autres muets et aveugles etc ... C’est comme ça pour tous les enfants de deux êtres différents.

    -Mais on ne peut pas les guérir ?

    -Non malheureusement. Et c’est aussi une des punitions des hommes pour leur orgueil.

    -Ils sont éveillés ?

    -On ne sait pas, certains oui, certains non, d’autres sont presque mort.

    -Mais pourquoi on ne les tues pas pour qu’ils souffrent moins ?

    -Tu sais, ce sont comme des morts vivant. Ils ne sont tués que par eux même, ils souffrent en silence.

     

    C’est horrible. Des enfants nés d’une union mauvaise, souffre à la place des parents ! Nous nous déplaçons, mais la salle est longue et il y a énormément de corps. Nous nous arrêtons, il faut que l’infirmière ouvre le local. Je sens un truc mouillé, gluant et froid me tenir le bras. Mais cette chose, devient de plus en plus douce et chaude, comme si la main de quelqu’un me retenait. Je tourne la tête : c’est l’un des corps ! Je suis apeuré. Dans ma tête, j’entends des cris de secours. Je reprends mon bras. Je le frotte. La chose qui ma toucher reprends sa forme initiale, et son bras au dessus du vide vas de droite à gauche. J’écoute ce que dit John, dans sa tête, il l’a vu tout comme moi. Je comprends un mot qu’il répète plusieurs fois : Fascinant.

     

    -Qu’est-ce que j’ai fait ?

    -Attends, on rentre et je t’expliquerais, on pourrait nous entendre.

     

    Nous rentrons enfin dans le local. La femme à vraiment eu du mal à l’ouvrir ! Elle referme la porte derrière nous. Il reprend son explication là où il l’avait commencé.

     

    -Il semble que tu puisses guérir. Avec toi j’ai du mal à sonder tes pouvoirs, juste leur surface, pas leur complet. C’est étrange. Même pour Dylan, il ne peut pas passer à travers ta, ta barrière.

     

    Je ne comprends pas tout. Je serais une sorte de guérisseuse ? Après tout, tout est possible ici.

     

    -Ou alors, c’est ton élément qui permet ça. Comme il est puissant, je pense qu’il peut aussi envoyer sa chaleur ... Mais ce n’est qu’une hypothèse bien entendue.

     

    Que de mystères. Mais j’aime bien ça, c’est quand même bien mieux que mon ancienne petite vie ennuyeuse et sans fantaisies. L’infirmière prépare une aiguille, fine et trop longue à mon goût. Elle s’approche de moi et fait sortir un tout petit peu de produit. Je frémi d’impatience que ça se termine. Elle m’enfons dans le bras, un picotement, j’ai envie de bouger mon bras, mais si je le fait, je vais casser l’aiguille et elle va rester planter dans ma peau et dans mes muscles, et je suis sûr de ne pas apprécier. Ça y est, la piqûre est terminer, je suis vacciner et tranquille pour, pour combien de temps ? Oh et puis, John ira nous chercher comme il l’a fait ou on aura un message d’alerte sur notre interface. Nous repartons. Cette fois, je m’éloigne d’eux le plus possible, je n’ai pas envie qu’une main gluante à moitié décomposé se pose sur mon bras pour redevenir normal, et j’espère bien qu’ils ne veulent pas ma peau.

    Il y a des spectres partout, comme ceux de l’infirmerie sauf qu’eu, ils marchent. Ils s’approchent de moi, pour me dévorer, prendre une partit de moi pour survivre. Ils s’approchent de plus en plus, je ne peux pas m’envoler, mes pouvoirs sont bloquer, je n’en ai peut être pas. Ils approchent, de plus en plus et moi je recule. Arrive un mur, c’est la fin ! Je me réveille brutalement, les yeux pleins de larmes. Je m’allonge, pour essayer de me rendormir, après tout, ça n’était qu’un rêve, enfin je l’espère ...

    Les minutes passent, je ne me rendors toujours pas. J’entends des crépitements. Je ne dors vraiment plus. Je ne vais tout de même pas réveiller Eloane, pour une fois qu’elle dort, ça faisait longtemps. Le bruit vient du couloir. Je sors, mais rapidement pour que la lumière n’éclaire pas trop la chambre pour ne pas réveiller ma copine de chambre. J’avance dans le couloir, en pyjamas, pieds nus. Je me rapproche de plus en plus. Une trop forte lumière pour mes yeux. Il me faut bien une minute pour m’adapter à cette lueur. Il y a Dylan, John, Espoire et une autre femme, qui ressemble beaucoup à Espoire, mais plus âgée dans les quarante ans et au milieu, une fille entouré d’éclairs. Ils essayent de la retenir mais ils ont du mal. Elle électrocute Dylan qui tombe au sol un peu sonné. Elle se dirige vers moi et me fait la même chose. J’ai l’impression d’avoir mis les doigts dans une prise de courant. Je ne peu plus bouger, elle me tient. Elle me lâche, je tombe au sol. Elle ne va pas s’en tirer comme ça ! Comme je l’avais pour Espoire, je la retiens, même si je suis allongé au sol. Je sens une espèce de bulle m’entourer, comme une protection invisible. La fille se débat mais je ne sens rien, c’est la bulle, elle me protège, mais comment ? C’est moi qui le fais ? Je pénètre l’esprit de la fille, c’est très facile, c’est comme une porte grande ouverte qu’on ne peut pas fermer.

     

    -Comment tu t’appelle ?

    -Hein ? Mais qu’est-ce que tu fais dans ma tête ? Sort !

     

    Elle essaye d’utiliser son pouvoir, mais je la paralyse, elle ne peut plus bouger, je sais se qu’elle ressent : elle est oppresser, dans le doute, paniquée, elle ne sait pas ce qui se passe, où elle est. Elle croit  avoir été kidnappée.

     

    -Ne t’inquiète pas, tu es en sécurité ici, fait moi confiance.

    -Qui es-tu ?! (Elle hurle comme un enfant qui veut un jouet)

    -Je suis Amel, je suis comme toi, je ne comprends pas non plus se que je suis, c’est pour ça que je suis là et j’aimerais t’aider.

    -La seule chose pour m’aider c’est que je sorte d’ici !

     

    Je faiblis, mon bras me fait mal, il est comme engourdis à force de la retenir.

     

    -Non, à l’extérieur tu risquerais d’être pris comme une expérience et ici tu pourras te défouler !

    -Lâche-moi !!!

    -Pas temps que tu n’arrêteras pas de te débattre.

     

    Qu’en disent les autres, il faut que je pose la question à John, c’est lui le chef. Il faut que je le trouve, à ça y ai.

     

    -John, qu’est-ce que je fais ?

    -Incroyable !

    -Dépêche toi, j’en peu plus !

    -Qu’est-ce qu’elle te dit ?

    -Elle a peur

    -Essaye de la convaincre de t’écouter.

     

    Je coupe avec lui, je risque de lâcher et si elle détruit tout, ce sera notre fin à tous. Je reprends ma conversation avec la fille mystérieuse.

     

    -Tu t’appelle comment ?

    -Lâche-moi !

    -Je ne le ferais seulement si tu m’écoute !

    -Ra ! Tu m’énerve ! Je m’appelle Lucina, Lucina Cabeza ! Et maintenant laisse-moi !

    -Tu me promets de rester et de ne pas t’enfuir ?

    -Si !

     

    Je la relâche. Elle ne bouge pas comme promis. Je laisse tomber ma tête sur le sol froid. Je me relève ensuite. Elle est toujours là. Je retourne dans ses pensées.

     

    -Tu viens d’où ?

    -D’Espagne.

    -Qu’est-ce qui t’es arrivé (d’une voix très calme, histoire de détendre l’atmosphère) ?

    -C’est confus, je ne me rappelle plus exactement.

    -Je suis désoler de l’accueil, mais tu te débattais ...

    -C’est pas grave, d’autant plus que c’était plus sympa que l’autre !

    -L’autre ?

    -Il m’envoyait des espèces d’images d’horreurs ! (elle me les montre, j’ai un mouvement de recule)

    -Ah tu parle de Dylan, ça me rappelle quelque chose ...

    -Je paris qu’il écoute notre conversation.

     

    Je me retourne vers lui. Bien entendu je lui demande d’arrêter.

     

    -Ne t’inquiète pas,  ils ne te veulent pas de mal !

    -Et l’autre avec ses racines qui m’entouraient les jambes, tu parle ! Et les plaques de métal que la femme m’a envoyé ! Il n’y a que l’autre homme, qui m’a regardé sans bouger.

    -Ah oui. Je comprends mieux pourquoi tu étais paniquée...

    -Pas question que je leur parle !

    -Tu sais, ils ne sont pas bien méchant, ils veulent juste t’aider !

    -Parle pour toi ! Tu peux les paralyser en un rien de temps ! Mais pourquoi tu n’essaye pas ne de t’enfuir de cet endroit de fous !

    -La vie n’est pas mauvaise ici, si tu veux en attendant que tu leur pardonne, je veux bien être l’interprète. Mais tu peux me faire une promesse ...

    -Encore ?

    -C’est la dernière, pourras tu leur pardonner, s’il te plait.

    -Je vais essayer.

     

    Tout le monde est partit, sauf John. Il veut que je lui parle. Mais nous parlons à haute voix, pour que Lucina ai confiance en nous, qu’elle ne croit pas que j’ai des secrets pour elle. Je l’invite à venir avec moi.

     

    -Alors ?

    -Elle est d’accords pour rester avec nous.

    -Oui, mais à une seule condition, que l’on ne l’attaque pas comme ça c’est passer. J’ai vu ce que vous lui avez fait, mais je comprends tout à fait qu’elle se soit débattue !

    -Elle est partie en courant !

    -Cochino ! Mentiroso ! (elle lui hurle dessus)

    -Qu’est-ce qu’elle a dit ?

    -Cochon, menteur.

    -Je ne sais pas ce que je lui ai fait.

    -Dylan lui a envoyé des images d’horreur.

    -J’en était sûr, je lui ai demandé de ne pas recommencer !

    -Mais en attendant, elle n’a confiance qu’en moi. Mais au faite, qui est cette femme qui était avec vous ?

    -Ma femme

    -Elle est jolie, elle s’appelle comment ?

    -Agathe

    -Mais il n’y aurait pas une chambre pour Lucina par hasard ?

    -Si, elle est juste à côté de la tienne et celle d’Eloane.

    -Quién es ?

    -Ma meilleure amie, ne t’inquiète pas, elle n’est pas méchante.

    -Je n’ai pas compris tout ce qu’elle a dit ?

    -Ce n’est pas  bien grave !

     

    Nous partons en direction de sa chambre, enfin elle et moi, John, lui est partit se coucher, enfin je pense, je n’ai pas eu le temps de vérifier !

     

    -Merci.

    -Pourquoi ?

    -Pour tout ce que tu fais, tu es vraiment sympa.

    -De rien, je pense que tu le mérite.

    -Bonne nuit

    -Buenas noches

     

    Je la quitte pour retourner me coucher. Eloane marmonne quelques mots, mais tellement fatigué que qu’ils sont à peine compréhensibles :

     

    -Qu’est-ce que tu as fait ?

    -Rien

    -Alors super, bonne nuit

     

    Elle se rendort déjà. C’est incroyable comme cet endroit est, comment dire ? Je ne sais pas, je ne me suis jamais fait autant d’amies en si peu de temps. Je n’en ai jamais eu vraiment.

    Le réveille sonne, la nuit à été courte, mais il est l’heure d’aller en cours. Je sens comme du froid sur mes jambes : c’est Eloane qui a enlevé la couette !

     

    -Attention ! Si tu ne te lève pas, j’allume la lumière !

     

    Je sors du lit, fatiguée. Elle se met à rire et elle n’est pas la seule, il y a Lucina avec elle. Elles rigolent, sûrement de ma tête, la tête de quelqu’un qui n’a pas dormis.

    J’ai un nouvel emploie du temps : j’ai plus d’entraînements ...

    Nous partons, toutes les trois. Mais avant, il faut qu’on lui donne sa tenue, comme pour moi et pour Eloane quand nous sommes arrivées ici. Donc, petit détour aux vestiaires.

    Nous arrivons à la salle d’entraînement, mais avant, Lucina veut nous dire quelque chose :

     

    -Les filles, je trouve que vous êtes très gentille avec moi. Dehors, souvent, les gens ne me comprenaient pas, ils cherchaient à m’écraser, ici je suis respecter. Souvent quand les gens entendent mon nom ils se disent que je ne sais pas parler cette langue, mais ils se trompent, je les laisse dire, ils sont bêtes. Mais ma mère était française.

    -Et elle te l’a bien appris, tu n’as pas d’accent ! (Eloane dit ça avec sincérité)

    -Merci.

    -Et qu’est-ce qu’ils sont devenus ?

    -Ils sont divorcés. Ils ne s’aimaient pas vraiment. Bon on y va.

     

    La porte s’ouvre. Nous entrons. Il y a déjà des élèves en train de s’entraîner. John s’approche de nous :

     

    -Bonjour les filles.

    -Bonjour (toute sauf Lucina)

    -Lucina, ne prends pas mal ce qu’on t’a fait, on veut juste t’aider. Pour les images j’en suis désolé, Dylan à été sanctionner.

    -Yo comprendo

    -Tu parle Français ?

     

    Elle ne répond pas. Qu’est-ce qu’il lui arrive. Il faut je lui pose la question, mais pas devant tout le monde.

     

    -Pourquoi tu ne lui réponds pas ?

    -J’ai pas confiance en lui.

    -C’était pareil au début pour moi, mais tu vas t’y faire. Fait moi plaisir.

    -Je vais faire ce que je peux.

     

    Nous arrêtons de parler.

     

    -Oui je parle Français.

    -Bienvenue. J’ai lu tes pouvoirs, et ils sont formidables ! L’électricité ! Quel chance, tu peux faire plein de choses avec.

    -Je l’ai bien compris. Pourquoi je suis ici ?

    -Que je suis bête ! Alors ici c’est une salle d’entraînement. J’aimerais te voir à l’action, histoire de voir où tu en es. Position toi sur le cercle, tend pas main en avant sur l’interface. Tu vas voir un flash et te retrouver dans un autre endroit. Ensuite je te donnerais des instructions.

     

    Elle se met en place, c’est fou ce qu’elle comprend vite, enfin plus vite que moi !

     

    -Maintenant, des robots vont apparaître. Ton but est d’éviter leurs lasers et de les détruire. Je suppose que tu sais les détruire.

     

     

    Elle se met en position. Deux robots sortent sur plafond. L’un tire des lasers bleu, l’autre rouge, mais ça n’est qu’une question d’esthétique. Lucina les évite avec briollot : roue sur le côté gauche, plusieurs galipettes, des saltos pour se rapprocher d’eux et leur envoyer du jus et les détruire plus rapidement. Nous entendons des claquements de mains : c’est John qui applaudit. Lucina, à notre stupéfaction, elle lui lance :

     

    -C’est tout ? Vous n’avez pas mieux ?

    -Cette fois j’en fait apparaître une dizaine, c’est bon ?

    -C’est pas grand-chose !

     

    De tous les côtés, des robots sortent des murs. On voit des étincelles apparaître sur elle, il y en a de plus en plus. Elle se regroupe, pour former une boule. Elle se déplie rapidement, comme si elle explose. Il y a une forte lumière. Ensuite, elle est toute seule, au milieu comme si rien ne s’est passé, elle n’est pas essoufflée.

     

    -C’est tout ?

    -Pour l’instant.

     

    Nous sommes bouche bée. Je n’arrive même pas à deux robots, Eloane pas à plus de quatre et elle, elle en fait dix et c’est rien du tout. Quel âge a-t-elle ? Elle s’entraîne tout le temps c’est impossible. Elle revient. Nous nous précipitons vers elle. Nous avons une heure de libre, donc on peut aller dans la forêt parler tranquillement.

    Nous sommes à l’ombre, l’été est là, il fait assez chaud même un peu trop, mais c’est l’été. Nous nous regardons, toutes les trois. La conversation ne démarre pas, c’est moi qui la lance :

     

    -Tu t’es déjà entrainer ?

    -Oui, c’est mon père qui m’a tout appris.

    -Comment ça se fait ?

    -Il parle d’une attaque, vous avez déjà entendue parler.

     

    Soudain, Eloane revient avec nous, elle connaît le sujet :

     

    -Oui, John nous en a parlé.

    -Parler de quoi ?

    -Il parait qu’elles vont venir bientôt.

    -Mais de qui ?

    -Elles veulent tout détruire, pour l’instant, elles ne savent pas où nous sommes mais ça risque de se savoir.

    -Vous m’énerver ! Mais de qui parlez-vous ?

    -Tu lui raconte ou je le fait.

    -Fait-le.

    -(Eloane prend un air triste) Ce sont femmes comme nous, mais elles ont mal tournée. Elles recrutent le plus de personne. Elles veulent avoir la terre à leurs pieds, détruire ceux qui résistent. Pour l’instant, elles ne sont pas assez puissantes, mais l’une d’entre elle peut absorber les pouvoirs, elle ne les récupère pas, mais les transformes en énergie. Elle donne cette énergie à ses amies, c’est ce qui permet de décupler leurs pouvoirs. Pour l’instant, personne ne les as détruit.

    -Elles sont où ?

    -Personne ne le sait vraiment, elles se déplacent de continent en continents, à la recherche de puissances cachées. Ici, ce serais une vraie mine d’or pour elle, nous sommes tellement nombreux.

    -C’est rassurant.

    -Peut-être pas, mais c’est pour ça que John veut nous entraîner, pour qu’on puisse les vaincre, ou du moins les empêcher de tout détruire. Il sait que c’est nous qui changerons ce qui se passe actuellement, que nous avons un grand potentiel.

    -Heu ... Vu l’handicapée que je suis, il se four le doigt dans l’œil jusqu’au cou !

    -Amel, tu dois nous aider, si ton ancienne vie te manque, que tout ça fait trop pour toi, nous te promettons de te rendre ta vie d’avant, mais essaye au moins !

    -Oh, du calme, je n’ai jamais dit que je voulais vous abandonner. Mais ses filles, elles ressemblent à quoi ?

    -Leurs visages ? Il n’y a jamais eu de témoins, chaque personne qu’elles ont croisés, elles l’ont soit aspirer, soit elles l’ont fait rejoindre leur armée.

    -C’est qu’en plus elle créer une armée, mais c’est le comble !

    - Elles ne font pas les choses à moitiés !

    -C’est sûr.

    -Il est quelle heure ?

    -Sûrement l’heure de reprendre.

     

    Nous nous levons pour rejoindre le bâtiment. Arriverons nous à sauver les hommes d’une orgueille autrefois ils ont fait subir à d’autres peuples ? Seul l’avenir nous le dira !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LES MOIS PASSENT .....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 9 – Changements

     

    Les mois passent, combien, je ne serais dire, les journées sont longues. Le matin, nous allons en salle d’entraînement à cinq heures de matin, on a une pose seulement à midi. Le soir on fini à sept heure. Les premières semaines, j’avais des courbatures partout, mais ça en valait vraiment la peine, maintenant je suis une vraie gymnaste, je connais assez bien mes pouvoirs du moins, je sais en utiliser plus de la moitié, ce qui est un bon début ! Nous avons rattrapé Lucina, même si Eloane a eu énormément de mal au début niveau pouvoir, remarque, moi j’avais du mal niveau physique. Dylan boude un peu en ce moment, sa sœur n’est plus avec lui. Il se retrouve un peu seul, ses amis sont partis en vacances, mais lui ne voulait pas partir avec eux, ce qui est dommage vu qu’il répétait à longueur de journée « Pourquoi je ne suis pas partis avec eux ? », sans arrêt. Il a raison, mais c’est sa décision et c’est trop tard pour revenir dessus. Normalement nous aurons droit aux vacances de noël ou de la Toussaint, mais nous n’avons pas ne droit, en temps que débutantes, de s’absenter trop longtemps.

    Aujourd’hui, nous sortons en ville. Il ne fait pas trop chaud ni trop froid pour ce balader dans le parc.  Nous sommes le soir, il faut doux, une légère brise d’été. Devant l’étang où Eloane ma tout, enfin presque tout révéler. Il y a très peu de monde à cet endroit et surtout à cette heure là de la journée, plutôt du soir. Il doit être entre minuit et deux heures du matin, je suppose. Nous sommes assises sur les bancs, tranquillement. Il y a des bruits de pas, rien de bien inquiétant c’est Espoire (je connais bien ses pensées et elles ne sont pas durs à deviner !). Elle s’assoie sur le banc, à côté de Lucina. Nous regardons les étoiles, il n’y a pas de nuages et elles sont très brillante. Je baille, fatiguer de ma journée.

     

    -Bon je vais rentrer, je suis crever.

    -Quoi déjà, il n’est que ... Pas d’importance de l’heure !

    Certes elle vient d’arriver, mais demain ...

     

    -Oui mais n’oublie pas que demain on a entraînement en piscine et vu qu’ils sont de plus en plus dur à chaque fois, j’aimerais être en forme moi !

    -On a qu’à pas y aller !

    -C’est ça oui, pour se faire punir, non merci !

    -Mais je peux m’arranger avec mon père !

    -Je suis crevé.

     

    Je me lèvre du banc, mais elle me retient le bras.

     

    -Lâche moi, je suis fatiguer, j’ai envie de rentrer et il y a le trajet retour à faire !

     

    Elle me lâche enfin. Je marche, soudain quelque chose m’entour la cheville et me la retient. Elle me tire en arrière, je tombe et me fracasse la tête contre une pierre. Heureusement, je ne saigne pas et ce n’est donc rien de grave, juste un bleu. Je me retourne, Espoire est derrière avec le sourire jusqu’aux oreilles. Une poussée d’adrénaline, et le la foudroie du regard. Elle se met à hurler et tombe raide, comme morte. Je me précipite vers elle, ce n’est pas de la comédie. Eloane et Lucina se précipitent vers nous.

     

    -Ouïe ma tête, qu’est-ce qui m’ai arrivé ?

    -Tu m’as énervé et je ...

     

    Je me bloque, c’est, c’est moi qui est fait ça ? J’ai attaqué une amie parce qu’elle me faisait une blague que je n’ai pas apprécié ! J’ai des frissons dans le dos, où est-ce que j’irais ? J’aurais pu la tuer !

     

    -Qu’est-ce qui t’arrive Amel ! Répond tu es toute blanche !

    Je rentre, comme furieuse contre moi. Plus jamais je n’utiliserai mes pouvoirs. Les filles me rejoignent. Elles supposent que je suis furieuse à cause de se que m’a fait Espoire. Oh, zut ! J’ai dit que j’arrêtais ! Mais c’est tellement automatique, d’habitude je reste en permanence en lecture, comme un lecteur cassettes. Tempi, je laisse, mais c’est le seul qui reste actif.

    Nous voilà dans les couloirs. Des gens circulent, comme d’habitude. Mais il y a deux personnes qui m’ont frappée : la femme et une enfant. L’enfant, comme ça parait des plus normaux, mais quand on regarde ses yeux, ils sont blancs, entièrement blanc : elle est aveugle. Elle ne peut non plus sentir (odorat) les choses. C’est sûrement ce que parlait John la dernière fois à l’infirmerie. La femme ressemble à une chanteuse punk, les cheveux violets, des piercings partout, etc ... Je sens comme un drôle de présence, je ne l’ai jamais ressentis jusqu'à présent, l’impression de l’insécurité. Je ferme les yeux pour me concentrer, même si j’ai dit que je ne les utiliserais plus, là c’est une urgence. Impossible d’accéder aux esprits, mais je sens toute la méchanceté, l’envie de détruire, ce sont, ce sont les trois filles ! Je me mets à courir, il faut prévenir John ! Eloane me hurle :

     

    -Mais où vas-tu ? Pourquoi tu cour ?

    -Il faut que je prévienne John, les filles sont là !

    -Hein ? Mais comment tu le sais ?

    -Je les ai sentis !

     

    Elle me rattrape, suivit de Lucina et Espoire. Le voilà, il est en salle d’entraînement. Je hurle à bout de souffle :

     

    -John, elles sont là !!

    -Mais qui ?

    -Les trois filles !

    -Mais comment ?

     

    Les bâtiments commencent à trembler, les lumières à clignoter. Tous les élèves sortent des machines d’entraînement. Tout le monde cour vers l’endroit pour sortir. Le plafond s’écroule sur un élève, mais nous n’avons pas le temps de nous arrêter, les bâtiments s’écroulent derrière nous. Les bruits de métal sont de plus en plus sourds, il y a des étincelles, à certains endroits l’espace est plus petit, toute la structure est déformer. De la terre coule. Tout d’un coup tout s’arrête. John continu à courir :

     

    -Ne vous arrêtez pas, c’est un piège elles nous font croire que c’est terminer !

     

    Certains couloirs ont pris feu, d’autres complètements écrouler. Nous courrons à en perdre haleine : mais il nous faut nous sauvez, sinon la mort nous attend ! Nous arrivons enfin au point de sortie. Les élèves passent les un après les autres. Il doit bien en manquer la moitié, mais les autres sont sûrement morts. Il ne reste presque plus personne sauf nous et Agathe. Tous les couloirs se tordent, dans d’autres, les murs s’écroulent : c’est l’apocalypse. Je suis la dernière à passer avec Agathe. Elle a le pouvoir de contrôler le métal, c’est son élément. Elle retient la structure. Elle me hurle :

     

    -Vas-y, je ne tiendrais pas !

    -Mais vous ne pourrez pas sortir !

    -Laisse-moi ! Sauve ta peau !

    -Naaan !

     

    Elle me pousse avec son pied. Je la vois lâcher, me faisant un signe d’adieu avec la main, les murs, le plafond lui tomber dessus. Ensuite, me voilà dehors. Les arbres sont en feu, Eloane et d’autres sont en train de les éteindre. Je sens de l’eau froide couler sur mes joues. Je tombe à terre, sur le sol recouvert de fleurs écrasées. Je pleur, je pleur d’avoir laissé cette femme en dessous des tonnes de terre, c’est moi qui aurais du y être. Cette femme tellement généreuse et douce. C’est elle pendant ces derniers mois, nous amener quelques pâtisseries en guise de réconfort, qui nous autorisait à sortir, nous montrait certains endroits que l’on n’avait pas accès ... Cette femme à très bon cœur. Je sens des barres de fer sur mes épaules, elles me soulèvent. Les flammes sont éteintes, ce sont les quelques rayons de l’aube qui viennent à nous pour nous éclairer. Espoire et John sont sur les côtés, c’est eux qui m’ont redressé. Eloane et Lucina sont devant moi elles me regardent, inquiète, une expression que je vois de plus en plus souvent sur leurs visages :

     

    -Qu’est-ce qui c’est passer ?

    -Elle, elle, elle est restée (je pleur encore et de plus en plus), elle, elle s’est sacrifiée !

    -Mais qui ?

    -Agathe !

     

    Tout le monde commence à avoir les larmes qui coulent, chacun pour un être cher perdu au cours du massacre. Espoire, paniquée demande :

     

    -Papa, on va aller où ?

    -Tu te rappelle de mon ami Carl ?

    -Je crois que oui.

    -Je vais lui demander.

     

    John reprends ses esprits bouleverser par la mort de sa compagne. Je me relève, Eloane me dit :

     

    -Je ne retrouve pas mon frère !

    -Je vais le chercher (je fais un petit tour parmi ceux présent), ça y ai, je l’ai trouvé, rassure toi il est parmi nous.

     

    Elle me saute dans les bras, les larmes aux yeux, triste par ce qui vient de se passer, mais heureuse de n’avoir perdu tous ses êtres chers à ses yeux. Il y a un claquement de main, un seul, celui de John. Il n’y a plus aucun bruit et tout le monde ce tourne vers lui.

     

    -Nous vivons une grande tragédie et nous en vivrons d’autres, certes beaucoup d’entre nous sont mort, nous avons perdus notre refuge, notre maison, tout ce qui était chère à nos yeux. Mais voilà, nous devons continuer à nous battre, malgré tout. Certains sont morts de sacrifices pour sauver la vie de quelqu’un d’autre car pour eux, ça en valait la peine. Nous devons leur faire honneur en continuer à nous battre contre la menace ! Que ceux qui veulent nous suivre lèvent la main !

     

    John lève sa main en premier, il est suivit par nous et par les autres élèves.

    Nous marchons dans la forêt, malgré que certains soient sur des brancards, mais nous marchons vite. Nous arrivons à une clairière, encore une. Avant que nous la franchissions, le sol s’ouvre pour laisser place à un avion.

     

    -Qu’est-ce que c’est ?

    -Un jet, il y a trente places, quinze de chaque côté plus deux conducteurs. Il y a cinq rangés de trois places. Dedans il y a une trousse à pharmacie, et tout ce qu’on a besoin pour un trajet.

    -C’était prévu ça ?

    -Un jour ou l’autre ça devait arriver. Avec Carl nous avons tout prévu pour que si nous avons un problème de ce style, nous pouvons aller chez l’autre.

     

    Les brancardiers montent les premiers avec les blessés. Ensuite tout le monde monte. Il n’y a plus aucun bruit. Personne ne parle, il n’y a que le bruit des machines qui démarrent. Nous nous mettons devant. Je suis à côté d’Eloane et Lucina, Espoire à rejoins son père aux commandes. Nous décollons. Nous survolons la clairière des arbres brûlés, il y a les traces de l’effondrement. Ensuite, je ne vois plus rien, je suis complètement fatiguée.  

    Une petite musique, comme dans les avions pour dire que l’on est arrivé. Nous voilà dans un village, avec de grands immeubles. Je devrais plutôt dire ville. Il n’y a presque plus personne dans l’avion, ils sont tous descendus pendant que je me suis réveiller. Espoire remonte dans l’avion pour venir nous chercher. Elle a l’air assez heureuse. Nous descendons, c’est une pace pour les hélicos où nous sommes ... Enfin peu importe.

     

    -Nous sommes quand la chambre trois tu septième étage !

    -Hein ? Mais de quoi tu parle ?

    -Mais d’ici ! Carl est un des meilleurs amis de papa, tous les deux ils entraînent les gens comme nous.

    -Et on reste ici pour combien de temps ?

    -Je ne sais pas, je ne suis même pas sûr qu’on va revenir là bas.

    -Et on ira où ?

    -Je ne sais pas, aller dépêchez ! Vous verrez c’est géniale !

     

    D’abord nous passons dans le bureau de Carl, John à envie de nous parler.

    Carl est un assez grand homme, cheveux court, bien rasé, chemise à carreaux et jean usé. John s’adresse à lui :

     

    -Voilà celle dont je te parlais !

    -Fascinant !

    -Mais ce n’est pas possible ! Vous n’avez que ce mot en bouche ma parole !

    -Ah ah ! Elle a le sens de l’humour la petite ! Espoire, je suppose que tu as déjà vu la chambre, va la montrer à tes amies !

     

    Espoire, impatiente cour jusqu'à l’ascenceur. Mais au faite il est quelle heure ? Il y a neuf étages dans le bâtiment, enfin neuf au dessus du niveau de la mer. Nous arrivons enfin. Espoire saute d’impatience : c’est quand même bien de la voir dans cet état là. Elle ouvre la porte : Une grande salle avec un canapé, une table et une télé (avec tout l’équipement). Les murs sont blanc, les tapis rouge (mais pas trop flash) et des meubles en bois. A droite un il y a une porte, elle donne sur une assez grande chambre avec quatre lits avec chacun une petite séparation. La chambre est décoré pareil que le salon. Tout de suite sur la gauche, on peu accéder au balcon. Au fond (à droite) de la chambre, il y a une autre porte qui donne sur la salle de bain. Nous revenons dans le salon. A gauche (en face de la porte de la chambre), il y a une porte qui donne sur un grand placard, là où on peut mettre nos affaires. Dedans il y a quelques affaires : un pyjama pour chacune, des tee-shirts etc ... Une bonne attention.

     

    -Il a duré combien de temps le voyage en avion ?

    -Douze heures

    -Il est quelle heure ?

    -J’en sais rien, tu enlève six heures à notre heure. Tient, je crois que c’est l’heure d’aller manger !

     

    Nous redescendons en bas. Il y a un self comme il y en avait un dans notre ancien ...

    La nourriture n’est pas aussi appétissante, de la bouffe américaine quoi ...

    Cet après-midi, nous avons carte blanche pour faire ce qu’on veut. Ils ne veulent pas nous remettre aux entraînements après ce choc, peut-être demain ! Ils nous ont donné une cinquantaine de dollars pour aller faire du shopping, quelque chose que je déteste, mais il faut bien se racheter des vêtements quand tout à bruler ou enterrer sous des tonnes de glaise.

    Les filles en profitent pour aller chez le coiffeur. Je les attends. Lucina n’a fait que raccourcis un peu ses cheveux, mais Eloane s’est fait deux mèches blondes enfin, châtain au niveau de son visage. Nous voilà partis pour des heures et des heures dans les magasins de fringues, la barbe ! Ça fait quatre heures voir même plus qu’on est dans les boutiques. Le soleil commence à se coucher, on va quand même rentrer.

    Nous sommes devant la porte, on attend miss Espoire, qui arrive car madame avait besoin d’un flacon de parfum. Nous poireautons devant la porte en espérant que madame se dépêche. Il y a des voix, ce sont des hommes. Ils apparaissent : c’est Dylan et trois de ses amis, ce sont nos voisins. Eux ils ont une clef et peuvent rentrer. Dylan, en attendant que la porte s’ouvre lance à sa sœur :

     

    -Hey ! Mais tu as été faire une couleur pour cacher tes cheveux blond ! C’est bizarre il y a deux mèches qui persistent pourtant.

    -Toi, si je t’attrape tu vas passer un sal quart d’heure ! Non mais !

     

    Elle se retourne et fait léger signe de la main : son frère se retrouve arroser. Elle n’a pas besoin de l’attraper ! Juste à le mouiller ... Je repars dans les nuages, là où mes pensées sont libres.

    Un bruit de clef me fait revenir sur terre : Espoire est revenue, enfin. Nous entrons dans la grande pièce. Mon objectif : me coucher, je suis vraiment fatiguer de toute cette journée. John nous a envoyé un message : demain entraînement pour tout le monde.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 10 – Bouleversements

     

    Nous sommes prêtes. Les tenues d’entraînements sont exactement les même que nous avions avant. Mais avant d’y aller, je demande une autre clef, car si je me sens pas bien été que je dois me reposer, il n’est pas question que j’attende comme hier ! A ça non ! Le couloir est long, je n’imagine pas ce que c’est de monter et descendre les escaliers, heureusement qu’il y a l’ascenceur !

    Il faut attendre une demis heure pour avoir une clef. Je suis peut-être en retard, mais tempi, je la veux ma clef ! Je repars à l’ascenceur. La salle D’entraînement est à un niveau négatif, le plus bas, sûrement pour le sol absorbe le plus les bruits, car ici on est en ville ... J’arrive ! Les couloirs sont exactement les mêmes, ça me fait vraiment un choc. Je revoie les élèves circulant, la petite fille aveugle, j’en ai les larmes aux yeux. La petite est sûrement morte je présume, je ne l’ai vu nulle part, même sa mère je ne l’ai pas vue.  J’avance, sauf qu’ici il y a des panneaux d’indication, même si je pense qu’ils sont provisoire ...

    Les couloirs ne sont pas exactement les même : on voit les portes, alors que dans l’autre, on les voyait que quand on passait devant. La salle d’entraînement, elle par contre est presque la même, sauf qu’il y a plus de cubes pour s’entraîner, mais c’est tout. Carl et John parlent entre eux, mais par politesse, je n’écoute pas leur conversation, même si pour moi c’est très dure d’empêcher mon pouvoir.

     

    -Ah ! Te voilà ! Les filles ont déjà commencé. Pour commencer, on fait comme d’habitude.

    -Ok, mais ...

    -Aller hop !

     

    La même procédure : se mettre sur le cercle et enclencher avec l’interface. Je connais la simulation par cœur : le robot apparait, moi ensuite et il me canarde. M’y voilà, d’habitude je me protégerais avec mon bouclier télékinésique, mais j’ai promis de ne plus le faire, de ne plus utiliser ses dons qui ont blessé il y a quelque temps une amie. Il me tire dessus, comme il le fait à chaque fois. Je n’ai pas ressentis ça depuis longtemps : je suis plaqué au mur, ma poitrine me fait atrocement souffrir, je n’arrive plus à respirer, l’impression de mourir. Je suis au sol, ensuite je lève la tête, je suis sur le ventre et le robot s’approche pour me tirer dessus : je suis morte. J’ai l’impression qu’on me tranche le dos, qu’on m’arrache la colonne vertébrale, os par os, nerfs par nerfs, muscles par muscles ... Cette impression je la déteste, mais elle me fait du bien pour une fois : l’idée de pouvoir souffrir, seulement ma tête souffre en silence, je ne hurle pas, je ne gémie pas, pas un son ne sort de ma bouche. Je me retrouve debout sur le cercle, je tombe sur les genoux, épuisé par le retour, mais ça s’est habituel. Je ressens comme un manque, je n’ai plus mal. Je me relève pour aller voir mes amies s’entraîner. J’avance en baissant la tête, honteuse de se que j’ai montré à John, mais je me suis promis de .... Je sens une main sur mon épaule, c’est celle de John, il a des questions, mais veut me les poser en dehors d’ici, de seul à seul, là où je parlerais plus facilement. Nous descendons à la partie bar, le l’étage au niveau du sol. Il n’y a personne sauf la serveuse et nous deux. Elle a un look un peu rock, des piercings partout, une coupe iroquoise. Elle a une tonne de maquillage noir et rose sur le visage, le noir plus concentrer sur les yeux. Elle a un visage ovale, un peu pointu au niveau du menton. Elle a des yeux noirs avec très peut de reflets malgré les lumières de la salle qui sont assez vives. Cette femme ne m’inspire aucune confiance, elle a des pensées douteuses mais indéchiffrables, je n’arrive pas à comprendre le sens de ses pensées, comme si elle sait que je les lis et le fait exprès pour m’embrouiller. Je fronce les sourcils.

     

    -Deux jus d’orange sil vous plaisent ! s’écrit soudain John

     

    La serveuse prend des verres et les remplis d’un jus, bah orange ! Je tourne la tête : John regarde la serveuse jusqu’au moment où il sent que j’ai tourné la tête. Il la tourne vers moi et me regarde droit dans les yeux. D’un coup j’entends cette phrase dans sa tête, intrigué « Mais qu’est-ce que tu peux bien me cacher ? ». Il revient à lui, repensant que je lis en lui comme dans un livre ouvert. Il ouvre la bouche, mais n’a pas le temps de parler quand je tourne la tête : j’ai entendu un petit plouf qui vient de mon verre, sûrement les glaçons que la serveuse a mis dans mon verre. Je prends la parole, je ne sais pas de quoi il veut me parler, mais je sens que ça ne va pas me plaire ...

     

    -Elle a des pouvoirs ?

    -Non, c’est une simple humaine.

    -Mais pourquoi est-elle ici ?

    -Pour ne pas trop ce faire remarquer en sélectionnant seulement certaines personnes et pas d’autre, car aux yeux des humains, nous somme pareil qu’eux, voir même plus faible.

    -Je l’ai remarqué aussi.

     

    Je prends mon verre pour boire une gorgée, qu’est-ce qu’il est froid ce verre ! C’est tellement froid que je me demande à quoi servent les glaçons ! J’avale cul-sec. Burk ! C’est horrible comme goût ! J’ai mal fait d’avoir tout avaler ! Je n’y crois pas, je tousse car je crois que j’ai même un peu avalé de travers ! Cette fois, John veut parler de ce qu’il a à me dire :

     

    -Je ne comprends pas.

    -Quoi ?

    -Tu ne veux plus utiliser tes pouvoirs j’ai l’impression.

    -Pas du tout ! C’est juste qu’a ...

    -(énervé) Me raconte pas de bêtises ! Ne fait pas la sotte, tu es assez intelligente pour me dire la vérité !

    -Mais c’est la vérité !

    -Ne me dit pas qu’en à peine deux jours tu as tout oublié ? Tu te moque de moi ! Dis-moi ce qui ne va pas.

    -Mais tout va bien !

     

    Il se lève, fait un tour sur lui-même tout en mettant ses mains à sa tête, je crois l’avoir bien énervé sur se coup là !

     

    -Tu ne veux pas me dire ?

    - Non ce n’est pas ça ...

    -C’est quoi alors ? Montre-moi !

     

    J’hésite quelques secondes, mais je me décide, il me fait confiance, à moi de le lui faire aussi. Je prends sa main et me remémore la scène. Il a un mouvement de recule et ses yeux sont grand ouvert.

     

    -Je comprends tout à fait ce que tu pense et tu as raison. Je sais que tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire, mais sache qu’il faut se pardonner certaines fois.

     

    Je tourne la tête. J’ai envie de pleurer, mes yeux sont couverts de larmes, mais je ne veux pas pleurer, pas devant lui.

     

    -Tu sais, tu peux y aller. Je t’attends dans deux heures à la salle d’entraînement. Ne t’inquiète pas tu ne ferras que du physique.

    -Merci

     

    Nous nous levons, chacun pour rejoindre une pièce, mais pas au même niveau. Moi je rejoins ma chambre, lui la salle d’entraînement. J’arrive, ma clef sert à quelque chose !  Je me pose sur le canapé dans le salon. Je fixe la fenêtre, elle devient de plus en plus floue, jusqu'à apparaître complètement blanche. Devant moi il y a des herbes, elles montent jusqu'à mes genoux. Il y a des fleurs partout. Je veux voir mes mains, mais je n’en ai pas, je suis comme un esprit, sans corps, seulement une conscience. Il y a une biche en train de faire naître un petit faon, entouré de lapins cachés l’observant lécher le nouveau née. Le soleil les éclairs : il y a un rideau de lumière, comme un cadeau du ciel. Personne ne peut troubler ce moment si magique. Des oiseaux arrivent et se posent à leur côté. Ils s’avancent pour voir le nouvel animal. La biche lève sa tête et se mets à bramer pour annoncer la nouvelle. Le faon ressemble à sa mère : des tâches sur le dos, un poil en velours, une toute petite queue. La scène disparaît et la fenêtre réapparaît. Je secoue ma tête pour revenir à la réalité, Espoire est en face de moi accroupie avec de grands yeux ouverts.

     

    -On y va ?!

     

    Je ferme la porte, cette fois. Toujours le même trajet : couloir, ascenceur, porte, cube, transfert. Je devrais plutôt dire transfert et cube, mais ça n’a pas d’importance. Je me mets en place, exécute le protocole de transfert, me voilà. Je me cache derrière l’un des murets. Un robot tire des lasers : il mitraille pendant trente secondes et s’arrête cinq seconde. Un, deux, trois, quatre, ... Je passe à l’autre muret avec une figure acrobatique, celle qui est la plus rapide. Encore une fois j’attends qu’il bombarde. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept ... Je passe au muret suivant. Bizarre il ne se remet pas à tirer, peut-être un piège. Je ne bouge pas. Surprise ! Le robot est sur le côté. Il commence à me tirer dessus. J’évite tout de justesse. Je le passe et me mets à courir, mais il continue. Je plonge derrière un muret pour essayer de me protéger. Ce qui est embêtant avec les robots, c’est qu’on ne peut pas les sentir arriver comme quelqu’un d’humain. Ce sont des tas de métal qui ne pensent pas, bête comme leur pied et qui n’obéisse qu’a un ordre à la fois : faut dire, ils ne peuvent retenir qu’une seule chose à la fois. Il ne tire plus : il faut que je prenne le risque de sortir et atteindre le maudit bouton rouge qu’il a sur sa tête. Je sors et slalome pour ne pas qu’il me touche. Je tends la main pour appuyer mais il me tire dessus. Tout s’efface et je reviens à la réalité. John arrive énerver, pourquoi ?

     

    -Non mais tu te fiche de moi ?

    -Pourquoi ?

    -J’accepte de faire un entraînement suivant ton humeur et toi tu fais n’importe quoi ! Tu n’appelle pas ça se moquer de moi ?

    -Mais j’ai faillis l’avoir !

    -Tu dois le prendre par derrière ! Tu crois que tes ennemis ont un bouton rouge sur la tête sur lequel il faut appuyer pour le neutraliser ?

    -Non

    -Fait-le la prochaine fois ! Et tu es restée à boire ta petite tasse de café, mais tu crois qu’ils attendront ? Non ! Ils ont une conscience, pas comme ce truc ! Aller, recommence et bouge-toi bon dieu !

     

    Je me replace pour recommencer. Je sens que la journée va être bien longue, en plus il est de très mauvaise humeur. Il a pris le micro, je sens que mes oreilles vont en prendre un coup !

    Je ne sais pas quelle heure il est ma j’en ai ma claque de faire toujours la même chose. John me fait répéter sans arrêt l’exercice, il faut que je sache le faire parfaitement. Ensuite a rajouter des lasers et ils font mal ! Je suis épuisé. Nous montons (moi et les filles) à notre appartement, ce soir le lit va paraître encore plus confortable que hier soir.

    Je suis dans le couloir de notre ancienne école. J’avance, lentement histoire de voir ce qui se passe. Mais pourquoi je suis ici ? Je nous vois, en train de discuter avec mes amies. Quand soudain je lève la tête. Je me mets à courir, pour rejoindre John ! Je me rappelle de ce moment où j’ai sentis cette présence noir. Elles me foncent dedans, mais à ma grande surprise me traversent, comme si j’étais un nuage de poussières invisible. Je les suis. Elles sont dans la salle d’entraînement, affolées. Il y a une expression que je n’avais pas vue sur son visage la première fois ou mal interprétée la première fois : une expression de terreur, d’horreur. Ensuite, ils font le chemin inverse, exactement comme la dernière fois. Ils me traversent tous. Je les suis, si l’histoire se passe comme la dernière fois, ils vont aller ... je ne sais plus. Ils s’arrêtent. Mais oui ! Le passage pour sortir. Il ne reste plus que moi et cette femme, mais qui est-elle ? Je l’ai déjà vu quelque part, mais où ? Elle retient, apparemment avec son pouvoir la structure de métal. Je la vois me pousser pour que je parte. Elle me fait un signe d’adieu, doux triste, un au revoir qui ne se reproduira pas. La femme tourna sa tête vers moi. Elle me regarde et me fait un signe, comme à l’autre moi, d’adieu. La structure s’effondre. Une poutre jaillie du mur et la transperce. Elle s’effondre au sol, éteinte à jamais. Des larmes coulent de mes joues elles ruissèlent le long de mes joues pour tomber au sol. L’endroit où je suis s’effondre sur moi. Je me retrouve dans la chambre, il fait nuit, les lampadaires sont éteints dehors. Il n’y a que quelques rayons timides, annonçant le lever du soleil. Je me lève, sur le réveille il est écrit six heure cinquante. J’ouvre la fenêtre doucement pour ne pas les réveiller et la referme une fois sur le balcon. Je m’accoude aux rebords. Je regarde le soleil. Les larmes coulent sur mon visage : la froide tristesse me quitte pour rejoindre la liberté. Cette femme, je m’en rappel ! C’est Agathe ! La femme de John et la mère d’Espoire, je me rappel des moments de réconfort qu’elle nous a apporté, mais pourquoi je l’ai oubliée ? Une femme aussi merveilleuse ! Je pleur, je pleur toutes les larmes de mon cœur, mais pourquoi c’est moi qui est vivante ? Elle le méritait beaucoup plus.

    J’entends une voix assez douce me sortir de mon sommeil, mais au faite comment j’ai fait pour m’endormir ici ?

     

    -Amel, Amel ! Réveille-toi !

    -Hein, mais de quoi ? Je suis où ?

    -Sur le balcon !

     

    C’est Lucina. Elle me tend la main pour m’aider à me relever : je suis en pyjama, blottie contre la rambarde.

     

    -Nous descendons nous entraîner. On dira à John que tu auras un peu de retard, hein ?

    -Oui, ou, allez-y, ne vous dérangez pas pour moi !

     

    Je vais dans le salon, récupérer mes habits dans le placard et m’habiller. Je n’ai pas faim, temps mieux, je prendrais moins de temps. Je n’ai vraiment pas envie de faire grand-chose, à vrai dire, j’ai l’impression de manquer d’énergie, d’être à plat, ne rien pouvoir faire. Je suis habillée, mais j’ai mal au cœur et vraiment pas envie d’y aller. Je retourne sur le balcon, écouter les oiseaux.

    Le temps passe, je ne pense à rien, j’écoute seulement la ville. On frappe à la porte. Je sors de mes rêveries pour aller ouvrir. C’est Dylan.

     

    -John t’attend, il est un peu énervé

    -Je ne viendrais pas.

    -Pourquoi.

    -Parce que c’est comme ça.

    -John m’a dit.

    -Dit quoi ?

    -Que tu ne veux plus utiliser tes pouvoirs.

     

    Je marche jusqu’au balcon, histoire de l’ignorer.

     

    -Mais pourquoi tu ne veux plus ?

    -Laisse tomber !

    -Je ne laisse rien tomber.

     

    Il s’assoie sur la rambarde en face de moi.

     

    -Tu es si mystérieuse !

    -Laisse moi tranquille, sors d’ici tout de suite !

    -Et comment tu vas me faire sortir ? Avec ton don de télékinésie ? Tu me fais bien rire !

    -Tais-toi et sort !

    -Non !

     

    Je change de côté, mais il me suit. Il m’énerve ! Soudain il y a un coup de vent violant et il tombe en arrière. Je tente de le rattraper, mais il est tombé trop vite. Oh et puis zut ! Je ne veux pas imaginer la tête de ma meilleure amie quand je vais lui dire « ton frère m’a souler, je n’ai pas pu le rattraper et il est aplatis par terre comme une crêpe ! », tempi je le rattrape quand même. Je sens une vive douleur, comme si quelque chose m’écrase le poignet. Je le remonte ; arrivé à mis chemin, j’entends un gros « crack ». Je sens une douleur très vive dans mon poignet. Je le remonte, mais en même temps, la douleur me fait tellement mal que ne peux retenir un hurlement aigue à glacer le sang. Je suis à genoux en train de masser mon poignet. Mais plus je le touche, pire c’est. Il se baisse et me prend le bras pour l’examiner :

     

    -Tu as du te faire une entorse, mais comment tu as fais ça ?

    -J’en sais rien, je n’avais rien il y a, aïe ! Lâche s’il te plait ! Il y a cinq minutes à peine.

     

    Il aide à me relever. Mais ne me lâche pas tout de suite :

     

    -Je t’emmène à l’infirmerie !

    -Ah ça non !

     

    Je veux lui lancer une attaque comme j’avais fait avec Espoire en moins fort, mais elle se retourne contre moi ; je tombe un peu dans les vapes. Je suis un peu abrutie, mais je suis sûr qu’il me retient, je ne peux rien faire, je n’ai plus aucune enfin presque sur mon corps. Je vois ce qu’il aurait subit, même si ça ne fait pas mal, c’est un peu gênant. Il me soulève, ma tête par en arrière puis ... plus aucune image, mes paupières n’arrivent plus à tenir.

    Un faux plafond, mais où je suis ? Je me relève, mais mon bras droit est bloqué par quelque chose, c’est dur. J’arrive enfin à me relever, j’ai un plâtre au bras droit. J’essaye de bouger mes doigts mais ça fait trop mal. J’entends un bip affolé. La porte s’ouvre, une femme avec une blouse blanche et John et Carl arrivent. L’infirmière, avec un accent très anglais me dit :

     

    -Comment cela va ?

    -Je ne sais pas trop.

    -Comment t’a tu fais ça à ton bras ?

    -Je ne sais pas.

    -You avais une gros bleu sur le poignet.

    -Qu’est-ce que j’ai ?

    -Une sprain !

    -Une quoi ?

    -Carl, what’s in French sprain ?

    -Une entorse !

    -C’est grave ?

    -No, you peux t’en aller if you veux !

     

    Je me mets debout. J’ai quelques vertiges, mais ça va, j’arrive quand même à tenir. L’infirmière m’aide un peu, mais je lui demande d’arrêter, il faut que j’y arrive tout de seul. John m’interpelle avant que je sorte :

     

    -Au faite Amel, voilà ton emploie du temps, avec ton bras tu ne vas pas pouvoir t’entraîner. Tu iras en cours.

    -D’accords

     

    Je sors, mais avant de quitter la salle, j’entends l’infirmière parler au deux hommes. Même si je ne comprends pas grand-chose j’écoute :

     

    -It’s very serious, she has drunk aconite, even with a little dose, it’s incredible that she alive !

    -I understand, and there is not of remedy ?

    -Not to my knowledge

     

    Je n’ai rien compris, et mon pouvoir de lire dans les pensées aussi n’est plus là, je n’y arrive pas. Je me sens molle, je n’ai plus d’énergie. Je regarde mon emploie du temps, j’ai cours d’anglais, l’équivalent d’un cours de français chez nous. Je ne comprends pas un mot d’anglais, enfin pas à cette vitesse !

    Le cours est barbant, je ne comprends pas un mot. C’est de la poésie, rien que déjà dans ma langue maternelle je ne comprends pas tout, mais dans une autre langue, c’est encore pire !

     

    -Miss, Can I go to the infirmary please ?

    -Yes you can, but what have you ?

    -Rien

    -Dylan, you accompany your fellow

     

    Pourquoi lui ? Il me soul à la fin ! Nous nous levons et sortons de la salle de classe.

     

    -Pourquoi tu veux toujours m’accompagner ?

    -Hey calme ! J’ai rien fait !

    -C’est ça et moi je suis une ...

     

    Ma tête tourne, j’ai envie de m’endormir. J’essaye de résister mais impossible. Dylan se précipite vers moi :

     

    -Ça va ? Ael ?

     

    Sa voix semble de plus en plus s’éloigner, comme un écho lointain qui ne revient plus. Il m’attrape dans ses bras et puis tout disparait autour de moi. J’ai mal au cœur, mon cœur bat, j’ai mal. Partout mes membres ne réagissent plus, mes sens se coupent les uns après les autres. Je sombre, comme un navire, dans le gouffre de la nuit.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 11 – Eloane

     

    Ça fait environs une demis heure qu’ils sont partit. Mais qu’est-ce qu’ils font bon sang ?! Le cours n’est pas terminer, mais j’en ai ma claque d’attendre ! Je me lève subitement, mais la prof n’a pas aimer ma réaction :

     

    -Eloane, what’s you stand up ?

    -Nothing, I have to go !

    -I don’t think ! You sit down at once !

     

    Tempi, je me fiche de ce que dit cette vieille folle je veux voir ma meilleur amie et mon frère tout de suite ! Je pars comme une furie du cours, c’est une mauvaise impression pour la première fois qu’elle me voit, mais elle ne connaît pas les circonstances. Mais au faite, elle est où l’infirmerie ? Tient, une fille un peu rock and roll passe à côté, elle a l’air très pressée. Je l’interpelle, elle doit peut-être savoir.  Quand elle tourne sa tête, j’ai un mouvement de recule, elle a des piercings partout, j’ai l’impression qu’elle n’a pas d’yeux tellement il y a de noir et sa coup en iroquois lui donne l’air encore plus effrayant. En faite, je préfère ne pas lui parler ... J’avance au fur et à mesure. L’infirmerie est sûrement au même niveau que les autres locaux tel que le self et les autres. Il y a tellement de monde qui fait la queue à l’ascenseur, que je crois qu’en faite je vais prendre les escaliers ... Qu’est-ce qu’ils sont pratiques mais glissants ! Deux fois j’ai faillis les descendre sur les fesses, j’aurais eu l’air maligne à l’arrivé !  Le couloir est très grand. Heureusement, il n’y a pas à frapper à toutes les portes, il y a le nom de chaque activité sur la porte. Je ne sais pas combien il y en a, c’est sûr qu’il y en a un paquet ! Arrive la dernière, faite que ce soit cette porte, faite que ce soit cette porte ! Bingo ! Je frappe et entre. John, Carl et une femme en blouse blanche discutent. Dès qu’ils m’ont vu, ils ont arrêté leur conversation. Ils m’invitent à les suivre. Nous changeons de salle, pour passer à une plus petite. Il y a des lits séparé par une espèce de drap blanc suspendu. En face du dernier, mon frère attend contre le mur. Il ne bouge pas. Il y a un lourd silence, un silence qui glace le sang. L’atmosphère est pesant et j’ai un goût très amère dans la bouche : quelque chose de grave est arrivé. John prend la parole, mais sa voix est triste :

     

    -Comment te dire ça ?

    -Dire quoi ?

    -Amel est en train de mourir.

     

    Je mets mes mains devant ma bouche pour retenir mes cris.

     

    -Mais, il n’y a pas de remèdes ?

    -Contre l’aconite, non.

    -C’est que vous n’avez pas assez cherché !

    -Je te le promets, nous avons tout essayé, mais rien n’à fonctionner. Nous l’avons vu bien trop tard. C’est déjà incroyable qu’elle ne soit pas morte il y a trois jours. Normalement, même en petite dose, elle est mortelle et tue dans la journée.

     

    Soudain, un bruit, quelqu’un se débat. Je me précipite vers le lit d’Amel. Elle est sanglée par les poignets. Elle se débat, mais ses yeux sont fermés. La machine pour mesurer la tension ou quelque chose comme ça s’affole.

     

    -Elle souffre ! Pourquoi vous ne lui donnez rien ?!

    -Nous avons essayé, mais ça n’a pas marché, ça à empirer.

     

    Carl, John et la femme se retirent, il n’y a que mon frère qui reste. Je suis agenouiller, je pleur.

     

    -Tu sais, je ne peux pas la faire revenir, mais ça ne sert à rien de ...

    -La ferme ! (avec des sanglots dans la voix)

     

    Il se rapproche de moi et pose sa main sur mon épaule.

     

    -Ne reste pas là, tu vas être malade !

    -Laisse-moi !

    -Non

     

    Je me lève, la rage s’empare de moi, avec une vague, je le propulse hors d’ici. Je pleur, encore et encore, je ne m’arrête plus. Les heures passent, je ne bouge pas, je la fixe, il y a une partie de moi-même qui me dit qu’elle est là, qu’il y a une solution et une autre qui me dit qu’elle est partie et repose à jamais en paix. Je ne veux pas croire la deuxième, j’en suis sûr elle est là ! Des bruits de pas, mais je ne bouge pas, je reste à la regarder. C’est Dylan :

     

    -Je suis désoler pour ce que je t’ai dit tout à l’heure, je ne croyais pas que ça allait t’affecter autant.

    -...

    -Aller, vient manger, au moins boire !

    -Non

    -Mais quelle tête de mule ! Ce n’est pas ça qui la fera revenir !

    -Qu’est-ce que tu en sais !

    -Oh ! Tu crois qu’elle aimerait te voir dans cet état là ?

    -J’en sais rien, je ne suis pas à sa place et toi non plus, alors ferme la !

     

    Il s’assoie à côté de moi. Il cherche vraiment la petite bête :

     

    -Si tu ne veux pas m’écouter, je vais te parler par la pensée !

    -Mais ferme-la bon dieu !

    -Qu’est-ce que tu vas me faire ?

    -Te coller une claque.

    -Tu n’as même pas le cran de le faire !

     

    Je fais le geste pour lui en mettre une, mais avant d’arriver à sa joue, je me dis que ça ne sert à rien, il a peut être raison. Non, il a tort ! Elle est là ! J’abaisse ma main et je la regarde de nouveau.

     

    -Alors ça va si mal que ça.

     

    Il me prend dans ses bras et je me remets à pleurer.

     

    -Je te comprends. Mais arrête de pleurer, ce n’est pas ça qui va la faire revenir. Vas te changer un peu les idées ! Espoire et Lucina t’attendent, elles ne savent pas encore la nouvelle. La mauvaise. Promis je reste et je te dis si il se passe quelque chose de nouveau !

     

    Je m’en vais les laissant seuls. J’avance lentement, comme une âme en peine. Le couloir, l’ascenseur, encore un couloir, la porte et pour finir le salon. Je marche la tête baissé, vaincu, quelque chose que je n’ai jamais ressentie. J’entre dans la chambre, Espoire est assise par terre en train de lire des poèmes :

     

    -De Charles Baudelaire :

    Dans une terre grasse et pleine d'escargots
    Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
    Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
    Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde,

    Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
    Plutôt que d'implorer une larme du monde,
    Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
    A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

    Ô vers ! Noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
    Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
    Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

    A travers ma ruine allez donc sans remords,
    Et dites-moi s'il est encor quelque torture
    Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !

    -Tient, quelque chose ne va pas Eloane ? Amel n’est pas avec toi ?

    -Elle ne le sera plus ...

    -Hein ? Mais pourquoi ?

     

    Je serre mes lèvres, je retiens mon envie de pleurer.

     

    -Elle est en train de mourir.

    -Quoi ?

    -Vous avez bien entendu et ne m’obligez pas à le répéter.

     

    L’atmosphère de la pièce est sombre, pesant, triste. Le silence se brise par les paroles de Lucina :

     

    -Comment ça s’est passé ?

    -J’ai pas tout compris, mais je crois qu’elle a pris un poison, de l’aconite.

     

    Le silence à duré pendant des heures. Au bout d’un moment, Lucina se lève et le brise :

     

    -Je veux la voir. Je veux être sûr de ce que tu me dis.

     

    Nous nous levons et fermons la porte. Je les conduits à l’infirmerie. Le même trajet que tout à l’heure, mais à l’inverse. Plus nous nous dirigeons vers l’infirmerie, plus j’ai l’impression qu’il fait sombre. Nous arrivons y arrivons presque. Dylan se lève, il nous entendu. Il me fait une petite tape sur l’épaule et s’en va. Je le regarde s’éloigner. Je m’approche, elle est toujours allonger et n’a pas bougée. Il n’y a plus les sangles. Cette fois, au lieu de partir à gauche, là où il y a la chaise, je pars à droite. Je veux lui prendre la main, mais quelque chose m’en empêche, elle a un plâtre. Les filles ne disent rien, c’est même étant qu’elles restent statufiées.

    Elles ont quittés la salle, mais je ne me sens pas seule. La nuit est tombée, je ne fait plus rien que de penser. Qu’est-ce qu’il y a après la vie ? La réincarnation, comme pense les bouddhistes ? Le paradis et l’enfer pour les chrétiens et les juifs ? Personne ne sais, personne n’en ai revenue. Je la regarde, il y a de temps en temps, des flammes qui s’évaporent de ses yeux. C’est très rapide, mais je le vois. Est-ce sa vie, sa flamme qui s’éteint ? Quelqu’un l’a-t-elle oublié ? Si dieu existe, pourquoi ne la sauve-t-elle pas ? Je suis énerver, mais trop fatiguer pour taper quoi que ce soit. Au bout d’un moment je m’endors, porter par le silence de la douce nuit.

    Je suis réveillé par des bruits de métal. Je m’étire. Les bruits recommencent. Je me lève pour aller voir. Il y a une table métallique, avec des instruments dessus. Certains sont tombés, je vais les ramasser. Je les repose, mais ils sont projetés sur le mur. Je ne comprends pas qui peu me faire cette farce. En tout cas, je ne rigole pas. Mais quel jour on est ? Le treize, le treize mai. C’est son anniversaire. Ce n’est que maintenant que je réalise, que ça fait plus d’un an qu’on se connait. La première fois c’était en mars je crois, pas moi, pas longtemps après les vacances de février.

     

    -Je ne sais pas qui fait ça mais ce n’est pas drôle !

    Ça y est, ça s’arrête. Je retourne aux côtés de mon amie, enfin ... Je sursaute, c’est la porte qui s’ouvre. Dylan est là avec un croissant et une tasse de chocolat :

     

    -Je me suis dit que tu aurais peut-être fin ...

    -Merci.

    -Je ne vais pas te dire que tout va bien, mais dit toi qu’elle ne souffre plus, elle est toujours avec toi, dans ton cœur ...

    -Si tu le dis ...

     

    Je prends son croissant et sa tasse. Je assez mange difficilement, je n’ai pas faim. J’ai l’impression d’une boule dans la gorge, elle ne veut pas s’en aller. Je n’ai plus envie de parler, à vrai dire, je n’ai plus envie de faire quoi que ce soit.

     

    -Tu as vu Lucina et Espoire

    -Oui

    -Quand ?

    -Hier

    -Et tu ne veux plus les revoir ?

    -Je n’ai plus rien envie de rien faire.

    -Ah ...

     

    Le bip pour la tension me berce et m’emporte dans un sommeil léger ... Je me réveille soudainement, bip hurle, mais les courbes sont de plus en plus plates. Je bondis sur mes pieds, j’appuie sur le bouton pour appeler l’infirmière. Elle arrive, mais ne fait rien, pour elle il n’y a plus rien, son cas est désespérer. La courbe devient plate, le bip fait un son continu toujours. Des larmes de feu coulent sur ses joues. J’ai un drôle de sentiment, j’ai tellement envie de pleurer, que je n’y arrive pas, ma mâchoire tremble. Aucun son ne sort de ma bouche. Mon frère arrive dernière moi, je ne sais pas ce qu’il fait, mais ça m’est complètement égal. Quelques minutes passent, les mots peuvent enfin sortir de ma bouche, mais ils sont hésitants :

     

    -Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

    -Nous allons l’incinérer.

    -Non ! Impossible ! Elle n’est pas morte !

     

    Elle remonte la couverture sur sa tête, comme ils font pour les personnes qui sont décédées ... Mais quelque chose n’arrive jamais quand une personne est partie dans l’autre monde : son corps ne bouge pas ! Un pique se forme brusquement sous la couverture. Celle-ci est propulsée au plafond et désintégrée, réduite en cendre ! Je me précipite vers elle. Ses yeux s’ouvrent en grand brusquement. Elle cligne des yeux et se relève. Elle se met à tousser et s’arrête. Je la dévisage, bouche bée. Je ne prononce aucuns mots et me jette dans ses bras. Des larmes de joies ruissellent sur mes joues. Elle me sert à son tour dans ses bras.

     

    -Je croyais t’avoir perdu à jamais

     

    Après ses quelques mots, je baisse la tête, honteuse de ce que j’avais pu me laisser convaincre par une solution aussi terrible. Elle lève son bras droit et le regarde, quelque chose la gêne. Elle bouge les doigts, mais les voyants coincés, elle sert ses doigts pour former un poing. Le plâtre disparait en cendres. Je la regarde dans les yeux, où a-t-elle acquis ses nouveaux pouvoirs ? Elle a se regard bizarre : ses yeux sont des flammes. Quelques secondes après, elle cligne des yeux et redeviens normale. Elle prononce d’une voix joyeuse :

     

    -Qu’est-ce qui c’est passer ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 12 – Esprit

     

    Où suis-je ? J’ai quitté la classe il y a combien de temps de ça ? Cinq minutes ? Je suis au sol, assise, autour de moi il fait noir. Je me relève, je ne vois rien. D’un coup, il y a une étincelle au loin. Je marche vers elle, mais elle s’éloigne. Je marche de plus en plus vite, jusqu'à courir. Je ne suis pas essouffler, ce qui est étrange. Je m’arrête pour voir si elle s’arrête, mais non, elle continue à s’éloigner. Je reprends ma course sans fin, mais quand est-ce qu’elle va s’arrêter ? Je cour toujours. D’un coup, je tombe dans un trou, je tourne dans tous les sens. Je sens que je prends de la vitesse, la chute promet ! J’atterris enfin, le devant de ma tête s’écrase sur le sol, je rebondis et m’écrase sur le dos. Je reste au sol et repose ma tête au sol. Je la tourne et vois la lumière blanche, mais elle ressemble à un vortex. Je me relève rapidement car il est en train de se refermer ! Je cour, mais pas assez vite. Je suis à deux doigts d’y arriver ... Je plonge ! Je suis retourné, jeter dans tous les sens. Je n’arrive plus à voir, je ferme les yeux. Mon corps ne bouge plus. J’ouvre les yeux en grand, je suis à l’infirmerie, allongé.  A côté il y a Eloane, elle est assoupie. Je m’assoie sur le lit pour ensuite me lever. A ma grande surprise, quand je me retourne, mon corps est allongé, sans vie sur la table. Je regarde mes mains, elles sont un peu transparentes ! Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne suis tout de même pas un fantôme ? Le seul moyen de le prouver, c’est le test du mur ; si je peux passer à travers, ça me dire que ... Je m’approche de celui-ci. Je prends une grande respiration et tend ma main en avant. Alléluia ! Je n’en suis pas un ! Je ne passe pas à travers les murs ! Pour passer à l’autre pièce, il n’y a pas de porte. Je regarde, il y a l’infirmière. J’ai beau appeler, hurler, bouger, mais elle ne me voit pas. Je fais demi-tour dans la salle où mon corps est endormi. Je m’approche. Je veux toucher ma main pour voir, mais elle est rejetée.

     

    -Ça ne sert à rien

     

    Je sursaute.

     

    -Qui est là ?

    -Ça a très peut d’importance

     

    Je me retourne. C’est une petite fille, des cheveux longs, elle est entièrement blanche. Elle a un visage rond, de grands yeux et une frange. Elle est vêtu d’une longue robe qui va jusqu’au sol.

     

    -Mais, mais que fait tu ici ?

    -Je suis comme toi.

    -Comme moi ?

    -Morte !

     

    Mes yeux sont grand ouverts, un frisson parcours tout mon corps.

     

    -Mais c’est impossible !

    -Enfin, ce n’est pas entièrement juste. Moi je suis morte, mais toi tu es entre deux eaux.

    -Hein ?

    -Tu as été empoisonné avec de l’aconite, enfin moi j’en ai avalé exprès.

    -Je ne comprends rien !

    -C’est une plante mortel. Sur les humains et les animaux elle est mortelle. Pour nous, elle nous laisse entre la vie et la mort. Notre corps ne vie plus, mais notre âme, elle est bloquée sur terre.

    -Mais qu’est-ce qui ce passe après la mort, quand on meurt normalement ?

    -Personne ne le sait, personne n’est déjà revenu ! Si ça se trouve, il n’y a rien !

    -Très rassurant ton discours ! Mais tu es là depuis combien de temps ?

    -Trente ans.

    -Trente ans ! Mais, mais tu n’as pas changé, tu aurais du vieillir !

    -Non, nous ne sommes que des âmes, nous sommes figés dans notre état dans lequel on est apparu.

    -Et comment fait-on pour revivre ?

    -On ne peut pas.

    -Mais tu fais quoi de tes journées ?

    -Je réfléchis, je circule dans le bâtiment

    - Et tu dois t’ennuyer au bout d’un moment !

    -Pas tellement

    -Et tu es là seule comme ça ?

    -Oui, enfin non avec toi !

    -Ok.

     

    L’angoisse monte, errer comme une âme en peine pendant toute l’existence de la terre ... Cette idée m’effraie. 

     

    -Tu peux quand même sortir d’ici ?

    -Non malheureusement, sinon il y a longtemps que je l’aurais fait !

    -Et tu peux être vu par quelqu’un ?

    -Non, seulement par d’autres personnes comme moi. Viens suis moi !

     

    Elle se met à rire, un rire d’une enfant heureuse. Elle court vers le mur et disparaît. Mais comment elle a fait ça ? Quelques minutes plus tard elle revient, seulement sa tête dépasse du mur.

     

    -Pourquoi tu ne viens pas ?

    -Je ne sais pas traverser les murs !

    -Ce n’est pas compliquer ! Sens-toi légère, le plus facile c’est de courir ! Tu verras ! Aller dépêche toi !

     

    Je recule au maximum et fonce vers le mur à pleine vitesse. Faite que ça marche, faites que ça marche ! Quand je traverse le mur, j’ai une sensation agréable, comme une grande bouffée d’air frais. Wa ! Je suis dans le couloir ! Je regarde de tous les côtés ... à la voilà !

     

    -Alors ?

    -C’est géniale !

    -On fait la course ?

    -Si tu veux !

    -Jusqu'à l’accueil !

     

    Elle démarre. C’est impressionnant la vitesse à laquelle elle va. Je la poursuis, traversant les murs en essayant de la rattraper. Mais elle va si vite ! J’arrive enfin à l’accueil, mais elle est déjà assise sur le comptoir.

     

    -Alors, on trainasse ?

    -Tu es marante toi ! Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

    - Je ne sais pas.

    -On revient dans l’infirmerie ?

    -Si tu veux.

     

    Nous marchons cette fois. Une question trotte dans ma tête :

     

    -Juste une petite question, est-ce que dans cet état, nous pouvons utiliser nos pouvoirs ?

    -Il y a une chose : tu n’as pas d’accès à ce monde.

    -Et qu’est-ce qu’on fait dans ce cas là ?

    -Rien

    -Mais même avec nos pouvoirs ?

    -Encore moins ! Il y a comme une espèce de bouclier qui nous en empêche !

     

    Nous voilà dans la pièce. Il y a Eloane et son frère. Ils se disputent apparemment. Eloane va lui mettre une claque, mais elle s’arrête. Elle pleur, et son frère la prend dans ses bras.

     

    -Elle t’aime bien.

    -Je sais. Mais son frère, lui par contre ...

    - Je ne parierais pas là-dessus si j’étais toi !

    -Pourquoi tu dis ça ?

    -Je le sais c’est tout !

     

    Eloane s’en va, elle est triste. Je ne l’ai jamais vu dans cet état là. Remarque, je ne me rappel plus du moment où le bâtiment c’est écroulé, c’est flou. Dylan se lève pour aller s’adosser au mur. Il bougonne :

     

    -Je sais que tu es là Ael ...

     

    Hein ? Mais comment le sait-il ? Même la petite fille s’interroge ! Je suis fatiguer, j’ai envie de dormir, mais est-ce normal pour un fantôme ? Mais ce nom, Ael, je l’ai déjà entendu quelque part, ce n’est pas de moi qu’il parle, c’est impossible à moins qu’il est écorché mon prénom ...

     

    -Petit fantôme, est-ce que c’est normal que j’aie envie de dormir ?

    -Oui, c’est normal la première fois, ne t’inquiète pas ! Si tu veux, tu peux aller dans ton lit, je resterais, de toute façon je ne peux pas m’enfuir !

    -D’accord, merci !

     

    Je pars, direction ma chambre. Même si je ne peux pas me mettre sous la couette, je serais mieux sur un matelas !

    Il fait jour. Je n’ai ni vu ni entendu les filles. Elles ont dormis ici au moins ? Bonne question, mais je n’aurais pas la réponse puis que je suis à moitié morte et que seule l’autre fantôme me voit. Je me balade dans les couloirs, espérant trouver ma nouvelle amie. Je marche doucement, frôlant les murs. Je n’ai plus que la vue, l’ouïe et la parole, le sens du toucher à disparu, tout semble dur, froid et monotone, il n’y a que grâce à ma vue, je distingue les couleurs.  Pour le goût, je ne peux rien attraper et encore moins manger.  Je ne retrouverais donc jamais des sensations agréables d’autrefois ? Cette idée m’attriste, ne plus connaître le gout des aliments, ne plus toucher des vêtements. J’arrive enfin à l’infirmerie. Eloane dort à côté de moi, sur une chaise. Je reviens dans l’arrière salle ; il y a une espèce de chariot avec des ustensiles dessus. J’aimerais tant manifester un signe de ma présence à Eloane, lui prouver que je ne suis pas totalement morte, lui donner espoir ! J’ai promis de ne plus utiliser mes pouvoirs et le petit fantôme m’a dit que je ne peux plus les utiliser. J’en ai marre ! Je laisse cette promesse, je ne la tiendrais pas, je me la suis faite à moi-même ça ne risque pas d’être très grave. J’essaye de faire voler l’un des objets, mais rien, je n’arrive pas à le ressentir, peut-être à cause de l’absence de mon sens du toucher ? J’essaye une nouvelle fois, cette fois j’ai l’objet, mais impossible de le soulevé, il y a comme une barrière invisible autour de moi, elle se déforme, mais ne laisse rien passé. La colère me monte à la tête, on me dit que je suis puissante mais je ne peux rien faire ! Je m’emporte et enfonce mon point dans le mur. Ma main traverse, mais oui ! C’est ça la solution ! Puisque mon état me permet de traverser les murs, pourquoi ce ne serais pas possible psychiquement ? Je recommence. Je réussis à traverser, l’un des ustensiles se lève, mais le mur reprend le dessus, j’ai l’impression que ça pèse des tonnes. J’ai le temps de projeter l’objet sur le mur. Je réessaye, mais c’est de plus en plus dur, j’ai l’impression que le mur se solidifie de plus en plus, m’empêchant d’accéder à l’autre monde. Cette fois Eloane là, elle ne comprend se qui se passe. Son visage à une expression bizarre ; un mélange de fatigue, tristesse et d’interrogation.  Cette fois elle parle, sa voix est tremblante :

     

    -Je ne sais pas qui fait ça mais ce n’est pas drôle !

     

    J’arrête, je ne vais pas l’embêter plus que ça !  Elle retourne de là où elle vient. Dylan arrive, il a cette air de méfiance, il sait que je suis là et que je rend sa sœur malheureuse pour rien.  Il a raison, c’est sûr. Dans ces mains il y a une tasse remplis d’un liquide marron et d’un croissant. Je ne peux pas dire le contenue de la tasse, vu que mon sens de l’odorat n’existe plus non plus apparemment ! Le monde est fade sans ses sens là. Je me demande comment font ceux qui perdent un de leur cinq sens ! Ils sont tous important, c’est bien pour ça que la parole n’en fait pas partit ...

    D’un coup j’entends :

     

    -Bou !

     

    Je sursaute, ce n’est que le petit fantôme. Mon cœur bat à la chamade, enfin j’ai l’impression c’est ce que l’on ressent d’habitude. Je mets mes doigts sur mon cou, là l’endroit où l’on prend le pou d’habitude, mais il n’y a rien. Je commence à désespérer :

     

    -Ne cherche pas ! Nous n’avons pas de pulsation de cœur, en faite, nous n’avons pas de cœur ou quoi que ce soit d’autre comme organe.  

    -Je l’ai bien compris.

    -J’ai vu ton exploit ! C’est formidable, moi-même je n’y suis jamais arrivé !

    -Mais tu avais quoi comme pouvoir ?

    -Je ne m’en rappelle plus ...

     

    Soudain, une violente douleur dans ma poitrine, j’ai trop mal. Je tombe à quatre pattes, la main sur ma poitrine à l’emplacement du cœur. De l’autre côté, le bip s’affole. J’ai de plus en plus mal, ma vision se trouble. Maintenant je ne vois plus rien. Les paroles de la fantômette sont de plus en plus lointaines, jusqu'à disparaître complètement.

    J’étouffe, je n’arrive plus à respirer. Mes yeux sont grand ouverts, mais il y a quelque chose qui me bloque la respiration. A l’intérieur de moi, je bouillonne, je bouille d’énergie. Mon corps est chaud, mais ça fait du bien. J’ai une violente poussée d’adrénaline et mon pouvoir de télékinésie prend le dessus pour écarter la chose qui m’empêche de respirer. Mon bras est tendu perpendiculairement à mon corps. Il y a une espèce de couverture qui vole au dessus. Pendant quelques secondes, elle prend feu et disparait en poussière. Je m’assoie pour voir où j’en suis. Je tousse, à cause de la poussière qui était contenue dans la couverture. Elle me regarde, bouche bée. Elle ne sait pas quoi, mais finit par se jeter dans mes bras :

     

    -Je croyais t’avoir perdu à jamais.

     

    Elle baisse la tête, mais pourquoi a-t-elle honte d’elle-même ? Je ressens sa honte, mais je n’en connais pas l’origine. 

    Je veux bouger mes mains, mais quelque chose m’en empêche, c’est dur et rugueux. La partie de mon bras emprisonner devient brûlante, mais cette chaleur me fait du bien. Ce n’est pas bouillant au sens de brûler la peau, mais bouillant au sens de faire du bien. Devant mes yeux, le plâtre disparait comme la couverture. La chaleur redescend. Je cligne des yeux, comme si ils ont été figés pendant quelques minutes. Elle est heureuse de l’avoir retrouver, de ne pas m’avoir perdu :

     

    -Qu’est-ce qui c’est passer ?

    -Je n’en ai pas la moindre idée !

     

    Nous rigolons toutes les deux. Je ne sais pas combien il y a de personnes exactement autour de nous, mais je m’en fiche, ce moment de joie me fait du bien ; l’idée d’être à nouveau vivante me ravie. Mais la petite fantôme, que va-t-elle devenir ? Je me lève du lit, Eloane ne comprend pas :

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Rien, je dois trouver quelqu’un !

    -Qui ?

    -Je t’expliquerais plus tard !

     

    Je me précipite dans l’arrière salle, mais il n’y a personne. Elle est vide, il n’y a plus que le chariot. Cet endroit devient triste, elle m’a énormément aidé et elle se retrouve seule. Eloane est à côté de moi. Je sursaute, j’entends sa voix dans ma tête et même en si peu de jours j’ai perdu l’habitude de mon pouvoir :

     

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Non rien

    -Allez vient annoncer la bonne nouvelles à Lucina et Espoire !

     

    La joie m’envahie de nouveau. Nous courrons pour aller les rejoindre. Au début tout va bien, c’est le couloir il est tout droit, mais après deux fois d’affilé je fonce dans les murs. Eloane se moque de moi, mais je préfère la voir rire que pleurer. Nous arrivons enfin en haut. L’ascenceur nous a bien fait rire ; nous avons voulu sortir pile au même moment, mais vu que la porte n’est pas assez large pour laisser passer deux personnes, nous nous sommes coincer et nous voulions sortir en première toutes les deux. Heureusement on y est arrivé et nous sommes sortis en même temps, mais nous avons terminé à plat ventre sur le tapis. Nous ouvrons la porte, Espoire et Lucina font une tête d’enterrement. Elles n’ont même pas daigné lever la tête pour voir qui rentre sans frapper. Eloane tape du pied pour attirer leur attention. Elles relèvent la tête et font de grand yeux, le sourire jusqu’aux oreilles. Toutes les deux se jettent sur moi pour me serrer dans leurs bras. L’embrassade dure environs dix minutes, je n’aurais jamais cru que mon absence aurait causé autant de tristesse. Eloane, s’ennuie un peu de rester enfermer dans ce bâtiment nous propose :

     

    -Et si on allait au parc ?

    -Bonne idée !

     

    Nous nous hâtons dehors. A quelle heure nous allons rentrer ? Ça a très peu d’importance ! Je sors la première, Dylan est adosser contre le mur il est très en colère. C’est moi qu’il attend, il ne dit rien aux autres, seulement à moi grâce à la télépathie :

     

    -Pourquoi tu as fait ça ?

    -Ça quoi ?

    -Faire semblant de mourir, je sais que tu étais là !

    -Je ne sais pas comment expliquer et de toute façon tu es trop bête pour comprendre, laisse pour tranquille tu veux, je n’ai pas que ça à faire !

     

    Eloane s’interposa entre nous deux, elle a deviné se qui se passe :

     

    -Arrêtez tous les deux ! Si vous avez des comptes à vous rendre vous le ferez dans un duel en entraînement !

    -Mais c’est quoi ça ?

    -Vous vous affrontez sans vous tuer, je suis sûr que vous en êtes capable ! En attendant, Dylan laisse la tranquille !

    -C’est pas moi que tu devrais virer sœurette, mais bon tu le verras pas toi-même !

    -La ferme !

     

    Il s’en va. Nous attendons qu’Espoire ferme la porte à clef et nous avançons à l’ascenceur. Il est là en un clin d’œil, apparemment il n’a pas quitté cet étage, donc Dylan est passé par les escaliers. Nous sommes en bas. Je sais qu’il est là, je le sens mais où ? Je laisse tomber, les filles sont déjà parties. Nous traversons les rues blindées de monde pour ensuite arriver à un coin de verdure fleurie. Il y a des enfants qui jouent à l’air de jeu, une femme assise sur un banc avec un livre en main, des personnes âgées discutent dans un coin entre elles, je n’ai jamais vu ce côté de la ville. Nous nous baladons comme de vulgaires touristes. Je me sens bien ici et je ne suis pas la seule, Espoire ressent de la joie et de la haine en même temps ; de la joie car ici c’est la ville et qu’enfin il y a un coin de verdure, de la haine à cause de la taille des arbres,  l’obligation que les plantes ont, tout bien réfléchis, ce n’est pas de la haine c’est plutôt de l’empathie. Elle sait ce qu’endurent les plantes, les lettres d’amours  gravé sur les troncs, les branches coupées en automne, les fleurs arrachées par les garnements sans surveillance. Nous arrivons au centre du parc, il y a  un petit étant entouré de rempart pour éviter d’éventuel baigneurs. Nous nous arrêtons un petit peu, Lucina et moi allons nous assoir sur un banc et Eloane et Espoire s’accoudent aux remparts de l’étang. Eloane s’amuse à faire de petites colonnes d’eau,  je n’ai pas besoin d’aller les voir, je les vois par ses yeux. Nous restons là pendant une bonne heure à regarder la nature. Au bout d’un moment Eloane oublie son pouvoir et de l’eau atterrie sur Espoire jalouse de ne pas pouvoir l’arroser elle-même. Lucina s’ennuie un peu et voudrais rentrer :

     

    -Bon on va peut-être y aller quand même ! Je ne sais pas vous mais je suis un peu fatiguer et cet après midi on a entraînement je vous le rappelle !

    -Ok allons-y !

     

    Nous rentrons un peu triste de notre expédition. Cet endroit reflète tellement de bonheur dans une prison de béton : les immeubles sont les barreaux, les obligations nos gardiens. En sortant du parc, j’ai un dôle de sentiment : l’insécurité. N’importe qui peut me tomber dessus !

     

    Nous nous dépêchons, quelle idée d’être en retard ! C’est bon nous sommes partit. Mal chance ! L’ascenceur est en bas, il faut qu’il monte les sept étages ! Et impossible d’y aller par les escaliers, le seul moyen d’aller aux niveaux négatif est l’ascenceur.  Nous ne sommes pas les seules en retard, il y a Dylan et ses amis. L’horreur d’être enfermer dans un petit ascenceur à huit ! Et surtout avec lui, mais qu’il m’énerve ! Il fait tout pour le faire, je crois que je ne vais pas attendre le duel pour lui mettre une claque. Nous voilà enfin arriver, nous sommes serer les uns contre les autres. Nous ne sommes pas si en retard que ça en faite ! Eloane se dirige vers John et Carl pour leur dire quelque chose, mais pas besoin d’écouter profondément ses pensées, je sais déjà ce qu’elle leur demande ...

     

    -Dylan, Amel, placez vous je vous pris.

     

    Chacun nous nous plaçons et enclenchons la procédure, je vais enfin pouvoir me défouler ! Cette fois je change, je n’attaque pas directement, lui non plus. Pour me défouler encore plus, je coupe mon pouvoir de télépathie. C’est étrange, je n’ai pas d’efforts particulier à faire, mon don m’obéis au doigt et à l’œil. La voix de Carl résonne dans la pièce :

     

    -Vous êtes prêt ? Ne trichez pas, c’est sensé être un entraînement je vous le rappelle !

     

    Je ne fais pas attention à ce qu’il vient de nous dire, le principal pour moi est de lui mettre une bonne pattée. Je me demande quel élément il a. Je ne l’ai jamais vu utiliser ses pouvoirs autres que la télépathie. Il ne se passe rien et je ne vais pas tricher, je veux juste avoir le plaisir de le ratatiné. Il fait un grand mouvement de bras et un immense courant d’air me plaque contre le mur. Malheureusement, par réflex, mon pouvoir de lire dans les pensées reprend le dessus. Il a bien deviné que je n’y suis pas parvenu à le retenir :

     

    -Tu n’es même pas capable  de retenir un de tes pouvoirs, tu es vraiment pathétique, et Carl nous dit de ne pas tricher, tu exagère ! T’inquiète tu vas souffrir !

     

    Son poing se resserre, mes poumons se vident d’air, je ne peux plus respirer j’étouffe, ma gorge est en feu, j’ai sort très vite, il est chaud même brulant. Je suis bloquée contre le mur. Ma tête me tourne, je ne peux toujours pas respirer comme si on m’enfonçait la tête sous l’eau et que je ne peux pas remonter. Il force et j’ai l’impression d’être aplatie. J’essaye de me concentrer avec le peu d’oxygène qu’il reste dans mon corps. Un de mes pouvoirs ce déclenche, il y a comme une sorte de disque invisible qui touche tout à sa hauteur. Je tombe par terre, l’air arrive en grande quantité dans mes poumons. Ma main est sur ma gorge : je n’aurais jamais plus pensé que respirer serais un tel bonheur.  Ma gorge est sèche, j’ai soif. Ah oui c’est vrai ! Faut que je mette une ratatouille à l’autre mec en face de moi. Il est assis par terre et se relève. J’aurais très bien plus l’attaquer quand il a tenté de se relever, mais je ne suis pas lâche, je n’aime pas les coups bas. Nous sommes l’un en face de l’autre, il n’a presque plus de points de résistance, encore un coup et le combat est terminé. Mais malheureusement, moi aussi il lui reste un coup et le combat s’achève. Je sens une étrange chaleur au bout de mes doigts : elle est douce, irrégulière et chaleureuse. Mais qu’est-ce qui ce qui se passe ? Je relève ma main à la hauteur de mes yeux pour ne pas perdre de vue mon adversaire. Je sursaut, j’ai une boule de feu dans la main ! Il faut que je la jette quelque part ! Tient Dylan fera très bien l’affaire ! Je la lance maladroitement, mais il ne s’y est vraiment pas attendu et la reçois en plein milieu. Juste avant de disparaître, je regarde mes mains mais il n’y a quelconque trace de brûlure. Je suis dans la salle, Dylan est à côté de moi, il est en colère, vexé, enfin tous les sentiments qu’un garçon ressent après avoir été battu par une fille à quelque chose qu’il était sûr de gagner. Dans la salle, le micro résonne, cette fois c’est la voix de John :

     

    -Amel, tu peux venir s’il te plait !

     

    Je me dirige vers le panel de contrôle, la salle avec toutes les visions des caméras. C’est là aussi qu’ils réparent les bogues ou activent les situations. Carl et John ont les yeux rivés sur leurs écrans. Carl détache quand même son regard pour m’inviter à voir les images. La photo (ou l’arrêt sur image) a été prise au moment de mon attaque télépathique que je contrôle très peu. John sur un ton joyeux me dit :

     

    -Tu ne nous as pas révéler tout tes secrets ! Carl, passe l’image aux rayons gamma s’il te plait ! Regarde, c’est impressionnant ! Il y a une espèce de disque représenté ici en violet qui s’échappe de ta tête. Et c’est se qui a fait tomber Dylan. Bravo ! Tu as battu un de mes meilleurs élèves ! Dylan tu peux venir voir si tu veux !

     

    Je me retourne, il est bien là, adosser contre le mur. Il essuie son front couvert de sueur mais toujours vexé de sa défaite. Il ne s’approche pas, il reste à bouder dans son coin. Une de ses pensées se tourne vers moi, même si elle est agressive je n’y porte aucune attention, j’oublie même qu’il pense. Il a le don de m’énerver celui là ! Il a un deuxième pouvoir, j’en suis sûr : souler les autres. Ou peut-être est-ce un don naturellement présent dans chaque être et qu’il se développe plus chez d’autres personnes ? C’est une bonne question auquel les scientifiques n’ont pas répondus ! Je sors de la pièce, profitant de lui mettre un coup d’épaule en passant. Je suis une peste peut-être mais lui est pire que ça ! C’est bien pour ça que le mot n’existe pas pour les hommes, un homme c’est pire qu’une peste, c’est une maladie que l’on attrape ! J’attends Espoire, la dernière elle a presque terminé. Eloane et Lucina sont déjà partis, trop fatiguée. Et dire qu’il reste encore l’autre partie de l’entraînement, qu’il reste encore trois heures après cette pause. Je suis fatiguer, j’en peu plus de cette vie !

     

    Les pauses sont très courtes et passent en un clin d’œil. Nous retournons à la salle d’entraînement. Pour la deuxième partit, c’est encore l’exercice des murets et du robot avec son bouton rouge sur la, celui où je me suis fait gronder comme jamais ! Cette fois John à augmenter le niveau, mais j’ai le droit d’utiliser mes pouvoirs, ce qui est plus facile à présent. Ce qui est bizarre, il ne c’est pas inquiété pour moi quand j’étais en train de mourir. Peut-être que comme Dylan, il savait que je n’étais pas loin.

     

    Je suis sur le canapé de l’appartement, la télé est allumée. Je suis fatigué de l’entraînement de la journée. Il nous reste le repas et au lit ! Les filles partent, mais je dois éteindre les lumières, fermer les fenêtres, arrêter la clim et fermer la porte à clef. Elles sont parties en avance pour être sûr qu’il y est une table pour nous quatre. Je sors dans le couloir, ferme la porte. Je n’ai pas le temps de me retourner que je tombe par terre. Un jeune homme m’a percuté. Il doit avoir un an de plus que moi, des cheveux noirs ébouriffé, des joues rondes et les oreilles décollées. Il a un accent américain très prononcé :

     

    -Che souis déssoler ! Che vais fou aider à fou relefer !

    -Merci ...

     

    Nous rigolons l’un de l’autre : la tête que j’ai du faire, rien qu’à voir la grimace.

     

    -Che vient d’arriver et che ne sais pas où sont les salles de classes, j’ai oublié quelque chose dans l’une d’elles et je ne me rappelle plus à quelle étache elles sont.

    -Ok, c’est l’étage numéro trois !

    -Thank you !

    -Tu étudies quoi au faite ?

    -Les arts plastiques !

    -C’est intéressant à voir ! Et tu aimes quoi dans les arts ?

    -La peinture !

    -C’est merveilleux comme expression !

     

    Il ne me répond pas, il regarde derrière moi. Je me retourne Dylan arrive, énerver. Il est toujours là quand je passe des bons moments pour me les pourrir ! Comment Eloane peu le supporter comme frère ! Je la plein ! Sa voix fait ressortir dans sa tête. Il préfère ne rien dire à l’orale. Je lui tourne le dos pour l’ignorer, mais il sait que je l’écoute :

     

    -Les filles t’attendent elles m’envoient de chercher,  c’est la dernière fois que je leur rends un service en plus c’est pour venir te chercher, je vous déteste !

    -Laisse-moi et retourne dans ton coin, si c’est pour t’entendre bougonner ... Ce n’est même pas la peine !

     

    Je pèse mes mots pour paraître moins agressive, mais c’est dur. Pour me débarrasser de Dylan, je reprends ma conversion avec l’autre garçon :

     

    -Tu veux que je t’accompagne pour aller chercher tes affaires ?

    -Yes ! Sans broblèmes, à l’étache trois tou ma dit ?

    -Oui !

     

    Nous nous enfonçons au font du couloir vers l’ascenceur, mais Dylan ne lâche pas l’affaire ; il m’attrape le bras et me tire violement. Cette fois je ne me laisse pas faire, j’arrache mon bras de ses mains. Le petit nouveau ai un peu gêné, de nous voir nous disputer comme ça :

     

    -Che crois que che vais y aller tout seul

    -J’en suis désoler, mais l’autre ne me laisse pas tranquille à plus tard !

     

    Il a repris sa prise sur mon bras et me tire. J’attends un peu, histoire de me calmer pour ne pas le projeter contre un mur. Le téléphone de Dylan sonne, il me le tend, agressif :

     

    -C’est Eloane, elle veut te parler.

     

    Il me lâche attendant que ma conversation se termine :

     

    -Allô Amel ?

    -Oui salut Eloane !

    -Tu te dépêche, ça fait bien une heure qu’on attend, on s’impatiente un peu, il ne faut quand même pas trois quart d’heure pour éteindre trois lumières !

    -C’est un peu plus compliquer que ça ! C’est toi qui as envoyé ton frère ?

    -Oui pourquoi ?

    -Non rien !

    -Il est en rage ?

    -Oui

    -C’est normal, il est comme ça quand on lui demande un service qu’il n’aime pas rendre et jouer les pigeons, il déteste ça !

    -A ok !

    -Je raccroche, à tout de suite !

     

    Je redonne le téléphone à Dylan. Il l’attrape fermement et le remet dans sa poche.

     

    -Je dois encore te traîner ou tu me suis ?

     

    Je ne réponds pas à ses réflexions sarcastiques. Nous descendons par les escaliers. J’ai faillis tomber un ou deux fois, mais ça ne se voyait pas, mon pouvoir de vol est très utile. J’avance sans broncher. Il n’y a pas de bruit, tout le monde est partit manger ou les rares personnes présentes travaillent dans le silence. Je m’arrête pour observer se qui se passe dehors. Mais Dylan me pousse pour que j’avance, on lui a confié une tâche, il l’accomplie jusqu’au bout :

     

    -Tu étais vraiment obliger de faire ça ?

    -Quoi ?

    -Me pousser comme tu l’as fait !

    -Oui

     

    Je n’ai qu’une envie, lui mettre un poing dans sa figure pour qu’il se taise et me laisse tranquille. Mais je ne fais pas partit de ses gens qui pensent que la violence est le seul moyen de faire taire les personnes les plus embêtante. Nous arrivons enfin jusqu’au réfectoire, je vais enfin me débarrasser de lui ! Les filles sont complètement au fond, elles ont été gentille et m’on déjà prit la nourriture pour moi ! Espoire, impatiente de commencer m’interroge :

     

    -Pourquoi ça a été si long ?

    -Quand je suis sortit il y a un garçon qui m’ai tombé dessus. Il est nouveau ici, il parle assez bien le français, même si il a un accent américain.

    -Il était comment ?

    -J’ai pas fait attention !

    -Menteuse !

    -Je te l’assure !

    -Et ensuite ?

    -Il m’a dit qu’il cherchait l’étage des salles de cours car il a oublié ses affaires dans une d’elles.

    -Et après ?

    - Un abruti est arrivé.

    -Et après ?

    -L’abruti m’a trainer jusqu’ici !

     

    Espoire et Lucina rigolent avec moi, mais Eloane non. C’est son frère, elle n’aime pas trop qu’on ce moque de lui. Après, je n’écoute plus la conversation, introduit dans mes pensées.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 13 – Que ce passe-t-il ?

     

     

    Toute la journée cours. Je n’y comprends rien, je ne suis pas super forte en anglais. Je suis encore dans mes rêveries, quelle heure ? Dans quel cours je suis ? Je ne me rappelle plus, le monde des pensées est plus vaste et intéressant qu’une œuvre de Shakespeare ! Du moins c’est mon avis ! Le prof me sort de mon monde merveilleux :

     

    -Miss Benaïssa, you are deposited now, you study the best poets in English !

    -Oups !

     

    Je sors toute seule avec le bout de papier avec ce que je dois faire. Le bureau des sanctions est à côté. Je n’ai jamais vu ça, mais c’est comme ça dans cet établissement. Je traine les pieds et prend tout mon temps pour y aller. J’arrive devant la porte, il faut bien que j’y aille de toute manière. J’ouvre la porte un homme d’un certain âge, les lunettes au bout du nez lit un bouquin assez ancien. La salle est immense et il y a plein d’étagères remplie chacune de livres. Le vielle homme s’approche de moi et me parle avec un accent en tout cas pas très anglais :

     

    -Can you give me your paper please ?

    -Eu, oui tout de suite !

    -A vous parlez français, c’est pourquoi ?

    -Je dois lire les livres de grands poètes anglais.

    -Mince, j’ai prêté il y a cinq minutes les derniers !

    -Tient c’est ballot ...

    -Comme vous dites ! Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais n’en touchez un mot à aucun de vos professeurs.

    -D’accord, mais je suis la seule à qui vous faites ça ?

    -Non, tous les élèves qui viennent, je les laisses faire ce qu’ils veulent car je suis un peu fatiguer de chercher des livres ici.

    -Merci !

     

    Je me mets sur une table, sors ma trousse et une feuille de papier. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas dessiné. La seule chose que j’ai dessinée est un gros gribouillis au milieu de la feuille (quel gâchis). Je m’ennuie. Je laisse tomber le dessin. Je m’envole dans mes rêves, dans mes pensées au-delà des nuages au dessus des étoiles (même si c’est impossible d’aller au dessus des étoiles ...). La sonnerie retentie et m’arrache de mon paradis. Lucina m’attend à la porte, enfin sa tête dépasse. Elle passe son bras sur mes épaules et m’entraîne là où elle veut qu’on aille :

     

    -Alors ça fait quoi d’être renvoyer de cours ?

    -C’est mieux que d’être en cours.

    -Tu n’as pas l’air dans ton assiette toi !

    -Si, si je suis juste un peu fatiguer.

    -Qu’est-ce que tu as encore fait ?

    -Mais rien.

    -D’accord, ok je te laisse tranquille !

     

    Elle enlève son bras et accélère. Elle fait la queue comme tous les autres pour remonter aux chambres, apparemment il doit être six heures et demie. Je me dirige vers les escaliers ; je vais aller au parc. Soudain j’entends la vois d’Eloane :

     

    -Attends-moi !

     

    Je m’arrête. Je lui fais un sourire. Nous descendons les marches étroites sans bruit.

    Le chemin jusqu’au parc a été calme, nous n’avons pas parlé, dans ses moments là il vaut mieux regarder, observer les choses plutôt que d’envahir nos oreilles de mots inutiles. Je n’ai pas fait attention la première fois, mais sur le grillage où il y a le portillon il y a une pancarte avec les horaires : huit heure-dix neuf heure. Il est dix neuf heure moins cinq. Ce n’est pas grave si on ne reste que cinq minutes, on aura au moins fait notre petite balade ... Nous nous accoudons aux remparts de l’étang, regardant l’eau frissonner sous la légère brise. Le gardien arrive, il est en train de mettre tout le monde dehors. Eloane me touche l’épaule : nous sommes invisibles ! Un pouvoir bien utile et passe partout. L’homme passe devant nous, tourne la tête de tous les côtés, mais nous laisse tranquille. Nous restons cinq minutes invisibles, juste le temps que le gardien parte lui aussi du parc ! Je sens qu’Eloane faiblit, mais elle ne veut pas le faire paraître. Ça se sent quand elle a lâché, elle s’est sentit soulagé. D’un coup, les racines des arbres se mettent à sortir du sol et à se getter sur nous, je le retiens avec mon pouvoir de télékinésie, mais pour combien de temps ? Elles s’acharnent infatigables. Des boules blanches s’approchent d’Eloane, qui les retient avec un jet d’eau. Soudain des feuilles tranchantes s’abattent sur nous de tous les côtés. Je les arrête de justesse, mais elles continuent de forcé. J’ai l’impression de me faire entailler la peau partout mais il n’en est rien. Eloane essaye de m’aider mais elle n’a que deux mains. Que ce passe-t-il ? C’est un cauchemar ! Ça n’arrête pas de sortir de nul par, les racines, les feuilles et les boules d’énergies grossissent. Je lève la tête, par chance il n’y a rien qui nous empêcherait de passer. Malheureusement mon amie ne peu pas voler, je vais devoir la porter et je n’arrive pas à voler très vite avec un passager :

     

    -Eloane, accroche-toi à mon dos !

    -Mais ...

    -Ne discute pas !

     

    Elle s’exécute aussitôt. Je retiens tout à présent. Je décolle ! Nous volons à travers le parc. Les boules d’énergie nous suivent, heureusement la nature nous a laissé tranquille. Je retourne ma tête mais trop tard, le mur est là. Par reflexe, Eloane fait un mur d’eau qu’on est moins mal. Nous relevons, les boules d’énergies s’arrête juste devant nous. Sans nous en rendre comte, la nuit est tombée. De la pénombre sort Espoire et Lucina ! Eloane ne comprend pas, pourquoi je n’ai pas deviné plutôt :

     

    -Mais comment ça se fait que tu ne savais pas que c’était elles ?

    -Je ne sais pas j’ai été tellement surprise que j’e n’ai pu fait attention à ça.

     

    Nos deux amies qui nous ont joué un bon tour rigolent. Je ne sais pas quelle tête j’ai fait mais ça devait être terrible. Lucina entre deux rires nous dit :

     

    -Alors comme ça on sort sans les amies ? C’est sympa !

    -Mais vous êtes partie trop tôt et puis je voulais partir toute seule, c’est Eloane qui m’a rejoins et ...

    -T’es sympa toi ! Au moins tu as pu rester plus longtemps sans que le gardien ne te voie !

    -Je reconnais.

     

    Nous éclatons à nous quatre de rire. Eloane m’arrose, je lui en renvoie grâce à mon pouvoir de télékinésie. La soirée passe nous nous amusons. Il est environs une heure du matin, nous sommes un peu fatigués enfin plus qu’un peu. C’est difficile de rentrer. Quand on marche dans une ville, ce qu’on cherche parait loin, surtout à pied ...  

     

    On frappe à la porte. Je suis la seule à lever la tête les autres filles dorment. Je me lève, je suis encore habillé. J’ouvre la porte, un garçon mais je ne fait pas attention de qui c’est et je lui claque la porte ai nez. Je referme aussitôt à clef et m’allonge sur le canapé. On secoue, frappe la porte tourne la poigné, hurle, mais je me rendors ; trop fatiguée.

    Je ne sais pas combien de temps est passé, mais je me réveille enfin. Je vais voir dans la chambre, les filles dorment encore. J’allume la télé, il est déjà midi ! On a loupé la matinée. Je les réveille d’urgence. Elles ne se lèvent pas, passons au plan B :

     

    -Les filles ont a cinq heures de retard !

     

    Je les entends sauter du lit. Tempi pour le petit déjeuner on est trop en retard. Je fonce la première dans la salle de bain. Je me lave les dents, le corps et m’habille ensuite. Je les attends. Espoire arrive deuxième, Eloane troisième et Lucina dernière. Nous partons enfin, même si nous savons que nous allons nous faire taper sur les doigts en arrivant à l’entraînement avec un énorme retard ! Je sors la première, oh non ! Ce n’est pas possible ! Il est là adosser contre le mur, encore et encore furieux. Il m’énerve, c’est un don chez lui ! Pour éviter les hostilités devant sa sœur, nous préférons utiliser un moyen plus discret d’autant mieux que la parole :

     

    -Mais qu’est-ce que tu fais là !

    -C’est une question ?

    -Non, dégage ! Et laisse-moi !

    -J’ai le droit de voir ma sœur quand même.

    -J’ai une grande envie de te mettre mon poing dans la figure !

    -C’est ça, essaye donc pour voir !

    -J’en suis capable abruti.

    -De qui tu parles ?

    -Mais qu’est-ce que tu fais là, à m’observer ?

    -Je ne t’observe pas.

    -Je suis cruche alors c’est ça ?

    -Exactement !

     

     

    Je serre les poings, énervé contre cet abruti de première.

     

    -Dis-le !

    -Tu veux savoir la vérité ?

    -Oui !

    -Je cherche un moyen de me débarrasser de toi, que tu laisses ma sœur tranquille vivre une vie paisible et sans inquiétudes !

    -C’est ça monsieur je sauve le monde ! Tu dois avoir quelque chose d’autre derrière la tête, j’en suis sûr !

    -Parano !

    -Handicapé mental !

    -Stupide !

    -Gros nul !

    -Tricheuse !

     

    Nous partons vers la salle d’entraînement. Je m’éloigne le plus possible de l’autre, je ne sais même plus comment l’appeler ! Les filles sentent bien que je suis énervé. Arriver à l’ascenceur, sachant que l’autre serait enfermé avec nous dans le même endroit à l’étroit ... Je vais faire une crise cardiaque. Je continue jusqu’aux escaliers, les filles sont bien étonnés de me voir partir :

     

    -Mais où tu vas ?

    -Je prends les escaliers.

    -Mais pourquoi ?

    -Pour rien, j’ai envie de marcher c’est tout !

    -Ok !

     

    Avant de monter dans l’ascenceur Eloane arrête son frère. Il me faut tendre l’oreille pour entre ce qu’elle dit :

     

    -Tu es odieux !

    -De quoi parles-tu ?

    -Rien, juste que tu es méchant avec elle.

    -Qui elle ?

     

    Elle lui donne un coup sur la tête pour qu’il arrête son amnésie temporelle.

     

    -Tu sais une fille qui s’appelle Amel, pouvoir de télépathie, pratique pour parler et surtout vous disputer sans que personne ne l’entende. Et il se trouve que c’est ma meilleure amie !

    -Tu ne peux pas t’en trouver une autre ?

    -Et toi, tu ne peux pas aller t’acheter une pelle et une tombe ?

    -Pourquoi faire ?

    -Pour que je t’enterre vivant !

    -Aller va t’excuser, tout de suite !

    -Et si je ne le fais pas ?

    -Je t’ignorerais !

    -Je trouverais un moyen pour te faire parler. Bon d’accord, mais c’est la dernière fois que je te fais plaisir !

    -Merci.

     

    Elle monte dans l’ascenceur qui l’attend depuis quelques minutes. Lui se dirige faire moi. Je retiens un rire. Ce faire disputer comme ça par une fille, lui qui est macho à un point culminant ! Remarque c’est sa jumelle ... C’est quand même étrange que deux personnes censé se ressembler sont complètement différente, je suis époustouflé par la nature. Je n’ai même pas fait attention qu’il est arrivé, c’est seulement au bruit de son raclement de gorge :

     

    -Je paris que tu as tout entendu.

    -De quoi ?

    -La discussion avec ma sœur.

    -Non pourquoi ?

    -Tu le fais exprès !

    -Comme toi !

    -Tu es la plus bête du monde !

    -Merci, je le sais déjà, tu m’as tout appris.

    -Et comment ?

    -Mais je croyais que tu me devais des excuses ?

    -Tu veux vraiment les entendre ?

    -Oui

    -Pardon !

    -C’est bien, c’est un premier pas vers la gentillesse, tu vois ce n’est pas si douloureux que ça !

     

    Il me pousse, les marches sont petites et il est quasiment impossible de se rattraper, on est obliger de faire l’escalier sur les fesses. J’adore se pouvoir de télékinésie applicable sur soit même ! Lui ça le fait moins rire. Nous voilà en bas, cette fois le passage par l’ascenceur est obligatoire !

    John nous a passer un sacré savons, mais seulement à nous quatre, bizarrement il n’a rien dit à Dylan, peut-être que son cas est désespéré, qu’on ne peu plus rien pour lui, qu’il est foutu. Cette hypothèse est tout à fait possible et c’est même peut-être la vérité ! L’entraînement d’aujourd’hui est par groupe de deux. Je me retrouve avec Lucina, j’ai de la chance.

    L’entraînement n’a pas été dur, enfin pour moi puisque j’ai été au niveau des autres ... Ça paraît vantard quand je dis ça, mais  c’est vrai, je me suis ennuyer et je ne suis même pas fatiguer.

     

    Je ne sais plus quoi penser, les journées sont trop longues ? Trop courtes ? L’anxiété monte, la peur que trois femmes peuvent détruire en une seule fois un monde vulnérable. Ce n’est pas mon habitude de penser des choses comme ça, mais pourtant je commence à y parvenir. Je chasse cette idée de ma tête. Je fixe la fenêtre, je n’arrive pas à dormir. Pourquoi je pense à des choses aussi terribles ? J’ai un drôle de présentement, comme si les gens autour de moi me cachent quelque chose, mais quoi ? Peut-être pas tous mais une bonne partie. J’entends un bruit, une voix. Je lève la tête, toutes les filles dorment. Le son revient, cette voix revient, mais elle ne se manifeste pas physiquement. Je me lève pour voir si ça vient du salon, mais je sursaute : Espoire parle dans son sommeil. Dès fois, je bénis le carrelage, ça ne fait aucuns bruits quand on est pieds nus ! Je crois rêver ! La petite fantôme que j’ai rencontré il n’y a pas si longtemps que ça, est là au milieu du salon ! Son visage rayonne de joie :

     

    -C’est merveilleux !

    -Oui, mais, mais comment c’est possible ?

    -Je ne sais pas.

    -Ça me fait plaisir de te voir !

    -Moi aussi, mais je suis là pour t’avertir, il se passe des choses ici, je ne comprends pas tout, mon âge ne me permets pas de tout connaître comme toi.

     

    Notre conversation s’arrête brutalement : Lucina m’a fait sursauter en arrivant à pas de loups. Elle ne comprend rien, je parle toute seule, enfin c’est ce qu’elle pense :

     

    -Mais qu’est-ce que tu fais à une heure pareille en train de parler toute seule ? Tu stresse ou quoi ?

    -Non, comment te dire ?

    -Je sais pas, explique moi (elle baille)

    -C’est trop long !

     

    La fantômette attire mon attention avec un claquement de mains :

     

    -J’ai peut-être une solution, enfin quelque chose pour qu’elle comprenne (elle me fait un clin d’œil), essaye de se piquet le doigt avec quelque chose, histoire de faire couler une petite goute de sang

    -Mais pourquoi faire ?

    -Tu verras bien, discute pas !

     

    Je pars dans la salle de bain chercher un ciseau : c’est le seul objet assez pointu pour se faire une piqûre. Je retourne dans le salon. Lucina ne comprend rien à ce que je vais faire :

     

    -Arrête ! Ne t’entaille pas les veines on a encore besoin de toi sur cette terre

    -(Je lui fais un sourire en coin) Ne t’inquiète pas !

     

    J’exécute se que m’a dit la petite fantôme :

     

    -Et maintenant ?

    -Tend ton doigt.

     

    Elle pose son doigt dessus. Il y a un éclat et la voilà en chair et en os devant nous. Elle a des cheveux roux bouclés, ses yeux sont orange feu, son teint est pâle et elle a des tâches de rousseur. Son visage est rond, plus particulièrement ses joues. Elle porte une longue robe blanche droite serrée au niveau de la poitrine par une cordelette. En plus d’être la petite fille la plus mignonne que j’ai vue, c’est un ange descendu sur terre. Lucina et moi sont bouche bée : premièrement son apparition, deuxièmement son apparence et moi je suis aussi étonner par son intelligence. Elle reprend la parole avec de l’émerveillement dans la voix, comme si elle ouvre des cadeaux de noël :

     

    -C’est magique !

    -Mais comment tu savais que ça allait marcher ?

    -Par déduction, mais je ne pensais pas que c’était aussi vrai, que tu es aussi magique !

    -J’en crois pas mes yeux, j’avais peur de ne jamais te revoir, seulement, wa !

     

    Lucina est perdue, quand est-ce que je l’aurais rencontré, et d’où vient-elle ? Elle est apparue comme ça ...:

     

    -Mais, mais qui est-tu ?

    -Je ne me rappelle que de mon prénom, Mélissa.

    -Tu es un ange !

    -(Elle rougie) Non, bien sûr que non mais merci ! J’aimerais tellement connaître le monde du dehors, je n’ai pas beaucoup de temps ...

    -Pas beaucoup de temps ? (je suis ébahie, mis que veut-elle dire ?)

    -Oui, je le sais c’est tout. Je n’ai que quelques jours, deux jours.

    -Ok, mais on peut dormir un peu, enfin finir notre nuit s’il te plait ?

    -Pas de problèmes !

     

    Elle s’allonge sur le canapé. Je vais lui chercher une couverture, même s’il ne fait pas froid, c’est toujours plus confortable. La petite fille s’endort vite et nous repartons nous coucher.

    Le soleil frappe à la fenêtre pour nous dire que l’heure de se réveiller est arrivé, mais aujourd’hui John et Carl ont laissé cette journée libre : c’est l’anniversaire de la création de se qu’on pourrait appeler le un clan de gens mal formé, même si j’exagère un peu sur les mots mal formé.

    Nous nous baladons en ville avec elle. Je lui suis quand même acheter un chapeau, mais elle ne veut pas quitter sa chemise, même si elle est blanche elle doit avoir chaud avec ce soleil qui tape ! Ses joues ont pris des couleurs et dire que cet ange disparaitra un jour ou l’autre, c’est terrible ! Je soupir. Nous nous promenons dans le parc, elle ne l’a jamais vu. Combien de choses elle n’a pas vu ou même toucher depuis des années ? Rien que de toucher de l’eau elle est émerveillée. Ce qui est le plus étrange, c’est que je ne peux pas lire dans ses pensées, j’essaye, mais c’est impossible, comme si elle n’existe pas. Nous avançons, parlons de tout et de rien. Mais d’un coup je m’arrête, raide :

     

    -Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

    -Rien, rien ! Tu me suis !

    -Oui si tu veux

     

    Sa voix me radoucis, mais la voix de Dylan a tendance à me mettre sur les nerfs, je ne trouve pas de mots pour décrire, je suis à chaque fois en colère !

     

    -Mais pourquoi tu ne veux pas passer par ce coin là ?

    -Il n’est pas beau !

    -De loin il est superbe avec et étang !

    -Pourquoi tu me pose toutes ses questions ?

    -Parce que tu ne veux pas me répondre !

    -Si toi tu ne veux pas y aller, moi j’y vais !

     

    Elle part en courant. Elle court très vite et n’ai pas le temps de la rattraper. Elle passe devant lui, il lui fait un sourire. Je la rattrape enfin, je ne peux pas échapper à ses remarques désobligeantes, même si elles ne sont pas orales :

     

    -Alors on fait du baby-sitting ?

    -Non

    -Tu fais quoi alors ?

    -Laisse tomber !

    -Tu es encore en train de faire une bêtise, je le sais ! (il rigole mentalement)

    -Je ne sais pas se qui me retient de te mettre un bon coup de poing dans la figure ...

    -Qu’est-ce qui te retient, vas-y ?

    -M’énerve pas, j’en suis capable et tu le sais.

     

    Je sens que mon cœur bat à la chamade, mon corps devient de plus en plus chaud, mes pieds commencent à ne plus toucher le sol, heureusement je ne vol qu’a quelques millimètres.

     

    -Pétocharde !

     

    J’avance vers lui furieuse. Je lève mon poing pour lui mettre un poing en pleine figure, mais Melissa nous cris :

     

    -STOP !! Arrêtez, s’il vous plait !

     

    Je donne un coup de poing dans le banc. Je la rejoins, les mains dans les poches énerver de ne pas lui avoir mis ma vengeance dans sa figure. Sa voix d’enfant résonne dans mes oreilles après nous être éloigné du sujet de mon emportement :

     

    -Pourquoi vous vous battez ?

    -On ne se bat pas !

    -Tu allais lui donner un coup de poing !

    -Oui, mais tu ne sais pas se qu’il dit !

    -Qu’est-ce qu’il dit ?

    -Des choses qui m’énervent !

    -Comme quoi ?

    -Il se moque de moi.

    -Tout le temps ?

    -Presque

    -Presque ?

    -Les autres fois il ne dit rien et j’aimerais que ce soit pareil à chaque fois. Tient, on va s’assoir sur le banc si tu veux bien !

     

    Je l’aide à s’assoir, elle marche sur sa robe. Je mets ma tête en arrière, qu’est-ce que ça fait du bien ! Mais Melissa ne perd pas le nord et continue la discussion là où elle s’est arrêtée :

     

    -Tu devrais discuter avec lui, oralement ça changerais un peu !

    -Même pas en rêve !

    -Tu dis que lui n’est pas facile, mais tu n’es pas mieux !

    -Très drôle !

    -Ça tombe bien, vous êtes pareil, quoi de plus pour discuter quand on est pareil ?

    -Très drôle.

     

    Nous restons dans un long silence. Comment en très peut de temps elle peut nous analyser ? La seule explication : c’est un ange et elle est très intelligente. Non je rigole, ce n’est pas très réaliste, mais vu que tout se que je vis est fou, je ne sais plus quoi penser ! J’ai l’impression d’être dans un film, être actrice d’un long métrage, que des caméras sont là pour enregistrer ma vie, ce qui se passe, les scènes. Melissa me fait redescendre de mes pensées :

     

    -Tu pense faire quoi maintenant ?

    -Je ne sais pas, tu as envie de faire quelque chose en particulier ?

    -(Elle se tape le front) Ce n’est pas grave. On verra ça un autre jour. (En levant les yeux au ciel) Je peux juste te demander un petit service ?

    -Ce que tu veux.

    -Je peux partir un peu tout de seule dans le parc, j’ai besoin de réfléchir.

    -Si tu veux. Tu te rappelle du chemin pour rentrer ?

    -Oui, ne t’inquiète pas.

     

    Elle s’éloigne, joyeuse, mais qu’est-ce qu’elle a derrière la tête ? Je laisse tomber pour aujourd’hui. Un marchand de glaces est juste là, à côté. J’ai chaud et une petite glace ne me ferait pas de mal. Mais je n’ai pas d’argent sur moi, dommage. Je rentre les mains dans les poches, la tête baissée. Je shoot dans les cailloux, je regarde le sol et ne fais même pas attention à mon entourage. J’arrive au bord de l’étang. Je m’accoude sur le muret. Je contemple le paysage : les arbres verts, les pelouses tondues à raz et les fleurs dans les parterres. Je replonge dans mes souvenirs ; la forêt silencieuse avec des animaux sauvages, des clairières magiques, ses mystères et le cauchemar. La nuit où tout s’est écrouler, la nuit où tout le monde à perdu un être chère et la nuit où les trois sorcières sont venues détruire l’entreprise de toute une vie. La seule pensée que j’ai envers elle est mort. Quand j’y réfléchis, c’est vrai que je n’ai pas le droit d’en vouloir autant à Dylan, c’est vrai que je ne lui pardonne pas la moindre erreur, mais quand même ! Une voix d’enfant me fait tomber de mon nuage :

     

    -Tu n’es pas déjà partie ?

    -Heu, non pourquoi ? J’ai voulu t’attendre.

    -C’est sympa !

    -On rentre ?

    -Comme tu veux !

    -On peut s’assoir sur un banc ?

    -Si tu veux.

     

    Nous marchons jusqu’au banc où était Dylan tout à l’heure. Elle s’allonge, sa tête sur mes genoux :

     

    -Ça ne te dérange pas ?

    -Non, non pas du tout.

     

    Elle ferme les yeux et s’endors comme un bébé. Je n’ose pas la toucher. Ses cheveux bouclés bougent avec le vent. Je repars dans un autre monde, un monde plus doux. Il y a des questions qui remontent : qui sont mes parents ? Qui est cette petite fille dans mes rêves ? Elle ne ressemble en rien à la petite qui dort sur le banc.  Et pourquoi Dylan prononce ce nom, Ael. Je l’ai entendu quelque part, mais où ? Tant de questions sans réponses. Je ne sais plus où j’en suis. Réalité ou rêve ? Et si un jour je me réveille dans une salle d’hôpital et qu’on m’annonce que j’ai été dans le coma ... Ou je me réveille une nuit, dans mon lit, chez moi, dans mon ancien appartement, une nuit qui a durée des années ... Pourquoi ces idées tournent dans ma tête ? Je n’ai pas d’autres choses à penser ? Un frisson parcourt mon dos. Une brise fraiche fraîche sur mes joues me réveille de mes rêveries. Il fait nuit, un homme âgé est planter devant nous :

     

    -Oh, mademoiselle ! Le parc ferme vous savez. (Il me dit ça gentiment)

    -Pardon, désoler je m’en vais tout de suite

    -Elle existe vraiment ?

    -Qui ? (Encore dans le pâté)

    -La petite !

    -Oui, je crois bien, moi aussi j’en doute certaines fois, c’est vrai qu’elle ressemble à un ange. Mais ça fait combien de temps que vous attendez ?

    -Cinq minutes, mais pendant ce temps là je l’ai admiré, elle est si belle quand elle dort et si fraîche, elle me fait penser à ma petite fille, enfin me faisait penser ...

    -Qu’est-ce qu’elle est devenue ?

    -Elle est décéder d’une maladie que je ne me rappelle pas le nom, à l’âge de ses sept ans.

    -C’est terrible.

    -Elle a quel âge ?

     

    Je réfléchis quelques secondes pour ne pas dire de bêtises :

     

    -Cinq ans

     

    J’essaye de la réveiller, mais elle dort profondément. Je la prends dans mes bras. Une réaction inattendue : elle se blottie contre moi. Je passe la porte en remerciant le gardien pour nous avoir gentiment raccompagnés. Pauvre homme quand même. Je marche dans la rue, les gens ne font pas attention à nous. Nous arrivons au centre de Carl. Dans l’ascenceur les gens de mon espèce nous regardent émerveillé par Melissa, mais les gens normaux ne font qu’un petit sourire. Arrive enfin l’appartement. J’ai de la chance, la porte est ouverte. Mais il fait sombre : les filles doivent dormir. Je pose le petit ange sur le canapé et lui mets la couverture que nous avons laissée hier. J’entre dans la chambre, il n’y a personne. Alors là, c’est encore plus étrange. A mais oui ! La fête ! Mais pourquoi ont-elles laissé la porte ouverte ? Peut-être qu’elles ont oubliées. Ce n’est pas grave. Ce soir je suis trop fatiguer, je n’irais pas à leur fête.

     

    On me tire la couette. J’ouvre un œil, il fait encore noir, mais qui peu bien me réveiller à une heure pareille ? C’est la voix de Melissa, elle me murmure dans les oreilles :

     

    -J’ai peur.

     

    Je me lève et ferme la porte de la chambre. J’allume la lumière du salon. Elle a les larmes aux yeux. Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe. Je suis agenouillé devant elle pour être à sa hauteur. Elle recommence à parler :

     

    -J’ai peur.

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -Je ne sais pas, il y a des monstres partout !

    -Mais qu’est-ce que tu raconte ?

    -Oui, ils entrent par la porte, font le tour du salon et retourne derrière la porte. Ils sont invisibles et déplacent les choses.

     

    Je regarde, la porte est entre-ouverte. Il y a des gloussements puis des bruits de pas. Je me précipite pour aller voir. Je fais voler les personnes pour voir qui est-ce. J’aurais du m’en douter, Dylan et deux de ses amis. Je les lâche brutalement pour leur faire mal, enfin un petit peu :

     

    -Mais vous n’avez que ça à faire !

     

    Ses amis continuent à glousser. Je les menaces avec ma main comme pour leur donner une claque. Les deux partent en courant comme des lâches, seul Dylan reste, Melissa me rejoins :

     

    -Je te jure que pour une fois ce n’est pas moi !

    -Dit moi qui alors.

    -Tous les deux !

    -Prouve-le-moi !

    -Eric à le pouvoir de l’air et Seb’ est très bon en imitations !

    -Je pense que tu oublie quelque chose, toi aussi tu as le pouvoir de l’air !

    -Roh, d’accord mais ...

     

    Melissa intervient pour le défendre :

     

    -Il dit la vérité.

    -Mais comment tu le sais ?

    -Je le sais c’est tout !

    -Merci de me défendre petite !

    -Mais je ne défends que la justice, je ne mens jamais !

     

    Je baille, ma nuit coupée par des rigolos.

     

    -Bon on va se recoucher, je suis fatiguer.

    -Ok, bonne nuit les filles.

     

    Nous rentrons chacun dans nos chambres respectives. Je recouche Melissa et je me recouche moi-même. Que ça fait du bien de fermer les yeux.

     

    Le réveil sonne l’heure d’aller se préparer pour l’entraînement. Je réveille la petite : je ne vais quand même pas la laisser toute seule ! Ce matin nous avons des pains au chocolat et des croissants avec un chocolat chaud. Melissa en raffole et en demande deux fois, au bout de la deuxième elle n’en peu plus. Sa joie de vivre m’impressionne : elle sautille, sourie. Je n’ai jamais vu un enfant aussi souriante de ma vie !

    Arriver à la salle d’entraînement, John et Carl acceptent qu’elle reste et nous regarde. Ce qui est bizarre c’est qu’elle ne regarde que moi ou Dylan, pas mes amies ou d’autres personnes, seulement nous. De temps en temps elle applaudit certaines choses. Pour moi l’entraînement est la combinaison de pouvoirs et coups.

     

    Nous quittons l’entraînement, la journée est terminée. L’air de l’ange est triste. Une de ses demandes est étrange :

     

    -On peut voir Dylan ?

    -Si tu veux, mais pourquoi ?

    -J’ai envie de lui dire au revoir.

    -Hein, mais je ne comprends pas, tu vas partir ?

    -Oui et non

    -Tu me fais peur là !

    -Ne t’inquiète pas

    -Si tu le dis ...

    -Juste un truc, si un jour tu en as l’occasion, demande lui qui est Ael !

     

    Elle me fait un clin d’œil, mais comment le sait-elle ? Nous frappons à sa chambre, personne de répond. Nous attendons qu’il arrive. Je ne sais pas combien de temps nous avons attendu, mais il est venu rapidement. Elle lui ouvre ses bras. Il la prend. Elle lui fait un bisou sur sa joue et saute dans mes bras. Elle m’en fait un à moi au continue à me serrer dans ses bras. Elle murmure à mon oreille :

     

    -N’oublie pas se que je t’ai dit.

    -De quoi ?

    -Rappelle-toi bien !

    -Mais ...

    -J’ai réussis ma mission !

     

    Elle disparait comme un nuage de poussière. Je regarde Dylan ahurit, qu’est-ce qu’il vient de ce passer. Il y a quelques secondes elle était dans mes bras et en quelques secondes elle s’est transformer en poussière ! Mais qu’a-t-elle dit par « j’ai réussis ma mission » ? Des perles froides coulent sur mes joues. Je n’arrive pas à réaliser ... J’ai comme une boule dans la gorge, aucun mots ne peut sortir de ma bouche. Je me précipite dans la chambre et ferme la porte à clef. Je m’adosse à la porte et me laisse tomber jusqu’en bas. Ma figure est entre mes mains, je pleur toutes les larmes de mon cœur. On frappe à la porte, c’est Dylan, il me demande d’ouvrir, mais ce n’est même pas en rêve ! Il continue à frapper. Les filles arrivent et je devrais me justifier. Je me précipite dans la chambre et ouvre la fenêtre. Je vérifie qu’il n’y a personne qui pourrait me voir et je saute du balcon. Je ralentie ma chute grâce à mon pouvoir de vole (enfin plutôt télékinésie). L’air assèche mes larmes. J’arrive en bas. Je cour, mais pour aller où ? Le parc, cet endroit me rassure, je m’y sens comme chez moi, en sécurité. Je survole le grillage, personne ne me voit. Je marche désespérément. J’arrive au banc, là où elle s’était endormie, sa tête sur mes genoux. Je regarde les feuilles des arbres frissonnées avec la brise, l’herbe se couche sur les fleurs qui perdent leurs pétales. Tout est joli, mais tout est triste. Je ne fais plus attention à ce qui se passe autour, je ne pense plus à rien, je ne regarde même plus le paysage.

    On me sort de mes remords, une main sur mon épaule, une voix d’homme. Mais ce n’est pas celle du gardien :

     

    -Ça va ?

     

    Je ne réponds pas. Ce qui est étrange, c’est qu’il fait nuit, c’est impossible qu’humain puisse venir, enfin personne n’aurais cette idée là ici. La voix reprend :

     

    -Hé, tu es là ? Amel !

    -Quoi ? (sans tourner la tête vers lui)

    -Je sais que ce n’est pas facile ce que tu as vu, mais il faut tourner la page, que tu pense à autre chose, tu la reverras cette petite, j’en suis sûr !

    -Comment tu le sais ?

    -Parce qu’elle me l’a dit.

    -C’est ça et quand ?

    -Quand elle était dans mes bras tout à l’heure !

     

    Les larmes coules sur mes yeux, c’est Dylan, c’est bien le dernier que j’aimerais voir sur cette terre, bien sûr après les sorcières ! Il reprend son discourt :

     

    -Mais t’es une vraie tête de mule ! Tourne ta tête, je suis même pas sûr que tu m’écoute !

     

    J’essuie mes larmes avant de la tourner :

     

    -Voilà, t’es content ! Tu as eu se que tu voulais !

    -Arrête d’être aussi désagréable de temps en temps !

    -Tu fais tout pour !

    -C’est ça oui ...

     

    Je me lève pour aller m’accouder aux remparts de l’étang. Il me suit, comme si j’avais que ça à faire, à écouter ses discours. Avant qu’il n’ouvre la bouche je le lui dis :

     

    -J’en ai marre d’écouter tes discours à deux balles !

    -Sympa, j’essaye juste d’être sympa pour une fois et c’est comme ça que tu me remercie ? Je serais sympa plus souvent ! Surtout avec toi.

    -Excuse-moi (sincèrement)

    -Je comprends un peu.

    -Si tu le dis ...

     

    Nous restons un long moment sans parler, je regarde le sol et mes pieds. Je relève la tête vers lui, nous nous regardons droit dans les yeux, je ne comprends pas ses pensées, elles sont brouillons, comme si il le fait exprès pour que je comprenne rien. Soudain il s’approche de moi et m’embrasse. Je ne le repousse pas. Il entour ses bras autour de moi. Mais je ne comprends rien, pourquoi était il aussi méchant avec moi ? Je passe ma main derrière sa tête. Nous continuons, je ne compte pas le temps, il passe, fuit mais nous nous en préoccupons pas. Je sens une chaleur vive dans mes yeux, mais tellement rapide que je n’ai pas le temps de comprendre se qui s’est passé. Je n’ai pas envie que ce moment s’arrête, lui non plus. Ce pouvoir de télékinésie est super dans certains moments, comme celui là, mais comment fait-il pour entendre mes pensées.

    Mes mains deviennent bouillantes, comme si elles s’enflamment. J’arrête notre moment et le pousse. Mes mains sont en feu et je n’arrive pas à les éteindre comme les rares fois où s’est arrivé. Je panique : je secoue mes mains dans tous les sens mais elles ne se s’éteignent pas ! Le seul moyen qu’il me reste c’est de me jeter dans l’étang. Je vole, en déséquilibre et tombe tête la première dans l’eau. Mes mains sont redevenues normales. Je le regarde, ébahit de se qui viens de ce passer, lui aussi ne comprends pas. Il vient m’aider à me relever. Mon cou me fait mal, en tombant tête la première dans un mètre d’eau, faut dire aussi ... J’ai froid, je grelotte. Je pensais qu’il faisait plus chaud ... Je sors du l’étang, j’éternue, oh non je suis enrhumé ! Un an et demi sans tomber malade, j’aurais bien voulu dépasser les deux ans ! J’escalade le mur en grelotant et les cheveux devant les yeux. Quand je passe de l’autre côté je m’allonge, trempé. Dylan me regarde. Je me mets à rire de notre situation. Quelques secondes à lui il se joint à moi. Il tend sa main vers moi pour m’aider à me relever. J’éternue encore. Il m dit :

     

    -Tu as mis des lentilles ?

    -Hein ?

    -Oui, ils sont orange feu, comme ceux de Melissa !

    -Non, je n’en ai pas mis, qu’est-ce que tu me raconte ?

    -La vérité !

     

    A quel moment ? Peut-être quand je l’ai embrassé, mes yeux m’ont brulé pendant quelques secondes.

    Nous escaladons le grillage. En route, pour éviter les soupçons des passants, nous ne parlons que par télékinésie :

     

    -Tu n’en parle à personne s’il te plait.

    -Promis ! (éternuement)

    -Qu’est-ce qui t’arrive ?

    -Un petit rhume

     

    Il me fait un sourire. Ce qui est étrange avec les humains, ils ne font pas trop attention à nous, comme si il ne se passe rien, comme si on était invisible. Il n’y a que le gardien qui a osé me parler. Quand je repense à mon ancienne vie, les familles d’accueils qui ne s’occupaient pas de moi, en classe je restais toute seule à lire ou a écrire. Jusqu’au jour où Eloane est arrivé et m’a dit que je ne suis pas humaine.

    Nous sommes dans le couloir à deux doigts de rentrer dans nos chambres. J’éternue et soupir. Dylan s’approche de moi, mon cœur bat à la chamade ; j’ai l’impression qu’il va bondir de ma poitrine. Il met sa main sur mon front. Il chuchote en étant impressionné :

     

    -Wa ! Tu es chaude bon dieu.

    -T’inquiète pas je suis juste fatiguer. (Éternuement)

    -Tu es bien malade !

    -T’inquiète pas pour moi, j’irais voir un médecin demain !

     

    C’est vrai que je suis un peu chaude. J’ai l’impression d’avoir un marteau dans la tête qui tape de tous les côtés. J’ai du mal à rester debout et je grelotte.

     

    Je tremble, j’ai froid mais je transpire. Il fait nuit noire dehors. Je me dirige vers le canapé pour ne pas réveiller les filles, mais j’ai un mal fou à rester debout et j’ai manqué une ou deux fois de tomber. Mon ventre se noue, ma gorge est en feu et ma tête est encore pire que tout à l’heure, j’ai l’impression qu’elle est comme une cloche qu’un sonneur tape. J’entends le moindre bruit autour de moi sans savoir se que c’est et d’où ça vient. Je mets ma main sur mon front, je suis brulante. Mon bras retombe, je n’ai plus aucune force. Je ferme les yeux pour essayer de dormir.

    Des flammes gigantesques, un sol en carrelage noir défoncé. A certains endroits il y a des crevasses, au fond de la lave en fusion. Je suis en pyjama dans cette terre de l’enfer. Autour de moi des visages déformés, je les reconnais ! Eloane, Dylan, Melissa, Lucina et Espoire ! Ils se rapprochent de moi. Je recule jusqu'à la crevasse. Melissa se rapproche de moi et me pousse dans le vide. La chute et longue et le magma se rapproche. Je me réveille. Il fait toujours nuit mes les filles sont à côté de moi, elles partent pour l’entraînement. Espoire me regarde et me dit gentiment :

     

    -Tu es chaude, je vais appeler l’infirmière !

    -Non !

    -Si tu veux, mais repose toi alors !

     

    Elles s’en vont en fermant la porte doucement. Elles ne la ferment pas à clef. Je me rendors. Cette fois, pas de rêve ni de cauchemar.

    On frappe à la porte, j’ouvre mes yeux lentement. On entre, c’est Dylan :

     

    -Tu es toute blanche !

    -J’en sais rien

    -Je vais appeler un médecin

    -Quoi ?! (Il a déjà composé un numéro sur son portable)

     

     

    Il appelé une agence de numéro, chez nous en France il y a le cent dix huit et quelque chose après, pour l’Amérique je ne sais pas :

     

    -Good morning, I search a doctor please (Il sort un crayon de sa poche et le note dans sa main le numéro donner par l’agence)

    -Ok thank you, good bye and have a nice day !

     

    Il compose un autre numéro. Après là, je n’ai plus écouté, fatigué d’être malade. Avant de franchir la porte il me dit :

     

    -Le médecin va arriver d’ici un quart d’heure, je viendrais

     

    Je ne réponds pas, aucun mot ne veut sortir de ma gorge endolorie. Je mets la couverture sur ma tête. Je suis entre deux eaux. Je ne dors pas, mais je ne suis pas éveiller.

    On frappe à la porte, le bruit résonne dans ma tête. J’enlève la couverture, la porte s’ouvre. C’est Dylan et une jeune femme, environs un mètre cinquante, les cheveux courts et roux. Elle a des lunettes rondes et doit avoir entre trente et quarante ans. Elle sort de son sac un stéthoscope. Elle écoute mon cœur et ensuite sort une espèce de bâton. Elle me demande faire « ah », j’ai du mal vu qu’elle me fait mal. Elle regarde mes oreilles et touche ma gorge. Un léger cri de douleur s’échappe de ma bouche. Ensuite elle me laisse tranquille et parle avec Dylan. Je ne comprends rien à leur discussion, je laisse tomber. Le médecin part et Dylan aussi.

    Je ne sais pas combien de temps a passer, mais ça a été court et le revoilà. Il a des médicaments et il les poses sur la table avec un papier. Il s’en va discrètement, croyant que je dors. Je ferme les yeux, espérant trouver le sommeil avec tous ses biens faits. Ce serait super que je me réveille en pleine forme comme je ne l’avais jamais été.

    Chapitre 14 – Comme d’hab’

     

    Il fait bon, une brise légère, le bruit des feuilles qui volent sur le sol, les enfants qui cris, les oiseaux chanter et les voitures qui passent. Ça va mieux, j’ai l’impression d’être guérie. Je regarde la rue, je suis toute seule et je profite de cet instant de silence et de tranquillité. Je ne me rappel plus trop de ce qui s’est passé antérieurement, ce que je ressenti, et je pense que c’est mieux comme ça ... On frappe à la porte c’est Lucina. Elle s’approche de moi, mais je fais comme si je n’avais rien entendu. Elle s’approche et me dit :

     

    -Salut ! Je sais que tu savais que j’étais là ! On dirait que ça va mieux !

    -Oui, et ça fait du bien.

    -Tu as raison, ce n’était pas drôle de te voir dans cet état !

    -Tu m’étonne.

     

    Nous nous échangeons un sourire. Elle me serre dans ses bras. Elle m’impressionne énormément, elle sait bien cacher les choses aux autres. J’en suis sûr, elle me cache quelque chose d’important, mais fait vraiment tout pour que je ne trouve pas.

     

    -Tu sais Amel, ça ne sert de lire mes pensées, tu ne trouveras pas

     

    Elle est relativement intelligente, je n’en doute pas, mais je ne comprends pas pourquoi elle ne veut rien me dire. Je découvrirais tôt ou tard ce qu’elle mijote.

    Elle repart me laissant seul face à la ville. Je regarde sans fin les voitures passer. C’est agréable de sentir qu’on est libre, libre comme le vent, de pouvoir s’évader comme on le veut, s’envoler. Je vais peut-être m’habiller ... Aujourd’hui j’ai entraînement, oh la poisse !

     

    Dans un des cubes il y a une jeune fille et Eloane. Cette fille est imprévisible : elle se transforme en n’importe quel animal en se jetant sur toi. Elle utilise aussi remarquablement son pouvoir élémentaire avec brillot. Je les regarde se battre avec efficacité. Même si je connais se qu’elles vont faire ou pensent faire, c’est beau à voir. Je les regarde, encore et encore, évitant les coups de l’autre avec souplesse et agilité. Leur session est terminée, dommage, c’était beau. C’est à mon tour, je suis contre Lucina. Nous nous mettons en place. Elle me fait un sourire avant de disparaître. Nous y voilà, elle est en face de moi. Elle a deux boules électriques dans les mains. Je me prépare à la paralyser, mais la voix de Carl résonne dans la pièce avant que nous commençons :

     

    -Les filles, cette fois vous allez changer un peu votre technique de combat, vous êtes beaucoup trop prévisibles et ça risquerais de devenir un atout pour votre adversaire, surtout si vous ne connaissez pas son pouvoir !

     

    Nous ochons la tête pour montrer que le message est passé. Les boules dans sa main ont disparues. Elle est impressionnante, elle arrive à dissimuler mes pensées. Une de ses techniques les plus efficaces : chanter une chanson et ne penser à rien d’autre. C’est la seule qui sais le faire, enfin la seule que je connaisse. Mais en attendant, je ne sais toujours pas se quelle va faire et quoi faire. Elle me regarde droit dans les yeux. Elle prépare ses mains à quelque chose, mais quoi ? Elle les projette rapidement vers moi : un rayon électrique me traverse, me paralyse et m’enlève énormément de points de vie. Ça s’arrête, ouf. Je retombe au sol, essoufflé. Je me relève en vitesse. Mais qu’est-ce que je vais faire ? Elle me lance une boule que j’évite avec une roue sur le côté gauche. Mais quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas : elle en a lancé trois ; une au milieu puis deux autre sur les côtés. Le combat est terminé. Lucina est devant moi, fière de se qu’elle vient de faire. Je disparais en première. Je suis un peu vexer, je l’avoue ; mais comment a-t-elle pu développer son pouvoir aussi vite ? Ça doit-être comme la croissance, c’est irrégulier et sa va et vient comme ça veut. John annonce aux haut-parleurs les prochains combats. Eloane VS Lucina, Espoire VS Emile, ..., Amel VS Dylan. Ça ne va pas être une partie de plaisir. Nous nous plaçons les uns après les autres sur les zones de transfert. Personne ne reçoit d’ordres de nos entraîneurs. Nous nous regardons droit dans les yeux, en position de combat. Des flashs de notre soirée reviennent dans ma tête, très court, quelques secondes seulement, mais cela suffit à réveiller mon pouvoir élémentaire, celui que je ne contrôle pas. Mes mains s’enflamment, je sens que je peux le faire, je le contrôle ; il est là en moi, n’attend que mon ordre pour surgir et attaquer. Je ferme ma main droite puis la rouvre en grand, une boule de feu flotte au dessus. Je la lance maladroitement sur Dylan, qui l’évite avec facilité. Je fais de même avec la main gauche, cette fois je la lance mais réussis à combiner mon pouvoir de télékinésie avec le nouveau. La boule grossie au fur et à mesure qu’elle s’approche de lui. Quand elle lui arrive à quelques millimètres, elle fait déjà une trentaine de centimètres alors qu’il y a quelques secondes elle n’en faisait que cinq. Je le touche et il tombe, le dos contre le mur. Il se relève et me regarde avec un air malicieux :

     

    -Qu’est-ce que je t’ai fait pour que tu sois comme ça avec moi ?

     

    Un sourire brise ses lèvres pincées par la concentration. Lui ne se contente que de petites rafales de vent qui me plaquent contre le mur, mais pourquoi fait-il ça ? Il pourrait faire bien plus fort ! Je tends ma main en avant, comme pour le faire voler, mais à la place sort des flammes ! Le combat se termine, j’ai gagné. A l’arrivé, je suis contente, je l’ai encore battu ! Bizarrement il n’est pas vexé, il prend assez bien ça défaite :

     

    -Bravo !

    -Merci, mais ...

    -Je ne t’ai jamais vu faire ça !

    -Moi non plus à vrai dire.

    -Il t’en reste beaucoup en réserve ?

    -Bonne question ...

     

    Je prends une grande respiration, une goute de sueur coule dans mon dos et me fait frissonner. J’avance doucement, ma tête tourne c’est vraiment bizarre. Tout devient flou autour, j’ai beau plisser les yeux pour mieux voir, mais ça n’a aucun effet. Je sens que je tombe. On me retient par le dessous des bras. Je retrouve une vue normale au bout de quelques secondes. Je tourne ma tête, c’est encore Dylan, il m’a retenue. Il m’aide à me relever et lança avec ironie :

     

    -Tu es vraiment bizarre comme fille ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?

    -J’ai trébuché, c’est tout !

    -Tu ne veux pas aller à l’infirmerie, tu as toujours quelque chose qui cloche !

    -La ferme un peu, ça me ferra des vacances.

     

    Je lui tire la langue. C’est tout de même bizarre que ça me prenne comme ça, ça n’étais jamais arrivé avant, faut dire aussi que je n’ai jamais découvert un pouvoir et combiner avec un autre.

    L’après-midi à passé, les filles sont partie au cinéma, je les ai laissé y aller toutes les trois. Je suis fatiguée et en plus les films sont en anglais. Je mange seul, triste d’être seule. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne comprends plus le sens de ma vie ! Ce que je dois faire, sauvegarder et perdre. C’est surtout perdre qui me fait peur. Qui dois-je encore perdre, détruire ?! Ma mémoire, Agathe, le complexe, Melissa, qu’est-ce que je dois encore perdre ? Autant en finir tout de suite, connaître la vérité, j’en ai marre de chercher, combattre sans but particulier. Tout ça m’épuise physiquement et moralement. Je me lève et range mon plateau. Je marche péniblement, épuisée. J’entre dans l’ascenceur, je ne suis pas seule. Le frère d’Eloane est là, il est en colère mais pas comme d’habitude, il a envie de me dire quelque chose :

     

    -Ça va ?

    -Oui (Sèchement)

    -J’ai pas l’impression, qu’est-ce qui t’arrive ?

    -Rien, lâche-moi !

    -Mais ...

     

    Je ne continue pas. Je lui tourne le dos. L’ascenceur a fermer ses portes mais ne monte pas, personne n’a appuyer sur le bouton.

    Il descend d’un cran, comprenant qu’il n’a pas été vraiment sympa en me répondant comme ça :

     

    -Désoler.

    -Qu’est-ce qu’il y a ?

    -C’est, je n’ai pas le droit de te le dire ...

    -Pourquoi et qui ?

    -Oh et puis zut ! Tu n’as pas la mémoire par hasard, c’est John. Tu as été enlevé et tes parents ont été assassinés. J’étais là mais ...

     

    La petite fille volant au dessus de la neige m’apparait, mais d’une autre vue, d’une autre personne, à quelques centimètres ... Je recule et m’adosse à la paroi de l’ascenceur la main mes yeux. Il continu :

     

    -Qu’est-ce que tu as ?

    -Rien, continu, je veux savoir !

    -Ce sont des hommes, ils ont voulu t’avoir pour leurs expériences de super-soldats. Mais John et Agathe sont venus te récupérer. Je me rappel encore du moment où ils les ont tué ...

    -Tu étais là ?

    -Oui, Eloane et moi étions attaché et dissimuler dans la neige, ils avaient laissé juste la place pour qu’on voit la scène ...

    -C’est horrible !

    -Oui. Après ils t’ont effacé la mémoire grâce à un mélange très ancien et rare pour que mes sorcières ne mettent pas la main sur toi.

    -Elles ont quel âge au juste ?

    -Personne ne sait, mais elles ont bien dépassé les cent ans.

    -Mais vous me connaissiez alors ?...

    -Oui, Ael

    -Mais ...

     

    Une larme coule sur mes joues brûlantes. Cette fois, un autre flash-back, la même scène, mais à ma vue. Il appuis sur le bouton puis bloque l’ascenceur. Je pleur en silence, il n’y a aucun bruit, seulement celui des respirations. D’autres souvenirs surgissent, je suis dans la forêt avec eux, nous baladons et ... Dylan me coup de mes réminiscences :

     

    -Ça va ?

    -Oui, ne t’inquiète pas. Mais je ne comprends pas, John m’a dit qu’on magicien ou quelque chose du genre m’avais mis une espèce de barrière pour éviter que je ne puisse plus utiliser mes pouvoirs et que ça m’avais effacé la mémoire ...

    -Il a menti, c’était trop tôt et il pense que c’est encore trop tôt. Mais je ne suis pas de cet avis là. En t’effaçant la mémoire, il était sûr que tu ne te souviennes de rien, même de l’utilisation de tes pouvoirs. Mais ne lui en veut pas, il a voulu te protéger.

    -Je comprends tout à fait et je pense qu’il a bien fait.

     

    Je le serre dans mes bras pour le remercier de sa franchise. Il approche sa tête de la mienne pour m’embrasser. Mon cœur bas, ma respiration se coupe. Quand il arrête il murmure :

     

    -Je t’ai toujours aimé

     

    La porte s’ouvre au septième étage, il s’éloigne. Je reste scotcher. Je prends une grande bouffée d’air, comme si je viens de respirer pour la première fois de ma vie. Tout se bouscule dans ma tête : les souvenirs, les révélations et l’amour qu’il a pour moi. Je ne peux même pas comparer ma situation à quelque chose que j’ai déjà vécue. Qu’est-ce que je dois faire ? Je sais que ça ne sert pas à grand-chose de chercher mes parents maintenant puisqu’ils sont morts. Je cherche la clef dans ma poche. Heureusement je ne l’ai pas oublié ! J’ouvre la porte et la referme aussitôt. Je me déshabille pour me mettre en tenue de nuit. Je me laisse tomber sur le lit, un sentiment de joie m’envahie. Cette fois je n’ai pas ressentie la même chose quand il m’a embrassé, un sentiment nouveau, indescriptible. Les filles arrivent, je me lève pour aller les accueillir. Je suis toute souriante, ce qui les étonne. Lucina, la première à rentrer me demande :

     

    -Tu nous cache quelque chose !

    -Non, pas du tout !

    -C’est ça oui.

    -Tu me cache bien des choses toi aussi !

    -Peut-être, mais toi c’est tout de même bizarre, quand on est partie, tu faisais la tête.

    -J’ai pas le droit d’être contente que vous soyez là ?

    -Si mais ça cache quelque chose.

    -Zut !

     

    Nous rigolons toutes les deux. Les autres ne comprennent rien et laissent tomber l’affaire. Je suis toute joyeuse, ça m’impressionne moi-même. Je m’endors avec cette joie qui va sûrement disparaître comme elle est apparue ...

     

    Quelque chose sonne. Je me réveille en sursaut, c’est un nouveau réveille que les filles ont achetés je ne sais où. Le réveille est difficile avec un bruit aussi strident. Je roule sur le côté croyant qu’il y aurait le mur pour me retenir, mais j’ai choisi le mauvais et je tombe dans le vide, sur le ventre. Il n’y a aucune réaction de mon entourage. Je me relève en m’appuyant sur le lit. Toute la partie de devant de mon corps me fait mal. Personne n’a bouger, enfin elles ont seulement mis leurs couvertures sur leurs têtes. Je laisse le réveille sonner et me lève, elles n’ont qu’a le faire ! Je m’habille en vitesse pour aller déjeuner. J’attends quelques secondes, mais aucune réaction de mes amies. Tempi pour elle ! J’ouvre la porte discrètement et la referme sans bruit. Je me place dans l’ascenceur et choisi ma destination, l’étage zéro. Un petit bruit et les portes s’ouvrent. Je tourne ma tête vers l’entré, une immense baie vitrée avec des portes qui s’ouvrent et se ferment automatiquement. Une femme étrange arrive et me pointe du doigt. Elle s’approche de moi et répète sur le même ton sans arrêt :

     

    -Elles arrivent, elles sont là, elles arrivent, elles sont là, ...

     

    Je sursaute, mais qui elles ? Oh non ! Pas les sorcières, pas maintenant personne n’est prêt ! Je n’ai pas le temps de la rattraper et elle s’écroule à mes pieds. Je me baisse et relève sa tête, ses yeux sont grand ouvert. Elle a une grande bouche fermée. Sa peau est trempée. Les gens autour accourent. Quelqu’un a appelé l’infirmière, la voilà avec sa civière et une autre personne pour l’aider à porter. Tout le monde s’écarte, les laissant passer. Ils la chargent et repartent pas là où ils sont venus. Je les suis pour voir se qu’il en est. Ils la posent sur une table. L’infirmière cherche quelque chose dans l’armoire. Elle en sort une seringue et un tube de produit. Mes yeux sont grand ouverts, l’aiguille m’impressionne ! Elle doit bien faire dix bons centimètres ...

     

    -Qu’est-ce que vous lui donner ?

    -De la morté

    -De la mort ? Mais pourquoi ?

    -C’est oune fille de la, de la humain et d’oune être comme nous

    -Mais pourquoi ?

    -Si nous donner maintenant, elle né souffrira plou.

    -Mais il n’y a pas d’autre moyen ?

    -No

     

    Je baisse les yeux. Même son accent espagnol qui lui donne un air joyeux n’a pas apaisé ma tristesse. C’est sûr qu’il est mieux qu’elle meure maintenant, que je mourir de souffrances atroces qui n’en finissent pas. Et dire que tout ça est de ma faute, que des gens meurent par ma faute. Quand est-ce que ce cauchemar finira un jour ? Je sors de cet endroit de malheur. J’ai plus faim pour le coup. Il reste une bonne heure, celle que je devais utiliser pour aller manger et rêver un peu ...

    A cette heure là, tout le monde emmène ses enfants et partent au travail. Je ne sais pas quel jour nous sommes et encore moins le mois et l’année. La seule chose que je connais c’est que c’est le printemps et que je suis en Amérique.

    J’entre dans le parc, il n’y a presque personne, seulement un homme d’affaire avec un journal et une cigarette dans la bouche et une femme qui fait son jogging. Pour une fois je vais changer d’endroit, être sûre que personne ne me trouve, que je puisse écouter la nature dans être perturbée. Il y a un petit chemin qui va à droite. Je le prends. Il fait plus sombre et plus frais, un petit bois tranquille composé de pins parasol, peupliers, etc ... Au bout d’un moment, d’entre les arbres passe un petit ruisseau. Au loin j’observe un faon et une biche sur le qui-vive. Je furète de tout côté pour vérifier que personne ne m’observe. Personne. Je décolle pour aller dans l’arbre, une fois là haut, je suis cachée par les branches. Je suis assise sur l’une d’elle à observer les deux êtres. Ils s’éloignent au bout de quelques minutes. Je continu à regarder dans leur direction, peut-être reviendrons-t-ils ? Seule la nature le décide !

    L’eau du ruisseau coule, de temps à autre, des oiseaux se posent sur les branches des arbres à la recherche de fruits. Quelques fois ils viennent me voir mais s’envolent aussitôt que je bouge. Quelqu’un viens ! Et il sait où je suis ! Je regarde de tous les côtés, personne. Une respiration, je me retourne encore, mais personne. Les branches de l’arbre bougent, sûrement un oiseau. Je sens à côté de mon oreille un souffle chaud et régulier, je sursaute. Ce n’est que lui, Dylan :

     

    -Salut, on dirait que je t’ai fait peur !

    -Très dôle

     

    Il est à cheval sur la branche. Il s’approche de moi en faisant bouger le moins possible la branche.

     

    -Mais comment tu as fait pour me trouver ?

    -Je ne sais pas, c’est comme si je savais que tu étais ici, j’ai suivit mon cœur.

    -Très drôle Roméo.

     

    Il se met dans la même position que moi, face au ruisseau. Il se rapproche encore de moi pour que son épaule touche enfin la mienne. Mon cœur bat, j’ai du mal à respirer.

     

    -C’est pas mal comme endroit !

    -Tu l’as dit ... Mais je me demande comment ...

    -Tu as déjà essayé de ne pas te poser de questions ?

    -Je ne sais pas je n’ai pas essayé.

     

    Je ne l’ai pas regardé une seule fois, mon regard est toujours vague, à l’affut du moindre changement.

     

    -Ça fait longtemps que tu es là ?

    -Je ne sais pas trop.

    -A quoi tu pense ?

    -J’en sais rien.

    -Comment ça t’en sais rien ?

    -Tu peux arrêter cinq secondes avec tes questions ?

    -Un ... deux ... trois ... quatre ... cinq ... ça y est !

     

    Je lève les yeux. Ça faisait longtemps qu’il ne me sortait pas de vannes de ce genre.

     

    -Tu as d’autres questions ?

    -Tu n’as toujours pas répondu à la mienne ...

    -Tu veux que je te dise, je ne pense pas !

    -Ça pourrais expliquer pas mal de trucs alors ...

    -Je ne te le demanderais pas à toi !

    -Très drôle.

    -Tu me pique mes répliques !

     

    C’est tout de même une chance qu’il ne puisse pas lire dans mes pensées. Mon cœur bat toujours aussi vite, ma respiration se coupe par moments. J’ai l’impression qu’il le sait mais qu’il fait exprès de ne rien dire. Il continue quand même de parler :

     

    -Non franchement, en ce moment je vois que tu mange toute seule, que tu ne parle plus, enfin presque plus, tu te referme sur toi-même. Qu’est-ce qui t’arrive ?

    -Je ne suis pas sûr.

    -Sûr de quoi ?

    -De tout, quand je vois le nombre de personnes qui meurent à cause de moi ...

    -Attend, je t’arrête tout de suite. Ce n’est pas à cause de toi ! Et cite en moi !

    -Plein ! Agathe, Melissa, la femme de ce matin et les autres qui sont mort dans l’éboulement !

    -Ael, ce n’est pas toi, ce sont les sorcières, est-ce que c’est toi qui les as empoisonnées ou fait disparaître ?

    -Non mais ...

    -Et rappel toi de Melissa, elle t’a dit qu’elle avait accomplit sa mission, ça veut dire qu’elle n’est pas morte, mais seulement qu’elle a rejoins un monde de paix et d’ammonie ou quelque chose comme ça, le paradis ! Elle vie heureuse maintenant ! En plus, comment elle aurait fait pour s’adapter à ce monde, un jour  il aurait bien fallu qu’elle te quitte !

    -Mais comment tu sais d’où elle vient ?

    -Elle m’a tout raconté.

    -Et pour ce monde ?

    -J’imagine ça comme ça ...

    -Mais pour les autres ...

    -Elles ne s’en prennent pas à eux pour t’atteindre, non, elles veulent seulement nous détruire tous, surtout le clan de John et Carl, il y a plein de ressources intéressantes !

    -Les clans ?

    -C’est comme ça, on pourrait plutôt dire réunion des gens comme nous !

    -Mais comment on appelle les gens de notre espèce ?

    -Personne n’a chercher à nous appeler, et la plupart du temps ce sont les humains qui trouvent des noms à déquoite !

    -Et les X-men, superman, Spiderman etc ... ils ont existés ?

    -Non ce sont seulement des aperçus de pouvoirs qui ont fait travailler leur imagination ! Et de toute façon, dès qu’ils voient un truc géant, ils le transforment en héro ou en monstre !

    -Mais pourtant, j’ai le même pouvoir que Jean Grey, dans les X-men, comment ça se fait ?

    -J’en sais rien, mais ne t’inquiète pas, nous ne sommes pas l’œuvre d’un savant fou !

    -J’y avais vraiment pas pensé !

     

    Nous rigolons à cette pensée. Et dire que nos pouvoirs sont déjà connus des humains sans qu’ils ne le sachent ! Mais l’idée de ce qui nous attend va être dur, mon angoisse revient.

     

    -Qu’est-ce qu’il y a d’autre ?

    -Rien du tout.

    -Menteuse !

    -Arrête un peu tu veux.

    -Ael, s’il te plait !

    -Au faite, ça vient d’où Ael ?

    -La première fois que tu as prononcé ton prénom tu as mangé le M. Et du coup c’est rester.

    -Je vois ...

    -Tu me rends dingue !

    -Pourquoi ?

    -Tu change de sujet comme ça t’arrange ! Aller, tu m’as pas répondu !

    -Ok, mais c’est la dernière fois !

    -Si tu veux ...

    -J’ai peur

    -(Un rire lui échappe) Toi avoir peur ?

    -Oui, si ça ne t’intéresse pas, j’arrête, ça m’arrange !

    -Mais tu as peur de quoi ?

    -Que ça se termine mal et que ...

     

    Je m’interromps quelques secondes. Je n’ai jamais rien révéler à personne, enfin se que je ressens. Je n’ai jamais été écouté par une oreille aussi attentive !

     

    -Et ...

    -Et que tout ça ne soit qu’un rêve, que tout ça sorte de mon imagination.

    -Tu veux que je te pince ?

    -Non pas la peine, mais j’ai peur de tout perdre un moment ou à un autre, devoir vous quitter pour me protéger, pour vous protéger. Je ne sais pas, j’ai peur que quelqu’un de proche nous quitte.

     

    Son air est aussi triste que le miens. Je ne comprends pas ses pensées, elles vont trop vite et sont un vrai désordre. Il s’arrête et passe son bras autour de me épaules. Je pause ma tête sur celles-ci et ferme mes yeux. Il dépose un baiser sur ma tête tendrement. Ma respiration ce coupe, mon cœur bat encore plus vite, mon corps est mou, complètement flagada comme on dirait. Quand je réfléchis, il ne me dit pas grand-chose malgré que je lise dans ses pensées :

     

    -Mais au faite, tu ne me dis rien !

    -Tu voudrais savoir quoi ?

    -Je ne sais pas moi, ça me vient pas comme ça !

    -Tu lis déjà dans mes pensées.

     

    Je me redresse pour le regarder droit dans les yeux. Il détend son visage.

     

    -Je ne sais pas, ce que tu ressens ! Je n’arrive pas à comprendre tes pensées, elles sont en désordre, brouillon, dans tous les sens.

    -(Il sourit) Je ne sais pas.

    -Qu’est-ce que tu veux me dire ? Tu es si énigmatique !

    -C’est à toi de deviner !

    -J’aime pas les devinettes !

    -C’est malheureux pour toi ! Bon on va peut-être y aller, on va être en retard.

    -Non, pas question, pas avant que tu m’es tout dit (je le retiens par l’épaule)

    -Ok, de toute façon je n’ai pas le choix !

    -(Il se rassoie) Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

    -Tout.

    -(Il lève la tête et les yeux vers le ciel) Avec toi ce n’est pas gagner.  

    -Arrête

    -J’ai l’impression que tu es gêner.

    -Non, pourquoi tu dis ça ?

    -C’est drôle, quand je suis là, ta respiration est saccadée, courte et rapide, tu ne respire presque pas.

    -Si tu le dis ! Hey ! Mais change pas de sujet !

    -Mince, je croyais y échapper.

    -Aller s’il te plait.

    -Bon on y va ?

    -Si tu veux.

     

    Il n’y a personne autour. Je saute et m’aide de mon pouvoir de télékinésie. Je l’aide aussi. Mes jambes sont un peu engourdies, je suis quand même restée pas mal de temps assise.

     

    -Personne ne sait pour nous deux ?

    -Eloane, c’est tout.

    -Elle le sait depuis combien de temps ?

    -Pas mal ...

     

    Il prend ma main, et y dépose un baiser. Avant de partir il me dit :

     

    -Tu as de très yeux tu sais.

    -Tu n’es pas vraiment originale toi !

     

    Je me sens rougir. Tout ça est bien nouveau pour moi. Surtout comment je suis arrivé dans cette situation ? Il y a à peine une semaine, je le détestais et aujourd’hui je l’aime. Cette réflexion me donne le tournis. Soudain il lève sa main et caresse  ma joue doucement. Je pose ma main sur la sienne. Il l’enlève. Il me regarde puis se retourne pour s’en aller. Je ne sais pas pourquoi, mais je lui cris :

     

    -Attend !

    -Quoi ?

    -En faite rien.

     

    Nous repartons, je suis en tête du cortège.

     

    J’évite de justesse les lasers. Nous sommes cachés derrière un des murets, mais la mitrailleuse nous canarde et le mur va bientôt nous lâcher. Un trou dans le mur, les éclats volent, d’ici quelques secondes se sera ma tête. Lucina me fait signe de la couvrir mais ce n’est pas chose facile : je ne vois pas là où elle va ni où arrivent les lasers. Ils sont mortels pour nous et c’est retour direct à la case départ.  Soudain il s’arrête de tirer. Je vois à travers les yeux de Lucina, il s’est comme « bloquer ». Mais elle a compris plus vite que nous : il concentre son énergie pour percer mon bouclier télékinésique. Elle court vers lui et prépare une boule électrique pour le neutraliser. Malheureusement il tire plus vite et elle est KO. Il ne reste plus que nous : Dylan et moi. C’est étrange que l’on se retrouve ensemble à chaque, je me demande si il n’influence pas John et Carl en leur parlant intérieurement ...

    Il me regarde :

     

    -J’y vais ou tu y vas ?

    -Je sais pas moi !

    -Dépêche-toi alors, on va ne pas pique-niquer ici !

    -Ok, mais qui y va ?

     

    Il se lève et se précipite vers la machine infernale. Il est fou ce mec ! Je le protège, mais mes batteries sont à plat et les lasers me tuent. Il laser fatal qui détruit ma protection. Il ne reste plus qu’un coup et il part. Il s’est fait avoir et le voilà partit. Je suis toute seule épuisée, mon dos glisse contre le mur. Je redresse ma tête pour l’appuyer contre le mur. Il ne me reste presque plus aucun pouvoir que je pourrais utiliser pour le neutraliser. Mais il y a ce presque. Je n’ai pas connaissance de mon pouvoir de feu. Je prends une grande bouffée d’air. Comment j’ai fait la dernière fois ? Si j’ai repensé à ce moment. C’est réussi ! Je me relève et prépare de quoi nourrir la bestiole. J’arrive subitement à un endroit non protégé et lance une boule de feu. Je combine avec mon pouvoir de télékinésie. Gagner ! Je le touche. Mais soudainement je me sens moite, mes mains tombent et mes jambes croulent. Mes yeux se ferment, sans espoir de revoir la lumière du jour.

    Quelque chose de frais coule sur mon front et ruisselle sur mes joues. J’entends des voix lointaines ...

     

    -Hey oh ! Amel ! Hey !

     

    On secoue ma tête. Mes paupières battent subitement. Je me relève d’un coup et ma tête but contre la tête de quelqu’un. Je bats encore des paupières pour mieux voir. Les filles sont devant moi. Mais à qui ai-je donné le coup ? Je me retourne, Dylan à ses mains sur son nez. Je ne sais pas quoi dire, malgré que je m’excuse. Les filles m’aident à me relever. Je l’aide à mon tour. Espoire, Lucina et Eloane s’éloignent. Je m’approche de lui et dit gentiment :

     

    -Désoler pour ton nez !

    -C’est pas grave (en faisant la grimace)

    -Mais pourquoi tu t’es jeté comme ça en plein milieu ? Tu es bête ou quoi !

    -Parce que tu ne prenais pas de décision et on y serait encore !

    -C’est ça oui ...

    -Tu apprends vite !

    -De quoi ?

    -Ton pouvoir de feu !

     

    Je ne lui réponds pas oralement, nous ne sommes pas au milieu d’un désert de monde ...

     

    -Mouaiche.

    -Comment tu fais ?

    -...

    -Aller !

    -Non, j’en ai marre de tout te dire !

    -C’est ça, l’excuse !

    -C’est la seule excuse que j’ai trouvé !

    -Ba tient !

     

    Je lui sourie. Je laisse notre conversation de côté et part rejoindre les filles. Espoire en franchissant la porte n’arrive plus à ce retenir :

     

    -T’as vu comment il te regarde ?

    -C'est-à-dire (en levant un sourcil) ?

    -Ben oui ! Comment te dire ça ? Il te mat sans arrêt !

    -C’est ça, on est les meilleurs amis du monde, c’est pour ça qu’on se dispute tout le temps !

    -Je ne vous entends jamais !

    -J’oubliais que nous le font mentalement pour pas attirer l’attention !

    -J’ai du mal à y croire ...

     

    Je soupir. Je n’ai pas le droit de leur dire, pas tout de suite. C’est trop tôt pour dire que nous sommes ensemble.

     

    -Tu ne pourrais pas essayer de savoir ce qu’il pense quand il te regarde ?

    -Déjà fait

    -Alors ?

    -Qu’il me déteste et qu’il voudrait bien que je disparaisse à jamais !

    -Très drôle ! Dit sinon ...

    -Sinon quoi ?

    -Je vais te ligoter !

    -J’attends alors !

    -Tu vas voir !

     

    Elle se jette sur moi et nous finissons au sol. Nous rigolons, impossible de nous arrêter. Un fou rire. Il faut bien dix bonnes minutes pour que ça passe ... Eloane nous aide à nous relever.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 15 – Dispute

     

    Nous nous dépêchons d’aller dans la chambre rejoindre Lucina. Dans sa tête résonne du Lady gaga, je crois paparazzi. Elle me cache encore quelque chose ! Je m’assoie à côté d’elle comme si de rien n’était. Espoire est partie dans la salle de bain se recoiffer et Eloane est partie allumer la télé.

    Espoire arrive, un tiroir tenant en équilibre sur sa main droite plein de brosses, chouchous et dans l’autre un autre tiroir avec des crèmes et autres cosmétiques. Je lève les yeux au plafond. Eloane éteint la télé qu’elle a allumée il y a quelques minutes au par avant. Je me lève et réfléchie à une excuse bidon pour échapper à la torture :

     

    -Bon bah les filles je dois vous laisser, John m’a demander d’aller le voir il a quelque chose d’important à lui dire ...

    -Ah non ! Tu te dérobe pas, j’ai cherché tout ça pendant dix minutes, ce n’est pas pour rien !

    -Tu as Lucina et Eloane !

    -Pour elles ça ne prendra que cinq minutes et j’ai envie de te faire souffrir !

    -Je peux juste aller prendre l’air sur le balcon ?

    -Non, je te vois venir !

    -De quoi tu parle ?

    -Arrêt de faire l’andouille ! Reste assise sur le canapé, c’est un ordre !

    -Bah tient ...

    -Mais tais-toi un peu !

    -Rrrr !

    -Si tu dis encore quelque chose, ça dura le double de temps et je te ferais mal !

     

    Je ne lui réponds pas comme à sa demande. Elle me fait des masques de peau, me peigne mes cheveux. Je suis une vraie poupée pour elle ...

    Torture enfin terminée ! Elle m’a fait un magnifique chignon et m’a maquiller, chose que je ne fais jamais. Dans la journée, sans qu’on ait fait attention, elle est partie nous acheter des robes  de soirée. Le mienne est assez resserrer à la taille et ample  au niveau de la jupe. Elle est de couleur noir et brille un peu. Ce soir elle a prévue de nous sortir en boîte. La musique à font, à danser les uns contres les autres je déteste ça ! Nous sommes en route. Ils sont quand même sympa Carl et John, ils nous laissent utiliser l’argent comme on veut. Même si ils sont multimilliardaires, ils devraient faire attention et éduquer les élèves trop dépensiers ! Nous voilà à cette maudite boîte de nuit. Bien sûr elle a acheté les entrées en avance pour qu’on rentre plus vite. L’endroit pu la cigarette, la transpiration et l’alcool. Sur les côtés des garçons attendent une prochaine danse ... Tout autour de nous, les gens sautent, lèvent les bras et bougent, un grand bazar. Les lumières clignotent partout, même au sol, la musique est à déchirer les tympans. Je traverse la foule et me dirige vers le bar, un endroit tranquille, plutôt on est moins bousculé. Le serveur s’approche et me cri quelques mots, sûrement une demande consommation. Les hommes accoudés me regardent, je suis gêner et le baisse les yeux. Dylan arrive sautillant, joyeux. Il tourne sa tête vers moi et me fait un signe. Je lui sourie mais mon sourire s’estompe quand une blonde oxygéné lui saute dessus et l’embrasse sur la joue. Elle le serre dans ses bras. Dans sa tête résonne :

     

    -Il est à moi, c’est le miens ! D’ailleurs il embrasse tellement bien ...

     

    Je me lève brutalement, il m’a pris pour une cruche ! Je demande où est la sortie et me précipite énervée vers elle. Je marche nerveusement et vite. Je ne sais pas où aller. Dylan hurle mon nom, mais elle est bizarre, pas comme d’habitude. Je me retourne il titube. Je cour, malgré mes aiguilles qui me tuent les pieds. Il continue à me suivre. Le parc, je vais pouvoir m’y cacher, il ne me trouvera pas. J’accélère, les passants ne font pas attention à nous. Je suis tellement énervée que j’ouvre la porte violement. Je prends un chemin au hasard et m’envole pour le semer. Je me cache de l’autre côté des remparts de l’étang,  assise par terre la tête entre les genoux. Les larmes coulent sur mes joues brûlantes. Je suis énervé. Je tremble de colère. Le voilà, il me dit en bégayant :

     

    -Qu’est, qu’est t’a, t’a, t’arrive ?

     

    Je me mort les lèvres. Je me lève brutalement et lui tourne le dos. Rien que de le voir ma rage grandie. Il met sa main sur mon épaule. Une poussée d’adrénaline, autour, cailloux, feuilles, branches volent autour. Je balance tout sur lui. Il se protège tant bien que mal la figure des projectiles. Je m’en vais, je rentre m’enfermer dans ma chambre. Au moins il ne pourrait pas rentrer. Si je me souviens bien du chemin aérien du balcon, il n’y a pas d’obstacles sur la route. Je l’expulse contre un arbre pour pas qu’il ne me saute dessus pour me retenir et décolle rapidement. J’entends la police débarquer, mon cœur me dit d’aller le récupérer, mais ma haine me dit de le laisser pourrir et se débrouiller avec les policiers. J’arrive au bâtiment, pile poile devant la porte d’entrée. Je prends les escaliers pour changer un peu. Arriver devant l’appartement, je passe ma main sur ma petite sacoche, elle est ouverte et vide. Les clefs n’y sont plus ! Comment j’aurais pu les perdre ? J’ai plus qu’à attendre les filles. J’entends un bruit de pas, des pensées confuses. Ce ne sont pas les filles sinon il y aurait le bruit des chaussures. Il arrive, un bruit de clef retentit dans la longue pièce et il apparait avec sa cruche, sortant de l’ascenceur. Je n’ai qu’une envie : lui arracher les clefs, lui mettre une bonne ratatouille et me débarrasser des deux, des deux ... je ne trouve même pas le mot pour les désigner !

    Elle est perchée à son cou, l’anneau du porte clef avec la clef tournent autour de son doigt. Il me nargue, il a réussi, il a se qu’il voulait, il m’a énervé. Je me mort mes lèvres jusqu’au sang, serre les poings et baisse les yeux. Je prends une grande bouffée d’air pour me calmer mais il n’en est rien, l’adrénaline monte de plus en plus, j’ai l’impression que mes mains bouillent, elles ne brûlent qu’a l’intérieur. Mes ongles entaillent ma peau, le sang coule dans ma bouche, je dessers mes poings, mes paumes me font mal. Je retiens un hurlement de douleur : mes avant-bras me brûlent de plus en plus à l’intérieure, jusqu’à me faire mal, ma tête bourdonne, mes mains me font mal et mes lèvres aussi. Je ne sais pas combien de temps passe dans ce silence lourd, mais ça me parait vraiment lourd. Qu’est-ce que je dois faire ? Lui arracher seulement les clefs ou le ruer de coups ? La deuxième solution me paraît la meilleure, mais ce ne serais pas correcte envers sa sœur. Oh et puis tempi, ce n’est pas Eloane que j’ai en face de moi, mais l’autre ! Je me retourne vers la porte, l’intension d’y donner un coup, mais ça ne servirais à rien seulement à me faire plus mal que je ne l’ai déjà ! Cette situation est ridicule je l’avoue. La haine prend le dessus et mon poing se jette sur se figure. Il l’évite de justesse. Mon deuxième poing et le vise mais il recule. Je lui en donne plein mais il les évite. J’en ai tenté plus d’une dizaine, mais sans résultats concluent. Mes avant-bras sont de plus en plus brûlant, du feu jaillis et fait comme une traînée derrière un avion. D’un coup un jet de feu sort de mes mains et sa veste est brûlée là où il a été touché. Il me dévisage, la colère déforme ma figure. Soudain, il attrape mon poignet. J’essaye de lui arracher, mais je n’y arrive. Il me retient, je me débats. Il me souffle :

     

    -Calme-toi un peu l’asticot !

     

    J’arrête de bouger. Je regarde autour de moi, la blonde à disparue. Elle a du prendre peur, cette blonde surgelé ! Je halète. Ce que je viens de faire m’a essouffler. Il me demande :

     

    -Mais pourquoi tu fais ça ?

     

    Je serre les dents pour ne pas m’emporter une nouvelle fois. Il passe sa main sur ma joue, mais je la repousse violement. Il n’a plus les clefs en main, il a du les mettre dans sa poche, la seule qu’il a. Je les trouve et les arraches avec mon pouvoir. Je me précipite vers la porte, entre, la claque et ferme à clef en vitesse. Il n’est pas bête et sais que je n’arrive pas encore à empêcher mon pouvoir de lire dans les esprits, chose que dès fois j’aimerais que ça cesse :

     

    -C’est malin, mes fringues sont foutues !

     

    Je ne réponds pas. Il comprend que je ne lui répondrais pas, pas quand il s’y prend comme ça.

     

    -Bon, qu’est-ce qu’il t’arrive, qu’est-ce que j’ai dis pour que tu te mettes dans des états pareils ?

    -...

    -Tu vas me répondre !

    -Nan.

    -Ça y est, tu parles enfin, enfin parle c’est une façon de parler. Bon je me change vite fait sinon je vais avoir l’air débile dans cette tenue.

    -Comme si ça changeait de d’habitude !

    -Tu as un super sens de l’humour.

     

    Il ne dit plus rien, repartant dans ses pensées brouillon, celles que je ne comprends pas.  C’est une espèce de langage codé, il utilise des mots à la place d’autres, mais ça n’a aucun sens !

    Il est de l’autre côté du mur, m’appelle mentalement mais je ne réponds pas, même si la beauté de la ville ne me touche pas, je pars dans mes pensées lointaines, au-delà des nuages et du vent.

    Mon ancienne vie. Mon ancienne vie repasse sous mes yeux, comme si je regarde un film. Ma rêverie est interrompue par les filles. Elles s’approchent de moi. Espoire haletante me dit :

     

    -On t’a cherché partout ! Tu aurais pu nous prévenir quand même ! On a fait la discothèque, le parc, le quartier de font en comble et ne t’a pas trouver. A mainte reprises j’ai faillis me tordre la cheville !

    -J’en suis désoler

    -Tu es pardonner, bon on va se coucher je suis morte.

     

    Je me glisse dans mon lit habillement. Je tourne le dos au mur pour voir les filles. Elles sont tellement fatiguées qu’elles s’endorment sur le coup. La voix de Dylan résonne dans ma tête, il m’appelle, encore et encore sans fin. Je ne peux même pas lui tourner le dos pour ne plus l’entendre, je ne peux pas boucher mes oreilles comme les petits et je n’arrive plus à couper mon pouvoir de télépathie. Bien sûr je ne réponds pas à ses appelles :

     

    -Ael ?

    -...

    -Aller répond, je sais que tu m’entends !

    -...

    -Ne me fait pas croire que tu dors !

    -...

    -Pourquoi tu me fais la tête ? Répond s’il te plait !

    -...

    -Qu’est-ce que je dois faire pour que tu m’écoute ?

    -Te taire !

    -Enfin ! J’y croyais plus !

    -Pourquoi je t’ai répondu, je n’aurais vraiment pas du.

    -On parle un peu, j’ai pas sommeil !

    -Moi, si, donc laisse-moi-tranquille !

    -C’est ça ...

    -Mais comment tu fais pour que je t’entende même en t’ignorant ?

    -Bonne question !

    -Tais-toi ça me ferra des vacances !

    -Non, on est déjà en vacances je te rappelle !

    -Depuis quand ?

    -Hier idiote !

    -C’est nouveau ça, j’en ai pas entendu parler.

    -Peut-être parce que tu sèche les cours ou que tu arrive en retard sans arrêt !

    -C’est pas vrai !

    -Si

     

    Je me retourne comme pour l’ignorer, même si ça ne sert strictement à rien :

     

    -Bon tu ne m’as pas répondu, pourquoi tu me fais la tête ?

    -Tu le sais très bien.

    -Tu as fouillé dans ma tête ?!

    -Ça n’a pas que des avantages de me parler je te rappel !

    -J’en ai était sûr. C’est pour ça que tu ne me répondais pas.

    -En partie nigaud !

    -On va pas recommencer les compliments !

    -Moi ça me dérange pas le moins du monde !

    -Je commence vraiment à en avoir marre de ta mauvaise humeur !

    -Tu fais tout pour. 

    -Pour la blonde, c’est la petite amie d’Eric, donc rien à craindre.

    -Mais ...

    -Quand elle m’a serré dans ses bras ?

    -...

    -Tu sais que je suis télépathe et non je ne l’ai pas embrassé, elle parlait d’Eric idiote !

    -C’est ça, je te crois pas !

    -Tu peux vérifier si tu veux, mais je n’essayerai pas à ta place ...

    -Pourquoi ?

    -Comment dire ? Eric est un peu bizarre ...

    -Qu’est-ce que tu entends par bizarre ?

    -Je peux pas te le dire ...

    -Ben voyons !

    -Tu me fais toujours la tête ?

    -Laisse moi dormir, je suis fatiguer !

    -C’est ça !

    -Oui c’est vrai, laisse moi tranquille un peu ! Attend ...

    -Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

    -Je sais pas, tu n’as pas vu ?

    -Vu quoi ?

    -Rien ...

    -Dis-moi !

    -Il y a eu comme un flash, une image lumineuse, j’ai pas eu le temps voir ce que c’était.

    -Etrange !

    -Bon, tu me laisse dormir !

    -Non !

     

    Je me lève vers la fenêtre et regarde dans la pénombre. Il fait nuit, les lumières sont éteintes, mais la lune laisse assez de lumière et la paysage est assez visible. Le silence règne dans ma tête, seule l’image du paysage se reflète. Il y a comme un poids dans mon cœur, une boule s’est fixée dans ma gorge et les larmes sont sur le bord de mes yeux : quelqu’un va mourir, quelqu’un de chère à mes yeux, mais qui ? Au fond de moi je le sais, mon inconscient connait la réponse mais moi non. Il m’a laissé tranquille. Je pose ma main sur la vitre froide, j’ai envie de m’échapper, partir loin ne jamais revenir et laisser tout derrière moi. Tout ? Non pas tout, pas mes amies, pas Eloane, ni Lucina, ni Espoire. J’aimerais bien m’abandonner, être un nuage innocent, gracieux, éphémère. Éphémère. Un mot comme tant d’autre, mais pourtant sa signification fait froid dans le dos, une existence courte. Chaque chose l’est, mais pour une période différente. Je sens quelque chose de froid glisser sur me joues : les larmes ont quittées mes yeux pour rouler sur mes joues. Je me recouche, espérant pouvoir dormir.

     

    Le chocolat est entre mes mains, je regarde le liquide frémir à chaque coup donné par Espoire quand ses doigts tapent sur la table. Les filles ont presque terminées de manger, moi je n’ai pas faim. Lucina est inquiète de me voir dans cet état là. Je bois quelques gorgées du chocolat bouillant. Les filles se lèvent, je les suis. Rester toute seule à une table comme ça ... J’ai beau sonder l’esprit de Lucina, mais je ne trouve pas ce qu’elle me cache. Elle trouve toujours quelque chose pour ne pas me le dire ... Même si je sais que ce n’est pas très honnête de faire ce que je fais, mais j’ai besoin de savoir.

     

    Nous ouvrons la porte et à nos pieds, un papier. Je le prends et lis à haute voix :

    « For the holidays, we suggest a travel in a country

    Pour les vacances, nous vous proposons un voyage à la campagne »

    Un voyage à la campagne peut être sympa, pourvu qu’il y ait un lac pour ce rafraichir. Nous devons aller voir à l’accueil pour valider notre inscription à la balade.

    Il y a la queue, nous avons tiré à la courte paille, c’est moi qui est perdue. C’est à moi d’y aller. Il y a deux files et comme par hasard, je suis dans celle qui n’avance pas ! Et devinez qui vient là :

     

    -Hello

    -...

    -Tu ne me dis même pas bonjour ?

    -...

    -Arrête un peu de me faire la tête !

    -Tu es vraiment obliger de venir ?

    -Les copains veulent y aller et la dernière fois je suis resté tout seul ...

    -Je m’en fou, mais pourquoi c’est toi qui viens vous inscrire ?

    -Parce que je me suis proposé.

    -Comme par hasard !

    -Soit sympa, aller !

    -Lâche-moi tu veux, j’ai pas que ça à faire et c’est bientôt mon tour.

     

    La personne devant s’en va et c’est à moi. En faite c’est arriver plus vite que prévu. Je dicte nos noms à la femme et elle me donne un papier avec ce qu’on a besoin d’emporter. Je repars le plus vite possible, histoire qu’il me lâche. Je prends les escaliers pensant que ça irait plus vite ou que je ne ferais pas de mauvaises rencontres ... Je monte les étages, c’est très fatiguant et en plus les marches sont raides. J’arrive enfin à l’étage numéro sept. Soudain Dylan surgit de nulle part et me barre la route. Je fronce les sourcils, ça le fait sourire :

     

    -Dégage, j’ai pas que ça à faire.

    -Ça tombe bien, moi si.

    -J’appelle ta sœur !

    -Elle est partie en ville chercher des sacs de rando !

    -Essaye pas de passer en force, je suis plus fort que toi !

    -A une exception près !

     

    Je lui lance mon attaque télépathique et il s’écroule. Je saute par-dessus mais il attrape ma jambe et je tombe à mon tour. Il tient ma cheville, comme du béton.

     

    -Pourquoi tu ne me laisse pas tranquille ?

    -J’attends que tu accepte mes excuses !

    -C’est pas comme ça que tu vas réussir !

    -Je sais.

    -Lâche-moi !!!

    -D’accords

     

    Il arrête de tenir ma cheville et se relève. Il tend une main pour m’aider mais je refuse et me relève toute seule. Je me retourne et par en direction de la chambre. Mais il me retient avec ses paroles :

     

    -S’il te plait, la nuit dernière j’ai pas dormis, je sais plus quoi faire et ce n’est même pas de ma faute !

     

    Il est sincère. Et puis c’est vrai il n’y est pour rien dans l’histoire, c’est juste un mal entendu ! Ça m’énerve, j’ai l’impression que notre histoire tourne fleur bleue comme dans les films. Pourquoi il est plus facile de se mettre en colère que de pardonner ? Il faut que j’y arrive, sinon c’est une preuve que je suis nulle. Je me retourne et baisse les yeux, honteuse. Rien ne peut sortir de ma bouche. Il s’approche de moi, la tentation de me reculer m’envahie, prendre la fuite est plus facile que d’assumer ses actes. Il me souffle :

     

    -Alors tu me pardonne ?

     

    J’hésite un long moment. Quelqu’un arrive ! Je le pousse dans les escaliers et le retient avec mon pouvoir de télépathie. Mais qu’est-ce qu’il est lourd ! La blonde passe, elle me foudroie du regard. Elle est partie, ouf ! Je me précipite dans la cage d’escalier, Dylan est allonger sur le dos. Je le repose doucement, ça fait du bien ! Je lui dis en rigolant :

     

    -Tu es lourd !

     

    Nous éclatons de rire. Soudain nous nous arrêtons et nous nous regardons droit dans les yeux. Il a compris que je lui pardonne. Ça faisait longtemps que je n’ai pas rit comme ça. Je reprends mon souffle. Il s’approche de moi doucement. Je dois y aller. Je lui dis en hésitant un peu :

     

    -Élo, Éloane arrive, faut que j’aille la voir !

    -Mais qu’est-ce que tu raconte ?

     

    Je glisse contre le mur et part en courant vers la chambre, il ne m’a pas vu partir. Eloane est devant la porte elle allait frapper pour qu’on ouvre, mais j’arrive au bon moment. Je lui ouvre la porte gentiment et elle me remercie. Lucina et Espoire font l’inventaire de ce qu’on a emmené. Pauvre Espoire, marcher une journée entière ! Et avec des sacs sur le dos en plus ! Bon j’arrête de me moquer d’elle et me joint à elles.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 16 – La campagne

     

    Il est sept heures du matin. Nos affaires sont prêtes, il ne reste plus qu’a aller à l’accueil. Nous croisons des gens, fatigués et chargés. L’ascenceur est blindé de monde, nous sommes serrés comme dans une boîte de sardines. Le soulagement ce fait dans la pièce quand les portes s’ouvrent. Tout le monde sort en même temps et c’est un gros embouteillage. Tout le monde est impatient de partir, découvrir la destination et les paysages ! Carl s’avance devant tout le monde et parle en anglais. Des gens s’écartent en groupe. Les filles m’attrapent le bras et me tirent. Je me retourne, il y a Lucina, Eloane, Espoire, Eric, Dylan et d’autres dont je ne me rappel pas le prénom. Il y a un claquement de main et tout le monde ce retourne. Carl parle trop vite et je n’ai pas compris un seul mot ...

     

    -Tu peux me traduire s’il te plait Dylan ?

    -Tient, je croyais que tu n’allais jamais rien me demander !

    -Mais qu’est-ce qu’il a dit ?

    -Qu’il y aura des groupes, trois grand groupes et dans chaque groupe il y aura un accompagnateur.

    -Et on est combien ?

    -Une centaine !

    -Wa ! Je ne pensais pas qu’autant de monde s’intéressait à la rando !

    -Ce n’est pas seulement pour ça ...

    -Il y a quoi comme autres raisons ?

    -Tu n’as qu’à écouter.

     

    Nous commençons à partir. Dans notre groupe, la majorité sont français, mais quelques un qui parlent bien sont avec nous. Nous sommes les derniers. Il n’y a aucuns mots, seulement le bruit de la ville.

     

    Voilà quatre heures que l’on marche. La ville s’est éloignée pour devenir invisible. Il y a peu de maisons. Nous nous arrêtons à une auberge pour remplir nos gourdes. Les sacs commencent à peser sur nos épaules et le soleil tape. Les lunettes de soleil, les chapeaux et la crème solaire sont de la partie. Certaines personnes ont du faire demi-tour car l’effort était trop intense pour eux. Maintenant il est trop tard pour faire demi-tour.

    Espoire est allongée par terre pour prendre au mieux le soleil. C’est une vraie canicule ! Nous n’avons croisé personne. Remarque qui voudrait s’aventurer dans les plaines arides ! Là où ne pousse que l’herbe. Eloane supporte très mal la chaleur intense et le manque d’eau. Certaines fois elle a manqué de tomber à cause d’un  malaise, mais elle est arrivée à se reprendre. Qui croirait que boire de l’eau est un plaisir aussi intense ?!

     

    Nous arrivons enfin. Il y a une espèce de petit village abandonné. Les maisons sont récentes, mais les toits sont écroulés. L’herbe est verte, il fait meilleur qu’a l’auberge. Dans un ruisseau asséché par la chaleur, un mince filet d’eau y coule. Autour de nous, il y a des arbres, plantés par la nature maladroitement. Les garçons s’en servent pour y accrocher les lanternes. Nous déplions nos tentes, une pour chaque personne. Chaque groupe est sur une colline différente. Ce soir, nous mangeons chacun de notre côté. Demain nous pourrons nous balader librement comme des lapins.

    Le soleil se couche, tout le monde s’active de tout mettre en place tant que le soleil brille. John distribue les repas. Nous passons un par un pour le récupérer. Quand tout le monde s’assoie, on voit tout de suite les clans. Nous mangeons toutes les quatre en silence, seul le bruit des chips s’entend. Je brise le silence :

     

    -Ça va mieux Eloane ?

    -Oui, oui. Dès qu’il a fait chaud et qu’il y a eu plus d’humidité, ça allait mieux.

    -J’ai bien cru que tu allais nous abandonner !

    -Moi ? Jamais !

     

    Elle me sourit. Nous replongeons encore dans le silence.

    La nuit est tombée, tout le monde est rentré dans sa tente pour dormir. Tous les esprits sauf quelques uns ont sombrés dans le sommeil. Sauf deux esprits : le miens et celui de Dylan  et Lucina. Tous les deux ont réussis à échapper à ma compréhension. Je fixe la fermeture de la tente. L’image se floue pour se transformée en un paysage magique ; la mer est grise, le soleil rouge semble plonger dans l’eau. Les nuages sont des boules de coton orange sur un ciel violet. J’ai l’impression de sentir la brise salée. Pourquoi ce paysage ? Mais un bruit m’arrache de ma rêverie : quelqu’un essaye de d’ouvrir ma tente. Par reflexe, je recule et mets ma main en position d’attaque dernière moi. Une boule de feu est juste devant à flotter dans l’air, tellement proche d’elle mais ne me brûle pas. Mais là n’est pas la question. La panique me laisse imaginer les pires choses : des voyous, des bêtes féroces ou pire, elles ! L’étranger arrive à la fin, il écarte avec sa main la moustiquaire et la toile. La personne s’accroupie et laisse sa tête dépasser ; ce n’est que Dylan. Je dois faire une tête bizarre pour qu’il sourie. Je baisse ma main et la boule de feu disparait. Je me détends, le sang me monte à la tête, j’ai l’impression de rougir. Ma respiration est saccadée et bruyante. Je reprends mon souffle et lui dit :

     

    -Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas dormir ?

    -Toi non plus ?

    -Je te rappelle que c’est ma tente.

    -C’est vrai

     

    Il entre avec souplesse et arrive à côté de moi. Je le regarde droit dans les yeux sans le fusiller du regard. Je referme la tente télépathiquement. C’est incroyable, pour des choses comme ça plus besoin de se concentrer, je peux le faire sur un simple ordre. Il continu, mais plus discrètement :

     

    -Je vois que tu t’améliore !

    -Heureusement !

    -Et il n’y a pas que toi.

    -Pourquoi tu dis ça ?

    -Ça y est !

    -Ça y est quoi ?

    -Je peux voler !

    -Non ?!

    -Si, bon je ne décolle que de quelques mètres, mais c’est déjà ça !

    -Combien ?

    -Une dizaine.

    -Pas mal !

    -Tu vas jusqu'à combien ?

    -Je sais pas, tu crois que j’ai que ça à faire !

    -Tu ne sais vraiment pas ?

    -Toute seule ... hum ... environs cinquante.

    -Faut que je m’exerce pour te dépasser !

    -Les garçons, toujours à vouloir faire mieux !

    -(Il me donne un coup de poing sur le bras) C’est pas vrai, enfin si, mais pas tout le temps !

    -Non à moitié !

    -Mais pourquoi tu es venu ?

    -Je sais pas

    -Vraiment ? Tu sais que j’ai envie de dormir !

    -On ne dirait vraiment pas !

    -Tu as raison, c’est vrai que je dors mal en ce moment, je ne sais pas pourquoi.

    -Moi non plus

     

    D’un coup un flash, des gens, des gens comme moi. Ils sont environs une cinquantaine, c’est une armée. Je sursaute et reviens à la réalité. Je suis épouvanté. C’est comme si elles m’avaient envoyé ça pour nous dire qu’elles sont proches. Je me ressaisis. Cette image m’a troublé ; ça voudrait dire qu’elles ne sont pas loin, qu’elles réunissent des combattants pour nous tuer et nous achever. Je reviens à la réalité, ma tête est droite, mon regard est vague. Je cligne des yeux rapidement. Ses mains sont sur mes joues brulantes. Je pose ma main sur l’une d’elles et baisse les yeux, encore épouvantée de la vision.

     

    -Qu’est-ce qui s’est passé ?

    -Elles arrivent !

    -Qui ?

    -Les sorcières !

    -Mais John à dit qu’elles sont à des milliers de kilomètres !

    -C’est grave Dylan, elles sont en train de monter une armée !

    -Pas possible, tu as du attraper un coup de chaud, tu es brulante.

    -Arrête, je sais se que j’ai vu ! Cette ... cette ... vision ... elle ... elle m’écœure. J’aimerais penser la même chose que toi mais ...

    -Mais ...

     

    Je mets mon doigt sur sa bouche, quelqu’un arrive ! Quelqu’un a entendu que j’ai parlé.

     

    -Quelqu’un arrive !

    -Oui je sais.

    -Mais on n’a pas le droit d’aller et venir comme ça, on va se faire gronder !

    -T’inquiète, je vais me cacher sous la couverture

    -Je ne suis pas sûre que ça fonctionne ...

    -Il fait nuit !

    -On peut toujours essayer.

    -(La voix d’Espoire raisonne) Ouvre moi s’il te plait Amel !

    -Oui j’arrive !

     

    Il se cache sous la couverture que je mets en paquet sur lui, par chance elle est très grande et une fois mise en bazar, elle prend toute la place. Je me précipite vers la porte et l’ouvre.

     

    -Salut

    -Salut

    -Toi non plus tu ne dors pas ?

    -Tu parle, quand tu as Lucina qui parle et que ta tente est collée à la sienne tu as l’air fin pour dormir !

    -Si tu le dis ...

    -Toi tu n’arrive pas à dormir, pourquoi ?

    -Je ne sais pas, sûrement à cause de la pleine lune !

    -Mais elle est en croissant !

    -Le stress peut-être !

    -De quoi ?

    -Je ne sais pas alors ! Je pense trop peut-être.

    -C’est peut-être ça.

    -Toi pensé ? Non jamais !

    -Tais-toi je t’ai pas sonné !

    -Je peux rentrer ?

    -Si tu veux.

     

    Je m’assoie sur le tas de couverture qui dissimule Dylan, je me venge un peu de sa réflexion. Je commence à bailler pour lui montrer que je suis fatigué et que j’aimerais dormir. Elle baille à son tour, se relève et me dit :

     

    -En faite j’ai peut-être trouvé le sommeil (Bâillement), je vais me coucher, bonne nuit !

    -Bonne nuit.

     

    Elle sort et je referme lentement la toile. Je soupir un coup et soulève la couverture.

     

    -C’est la dernière fois que j’accepte que ...

     

    Il m’embrasse. J’arrête de respirer et mon cœur bat vite. Il arrête. Je tourne la tête pour vérifier que personne ne revient. Je reprends ma respiration.

     

    -J’adore comment tu réagis ...

    -De quoi ?

    -Quand je t’embrasse !

    -Mais de quoi tu parle ?

    -Tu ne respire plus, ton cœur bat vite, c’est drôle et juste après tu rougie !

     

    Je ne sais pas quoi lui répondre.  Au bout de quelques minutes, deux mots sortent enfin de ma bouche :

     

    -Idiot, crétin !

    -Ça manquait, tu sais qu’il y a d’autres mots dans la langue française !

    -Mais c’est deux mots qui te définissent très bien ! Tu t’en vas ?

    -Je ne sais pas

    -Je suis fatiguée.

    -Moi non, je partirais quand tu t’endormiras 

    -Pff

     

    Je m’allonge et pose ma tête sur l’oreiller, je ne fais plus attention qu’il est là. Le sommeil m’emporte dans un monde magique ...

    Je suis à l’école de Carl. Je suis sous forme de fantôme, comme la dernière fois que j’étais inconsciente. Melissa est devant moi, droite comme un piquet. Elle parle mais je ne comprends aucuns mots. J’avance vers elle, mais au moment on j’approche elle s’évapore en poussières. Une voix m’appelle, lointaine. Je me retourne Dylan est au fond. Je cour vers lui. Il bouge, ouf. Il ne dit rien mais regarde autour de lui, comme si il se demandait comment il est arrivé ici. Un long temps passe avant qu’il dise enfin quelque chose :

     

    -Qu’est-ce que je fais là ?

    -J’en sais rien du tout !

    -C’est bizarre

     

    Je me réveille en sursaut, j’ai mal à la tête. Je me masse les tempes. Tiens c’est bizarre, on dirait que quelqu’un est à côté de moi. Je tourne la tête. Il s’est endormi. Je le secoue, je soleil va bientôt se lever et si quelqu’un le voit ici ... Enfin il se réveille, il baille et ronchonne un peu :

     

    -Qu’est s’t’arrive ?

    -Faut que tu retourne dans ta tente !

    -Mais j’y suis, qu’est-ce que tu fais là toi ?

     

    Il faut le réveiller d’urgence et vu qu’il n’a aucune attention de partir ... Je lève ma main et lui met une bonne baffe. Il sursaute et s’énerve :

     

    - Non mais ça va pas !

    -Dépêche-toi de partir !!

    -Hein ? Pourquoi ?

    -Parce que tu es dans ma tente et j’ai pas envie qu’on nous voie ensemble

    -Pourquoi tu as honte ?

    -Non, mais j’ai pas envie c’est tout !

    -Ok si tu veux, à tout à l’heure.

     

    Il sort lentement, il pense que je vais l’arrêter et lui dire de rester. J’en ai envie mais non. Non parce que c’est trop tôt et que tout le monde n’est pas obliger de le savoir. Je referme tout et m’allonge. II est arrivé à sa tente. J’ai vraiment plus envie de dormir. Ce qui est bizarre, c’est que je comprends ses pensées alors que d’habitude non, peut-être le fait-il exprès pour que j’entende ?

    « Wa ! Elle a vraiment des choses à me reprocher vu la baffe qu’elle m’a collée. J’en ai encore mal. C’est bizarre que j’ai rêvé d’elle cette nuit, dans ce couloir ... »

    Hein ? Mais comment est-ce possible ? Je me serais introduite dans ses rêves ? Ma tête me fait encore un peu mal. J’en ai marre de rester assise à rien faire, je vais aller me balader et vu que le soleil se lève je vais pouvoir voir là où je marche.

    Les maisons ne sont pas si en ruine que ça. Elles sont vides et leurs toits se sont écroulés, mais elles sont comme neuves sinon. Elles sont très vastes et il y a très peu de murs et surtout de portes. Dans celle où je suis il y a une grande baie vitrée. Quand les rayons du soleil y passent ce doit être magnifique ! Je sors de la maison pour me diriger au ruisseau. Il y a beaucoup plus d’eau qu’hier. Je m’assoie et regarde l’eau couler. Lucina arrive. Elle met sa main su mon épaule et s’assoie à côté de moi. Elle ne dit rien. Quelques minutes passent, elle brise enfin le silence :

     

    -Admire que tu vois elles risquent de disparaître plus rapidement que tu ne le crois. Et ça s’applique aussi à tes proches.

    -Pourquoi tu me dis ça ?

    -J’ai envie

    -C’est de qui ?

    -De moi

    -C’est jolie

    -Merci

    -Tu ne compte pas disparaître j’espère ?

    -Je pense qu’un jour ça arrivera.

    -Je reviens, je vais chercher mon médicament.

    -Ne disparait pas s’il te plait (je lui fais un clin d’œil)

    -Non, ne t’inquiète pas.

     

    Elle part vers sa tente, y entre et bricole un truc en dessous puis reviens. Elle se rassoie et contemple le paysage. Elle tourne sa tête vers moi et me demande :

     

    -Tu penses qu’il y a quoi après la mort ?

    -A vrai dire je n’y ai jamais réfléchis.

    -C’est quand même flippant de se dire « et si il n’y a rien ? »

    -Tu l’as dit.

     

    Elle ne continu pas et repars à sa contemplation.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chapitre 17 – Bataille

     

    -Nous devons repartir, ça fait quatre jours que nous sommes là et nous avons du chemin à faire !

     

    Tout le monde ce met en route après les paroles de John. Nous marchons toutes les quatre. Eloane est à ma droite, Lucina à ma gauche et Espoire à la gauche de Lucina. Devant, les garçons ricanes débilement. Le ciel s’obscurcis soudain, nous nous retournons. Il y a de l’orage. C’est impossible que des nuages soient venus à cette vitesse. Au loin, on aperçoit un groupe de personnes, une dizaine. John hurle de courir. C’est elles, je ne peux pas lire en elles car elles sont trop loin et trop puissantes, mais le mal qu’elles ont en elles est puissant. Elles approchent vite, très vite. John me hurle malgré ne bruit de l’orage :

     

    -AMEL ! COUR !

    -Non je dois les retarder !

     

    Il se retourne et rejoins les autres. Nous sommes neuf contre dix environs. Mon cœur bat, c’est la fin de notre existence.

    Nous marchons en leur direction, essayé de les surprendre. Je m’envole pour y aller plus vite. Nous sommes proche d’eux, la terre tremble, la peur se fait ressentir dans le groupe. Ils sont là. Ils sont vêtus différemment suivant leur classe sociale, mais là il n’y a pas de différence ; pas de riches, pas de pauvres, seulement des guerriers qui se battent pour leur cause, celle qu’ils pensent la bonne.

    Dylan commence par un vent violent et Lucina par une grosse boule électrique. Malheureusement ça ne leur à rien fait de grave. Je regarde mes mains : je peux le faire. Je serre les poings et les rouvres. Je les projette tous à terre. Sauf trois femmes au font ; ce sont elles ! Les soldats se relèvent, sauf un ou deux qui baignent dans leur sang. Nous nous jetons sur eux ; des cailloux volent, des boules de feu (pas de moi) et d’autres choses s’échangent entre nous. Des personnes sont tuées dans le camp adverse, on voit qu’ils ne se sont jamais battus. Chez nous on a quelques blessés légers ... D’un coup l’une d’elle hurle « STOP ». C’est la plus grande. Son visage est fin, ses cheveux sont fins et gaufrés, elle est bronzée. Elle a de grand yeux marron perçant et une bouche fine. Elle cris un ordre à ses soldats dans une langue qui m’est inconnue et se retourne vers une de ses sœurs. L’une d’elle, je l’ai vu quelque part avec sa coiffure punk. Si je m’en rappel au bar ! Quand John m’a emmené pour discuter. C’est elle qui m’a empoisonné ! Ma rage grandie. Elle arrive en volant au dessus de la bataille. Je m’enfuie en courant,  mais elle me rattrape et se pose devant moi. Je m’envole dans l’autre sens. C’est la première fois que j’ai l’impression d’être un oiseau. Un oiseau poursuivit par un aigle pour le manger. Je vol de plus en plus haut, elle me suit sans problème même si elle ne me rattrape pas. Il fait de plus en plus froid, elle me suit toujours. J’ai largement dépassé ma hauteur maximum de vol. J’ai de plus en plus de mal à respirer. Je suis complètement essoufflé, mes oreilles me font très mal et je comment à être fatiguée. Je n’arrive plus à voler et me laisse tomber dans le vide. J’ai l’impression de voir tout aux ralentis. Il ne reste plus qu’une cinquantaine de mètres, il faut que je freine ! Elle arrive, elle n’est pas contente ! Je frôle de sol et vol vite. La maison avec la baie vitrée est là. Si je fais un angle droit, elle va foncer dedans et ... Un éclair se jette sur moi et je ne peux pas éviter la grande vitre. Je fonce dedans. Ma jambe au niveau me fait mal. Je hurle de douleur. Je passe ma main en dessous de mon jean, elle heurte un morceau de verre. Je l’enlève elle est pleine de sang. La semelle de ma chaussure a aussi des morceaux de verres, mais ils ne sont pas allés jusqu'à mon pied. Impossible de me relever.

    Elle arrive et se pose à côté de moi. Elle se met à rire, un rire rauque et nerveux, elle glace le sang. Tout en rigolant elle me dit :

     

    -Tu t’es fait avoir vermine ! Tu es à ma merci, je peux faire ce que je veux de toi.

    -JAMAIS !

    -EVELINE ! RAMENE TOI ICI !

     

    Une femme en noir approche, elle était tout à l’heure avec elle et l’autre. Ses yeux sont fermés, elle porte un masque de théâtre. Elle met ses mains en l’air et les diriges vers moi. Ses doigts s’étirent comme des tentacules et s’entourent autour de moi sans me toucher. Je ne peux plus bouger et j’ai l’impression qu’elle me vide de mon énergie. Ma vision se trouble. Tout d’un coup, tout s’arrête. Je cligne des yeux et revoie net de nouveau. Eloane s’est jetée sur la punk et Lucina sur Eveline. Je me retiens un cri de douleur en me mordant les lèvres : je viens d’enlever un bout de verre de ma jambe. Je m’aide à me relever avec mon pouvoir, mais c’est vraiment difficile ; je ne sais pas ce qu’elle m’a fait, mais j’ai l’impression que mes pouvoirs sont loin, que je ne peux pas les utiliser ... ou presque pas. Eloane prend une pierre et frappe de toutes ses forces la tête de la punk. Elle ne bouge plus. Elle s’approche d’Eveline et fait de même. Lucina arrive vers moi. Elle prend mon bras et le pose derrière ses épaules et me dit :

     

    -Appuie-toi sur moi, je vais te servir de béquille en attendant. Rejoignons les autres !

     

    Eloane cour et arrive avec eu pour continuer la bataille. Nous deux nous nous cachons derrière une grande pierre. Lucina le visage attristé et livide me fait une concession :

     

    -Je ne te l’ai jamais dit, enfin je ne l’ai dit à personne, mais je suis fille d’un humain et d’une personne comme vous. Mais corps est en train de s’effriter de jour en jour malgré le médicament que je m’injecte.

    -Mais ...

    -Chut. J’ai eu la chance de pouvoir utiliser mes pouvoirs comme vous, j’aurais bien pu naître aveugle et sourde, peut-être ne jamais connaître ce monde, ne jamais vous avoir connus.

    -Qu’est-ce que ...

    -A part mon pouvoir élémentaire, je peux exploser comme une bombe à courte portée. Oui je le sais depuis que je suis née. Je ne regrette pas mon sort. Je préfère mourir en quelques secondes, ne pas souffrir pendant des années, ne servir à rien et me lamenter.

    -Il n’y a pas un moyen de te guérir ?

    -Non, nous sommes des erreurs de la nature, plus ou moins punis. J’ai de la chance, c’est tout.

    -Tu sais le faire ?

    -Non, mais je sens que l’énergie est en moi. Par contre faudrait que tu rejoignes les autres ...

    -Pas le temps ! Ils se font massacrés.

    -Ok, adieu

    -Adieu

     

    Elle court vers le milieu, elle me fait un signe d’adieu et la lumière comment à irradié d’elle. Ce n’est pas très visible puisqu’on est en plein jour. La punkette se jette sur elle, mais Lucina continue. La lumière grandie, elle m’aveugle. Il y a comme une espèce de grand vent et beaucoup de gens sont balayé. Je suis plaqué contre le rocher, j’ai du mal à respirer et ma jambe me fait souffrir. D’un coup tout s’arrête, les gens sont allongés au sol morts, Lucina et la punk ont disparue en un tas de cendres. L’atmosphère est pesante, il y a une odeur bizarre. Il ne reste plus que deux sorcières et quelques personnes. Elles partent, le soleil revient peu à peu. J’entends des voix, mais je suis trop faible et le noir se fait autour de moi.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    • Epilogue -

     

    Aïe ma tête ! J’ouvre les yeux, un faut plafond blanc mal lavé, des rideaux verts et une chaise de chaque côté, c’est l’infirmerie. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Je me redresse, une de mes jambes me fait mal. Un flash ; ça y ai, je m’en souviens ! Une larme tombe sur ma joue et je sens comme un coup de poignard dans mon cœur, un trou : Lucina. En face de moi des béquilles. Je les attrapes maladroitement. Je saute du lit et tombe la tête la première contre le mur. Ça n’arrangera pas mon mal de crâne ça ! Je me redresse temps bien que mal. Je remets les béquilles droite et avance jusqu'à la porte ; c’est vraiment pas facile ses machins là ! Dans le couloir, les élèves passent, discutent. J’avance jusqu'à l’ascenceur. Bouton numéro sept et me voilà partit. Je frappe la porte et l’ouvre. Eloane et Espoire sont assises sur le canapé à regarder la télévision. Elles se lèvent et l’éteigne pour venir m’aider. Je m’assoie nonchalamment sur le canapé. Espoire s’assied à côté de moi et Eloane se tient droite comme un piquet les bras croisés. Espoire prend ma main et demande gentiment :

     

    -Qu’est-ce qui s’est passé ?

    -C’est plutôt à moi de vous le demander.

    -Commence !

    -Lucina était fille d’un humain et d’une femme comme nous ou peut-être l’inverse je ne me souviens plus. Elle prenait un médicament tous les jours pour ralentir le processus, mais elle sait qu’elle n’aurait pas tenue plus longtemps. Et son autre pouvoir, à par celui de l’élément, est celui de se transformer en une bombe à courte portée. Bien sûr qu’elle ne peut l’être qu’une fois et elle l’a utilisé ... Et après je ne sais pas ...

    -Quand Lucina à explosée, l’une des sorcières s’est jeté sur elle et elle est morte !

    -On a pas tout perdu alors !

    -Non, on a vu l’explosion. On t’a vu et on t’a récupérer. On a gagné Amel !

    -Pas la guerre malheureusement et dans le lot on a quand même perdu Lucina.

    -Mais imagine, elle n’est pas morte pour rien et au moins elle ne souffre pas !

     

    Il y a un long silence. Sans qu’on se le dise, ce silence est un hommage à notre amie. Au bout de cinq minutes, le silence se brise par un « toc, toc » sur la porte. La porte s’ouvre, Dylan passe sa tête :

     

    -Salut les filles, Amel, tu dois aller voir John il a quelque chose d’important à te dire.

    -Qu’est-ce qu’il veut me dire ?

    -Je ne sais pas, il n’a pas voulu m’en dire un mot.

     

    Je reprends mes béquilles. Il me faut deux tentatives pour arriver enfin à me lever sans me casser la figure. Les filles veulent m’accompagner, mais je leur dit que ça ne sert à rien et que je leur raconterais tout à l’heure notre entrevue. Dylan du mieux qu’il peut m’aide, mais il est assez maladroit je dois dire.

    L’ascenceur sonne notre arrivée aux niveaux négatifs. Le chemin me parait plus long que d’habitude. John fait un signe de la tête à Dylan pour qu’il s’en aille, mais il n’a aucune intension de le faire. Il me conduit dans une salle insonorisé. Il me tire une chaise pour que je m’y assoie. Lui reste debout, me tourne le dos et regarde à la fenêtre :

     

    -Je vois qu’il y a un peu plus d’amitié entre vous deux !

    -Si vous le dites, moi je ne pense pas.

    -Peut-être ... Mais ce n’est pas de ça que je veux te parler. Ce que tu as vécu est tragique certes, mais tu risque de perdre encore des personnes chères à tes yeux.

    -Rassurant !

    -Tu n’as pas perdu ton répondant. Les sorcières, enfin les deux restantes sont encore ici et elles te veulent. Elles trouveront un moyen de mettre la main rapidement sur toi. Le seul moyen serait que tu partes. J’ai cru entendre que tu avais commencé des études de vétérinaire ...

    -Oui, mais pourquoi ?

    -J’ai des amis qui tiennent un ranch pas loin de la ville de Québec au Canada. L’avantage ils parlent Français là bas. Tu seras en alternance, une semaine à l’école et une semaine dans le ranch. J’ai débité cinquante mille dollars sur ton compte ...

    -Mais tu es fou ! C’est une somme astronomique !

    -Tu sais, ce n’est pas grave, mon affaire tourne très bien en ce moment ...

    -Tu es dans quoi déjà ?

    -Informatique, mais là n’est pas la question. En même temps tu en profiteras pour perfectionner ton anglais.

    -Super, et comment je vais y aller ? Et Eloane et Espoire ?

    -Là bas tu trouveras des gens chère à tes yeux ...

    -Qui ?

    Alzheimer : maladie de perte de mémoire mortelle, elle touche surtout les personnes âgées

    Nom très utilisé en Amérique

    Oh my god : Oh mon dieu ! En anglais

    Yo comprendo : Je comprends

    Miss, Can I go to the infirmary please ? : Madame, puis-je aller à l’infirmerie s’il vous plait

    Yes you can, but what have you ? : Oui vous pouvez, mais qu’avez-vous ?

    Dylan, you accompany your fellow :Dylan, accompagnez votre camarade

    Eloane, what’s you stand up? :Eloane, pour quoi êtes vous debout ?

    Nothing, I have to go :rien, je dois y aller !

    I don’t think ! You sit down at once :je ne pense pas ! Vous vous assez tout de suite !


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  • Je n'ai pas d'âge, je suis une fille, vieille, moche, belle, jeune, souple, raide, grande, petite, drôle, ennuyeuse ... Pour moi se sont des mots composés de lettres, des symboles pour dessiner des choses qui n'ont aucun sens. En étant alignés ils peuvent avoir un sens, mais lequel ? Sarcastique ou sincère ? Il ne sert à rien de juger les gens sans les connaître vraiment, tout le monde à un sixième sens : art de dessiner, art d'écrire, savoir les gens, pressentir.
    Vous avez essayé de vous classer dans une catégorie ? Vous êtes comme tous les autres, se comparer, essayer de surpasser ... se comparer à qui ? surpasser qui ? On pense l'avoir fait, mais non.
    Naître, aimer, quitter, pleurer, rencontrer, mourir, des mots qui pourraient simplement résumés une vie. Je ne suis pas d'avis, ce sont des verbes, comme dit précédemment, composés de symboles appelés lettres pour former ses choses barbare qui se plis aux lois des Hommes (race humaine) ? Si on vous disait d'abandonner maison, confort, etc ... pour vous plier à la nature, la respecter ... Après tout, l'Homme n'est pas fait pour vivre, mais pour survivre ...
    Ne pensez pas que je suis une écolo végétarienne, qui massacre tout le monde qui pollue. Non je fais comme tout le monde en essayant de faire le plus d'effort. Je ne dirais rien de plus car je vous ennuie. Ne me juger pas sur mon texte, ne me jugez pas sur ce que je dis ni sur ce que je fais, ne me jugez pas tout court, acceptez moi comme je suis, acceptez ce que je n'ai pas (ou n'est pas)   et je vous accepterais comme vous êtes.


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  • J'aimerais être une hirondelle pour déployer mes aîles,

    J'aimerais être un bateau pour flotter sur l'eau,

    J'aimerais être le vent pour être l'hisoire d'un instant.


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